25 mars 2025: arc en ciel double
“C'était un de ces jours de mars où le soleil brille et le vent souffle froid : quand c'est l'été à la lumière et l'hiver à l'ombre.” Charles Dickens
C’est le printemps !
Attention Il est fortement recommandé de ne pas tailler les haies entre le 15 mars et le 31 juillet pour protéger la nidification des oiseaux comme le merle noir et le rouge-gorge qui construisent leurs nids en ce moment.…
19 mars 2025 : Zéro artificialisation nette, détricotage des sénateurs Les Républicains
Quatre ans après l’adoption par les parlementaires du « zéro artificialisation nette » (ZAN) de la loi « climat et résilience » du 22 août 2021, le futur du ZAN vient de prendre un méchant coup.
En effet, cette loi engageait les communes à diminuer de moitié leur consommation d’espaces à l’horizon 2031 par rapport à 2021. L’objectif était de passer de 2 500 à 1 250 km2 en matière d’artificialisation en 10 ans (2031) pour ensuite atteindre la neutralité en 2050.
Aujourd’hui, l’attaque vient des Sénateurs du groupe Les Républicains (LR) dont Jean-Baptiste Blanc, sénateur LR du Vaucluse, est le rapporteur du projet de texte de loi. Il estime que le ZAN est « au mieux une impasse, au pire le ferment de nouvelles contestations » (Le Monde). Rien que ça.
Les sénateurs ont donc adopté la proposition qui supprime notamment l’objectif de réduire de 50 % l’artificialisation des sols d’ici 2031. Les communistes se sont prononcés en faveur du texte, les socialistes ont choisi de s’abstenir et les écologistes s’y sont fermement opposés.
Le texte vise également à exempter certaines constructions du décompte de l’artificialisation des sols, jusqu’en 2036, en particulier les logements sociaux dans les communes qui n’atteignent pas leurs objectifs imposés par la loi SRU car comme le précise encore Jean-Baptiste Blanc « Notre fil conducteur est toujours le même : assouplir et donner la main aux élus ».
Cela a le mérite d’être clair : si ce texte est approuvé par le parlement, c’est signer un blanc-seing et un permis de bétonniser à tous crins aux maires.
Dans notre belle région, nous connaissons bien ces arguments. A Saint-Mandrier par exemple, le déficit chronique de logements sociaux est utilisé par les élus LR depuis de nombreuses années pour justifier la construction de grands ensembles immobiliers sans pour autant réduire significativement le déficit. Le taux d'évolution annuel du nombre de logements sociaux (RPLS) entre 2019-2023 est de 1,3% avec un pourcentage de logements sociaux par rapport au nombre total de résidences principales dans la commune proche de 7% qui reste donc loin des 25% imposés par la loi SRU.
Le maire LR et son équipe, évidemment grands défenseurs des positions du groupe Les Républicains, auront donc les coudés franches pour continuer à bétonner à tout va. Ils appliquent la ligne de leur parti, ne respecte pas la loi SRU tout en bétonisant la presqu’ile.
Comme vous le savez, l’APE résiste, elle s’oppose à leur politique du tout béton qui détruit progressivement l’environnement de la presqu’ile et le cadre de vie de ses habitants. Aujourd’hui les conséquences des choix fait lors de l’approbation du plan local d’urbanisme par la liste Les républicains sont visibles avec les tonnes de béton déjà déversés.
Les constructions récentes, en cours et à venir sur Pin Rolland. Le maire a même donné des permis de construire dans des zones de submersions marines bien identifiées depuis des années par des portés à connaissances préfectoraux qui lui ont été régulièrement adressés. Malheureusement les recours déposés par l’APE n’ont pas convaincu les juges, pour autant le niveau de la mer monte et continuera à monter et de plus en plus vite...
Les constructions récentes, en cours et à venir au village. A ce jour le plus gros projet immobilier du village au chemin des Roses a été stoppé par la justice puisque les juges ont donné raison à l’APE.
Nous continuerons donc a résister en déposant des recours auprès des tribunaux lorsque les permis de construire sont illégaux et continuerons à transmettre des signalements aux autorités lors des cabanisations et travaux d’ampleur interdits dans les zones naturelles.
C’est ainsi que cette année nous avons déposé un recours gracieux contre le permis de construire sur la propriété Fliche qui n’est toujours pas conforme à la loi Littoral, transmis des signalements répétés au niveau du vallon de Cavalas, de la pointe du Maregau (lien de notre courrier sur Maregau) où l’apparition de monticules de terre suggèrent des travaux plus importants qu’une réfection de bâtiment et la pause d’un auvent et même de l’Ermitage (lien de notre courrier sur l'Ermitage) où des dépôts de terre pour faire une plateforme viennent ensevelir progressivement les zones où se trouvent des espèces de plantes protégées…
Dans le passé, votre soutien et votre mobilisation ont permis de faire annuler les permis illégaux délivrés par le maire pour urbaniser l’Ermitage, aujourd’hui aidez-nous à sauver le site de la propriété Fliche-Bergis de la défiguration, c’est possible !
Si après 40 ans l’APE existe toujours et reste libre de ses positions, c'est grâce à vous. Parce que votre soutien est notre plus grande force.
Pour le respect de la loi afin de protéger la commune du bétonnage à tous crins et de sauver les derniers sites naturels de la presqu’île, plus que jamais nous avons besoin de votre soutien !
Rejoignez la résistance au béton Adhérez ou faites un don
14 mars 2025 : Le pollen des pins est lessivé jusqu’à la mer !
Depuis quelques jours, les pins d’Alep sont en fleurs. Les fleurs mâles sont facilement reconnaissables. Ce sont des petits de petits cônes de couleur orange regroupés à l’extrémité de nombreux rameaux de chaque branche de pins. Ces fleurs libèrent dans l’air une grande quantité de pollen sous la forme d’une poudre jaune. Chaque grain de pollen est une particule de l’ordre 30 micromètres, soit 30 millionièmes de mètre. Très légers, les grains de pollen grâce à leurs ballonnets aérifères sont facilement entrainés et dispersés par les vents sur de grandes distances avant de se déposer éventuellement sur un cône femelle et le féconder.
En réalité, le plus grand nombre des grains de pollen libérés lors de cette floraison intense ne féconde aucune fleur femelle mais se dépose sur toutes les surfaces naturelles et artificielles environnantes, formant un dépôt de teinte jaune caractéristique.
Les ondées récentes ont lessivé le pollen de l’atmosphère de la presqu’ile mais également des surfaces où il s’était déposé.
Le pollen forme des ourlets sur le pourtour des mares où il s’est accumulé. Entrainé par les eaux de pluie qui ruissellent jusqu’à la mer, le pollen se retrouve alors à la surface des eaux. Il y forme des arabesques comme sur celle des eaux du port de Saint-Mandrier et où il s’est agglutiné sur les vélelles et méduses qui y sont coincées. Sa présence n’est donc pas le signe d’une pollution des eaux mais il peut être considéré comme un traceur des apports d’eaux douces en mer. Ainsi son association avec des taches d’hydrocarbures peut laisser penser qu’elles aussi proviennent du lessivage des routes qui longent le port.
Attention, le pollen peut provoquer des allergies. La carte des risques d’allergies au pollen en France réactualisée quotidiennement est consultable ici.
13 mars 2025 : Les vélelles sont arrivées !
Depuis quelques jours, une « marée » violette de milliers de vélelles, nommées Velella velella par les scientifiques, est observée sur notre littoral. Vivant à la surface de la mer, elles sont arrivées avec les eaux du large, poussées par le vent d’est. Les vélelles se sont échouées en grand nombre jusque dans la rade par vagues successives.
Les premiers individus portés sur le haut des plages par les vagues ont commencé à se décomposer, produisant une forte odeur marine. Elles sont inoffensives pour les humains. Le phénomène avait été observé l’an dernier, un peu plus tôt dans la saison, début mars 2024. Voir la description de leur biologie ici.
Les vélelles sont visibles sur les plages de la presqu’ile à l’exception de la plage de Sainte-Asile préservée jusqu’à maintenant d’un échouage massif par la présence des banquettes de Posidonie bien installées sur une grande partie de la plage. Les vélelles sont arrivées en mélange avec de nombreux fragments de déchets plastique de toutes sortes (Photographies du 12 mars 2025).
Exposition : Jour de vernissage à l'Atelier balthasar samedi 15 mars
Exposition attendue avec impatience, ce samedi 15 mars 2025 à partir de 15 heure, l’artiste Balthasar accueille ami.es, admiratrices, admirateurs, et visiteurs dans son atelier au village pour le vernissage de ses dernières créations.
Dans son atelier d’artiste, Balthasar notre artiste mandréen de cœur vous présentera ses dernières œuvres pleines d’imagination et répondra à vos interrogations sur leur naissance et leur élaboration en matériaux les plus divers et en liaison avec l’actualité.
Vous y trouverez des sculptures et des dessins originaux. Ici pas de production en série, chaque œuvre est unique.
Ce samedi est le premier d’une série de rencontres puisque Balthasar organisera des rencontres jusqu’à la fin juillet chaque samedi après-midi de 15 à 20 h dans son atelier.
N’hésitez pas à faire une visite à l’Atelier pour des discussions toujours apaisées et très inspirantes.
L’exposition sera ouverte jusqu’au 26 juillet 2025.
L’atelier balthasar est situé à Saint-Mandrier village à proximité du magasin U et de la pharmacie. Il est ouvert tous les jours, jours fériés y compris, de 10 heure à 20h. L’artiste vous accueillera en personne pour l’adoption d’une ou plusieurs de ses œuvres qui vous auront interpellé.
Pour information : Atelier balthazar
Quai Séverine, Navipark//17 - F-83430 Saint Mandrier sur Mer
Tél: +33 (0)7 68 16 23 44
Site internet : http://www.balthasar-b.fr
Mail :
11 mars 2025 : il y a 14 ans, catastrophes naturelles et industrielle au Japon
Une pensée pour nos ami.es japonais.es qui ont été durement touché.es il y a 14 ans par un tremblement de terre d’une telle intensité qu’il déclencha un tsunami dévastateur particulièrement violent dans le nord-est du pays, lui-même déclenchant une crise nucléaire à Fukushima.
Le souvenir de ce désastre est particulièrement difficile à vivre aujourd’hui pour les habitants d'Ofunato, dans la préfecture d'Iwate, qui ont été évacués en raison d'un gigantesque incendie de forêt qui s'est déclaré fin février et qui vient juste d’être maîtrisé.
Le Japon, malheureusement sujet aux catastrophes naturelles à répétition, a pris des mesures pour être mieux préparé aux catastrophes naturelles, notamment en gérant les évacuations et en reconstruisant différemment les zones touchées.
10 mars 2024 : Surpêche, pollution, réchauffement…
Nos océans sont en danger et avec eux, l’équilibre de notre planète. Elu-es, juristes, scientifiques et citoyen-nes, lancent un appel à l’action immédiate, concrète et ambitieuse ! L’APE s’est jointe à cet appel lancé à Marseille par l’Association Opera Mundi par le biologiste François Sarano et la juriste Marine Calmet. Rejoignez-nous !
📢 En juin, la Conférence des Nations Unies sur l’Océan se tiendra à Nice.
Nous avons 3 mois pour obtenir une avancée historique : la reconnaissance des droits de l’Océan et leur inscription dans les déclarations qui seront adoptées lors de cet événement.
Signez la pétition pour soutenir notre appel.
Si nous réussissons, cela permettra de :
- Faire progresser les droits de l’Océan partout dans le monde.
- Défendre le droit d’existence de tous les êtres marins et leur donner une voix.
- Stopper des projets destructeurs.
- Renforcer le pouvoir d’action des Peuples autochtones et des communautés locales qui protègent les milieux marins dont ils dépendent.
Assemblée générale du 8 mars 2025
L'APE a tenu son assemblée générale ordinaire le samedi 8 mars à Pin Rolland. Les membres et sympathisants ont fait salle pleine et ont voté, à la majorité absolue, le quitus aux membres du Conseil d’Administration à la suite des présentations des rapports moral et financier 2024.
A cette occasion les différentes actions réalisées en 2024 ont été détaillées, Marchons vers l’école, l’environnement de la presqu’ile et d’ailleurs, son évolution et sa protection, les activités de sensibilisation sur le terrain, les conférences, les participations aux commissions communales et départementales et l’évolution de l’urbanisation de la presqu’ile.
Le bilan 2024 très positif avec la multiplicité des thèmes traités a stimulé les discussions entre participants qui avaient en tête les actions à réaliser en 2025.
Ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes a été l’occasion de mettre à l’honneur les actions du collectif du temps des 3 présidentes de l’APE, Mmes Anette Langlois, Odile Geus et Pascale Bares. Mme Véronique Beaune de l’OLP a clôturé la réunion par une présentation sur les oiseaux de la presqu’ile qui s’est prolongée par un pot de l’amitié.
5 mars 2025 : Ils nous les avaient promis : les nouveaux croisiéristes pollueurs arrivent !
Ce matin, en provenance de Livourne, un nouveau : le navire de croisière Ambience est entré en rade tout panache dehors pour aller accoster au quai Fournel du port de Toulon ! Nous avons été informé qu'une centaine d’escales de navires de croisière avaient été programmées pour l'année 2025 « annoncée comme un bon millésime pour la croisière à Toulon ! ». Pas pour nos poumons.
D’une longueur de 245m pour une largeur de 36m, naviguant sous le pavillon des Bahamas il a été autodéclaré amiral de sa flotte par la récente compagnie Ambassador Cruise Line navire créée en 2021. L’Ambience héberge jusqu’à 1 400 passagers et 650 membres d’équipage dans ses 798 cabines.
Même si nous ne devrions pas le revoir dans la rade cette année, le nuage de pollution de ce vieux navire, construit en 1991 et restauré en 2017 n’est pas le bien venu.
Et en effet, la 2ème édition du Forum citoyen de l'air organisé avec la Région à Marseille par France Nature Environnement-PACA et Atmosud hier a permis de dresser le bilan des mesures de Capt'air, le réseau de capteurs citoyens s’appuyant sur des associations locales. Les résultats des mesures de particules ont mis en évidence des niveaux très élevés de pollution en particules fines (PM 2.5) dans l'atmosphère toulonnaise. Chercher les sources locales de pollution !
27 février 2025 : Conférence de Pierre Souvet, pollutions et santé
Ce jeudi soir, la Conférence-débat sur les liens entre les pollutions de l’air et les maladies qu’elles provoquent était organisée par les associations Comptoir de idées et Zéro fossile Toulon. Cette conférence était animée par le Dr Pierre Souvet, cardiologue, président de l’Association Santé Environnement France (AESF)(AESF). Pierre Souvet, spécialiste du sujet, a évidemment passionné les participants en passant en revue les différents types de pollutions atmosphériques et leurs conséquences mortifères sur notre santé.
Reconnue d’intérêt général, l’ASEF publie de petits guides pour aider chacun à mieux se protéger qui sont disponibles sur son site www.asef-asso.fr
Nous habitants de la métropole toulonnaise, nous sommes tous concernés par les polluants émis par les moteurs des véhicules, navires, chauffage... Les navires à quai ou dans la rade en sont un triste exemple quotidien (Photographies du Mega Express de la compagnie Corsica Ferries battant pavillon italien prises le 27 février 2025 à 17h15 et 20h07).
Toulon by night (Photographies de Toulon prises de la rade le 27 février 2025 vers 20h15).
23 février 2025 : Dimanche après-midi, du côté de la rade
Les nuages étaient toujours bas sur l’horizon aujourd’hui laissant passer quelques rayons de soleil pour égayer de temps à autre notre environnement.
La surface des eaux du port étaient encore polluées aujourd’hui par une couche d’hydrocarbures qui s’étalait sur presque toute la surface du port… Des cadavres de crevettes pourrissent sur le bas de la cale de halage. Quelle tristesse que ce manque de respect pour le vivant qui nous entoure.
Compétition de maquettes de voiliers à la sortie du port avec comme fond d’écran les épaves de la Marine Nationale et leurs grands frères voiliers qui naviguent dans la rade.
Les Grands Cormorans (Phalacrocorax carbo) se promènent dans les différentes zones du littoral à proximité du littoral qu’ils partagent avec un Grèbe bicéphale, euh non un couple de Grèbe à cou noir (Podiceps nigricollis) très actifs en fin de journée.
Et de l’autre côté, le soleil se couche…
2 février 2025 : c’est le moment d’observer les pinsons des arbres
Le Pinson des arbres (Fringilla coelebs) est un passereau commun et facile à reconnaître. Ces pinsons sont sédentaires sur la presqu’ile et y sont visibles toute l'année. Au sol, le Pinson des arbres se déplace en sautillant à la recherche sa nourriture. Le régime alimentaire omnivore du pinson contribue certainement à son abondance. En période inter-nuptiale, les graines dominent largement dans son régime. D’ailleurs, ce sont les graines qui fournissent l'énergie nécessaire aux individus qui décident de migrer. Si vous disposez des graines dans votre jardin, ils viendront se restaurer rapidement. A la belle saison le pinson est plutôt insectivore. Il consomme également les fleurs et les bourgeons des plantes riches en protéines et glucides.
Les adultes mâles du pinson des arbres sont d'un brun-marron chaud avec la tête d'un gris-ardoise bleuté, excepté le front qui est noir, le bec est gris bleuté. Deux larges barres blanches séparées de noir sur les couvertures alaires sont bien visibles. Les rémiges sombres sont ourlées de jaune. Le croupion et les sus-caudales sont olive. La queue sombre montre du blanc aux deux paires de rectrices externes. En cette période hivernale, les couleurs sont atténuées et c'est l'usure du plumage qui fera apparaître les belles couleurs.
Un trait de comportement original de cette espèce, c'est la ségrégation qui se produit en période inter-nuptiale. En Suède, seuls les femelles et les juvéniles migrent en hiver tandis que les mâles restent sur place. C’est ce qui a conduit Linné a préciser cette observation dans le nom de l’espèce, à savoir coelebs, qui veut dire célibataire.
Le pinson des arbres a une plasticité écologique extrême qui en fait l’un des oiseaux les plus communs, en particulier dans les forêts. Les migrateurs fréquentent également les milieux ouverts, particulièrement les cultures, lors des haltes migratoires, à la recherche des graines dont ils tirent leur énergie.
Cette espèce n’est pas considérée comme menacée alors que le déclin actuel que les scientifiques observent pour les populations de passereaux et qui concerne surtout les espèces vivant en milieux ouverts et tout particulièrement ceux des milieux agricoles. Les oiseaux forestiers seraient moins touchés.
Pour en savoir plus :