Les circonstances de l’incendie du sous-marin nucléaire d’attaque Perle du 12 juin 2020 ont conduit à réitérer auprès de M. Le Préfet la demande conjointe de l’UDVN83, MART et de l’APE de révision du PPI obsolète du port de militaire de Toulon (lien vers le courrier).

En effet, la vitesse de propagation de l’incendie et sa durée contredisent le scénario « enveloppe » décrit dans le PPI qui apparaît comme très « optimiste » puisqu’il minore les éventuelles conséquences d’un accident de réacteur nucléaire embarqué. Ce scénario enveloppe considère un accident à cinétique lente avec des rejets de courtes durées 6 heures après le début de l’alerte ce qui permettrait de mettre en œuvre des mesures de protection du public.

L’incendie du SNA Perle n’a pas concerné de matière nucléaire, mais repéré à 10h35, il s’est propagé très rapidement dégageant des fumées observées dès le début de l’alerte. Il n’a été finalement circonscrit qu’après 14 heures de lutte. Pourtant, le navire était en cale sèche et l’incendie n’a pas dégagé de radioactivité, circonstances facilitant l’utilisation des moyens de lutte contre l’incendie. Malgré cette situation favorable à la maîtrise de l’incendie, les dégâts sont importants.

Que se serait-il passé si l’incendie avait touché le compartiment réacteur du sous-marin ?

Capture d'écran CNEWS