Depuis ce 10 février, le niveau de la mer apparait nettement plus bas que le niveau habituellement observé. Les données du marégraphe du Service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM) pour le site de Toulon sont ici encore très utiles pour quantifier cette baisse du niveau par rapport au zéro hydrographique (décote). Nous vous avions présenté les résultats de ce marégraphe le 18 janvier dernier pour expliquer, à l’inverse de ce que nous observons aujourd’hui, l’élévation du niveau des eaux le 15 décembre 2022 (surcote) pour illustrer la submersion marine de différents secteurs de la rade.
Ainsi l’évolution du niveau de la mer montre qu’à partir du 10 février la décote est importante. Elle a été de -30cm entre le 10 et le 14 févier avec une hauteur d’eau atteignant un minimum, -34 cm sous le niveau moyen du niveau de la mer, soit -10 cm sous le niveau de plus basse mer astronomique (PBMA).
En effet nous sommes en période des grandes marées avec des coefficients importants en Manche-Atlantique, un coefficient de 111 aujourd’hui. Les fluctuations sinusoïdales des hauteurs d’eau de la rade dues à la marée astronomique sont bien visibles sur les données du marégraphe du SHOM de Toulon avec des amplitudes fortes ces deux derniers jours.
Cependant si cette décote d’une trentaine de centimètres a déjà été observée dans le passé, c’est surtout sa durée qui est exceptionnelle. D’autre facteurs que les fluctuations astronomiques sont à considérer pour expliquer l’amplitude de cette baisse du niveau de la mer.
Ainsi, en hiver les eaux de la Méditerranée sont plus froides conduisant à la contraction du volume des eaux pendant la période hivernale. Par contre, ce facteur d’influence qui a débuté en début d’hiver n’est pas suffisant pour expliquer la baisse du niveau constaté à partir du 10 février.
Un autre facteur d’influence est la pression atmosphérique due à la présence d’un anticyclone sur la méditerranée occidentale, centré entre notre région et la Corse. L’évolution de la pression atmosphérique locale a bien été mesurée par les capteurs de la station « Le Baou » du site météorologique info climat.
La superposition de l’évolution de la pression atmosphérique locale (hPa) avec celle de la hauteur du niveau de la mer (m) montre bien la concomitance de l’augmentation de la pression atmosphérique conduisant à l’abaissement du niveau de la mer (Données SHOM et Infoclimat).
Cartes des vents visualisant l’anticyclone au large de nos côtes (20 février à 9h31 à gauche) qui s’affaiblit progressivement (21 février à 1h32 à droite). Source Windy (com.windyty.android).
Dans le future, les anticyclones devraient se multiplier dans notre région à cause du réchauffement climatique plus élevé dans la zone méditerranéenne entrainant également plus de sécheresse.
Heureusement la remontée du niveau de la mer est progressive et sans rapport avec la déferlante d’un tsunami. Par contre de nombreuses espèces vivant dans l’étage supérieur du littoral, en particulier les algues qui ne pouvaient pas rejoindre la mer, ont souffert d’être exondées pendant plusieurs jours.
Dans un post Facebook récent, M. Vincent réagit à un article publié sur le site de l’APE qui reprenait ses propos publiés dans un article de La Marseillaise prononcés lors du Conseil métropolitain du 16 novembre : « il est urgent d'attendre pour vérifier que la mer montera en 2100 ». Propos qui avait fait réagir M. Leroy, conseiller de l’opposition « Toulon en Commun », lors de cette réunion.
Dans ce post, M. Vincent n’attaque pas le journaliste auteur de l’article mais l’APE et son président qui d’après lui l’aurait accusé « face aux conséquences du réchauffement climatique d’être un attentisme ». Il se contorsionne pour réécrire les propos qu’il a tenu. D’après son post il aurait donc dit « En réponse à ce conseiller (M. Leroy) … J'indiquais alors que par exemple, selon cette étude (du SCOT), le vieux centre-ville de La Seyne serait inondé, de même que certaines zones des villes côtières mais sans savoir exactement l'importance de ces submersions. J'ai alors rajouté qu'il était urgent d'attendre pour savoir quelles mesures il faudrait alors prendre au cas par cas pour préserver les populations en 2100, et notamment s'il fallait prendre des mesures douces comme nous avons réalisés aux salins d'Hyères ou des mesures fortes comme des ouvrages immerges ou des digues ».
Il confirme donc dans son post qu’il n’a effectivement aucun projet d'avenir dans ce domaine puisqu’il préconise d’attendre 2100 pour agir. Veut-il donner l'illusion de maîtriser le temps, voire inconsciemment de vaincre la mort ? Car un homme qui a 72 ans aujourd’hui aurait près de 150 ans pour ce rendez-vous en 2100…
Mais relisons le procès-verbal (page 18) de cette réunion du Conseil pour savoir ce qu’a vraiment dit M. Vincent. Eh bien il a dit texto « Je pense qu'il est urgent d'attendre pour vérifier que la mer montera à 2,10 mètres en 2100 ». Et c’est donc bien pour cela, comme relaté dans l’article de La Marseillaise et confirmé dans le PV, que M. Leroy a réagi en reprenant la parole : « Juste une chose, il n'est pas urgent d'attendre, il est urgent d'agir ! C'est juste par rapport à ce qu'a dit Monsieur Vincent à l'instant ». N’en déplaise à M. Vincent, c’est donc bien ce le journaliste de La Marseillaise a mentionné et ce qu’a repris l’APE pour le déplorer.
En revanche, sur la foi du PV, il n’a pas dit que « le vieux centre-ville de La Seyne serait inondé, de même que certaines zones des villes côtières » ni « qu'il était urgent d'attendre pour savoir quelles mesures il faudrait alors prendre au cas par cas … ». En fait si, mais non, mais si, mais non pas du tout !
Une vieille tactique politicienne est d’inventer ce qui n’a pas été dit pour ajouter de la confusion à la confusion. De notre côté, depuis des années l’APE vous informe loyalement, entre autres sujet, sur les conséquences inéluctables du réchauffement climatique.
Comparaison des données marégraphiques et des données altimétriques satellitaires mesurées au point le plus proche de l'emplacement du marégraphe de Toulon qui montrent la montée progressive du niveau de la mer depuis 1993 (NASA).
Nous vous avons communiqué les versions du porter à connaissance du préfet des zones susceptibles d’être submergées transmises d’ailleurs à tous les maires des communes littorales (2019), les différents sites où trouver les simulations de la montée des eaux marines (2018, 2020, 2022), etc.
Extraits des deux zones de Saint Mandrier qui entre autres seront submergées à partir de 50cm et entre 50cm et 1m de la carte du porter à connaissance préfectoral distribué à tous les maires des communes littorales du Var.
Et comme nous vous l’avons indiqué, la commune de Saint-Mandrier est concernée au niveau de différentes zones de Pin Rolland et du village et ce dès une montée des eaux de 50 cm, pas de 2,10m ! Aussi, nous sommes d’accord avec M. Leroy et bien d’autres : il est d’ores et déjà urgent d’agir, de prendre des mesures pour limiter les conséquences de la submersion marine.
En revanche, d’après le PV de son intervention au Conseil, M. Vincent a affirmé « On ne peut plus construire dans des endroits où demain, on sait que la mer arrivera. » Alors pourquoi a-t-il autorisé des permis de construire dans les secteurs de Pin Rolland concernés par la submersion comme cela est indiqué dans le porter à connaissance préfectoral s’il pensait que ces zones seront submergées ? En réalité, ce sont bien les maires qui ont autorité pour décider des constructions sur la base des zonages des Plans Locaux d’Urbanisme qu’ils ont établis en tenant compte, ou pas, des porters à connaissance préfectoraux sur les différents aléas. Pour ce cas précis, lorsque les permis ont été accordés, le préfet s’est limité à imposer des mesures concernant les garages …
Lors du Conseil, toujours d’après le PV, M. Vincent a également justifié l’inaction actuelle pour limiter les futures conséquences de la submersion marine en attendant les résultats d’études en cours ou en renvoyant à d’hypothétiques mesures contre le réchauffement climatique. Les données du BRGM, entre autres, sont pourtant disponibles et flagrantes (2023). Certes, il ne faut pas aggraver l’élévation des températures, et urgemment, en limitant les rejets de gaz à effets de serre mais le niveau des mers continuera de monter compte tenu des concentrations actuelles de gaz à effet de serre.
Alors oui il y a d’ores et déjà urgence à agir en limitant les nouvelles constructions en zone littorale comme cela a été décidé en Aquitaine, Finistère, etc.
Profitant de ce post sur Facebook, il répète son mantra à ses afficionados : l’APE ne ferait rien pour l’environnement. Un mensonge ressassé devient-il pour autant une vérité ? C’est d’abord aux élus de faire. Fendons-nous d’un truisme, c’est bien l’obligation et le sens de leur mandat électif. Ils sont même rémunérés pour cela. Il est d’ailleurs cocasse pour le moins que M. Vincent durant le Conseil et sur Facebook préconise qu’il soit urgent de ne rien faire en attentant 2100 tout en reprochant à l’APE de ne rien faire !
Eh oui, nous aurions aimé connaitre dès maintenant les mesures que M. Vincent préconise pour éviter la submersion du vieux centre-ville de la Seyne ou de l’avenue d’Estienne d’Orves à Saint-Mandrier, qu’il n’a finalement pas mentionnés, mais qui deviendront inhabitables dès une montée des eaux de 50 cm. Pas de décision non plus pour s’adapter au recul du trait de côte, M. Vincent n’ayant pas jugé bon d’inclure Saint-Mandrier dans la liste des communes concernées par l’érosion marine (Var-Matin).
Pour autant, vous le savez les membres de l’APE font des propositions, agissent bénévolement en organisant des actions comme Marchons vers l’école, des conférences, des formations, en participant aux débats publics, etc.
L’APE agit régulièrement pour la protection de l’environnement en se portant en justice pour faire respecter la loi Littoral et ainsi protéger les derniers espaces naturels de la commune comme les sites de l’Hermitage et de Fliche qui sinon seraient déjà bétonnés. Ce dont ne manque pas de se plaindre M. Vincent pour qui l’APE en fait trop !
Il faut aussi que vous sachiez que l’APE propose des expositions, des articles d’information pour publication dans le bulletin municipal Le Mandréen mais M. Vincent, en tant que Maire ou directeur de publication, les refuse sans même répondre à nos demandes tout en nous accusant bien entendu de ne pas le contacter, mais c’est encore une autre histoire …
Pour en savoir plus
- GIEC-IPCC (2022) Cross-Chapter Paper 4: Mediterranean Region in Climate Change 2022: Impacts, Adaptation and Vulnerability, pp. 2233–2272
- Cnrs (2022), Le réchauffement climatique en France s’annonce pire que prévu
- Veolia-Planet (2019), D’ici à 2100... si nous n’agissons pas
- Midi-Libre (2023) Montée de la mer sur notre littoral : "Ça va arriver, demain ou dans quinze ans, il faut informer et se préparer"
- Le Pays Malouin (2023) Submersion marine : les changements qui nous attendent à Saint-Malo
Ce samedi l’atelier Balthazar était très animé, vous étiez plus de soixante à participer à la clôture de l’exposition miroir organisée par l’APE du 19 au 25 septembre 2022 sur l’ile de Procida sur le thème BEAUTÉ et FRAGILITÉ, Protégeons Mare Nostrum pour fêter sa nomination Capitale italienne de la culture 2022.
A cette occasion, bien qu’habituellement adepte du « slow tourisme », la commune de Procida a tout le long de l’année 2022 organisé d’importantes manifestations culturelles sur le thème de la mer et accueilli des visiteurs du monde entier.
L’APE a donc souhaité clôturer sa participation à cet événement en organisant une soirée sur le thème Procidiens et l’APE unis par les liens du cœur et de la mer que Pierre Guida, vice-président de l’APE, a eu le plaisir de présider. En effet, Pierre issu d’une famille émigrée de Procida comme de nombreuses familles mandréennes, a cultivé depuis de nombreuses années des liens amicaux avec les Procidiens.
C’est donc naturellement qu’il a orchestré la réunion entouré des artistes exposant pour ce dernier jour leurs œuvres inspirées par la mer, la peintre Odile Eckenschwiller, le sculpteur Balthasar Brennenstuhl, la cartoniste Suzy Foscolo et Dominique Calmet, Président de l’APE, océanographe et photographe des fonds sous-marins.
Pierre a commencé par un bref historique de l’organisation de l’exposition à Procida en rappelant les belles rencontres avec les Procidiens autour de la mer et l’art et en remerciant les membres de l’équipe municipal pour leur accueil chaleureux et la publicité autour de l’événement.
En effet, tout au long de la semaine, cette exposition a permis de nombreux échanges fructueux lors des visites des scolaires, des touristes et des Procidiens. Pierre a rappelé en particulier, le rôle particulièrement important de Mme Tita Lubrano, première adjointe en charge des questions environnementales à Procida, pour l’organisation de l’exposition dans le quartier le plus animé de l’ile, dans les locaux de la Lega navale italiana et du Circolo Capitani e Macchinisti et la salle du conseil municipal pour un débat sur les conséquences de la pollution en mer Méditerranée.
Quel contraste avec les refus de la municipalité mandréenne à toutes nos demandes d’accueil dans les locaux gérés par la commune et de publication de nos articles sur cet événement dans le bulletin municipal, sans aucune explication évidemment !
La soirée s’est poursuivi par des lectures d’extraits d’œuvres littéraires plus intimes et poétiques de Lamartine et d’Elsa Morante décrivant le charme de l’ile de Procida ainsi que des extraits de Laurent Jean Baptiste Bérenger-Féraud sur le charme de la presqu’ile dans les années 1880. La soirée s’est poursuivie par des chants italiens populaires accompagnés par la guitare et le ukulélé de Joelle et Liso Cassano.
La rencontre s’est terminée par une collation de l’amitié qui a permis aux participants d’échanger sur l’art, l’environnement et l’importance de tout temps de la Méditerranée pour la rencontre des peuples et comme axe de migrations.
Un grand merci pour l’expression de votre amitié, de votre soutien à l’APE et un remerciement tout particulier et sincère à Balthasar pour l’accueil de cette exposition qui a envahi son atelier pendant ces deux derniers mois. N’hésitez pas à venir visiter l’atelier où les œuvres de Balthasar peuvent toujours y être admirées !
En décembre dernier, en particulier autour du 15 décembre, si vous vous êtes déplacés le long du littoral vous avez une fois de plus constaté la submersion par les eaux de mer de différentes zones de la rade.
A ce sujet, un nouveau site du BRGM cartographie les zones côtières françaises qui seront progressivement affectées par la montée des eaux marines, l’une des conséquences du réchauffement climatique. Ainsi, à l’aide de cette cartographie dynamique il vous est aisé de visualiser les zones de la rade de Toulon qui seront submergées. Ces zones sont visualisées en rouge sur les cartes présentées plus bas mais tout un chacun peut d’ores et déjà se faire une idée des effets de la submersion.
En effet, l’élévation progressive du niveau de la surface des eaux marines de la rade générée par le réchauffement climatique peut déjà être observée régulièrement lors des surcotes du niveau de la mer d’origine météorologique. Ces surcotes sont générées par les variations de pression atmosphérique et par les vents lors du passage de dépressions ou d'anticyclones. Leur hauteur est calculée à partir des résultats de mesures de la hauteur d’eau de la mer par les marégraphes.
Ces surcotes sont évidemment temporaires. Cependant lorsque le niveau de la submersion atteindra les niveaux des surcotes actuelles, la mer sera par contre présente en permanence dans ces zones. Evidemment des surcotes atmosphériques temporaires continueront à se rajouter amplifiant les effets de la submersion marine !
Les données du marégraphe de Toulon permettent de quantifier la surcote des eaux de la rade à la date du 15 décembre.
Evolution de la surcote des eaux de la rade le 15 décembre 2022 telle que calculée par l'observatoire du port de Toulon qui est équipé d'un marégraphe radar sans contact Krohne Optiwave 7300C de technologie FMCW (Frequency Modulated Continuous Wave ou onde continue à modulation de fréquence). Cet observatoire est géré par le SHOM en partenariat avec la Marine Nationale et les Travaux Maritimes (Source : marégraphe RONIM : REFMAR. http://dx.doi.org/10.17183/REFMAR#RONIM)
Saint-Mandrier : Quai Aristide Briand
Le 15 décembre 2022 à 10h50, le niveau des eaux du port est plus élevé que la zone terrestre environnante et les eaux de mer refluent par les bouches du système des eaux pluviales inondant la chaussée voisine du quai Aristide Briant.
A cette heure la surcote calculée à partir des résultats de mesure du marégraphe de Toulon fluctue autour de 36 cm.
Suivant les prévisions du BRGM, une augmentation du niveau des eaux de 50 cm au-dessus du niveau de référence actuel interdira l’utilisation de la route en l’état, les eaux du port remonteront par le système d’évacuation des eaux de pluie pour déborder dans les rues avoisinantes et la zone sera régulièrement inondée par les eaux de pluie qui ne pourront plus s’évacuer en mer.
Pour une élévation plus importante de 1 m, la cartographie du BRGM montre que la zone périphérique aux places des Résistants et du 11 novembre sera submergée en permanence.
Saint-Mandrier : Quai Séverine
Toujours ce 15 décembre 2022 à 11h30, au niveau du quai Séverine, une frange du quai est sous l’eau. Les eaux de mer refluent par les bouches du système des eaux pluviales à hauteur du parking devant les bâtiments.
A cette heure la surcote calculée à partir des résultats de mesure du marégraphe de Toulon est de l’ordre de 36 cm. Cette submersion deviendra donc permanente pour une montée des eaux de 50 cm.
Concernant la plage de la vieille, le sable de remblaiement est dispersé en mer par la montée des eaux laissant apparaitre les galets et les débris de remblais sous-jacents. Le sable est dispersé dans l’herbier de posidonies proche, le fragilisant. Avec la montée du niveau des eaux la plage sera progressivement érodée. Pour une montée des eaux de 1 m le quai Séverine sera complètement submergé.
La Seyne sur mer : les Sablettes
Ce 15 décembre 2022 à 15h, au niveau des Sablettes et du quartier de Tamaris, le niveau maximum du niveau des eaux de mer est d’ores et déjà supérieur à celui de la partie continentale. Les eaux de mer refluent par le système d’évacuation des eaux pluviales et au niveau de la corniche Georges Pompidou inondent la route du bord de mer.
A cette heure la surcote calculée à partir des résultats de mesure du marégraphe de Toulon est de l’ordre de 40 cm.
Le site BRGM montre qu’une augmentation du niveau des eaux de 50 cm au-dessus du niveau de référence actuel interdira l’utilisation de la route en l’état et la zone limitrophe sera en partie submergée. Pour une montée des eaux de 1 m ce sont tous les rez-de-chaussée des immeubles bordant la corniche qui seront inondés.
La Seyne - Corniche Tamaris : Port du Manteau
Plus loin le long de la corniche Michel Pacha, ce même 15 décembre 2022 à 15h00, les eaux de mer commencent à submerger les digues du port du Manteau. A cette heure la surcote calculée à partir des résultats de mesure du marégraphe de Tamaris fluctue autour de 40 cm.
Une augmentation du niveau des eaux de 50 cm au-dessus du niveau de référence actuel interdira l’utilisation de la section de route de la corniche Michel Pacha conduisant au fort Balaguier.
Port de la Seyne sur mer
Les eaux du port de la Seyne submergent les quais ce 12 décembre 2022 à 15h00 et les eaux du port submergent le quai Saturnin fabre et envahissent la section de la route en direction de Brégaillon. A cette heure la surcote calculée à partir des résultats de mesure du marégraphe de Brégaillon est de l’ordre de 40 cm.
D’après la cartographie du BRGM, une augmentation du niveau des eaux de 50 cm au-dessus du niveau de référence actuel interdira l’utilisation des deux voies de la route et inondera les parties basses des ruelles du quartier de la mairie. Avec une montée de 1 m c’est tout ce quartier longeant le port qui sera submergé.
Port de Toulon
Les personnes qui prennent les navettes de la rade, constatent que les quais sont régulièrement submergés au niveau de la station maritime. Les eaux du port viennent alors lécher l’entrée des commerces.
La cartographie BRGM montre que pour une submersion atteignant 1m de hauteur les eaux du port inonderont la rue de la république, la mairie jusqu’à la rue Seillon et la place Louis Blanc.
Evidemment et heureusement ces zones ne seront pas submergées de façon permanente dès demain, encore que, mais d’ores et déjà des mesures devraient être prises pour minimiser les conséquences du risque de submersion marine.
Pour la zone côtière, comme cela est fait dans le Finistère et l’Aquitaine, il faut en effet planifier l’organisation et l’aménagement du territoire en limitant les nouvelles constructions pour tenir compte de ce risque, réévaluer les capacités d’écoulement des eaux pluviales ainsi que les zones d’expansion des crues et des submersions marines, réduire les futurs dommages aux personnes et aux biens implantés en zone inondable en intégrant des actions de repli des habitations les plus exposées, intégrer les ouvrages de protection contre les inondations dans une approche globale, se préparer à la crise en améliorant la connaissance et la conscience de ce risque.
Jusqu’à présent la presqu’ile a été protégé de la tempête Fien bien que le vent monte en force en ce moment à 18H pour atteindre les 50 km/h avec des rafales à 74.5 km/h.
Par contre, une très grosse houle a déferlé sur la côte pour le plaisir des surfeurs mais où il s'agit d'être extrêmement prudent pour admirer ce spectacle de la nature.
Et en Corse à midi, le vent atteignait 181 km/h à Sponde et 159 km/h à l'Île Rousse ! Sur le centre de l'île, depuis hier le cumul de pluies à Vivario atteint 111 mm ce qui correspond à 1 mois de précipitations.
Dans le nord et le nord-est la neige tombe… Il y a deux ans, le 9 janvier 2021 c’était la tempête Filomena qui passait sur la presqu’ile.