Cette mesure d’interdiction décidée en 2023 est entrée en vigueur partout en France. Un nouveau décret modifiant l'article R. 3512-2 du code de la santé publique élargit l’interdiction de fumer aux arrêts de bus, dans les parcs, les plages « pendant la saison balnéaire », ainsi que « dans un périmètre d’au moins 10 mètres » des bibliothèques, des équipements sportifs (stades, piscines…), des établissements scolaires ou accueillant des mineurs. Le décret est paru au Journal officiel ce samedi 28 juin avec une entrée en vigueur le lendemain de sa publication, soit donc aujourd’hui dimanche.
On interdit la cigarette à la plage pour protéger les enfants du tabagisme passif. Très bien. Mais que font les gouvernements successifs pour les protéger de la pollution passive des fumées des ferries ? Combien de cigarettes équivaut le rejet d’une seule seconde d’un moteur de ferry ? Silence radio. Dénoncer un fumeur, c’est facile. S’attaquer aux lobbies maritimes, beaucoup moins. Encore une question de « bobo écolo », sans doute… (Photographie prise le 29 juin 2025 à 8h10 et 10h50 des navires de la compagnie Corsica Ferries, battant pavillon italien, au passage devant la plage de La Vieille à Saint-Mandrier).
Depuis plusieurs jours, les températures grimpent dans le sud de la France. Ce vendredi 27 juin, Météo-France a placé quatre départements en vigilance orange à la canicule : Pyrénées-Orientales, Hérault, Gard et Bouches-du-Rhône.
Dès samedi midi, la vigilance sera élargie à neuf autres départements, dont le Var, ainsi que le Vaucluse, les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, la Haute-Corse, l’Ardèche, la Drôme, le Rhône et l’Isère.
Il s’agit d’un épisode caniculaire précoce, avec des températures pouvant atteindre 39°C, et des nuits très chaudes et étouffantes.
Selon la visualisation basée sur les données du Copernicus Marine Service (CMEMS), les anomalies de température de surface de la mer (SST) dans la Méditerranée ont atteint des pics de +5°C au-dessus de la moyenne ce 25 juin, notamment au large des côtes nord-ouest de l'Italie et sud-est de la France. Ces anomalies sont influencées par la vague de chaleur en cours en Europe, provoquant une augmentation significative de la température de la surface de la mer dans cette région sous la forme d’une vague de chaleur marine.
Les températures élevées de la Méditerranée aggravent la situation : elles ralentissent le rafraîchissement nocturne, rendant les nuits plus difficiles à supporter, notamment en bord de mer.
Ces conditions représentent un véritable danger pour la santé, notamment pour les personnes âgées, isolées, handicapées, ou les jeunes enfants.
Voici quelques gestes simples mais essentiels :
- Buvez de l’eau régulièrement, même sans soif
- Restez à l’ombre et évitez toute activité physique aux heures les plus chaudes (12h–18h)
- Gardez les volets et rideaux fermés sur les façades exposées au soleil
- Prenez des nouvelles de vos proches, voisins ou amis vulnérables
- En cas de symptômes inhabituels (maux de tête, nausées, crampes, grande fatigue…), appelez le 15 immédiatement
Ce n’est donc pas une alerte à prendre à la légère. Protégeons-nous, restons attentifs les uns aux autres et préparons-nous à affronter ensemble cette première vague de chaleur de l’été 2025.
L’Agence Régionale de Santé (ARS) du Var a mandaté l’Entente interdépartementale pour la Démoustication du littoral méditerranéen (EID) pour réaliser un traitement ciblé dans le Quartier Petit Pin Rolland contre l’espèce de moustique Aedes albopictus (moustique Tigre) suite au signalement d'un cas suspect de maladie transmise par les piqures de moustiques comme la dengue, le chikungunya ou Zica.
La maladie se transmet d’une personne à l’autre par l’intermédiaire de la piqûre d’un moustique tigre infecté par le virus du chikungunya. La population de moustiques tigres est importante dans notre région puisque plus de 40% des communes du Var dont celle de Saint-Mandrier sont colonisées par cette espèce.
Ce traitement préventif, réalisé à titre exceptionnel est indispensable afin de limiter les risques de transmission de la maladie propagée par le moustique tigre est prévu dans
le secteur proche du Petit Pin Rolland, le vendredi 27 juin 2025, entre 4 et 8 heures du matin
mais peut être annulé ou reporté suivant les conditions météorologiques.
L’ARS indique que cette opération consiste en une pulvérisation d'insecticide depuis lu voie publique à partir d’un véhicule 4x4, complété si nécessaire par des interventions ciblées à l'aide d'appareils portables, dans les espaces extérieurs.
Les produits utilisés sont à base d'un pyréthrinoïde ou de pyréthrines naturelles homologués pour cette application. Ce sont ces mêmes molécules actives qui composent les antimoustiques domestiques disponibles en pharmacie et dans le commerce.
Les pyréthrines sont des insecticides naturels dérivés de certains chrysanthèmes et les pyréthrinoïdes en sont une version synthétique. Ces formulations ont la propriété d’être toxiques pour le système nerveux des insectes et sont utilisées en tant qu’insecticide externe pour les jardins, dans certains shampoings antipuces et collier en prévention des infestations par les puces et tiques.
Mais, attention les chats ne supportent pas ces substances, notamment la perméthrine qui se révèle la plus toxique pour lui (il est également intolérant au paracétamol et à l'aspirine). Contrairement aux autres mammifères, le chat n’a pas de glucuronyltransférase. Il s’agit d’une enzyme qui permet l’élimination des pyréthrines et des pyréthrinoïdes dans l’organisme. Pour être précis, le chat pourrait être intoxiqué s'il ingérait des pyréthrines ou des pyréthrinoïdes à fortes doses.
L’ARS précise que le traitement prévu est appliqué dans un espace très limité, c’est une intervention maitrisée qui ne présente pas de danger particulier. Toutefois, il s'agit de prendre quelques précautions afin d’éviter toute exposition pouvant entraîner une éventuelle gêne ou irritation transitoire, cutanée ou respiratoire, en particulier chez les personnes sensibles ou allergiques.
Pour vous prémunir d’incommodités éventuelles, vous devez suivre les recommandations suivantes :
- Rentrer chez soi et fermer les fenêtres donnant sur la voie publique au moment du passage de l'engin de traitement et les maintenir fermées pendant 1 heure après l’intervention.
- Ne pas se tenir à proximité de l’engin, ni s’exposer directement au nuage de pulvérisation
- Rentrer les linges, les jouets des enfants ou des aliments qui se trouveraient à l’extérieur au moment du passage du véhicule de traitement. Rincer à l’eau claire des éléments n’ayant pu être mis à l’abri.
- Eloigner ou rentrer les animaux (chiens, chats, etc.) du véhicule de traitement et protéger leur gamelle des retombées du traitement ainsi que les animaux aquatiques et à sang froid.
- Attendre 3 jours après le traitement pour consommer, après les avoir lavés, les légumes et fruits du potager qui a été traité.
Pour en savoir plus :
L'Agence Régionale de Santé (ARS) a publié un communiqué le 25 juin concernant la situation du chikungunya en France métropolitaine. Voici les points clés :
Concernant les cas autochtones
- Au 24 juin 2025, nous avons identifié six épisodes de transmission autochtone de chikungunya dans l’hexagone (n = 8 cas). Ces épisodes se situent dans des régions déjà affectées par des épisodes de transmission autochtone dans les années précédentes : Provence-Alpes-Côte d'Azur, Corse, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes.
- Une telle précocité dans la saison d’activité du moustique et un nombre aussi élevé d'épisodes n’avaient jamais été observés jusqu’à présent.
- Bien qu’en baisse, le nombre de cas de chikungunya ayant voyagé à La Réunion et dans l’Océan Indien reste élevé et contribue à l’apparition précoce de transmission autochtone.
- Santé publique France rappelle l’importance du signalement des cas qui permet une intervention rapide visant à limiter la transmission autochtone, ainsi que l’importance des mesures de protection contre les piqûres de moustiques et de lutte contre les gîtes larvaires.
- Au total, huit cas autochtones ont été recensés en France métropolitaine depuis le début de l'année 2025.
- Deux nouveaux cas autochtones ont été détectés à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) le 20 juin. Ces cas sont issus d'une même famille et n'ont pas de lien avec le premier cas autochtone identifié à La Crau (Var) le 11 juin.
- Les autres cas proviennent de la Drôme, du Gard, de l'Hérault, et de la Corse.
- Définition de cas autochtone : une personne contracte la maladie sur le territoire national sans avoir voyagé dans une zone où le virus circule dans les 15 jours précédant l'apparition des symptômes.
- Transmission : par la piqûre du moustique tigre (Aedes albopictus), qui prolifère dans la région.
- Actions en cours : opérations de démoustication, interventions de porte-à-porte pour identifier d’éventuels symptômes, mobilisation de médecins et laboratoires pour le dépistage, et sensibilisation de la population.
Pour les cas importés, depuis le 1er mai, début de la surveillance renforcée, jusqu’au 24 juin 2025, ont été identifiés :
- 645 cas importés de chikungunya
- 454 cas importés de dengue
- 1 cas importés de Zika
Pas un jour ne passe sans qu’un élu, une entreprise ou une association récemment créée ne clame haut et fort son amour inconditionnel pour la planète, les océans, les mers… L’engagement écologique est devenu la posture incontournable. Et tant mieux, en apparence : le message passe, la prise de conscience semble réelle.
Mais une question persiste : est-il vraiment compris ? sincèrement intégré dans un véritable engagement ?
Car sur le terrain, les scientifiques comme les associations constatent un triste décalage. Entre les envolées lyriques, le trémolo dans la voix, la main sur le cœur et les yeux brillants d’émotion, les actes concrets des institutionnels sont souvent absents. Pire : ceux qui agissent vraiment depuis de nombreuses années, lanceurs d’alerte, bénévoles, collectifs écologistes, sont parfois caricaturés, traités « d’écoterroristes », comme pour mieux décrédibiliser leur combat.
Un exemple tout frais de cette hypocrisie ? Un cas d’école de greenwashing, pardon, d’écoblanchiment à la française, visible en ce moment même sur notre littoral.
Sur le quai Cronstadt du port de Toulon, une série de panneaux baptisée « Les parcours de la mer » a été installée fin mai à grand renfort de logos par Veolia et Toulon Provence Regatta, avec la bénédiction de plusieurs institutions publiques locales et nationales. Objectif : faire croire qu’ils sont à l’avant-garde de la protection des océans, pile à l’approche de la troisième conférence des Conférence des Nations Unies sur l'Océan (UNOC) à Nice.
Mais cette jolie vitrine masque mal la réalité que nous vivons ici, chaque jour : ports pollués, plages souillées, émissions maritimes incontrôlées.
Des panneaux bien léchés… et les eaux de notre littoral polluées par les déchets. Voilà le paradoxe.
Alors oui, parlons de la mer. Mais pas en slogans. En actes. Exemples par l’image des décalages entre discours et actes !
Le texte du panneau sur les plastiques est explicité, intitulé « Le plastique en mer : Une menace croissante. Chaque année, 8 millions de tonnes de déchets plastiques se déversent dans les océans. dont seulement 1 % est visible en surface. Ces déchets s'accumulent dans cinq gigantesques tourbillons océaniques, certains atteignant six fois la superficie de la France. En Méditerranée, mer quasi fermée abritant 9% de la biodiversité marine mondiale, les microplastiques représentent un danger majeur. Ces particules microscopiques 70 fois plus fines qu'un cheveu menacent les écosystèmes en s'intégrant à la chaîne alimentaire via le plancton… Face à cette pollution croissante aux conséquences encore mal connues pour l'environnement et la santé humaine, la solution réside dans la prévention : réduction des déchets à la source, transformation des modes de production et de consommation, et meilleure gestion des déchets ». Mais la réalité gâche le décor… Malheureusement, alors que ces beaux discours s’affichent sur les quais, la réalité, elle, flotte en surface. Les mêmes jours que l’inauguration des panneaux « Parcours de la mer », les eaux des ports de Toulon et de Saint-Mandrier étaient constellées de débris plastiques bien visibles. Les photos, prises le 21 mai 2025 en plein après-midi des eaux de ces deux ports, parlent d’elles-mêmes.
L’écologie ne s’écrit pas à coups de slogans. Elle se mesure à ce qu’on choisit de ne pas voir.
Malheureusement, comme une démonstration sur le terrain de ce message, les mêmes jours les débris de plastique étaient bien visibles à la surface des eaux des ports de Toulon et de Saint-Mandrier (Photographies prises le 21 mai 2025 après-midi).
Et ce triste spectacle ne se limite pas aux zones portuaires. Sur de nombreuses plages de la région, on retrouve régulièrement des plastiques de toutes tailles à la dérive ou échoués sur le littoral, en grande quantité. Bouteilles, fragments d’emballages, microplastiques… Une pollution omniprésente, persistante, et pourtant soigneusement ignorée dans les discours officiels (Photographies de déchets de plastique dans les rochers bordant la plage de la Vieille le 21 avril 2025, fragments de plastique de toutes tailles dans les eaux de la plage de Cavalas-Grave le 7 juin 2025).
Les océans et mers forment une entité vivante et non une simple ressource. L'Océan est l'origine commune de toute vie passée, mais également la condition de notre vie présente et future. Pour maintenir la santé de l’Océan ainsi que pour garantir l'épanouissement de la personne et le progrès des sociétés humaines pour lequel il est indispensable, il est nécessaire de transformer fondamentalement la manière dont notre société occidentale perçoit, occupe et exploite l'Océan.
Les scientifiques ont fait leur part : ils ont analysé, alerté, proposé des solutions concrètes. Il ne reste plus qu’aux décideurs politiques – de tous bords – à passer des promesses aux actes. À moins, bien sûr, qu’une fois encore, l’urgence soit… d’attendre !
Pour en savoir plus
- Les plages de carte postale, le poison qui tue la côte croate à petit feu
- Rejet des eaux usées dans le bassin d’Arcachon
- Fascicule pour les droits de l'Océan
- Greenwashing, ou écoblanchiment, procédé de marketing ou de relations publiques utilisé par une organisation pour se donner une image trompeuse de responsabilité écologique.
L’APE avec les associations France Nature Environnement var et PACA viennent de publier leur3ème inventaire annuel des épaves visibles en petite rade de Toulon (disponible ICI).
Une baisse encourageante du nombre d’épaves visibles
Bonne nouvelle : grâce aux opérations de relevage menées en mars et avril 2025, le nombre d’épaves visibles en petite rade est passé de 45 en février 2024 à 21 en mai 2025. Une réduction de près de moitié, fruit d’un travail collectif pour protéger le littoral et sécuriser les zones de navigation.
- Secteur civil : Une avancée majeure avec une baisse de 32 à 5 épaves visibles.
- Secteur militaire : Une situation inversée et préoccupante avec une hausse de 13 à 16 épaves.
Un point noir : le secteur militaire du Lazaret à Saint-Mandrier
Aucune épave n’a été retirée du secteur militaire. Pire : certaines, en état avancé de désintégration, libèrent déjà des polluants chimiques dans l’eau et les sédiments. Ces substances menacent l’équilibre des écosystèmes marins, mais aussi les activités économiques locales telles que la mytiliculture et la pisciculture, situées à moins de 400 mètres.
Aujourd’hui, aucune surveillance des contaminants issus de ces épaves n’est en place. Impossible, donc, de mesurer l’ampleur des dégâts sur la faune, la flore… et la santé humaine.
Ce que nous demandons : une action immédiate et responsable
Nous appelons les autorités civiles et militaires à :
- Enlever les épaves sans délai, en priorité celles immergées depuis plusieurs années.
- Le faire dans le cadre du Code des transports (articles L.5142-1 à 8 et R.5142-1 à 25).
- Collaborer avec les filières spécialisées comme l’Association pour la plaisance éco-responsable, qui développe des solutions de déconstruction respectueuses de l’environnement, soutenues par le Secrétariat d’État à la mer.
L’APE appelle à la mobilisation
Cette pollution n’est ni invisible, ni inévitable. Il est encore temps d’agir pour protéger notre rade, notre biodiversité, notre santé et notre économie locale. L’APE reste pleinement mobilisée et prête à coopérer avec tous les acteurs concernés pour des solutions durables.
Agissons ensemble pour une mer plus propre, un littoral plus sûr et un avenir plus responsable.
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