z02 Escargot 02301456La pluie est enfin tombée sur la presqu’ile (si, si c’est vrai pour ceux qui sont partis en balade) déclenchant le réveil des escargots et autres limaces qui se sont rués sur les débris au sol et la végétation. Ils s'alimentent grâce à une langue (radula) couverte d'aspérités très dures (de 1 500 à 2 500 dents), disposées en rangées régulières comme une râpe de menuisier.

Un moment de plus en plus rare avec cette sécheresse persistante pour observer les balades de ces mollusques terrestres. Ils sont partis à l’aventure quittant leurs abris où ils se protègent de la déshydratation : planches en bois, tuiles, murets, mousse, grandes feuilles, fruits à terre, morceaux de carton humide, etc.

z01 02301453 z03 Escargot 02301459 z04 Escargot 02301460 z05 Escargot 02301499 z06 Escargot 02301481

Des individus d’escargots petit-gris (Cornu aspersum) et d’autres espèces sont de sortie, protégés du soleil sous le ciel nuageux. Ils sont visibles sur le sol mais aussi sur les plantes jusqu’assez haut dans les branches des arbres pour trouver leur nourriture. Ce sont de véritables acrobates capables de positions incroyables mais efficaces pour atteindre les feuilles les plus tendres et les délicieux pétales de fleurs.

logomnhnC’est l’occasion de participer à «l’opération escargots » organisée pour les propriétaires ou locataires de jardins par le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), l’association Noé et l’Office français de la biodiversité.

Pour participer à ce programme de science participative citoyenne, il suffit de poser un abri dans son jardin, coupelle de terre cuite ou éventuellement planche de bois — mais attention l’essence de bois peut avoir des effets sur les espèces récoltées. Puis, un mois plus tard, de le retourner pour compter et photographier les escargots et les limaces qui s’y seront réfugiés. Les données et les images sont à saisir sur la plateforme « qualité biologique des sols ». La participation est ouverte à tous et ce tout au long de l’année.

Sur les 691 espèces indigènes identifiées en France, 40 % des espèces sont mal documentées, ce qui a conduit à leur classement dans la catégorie « données insuffisantes ». Le suivi au cours du temps de l’évolution de ces mollusques terrestres est indispensable pour prendre d’éventuelles mesures de préservation sachant qu’une centaine d’espèces sont considérées comme quasi-menacées ou menacées de disparition, et sont donc des espèces à fort enjeux de conservation (deux espèces ont déjà disparu). Ces dernières espèces sont aujourd’hui en péril à cause de la disparition de leurs habitats (urbanisation, exploitation forestière, surpâturage, sur-fréquentation touristique), des pollutions (agriculture, eaux usées), de la compétition des espèces invasives, des incendies et du changement climatique (sécheresse).

L’APE vous engage à participer à cette opération citoyenne, déjà menée de 2009 à 2020, car votre concours aidera les scientifiques à améliorer les connaissances sur la répartition de ces gastéropodes et sur l’évolution de la biodiversité de la presqu’ile.