29 janvier 2023 : Nouveaux enfumages, Ports Propres 2023 démarre mal, très très mal…
Ce matin, la légère brise qui rafraichissait l’air de la rade dispersait les nuages de particules et autres polluants émis par les navires à quai dans l’atmosphère que nous respirons…
Les couche-tard ont vu le panache de particules et autres polluants émis par les cheminées du Haren continuer à se disperser dans l’atmosphère pendant la nuit (Photo du 28 janvier 2023 à 22h50), comme d’ailleurs les lève-tôt (Photo du 29 janvier à 10h30) …
Ces mêmes lève-tôt ont vu le panache impressionnant du Mega Andrea à son arrivée dans le port de Toulon (Photo du 29 janvier 2023, 10h38) puis les particules et autres polluants traverser la rade en direction de Saint-Mandrier avant de se déposer dans notre environnement. Le Mega Andrea de la Corsica ferries, battant pavillon italien, a été mis en service en janvier 1986, il y a donc 37 ans.
28 janvier 2023 : Et encore la pollution des navires
Comme M. Basile Gertis, la nouvelle directrice des ports de la Chambre de commerce et d’industrie du Var, Mme Christine Rosso, rappelle dans l’édition du 24 janvier de Var-Matin que "Nos ports de plaisance font partie des rares de France à être triplement labellisés ports propres, actifs en biodiversité et Iso 14000", étendre ces certifications aux ports de commerce de Toulon Côte d’Azur, de La Seyne et de Brégaillon.
Bel objectif mais il faudrait déjà que les certifications annoncées se traduisent par des actions concrètes pour diminuer la pollution visible quotidiennement dans les eaux des ports de plaisance de la rade…
Port de Saint-Mandrier, 23 janvier 2023, 12h30 : la pollution récurrente des eaux du port est bien visible, masque et déchets plastiques dégradés de toutes sortes flottent à la surface ou gisent sur le fond comme très souvent au cours de l’année.
L’article précise également que « le port de La Seyne va monter en puissance en accueillant à partir du printemps prochain 26 escales d’un parcours en Méditerranée proposé par MSC "en tête de ligne"…».
Naples, le 27 septembre 2022 : Voici ce qui attend nos poumons durant des jours. Des navires d’une autre époque qui s’incrustent dans le cœur des villes méditerranéennes, comme le MSC Seaview naviguant sous pavillon maltais et ses panaches de pollution… Ce navire livré en juin 2018 a 19 ponts, 2 066 cabines pour loger 5 179 passagers et un Aquapark, 50 m au-dessus de l’eau...
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La Seyne sur mer, 26 janvier 2023, 08h10 |
La Seyne sur mer, 27 janvier 2023, 16h10 |
Depuis son arrivée le 25 janvier au quai de La Seyne, le cargo Haren construit en 2010 naviguant actuellement sous le pavillon de Antigua & Barbuda rejette en permanence son panache de particules et d’autres polluants chimiques qui se dispersent dans l’atmosphère de la rade et du littoral.
Les annonces répétées de Port propres depuis des années ne sont plus crédibles. Nous avons des difficultés à croire à ce « en même temps » qui verrait le développement du transit portuaire urbain avec une réduction de la pollution atmosphérique. Aussi, nous continuerons à demander l’abandon le plus rapidement possible de l’utilisation par les ferries de carburants polluants et l’arrêt des activités portuaires qui amènent un flux de véhicules et leur pollution au cœur de nos villes en totale contradiction avec la définition d’une zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m).
Signez la pétition contre la pollution atmosphérique pour des bateaux propres : ici
23 janvier 2023 : Submersion marine, et oui il est urgent d’agir !
Dans un post Facebook récent, M. Vincent réagit à un article publié sur le site de l’APE qui reprenait ses propos publiés dans un article de La Marseillaise prononcés lors du Conseil métropolitain du 16 novembre : « il est urgent d'attendre pour vérifier que la mer montera en 2100 ». Propos qui avait fait réagir M. Leroy, conseiller de l’opposition « Toulon en Commun », lors de cette réunion.
Dans ce post, M. Vincent n’attaque pas le journaliste auteur de l’article mais l’APE et son président qui d’après lui l’aurait accusé « face aux conséquences du réchauffement climatique d’être un attentisme ». Il se contorsionne pour réécrire les propos qu’il a tenu. D’après son post il aurait donc dit « En réponse à ce conseiller (M. Leroy) … J'indiquais alors que par exemple, selon cette étude (du SCOT), le vieux centre-ville de La Seyne serait inondé, de même que certaines zones des villes côtières mais sans savoir exactement l'importance de ces submersions. J'ai alors rajouté qu'il était urgent d'attendre pour savoir quelles mesures il faudrait alors prendre au cas par cas pour préserver les populations en 2100, et notamment s'il fallait prendre des mesures douces comme nous avons réalisés aux salins d'Hyères ou des mesures fortes comme des ouvrages immerges ou des digues ».
Il confirme donc dans son post qu’il n’a effectivement aucun projet d'avenir dans ce domaine puisqu’il préconise d’attendre 2100 pour agir. Veut-il donner l'illusion de maîtriser le temps, voire inconsciemment de vaincre la mort ? Car un homme qui a 72 ans aujourd’hui aurait près de 150 ans pour ce rendez-vous en 2100…
Mais relisons le procès-verbal (page 18) de cette réunion du Conseil pour savoir ce qu’a vraiment dit M. Vincent. Eh bien il a dit texto « Je pense qu'il est urgent d'attendre pour vérifier que la mer montera à 2,10 mètres en 2100 ». Et c’est donc bien pour cela, comme relaté dans l’article de La Marseillaise et confirmé dans le PV, que M. Leroy a réagi en reprenant la parole : « Juste une chose, il n'est pas urgent d'attendre, il est urgent d'agir ! C'est juste par rapport à ce qu'a dit Monsieur Vincent à l'instant ». N’en déplaise à M. Vincent, c’est donc bien ce le journaliste de La Marseillaise a mentionné et ce qu’a repris l’APE pour le déplorer.
En revanche, sur la foi du PV, il n’a pas dit que « le vieux centre-ville de La Seyne serait inondé, de même que certaines zones des villes côtières » ni « qu'il était urgent d'attendre pour savoir quelles mesures il faudrait alors prendre au cas par cas … ». En fait si, mais non, mais si, mais non pas du tout !
Une vieille tactique politicienne est d’inventer ce qui n’a pas été dit pour ajouter de la confusion à la confusion. De notre côté, depuis des années l’APE vous informe loyalement, entre autres sujet, sur les conséquences inéluctables du réchauffement climatique.
Comparaison des données marégraphiques et des données altimétriques satellitaires mesurées au point le plus proche de l'emplacement du marégraphe de Toulon qui montrent la montée progressive du niveau de la mer depuis 1993 (NASA).
Nous vous avons communiqué les versions du porter à connaissance du préfet des zones susceptibles d’être submergées transmises d’ailleurs à tous les maires des communes littorales (2019), les différents sites où trouver les simulations de la montée des eaux marines (2018, 2020, 2022), etc.
Extraits des deux zones de Saint Mandrier qui entre autres seront submergées à partir de 50cm et entre 50cm et 1m de la carte du porter à connaissance préfectoral distribué à tous les maires des communes littorales du Var.
Et comme nous vous l’avons indiqué, la commune de Saint-Mandrier est concernée au niveau de différentes zones de Pin Rolland et du village et ce dès une montée des eaux de 50 cm, pas de 2,10m ! Aussi, nous sommes d’accord avec M. Leroy et bien d’autres : il est d’ores et déjà urgent d’agir, de prendre des mesures pour limiter les conséquences de la submersion marine.
En revanche, d’après le PV de son intervention au Conseil, M. Vincent a affirmé « On ne peut plus construire dans des endroits où demain, on sait que la mer arrivera. » Alors pourquoi a-t-il autorisé des permis de construire dans les secteurs de Pin Rolland concernés par la submersion comme cela est indiqué dans le porter à connaissance préfectoral s’il pensait que ces zones seront submergées ? En réalité, ce sont bien les maires qui ont autorité pour décider des constructions sur la base des zonages des Plans Locaux d’Urbanisme qu’ils ont établis en tenant compte, ou pas, des porters à connaissance préfectoraux sur les différents aléas. Pour ce cas précis, lorsque les permis ont été accordés, le préfet s’est limité à imposer des mesures concernant les garages …
Lors du Conseil, toujours d’après le PV, M. Vincent a également justifié l’inaction actuelle pour limiter les futures conséquences de la submersion marine en attendant les résultats d’études en cours ou en renvoyant à d’hypothétiques mesures contre le réchauffement climatique. Les données du BRGM, entre autres, sont pourtant disponibles et flagrantes (2023). Certes, il ne faut pas aggraver l’élévation des températures, et urgemment, en limitant les rejets de gaz à effets de serre mais le niveau des mers continuera de monter compte tenu des concentrations actuelles de gaz à effet de serre.
Alors oui il y a d’ores et déjà urgence à agir en limitant les nouvelles constructions en zone littorale comme cela a été décidé en Aquitaine, Finistère, etc.
Profitant de ce post sur Facebook, il répète son mantra à ses afficionados : l’APE ne ferait rien pour l’environnement. Un mensonge ressassé devient-il pour autant une vérité ? C’est d’abord aux élus de faire. Fendons-nous d’un truisme, c’est bien l’obligation et le sens de leur mandat électif. Ils sont même rémunérés pour cela. Il est d’ailleurs cocasse pour le moins que M. Vincent durant le Conseil et sur Facebook préconise qu’il soit urgent de ne rien faire en attentant 2100 tout en reprochant à l’APE de ne rien faire !
Eh oui, nous aurions aimé connaitre dès maintenant les mesures que M. Vincent préconise pour éviter la submersion du vieux centre-ville de la Seyne ou de l’avenue d’Estienne d’Orves à Saint-Mandrier, qu’il n’a finalement pas mentionnés, mais qui deviendront inhabitables dès une montée des eaux de 50 cm. Pas de décision non plus pour s’adapter au recul du trait de côte, M. Vincent n’ayant pas jugé bon d’inclure Saint-Mandrier dans la liste des communes concernées par l’érosion marine (Var-Matin).
Pour autant, vous le savez les membres de l’APE font des propositions, agissent bénévolement en organisant des actions comme Marchons vers l’école, des conférences, des formations, en participant aux débats publics, etc.
L’APE agit régulièrement pour la protection de l’environnement en se portant en justice pour faire respecter la loi Littoral et ainsi protéger les derniers espaces naturels de la commune comme les sites de l’Hermitage et de Fliche qui sinon seraient déjà bétonnés. Ce dont ne manque pas de se plaindre M. Vincent pour qui l’APE en fait trop !
Il faut aussi que vous sachiez que l’APE propose des expositions, des articles d’information pour publication dans le bulletin municipal Le Mandréen mais M. Vincent, en tant que Maire ou directeur de publication, les refuse sans même répondre à nos demandes tout en nous accusant bien entendu de ne pas le contacter, mais c’est encore une autre histoire …
Pour en savoir plus
- GIEC-IPCC (2022) Cross-Chapter Paper 4: Mediterranean Region in Climate Change 2022: Impacts, Adaptation and Vulnerability, pp. 2233–2272
- Cnrs (2022), Le réchauffement climatique en France s’annonce pire que prévu
- Veolia-Planet (2019), D’ici à 2100... si nous n’agissons pas
- Midi-Libre (2023) Montée de la mer sur notre littoral : "Ça va arriver, demain ou dans quinze ans, il faut informer et se préparer"
- Le Pays Malouin (2023) Submersion marine : les changements qui nous attendent à Saint-Malo
21 janvier 2023 Clôture de l’exposition BEAUTÉS et FRAGILITÉS, Protégeons Mare Nostrum
Ce samedi l’atelier Balthazar était très animé, vous étiez plus de soixante à participer à la clôture de l’exposition miroir organisée par l’APE du 19 au 25 septembre 2022 sur l’ile de Procida sur le thème BEAUTÉ et FRAGILITÉ, Protégeons Mare Nostrum pour fêter sa nomination Capitale italienne de la culture 2022.
A cette occasion, bien qu’habituellement adepte du « slow tourisme », la commune de Procida a tout le long de l’année 2022 organisé d’importantes manifestations culturelles sur le thème de la mer et accueilli des visiteurs du monde entier.
L’APE a donc souhaité clôturer sa participation à cet événement en organisant une soirée sur le thème Procidiens et l’APE unis par les liens du cœur et de la mer que Pierre Guida, vice-président de l’APE, a eu le plaisir de présider. En effet, Pierre issu d’une famille émigrée de Procida comme de nombreuses familles mandréennes, a cultivé depuis de nombreuses années des liens amicaux avec les Procidiens.
C’est donc naturellement qu’il a orchestré la réunion entouré des artistes exposant pour ce dernier jour leurs œuvres inspirées par la mer, la peintre Odile Eckenschwiller, le sculpteur Balthasar Brennenstuhl, la cartoniste Suzy Foscolo et Dominique Calmet, Président de l’APE, océanographe et photographe des fonds sous-marins.
Pierre a commencé par un bref historique de l’organisation de l’exposition à Procida en rappelant les belles rencontres avec les Procidiens autour de la mer et l’art et en remerciant les membres de l’équipe municipal pour leur accueil chaleureux et la publicité autour de l’événement.
En effet, tout au long de la semaine, cette exposition a permis de nombreux échanges fructueux lors des visites des scolaires, des touristes et des Procidiens. Pierre a rappelé en particulier, le rôle particulièrement important de Mme Tita Lubrano, première adjointe en charge des questions environnementales à Procida, pour l’organisation de l’exposition dans le quartier le plus animé de l’ile, dans les locaux de la Lega navale italiana et du Circolo Capitani e Macchinisti et la salle du conseil municipal pour un débat sur les conséquences de la pollution en mer Méditerranée.
Quel contraste avec les refus de la municipalité mandréenne à toutes nos demandes d’accueil dans les locaux gérés par la commune et de publication de nos articles sur cet événement dans le bulletin municipal, sans aucune explication évidemment !
La soirée s’est poursuivi par des lectures d’extraits d’œuvres littéraires plus intimes et poétiques de Lamartine et d’Elsa Morante décrivant le charme de l’ile de Procida ainsi que des extraits de Laurent Jean Baptiste Bérenger-Féraud sur le charme de la presqu’ile dans les années 1880. La soirée s’est poursuivie par des chants italiens populaires accompagnés par la guitare et le ukulélé de Joelle et Liso Cassano.
La rencontre s’est terminée par une collation de l’amitié qui a permis aux participants d’échanger sur l’art, l’environnement et l’importance de tout temps de la Méditerranée pour la rencontre des peuples et comme axe de migrations.
Un grand merci pour l’expression de votre amitié, de votre soutien à l’APE et un remerciement tout particulier et sincère à Balthasar pour l’accueil de cette exposition qui a envahi son atelier pendant ces deux derniers mois. N’hésitez pas à venir visiter l’atelier où les œuvres de Balthasar peuvent toujours y être admirées !
18 janvier 2023 : La submersion marine de la rade en photos !
En décembre dernier, en particulier autour du 15 décembre, si vous vous êtes déplacés le long du littoral vous avez une fois de plus constaté la submersion par les eaux de mer de différentes zones de la rade.
A ce sujet, un nouveau site du BRGM cartographie les zones côtières françaises qui seront progressivement affectées par la montée des eaux marines, l’une des conséquences du réchauffement climatique. Ainsi, à l’aide de cette cartographie dynamique il vous est aisé de visualiser les zones de la rade de Toulon qui seront submergées. Ces zones sont visualisées en rouge sur les cartes présentées plus bas mais tout un chacun peut d’ores et déjà se faire une idée des effets de la submersion.
En effet, l’élévation progressive du niveau de la surface des eaux marines de la rade générée par le réchauffement climatique peut déjà être observée régulièrement lors des surcotes du niveau de la mer d’origine météorologique. Ces surcotes sont générées par les variations de pression atmosphérique et par les vents lors du passage de dépressions ou d'anticyclones. Leur hauteur est calculée à partir des résultats de mesures de la hauteur d’eau de la mer par les marégraphes.
Ces surcotes sont évidemment temporaires. Cependant lorsque le niveau de la submersion atteindra les niveaux des surcotes actuelles, la mer sera par contre présente en permanence dans ces zones. Evidemment des surcotes atmosphériques temporaires continueront à se rajouter amplifiant les effets de la submersion marine !
Les données du marégraphe de Toulon permettent de quantifier la surcote des eaux de la rade à la date du 15 décembre.
Evolution de la surcote des eaux de la rade le 15 décembre 2022 telle que calculée par l'observatoire du port de Toulon qui est équipé d'un marégraphe radar sans contact Krohne Optiwave 7300C de technologie FMCW (Frequency Modulated Continuous Wave ou onde continue à modulation de fréquence). Cet observatoire est géré par le SHOM en partenariat avec la Marine Nationale et les Travaux Maritimes (Source : marégraphe RONIM : REFMAR. http://dx.doi.org/10.17183/REFMAR#RONIM)
Saint-Mandrier : Quai Aristide Briand
Le 15 décembre 2022 à 10h50, le niveau des eaux du port est plus élevé que la zone terrestre environnante et les eaux de mer refluent par les bouches du système des eaux pluviales inondant la chaussée voisine du quai Aristide Briant.
A cette heure la surcote calculée à partir des résultats de mesure du marégraphe de Toulon fluctue autour de 36 cm.
Suivant les prévisions du BRGM, une augmentation du niveau des eaux de 50 cm au-dessus du niveau de référence actuel interdira l’utilisation de la route en l’état, les eaux du port remonteront par le système d’évacuation des eaux de pluie pour déborder dans les rues avoisinantes et la zone sera régulièrement inondée par les eaux de pluie qui ne pourront plus s’évacuer en mer.
Pour une élévation plus importante de 1 m, la cartographie du BRGM montre que la zone périphérique aux places des Résistants et du 11 novembre sera submergée en permanence.
Saint-Mandrier : Quai Séverine
Toujours ce 15 décembre 2022 à 11h30, au niveau du quai Séverine, une frange du quai est sous l’eau. Les eaux de mer refluent par les bouches du système des eaux pluviales à hauteur du parking devant les bâtiments.
A cette heure la surcote calculée à partir des résultats de mesure du marégraphe de Toulon est de l’ordre de 36 cm. Cette submersion deviendra donc permanente pour une montée des eaux de 50 cm.
Concernant la plage de la vieille, le sable de remblaiement est dispersé en mer par la montée des eaux laissant apparaitre les galets et les débris de remblais sous-jacents. Le sable est dispersé dans l’herbier de posidonies proche, le fragilisant. Avec la montée du niveau des eaux la plage sera progressivement érodée. Pour une montée des eaux de 1 m le quai Séverine sera complètement submergé.
La Seyne sur mer : les Sablettes
Ce 15 décembre 2022 à 15h, au niveau des Sablettes et du quartier de Tamaris, le niveau maximum du niveau des eaux de mer est d’ores et déjà supérieur à celui de la partie continentale. Les eaux de mer refluent par le système d’évacuation des eaux pluviales et au niveau de la corniche Georges Pompidou inondent la route du bord de mer.
A cette heure la surcote calculée à partir des résultats de mesure du marégraphe de Toulon est de l’ordre de 40 cm.
Le site BRGM montre qu’une augmentation du niveau des eaux de 50 cm au-dessus du niveau de référence actuel interdira l’utilisation de la route en l’état et la zone limitrophe sera en partie submergée. Pour une montée des eaux de 1 m ce sont tous les rez-de-chaussée des immeubles bordant la corniche qui seront inondés.
La Seyne - Corniche Tamaris : Port du Manteau
Plus loin le long de la corniche Michel Pacha, ce même 15 décembre 2022 à 15h00, les eaux de mer commencent à submerger les digues du port du Manteau. A cette heure la surcote calculée à partir des résultats de mesure du marégraphe de Tamaris fluctue autour de 40 cm.
Une augmentation du niveau des eaux de 50 cm au-dessus du niveau de référence actuel interdira l’utilisation de la section de route de la corniche Michel Pacha conduisant au fort Balaguier.
Port de la Seyne sur mer
Les eaux du port de la Seyne submergent les quais ce 12 décembre 2022 à 15h00 et les eaux du port submergent le quai Saturnin fabre et envahissent la section de la route en direction de Brégaillon. A cette heure la surcote calculée à partir des résultats de mesure du marégraphe de Brégaillon est de l’ordre de 40 cm.
D’après la cartographie du BRGM, une augmentation du niveau des eaux de 50 cm au-dessus du niveau de référence actuel interdira l’utilisation des deux voies de la route et inondera les parties basses des ruelles du quartier de la mairie. Avec une montée de 1 m c’est tout ce quartier longeant le port qui sera submergé.
Port de Toulon
Les personnes qui prennent les navettes de la rade, constatent que les quais sont régulièrement submergés au niveau de la station maritime. Les eaux du port viennent alors lécher l’entrée des commerces.
La cartographie BRGM montre que pour une submersion atteignant 1m de hauteur les eaux du port inonderont la rue de la république, la mairie jusqu’à la rue Seillon et la place Louis Blanc.
Evidemment et heureusement ces zones ne seront pas submergées de façon permanente dès demain, encore que, mais d’ores et déjà des mesures devraient être prises pour minimiser les conséquences du risque de submersion marine.
Pour la zone côtière, comme cela est fait dans le Finistère et l’Aquitaine, il faut en effet planifier l’organisation et l’aménagement du territoire en limitant les nouvelles constructions pour tenir compte de ce risque, réévaluer les capacités d’écoulement des eaux pluviales ainsi que les zones d’expansion des crues et des submersions marines, réduire les futurs dommages aux personnes et aux biens implantés en zone inondable en intégrant des actions de repli des habitations les plus exposées, intégrer les ouvrages de protection contre les inondations dans une approche globale, se préparer à la crise en améliorant la connaissance et la conscience de ce risque.
17 janvier 2023 : La tempête Fien est arrivée !
Jusqu’à présent la presqu’ile a été protégé de la tempête Fien bien que le vent monte en force en ce moment à 18H pour atteindre les 50 km/h avec des rafales à 74.5 km/h.
Par contre, une très grosse houle a déferlé sur la côte pour le plaisir des surfeurs mais où il s'agit d'être extrêmement prudent pour admirer ce spectacle de la nature.
Et en Corse à midi, le vent atteignait 181 km/h à Sponde et 159 km/h à l'Île Rousse ! Sur le centre de l'île, depuis hier le cumul de pluies à Vivario atteint 111 mm ce qui correspond à 1 mois de précipitations.
Dans le nord et le nord-est la neige tombe… Il y a deux ans, le 9 janvier 2021 c’était la tempête Filomena qui passait sur la presqu’ile.
25 décembre 2022 : Bonne nouvelle : création d’une zone de contrôle des émissions d’oxydes de soufre (zone SECA) en mer Méditerranée… effective en 2025
Le long du littoral méditerranéen, près de 440 000 habitants des communes de TPM bordant la rade de Toulon avec plus de 150 millions d’habitants côtiers sont exposés aux émissions de polluants des navires. Ces émissions sont bien visibles lors des entrées-sorties quotidiennes des ferries de la Corsica ferries de la rade.
Les émissions par les navires de polluants dans l’atmosphère sont multiples, oxydes de soufre, oxydes d'azote, hydrocarbures légers, composés organiques volatils (COV), particules (PM10 et PM2.5), métaux (plomb, mercure, cadmium...), etc.
Les émissions atmosphériques de jour comme de nuit des ferries accostant en rade de Toulon (19 décembre 2022 à 18h00 et 21 décembre 2022 à 7h25). Celles-ci ne sont que des exemples parmi les dernières observées des différents navires transitant quotidiennement en rade ou amarrés à quai, à Toulon ou à la Seyne sur mer, et disponibles sur le site de l’APE.
Les rejets des polluants dans l’atmosphère ont des impacts nocifs sur la qualité de l’air, celle du milieu marin et des impacts sur la santé des populations riveraines de la Méditerranée provoquant des maladies cardio-vasculaires et respiratoires. Ces émissions causent plus de 1000 morts prématurées et plus de 2000 cas d’asthme infantile chaque année pour l’ensemble du bassin méditerranéen.
Bonne nouvelle de fin d’année, lors de sa 79ème réunion, le 15 décembre 2022, le Comité de protection du milieu marin de l’Organisation Maritime Internationale (OMI, International Maritime Organization) a approuvé la création d’une zone de contrôle des émissions d’oxydes de soufre et de particules (zone SECA pour Sulfur Emission Control Area) couvrant l’ensemble de la mer Méditerranée.
La création de cette zone entraînera l’obligation, pour tous les navires de commerce navigant en Méditerranée, d’utiliser un combustible dont la teneur en soufre ne dépasse pas les 0,1% en masse par masse, soit un fuel 5 fois moins soufré que la norme internationale pour les zones hors SECA. En effet, depuis le 1er janvier 2020, la limite de la teneur en soufre du fuel-oil utilisable par les navires avait déjà été abaissée de 3,50% à 0,50% pour toutes les mers du monde.
La zone SECA Méditerranée devrait entrer en vigueur le 1er mai 2024, et cette nouvelle limite de 0,1% sera effective à compter du 1er mai 2025, soit 10 ans après l’entrée en vigueur des 2 zones SECA européennes en mer Baltique et mer du Nord (comprenant la Manche)
Aussi, en attendant, face à l’urgence climatique et aux conséquences sur la santé des populations riveraines, l’Etat et les compagnies de croisières ont élaboré des mesures volontaires qui permettraient de réduire la pollution causée par les acteurs du secteur du transport maritime en Méditerranée, à savoir
- La signature d’une charte croisière le 20 octobre 2022 permettant notamment d’anticiper dès 2023-24 l’utilisation de carburant à teneur réduite en soufre prévue par la zone SECA. Par ailleurs, les navires de croisière adapteront leur activité en cas de pic de pollution à terre ;
- Le renforcement des contrôles de la qualité des carburants marins. L'expérimentation lancée en 2020 de l'utilisation de drones aériens sera poursuivie pour vérifier la conformité du carburant utilisé, dans la perspective d'une éventuelle généralisation de cette technique.
S’il faut évidemment saluer ces avancés que nous demandions depuis des années, il n’en reste pas moins que les autres polluants rejetés par les navires ne sont pas couverts par ces accords en particulier les émissions d’oxydes d’azote qui repésentent une part aussi importante que les émissions de dioxide de soufre et qui pour notre région est l’un des polluants atmosphérique majeur !
En 2018, d’après l’Agence européenne de l’environnement la part des émissions dans l’atmosphère produites par le secteur européen du transport par voie navigable, y compris la navigation internationale, nationale et fluviale, représentaient 24 % pour les oxydes d’azote (Nox) et le dioxyde de soufre (SOx) et 9 % pour les matières particulaire de diamètre inférieur à 2,5 microns (PM2,5) de toutes les émissions de l’ensemble des secteurs considérés. Ce sont 1,63 Mt de dioxyde de soufre SO2 et 4,46 Mt de dioxyde d’azote NO2 qui ont été rejetés dans l’atmosphère en 2019 par le transport maritime international (Source : European maritime Safety Agency).
Ainsi, les émissions de NOx en particulier causent ou aggravent les pollutions régionales et localement les atteintes à la santé des populations riveraines des ports. Les oxydes d’azote, en particulier le NO2 entre dans les voies pulmonaires provoquant des problèmes respiratoires chez les personnes les plus sensibles, comme les enfants, les personnes âgées ou atteintes de pathologies (asthme...).
Evolution entre 2014 et 2019 des émissions par les navires des principaux polluants (dioxyde de soufre - SOx, oxydes d’azote - Nox, matières particulaire inférieures à 2,5 microns de diamètre - PM2,5) en millier de tonnes dans les aires maritimes européennes : mer baltique, mer noire, Méditerranée, Mer du nord et Manche. Les émissions les plus importantes de ces polluants sont observées en mer Méditerranée de façon constante.
Les NOx favorisent la formation d'ozone dans les basses couches de l'atmosphère sous l'effet du rayonnement du soleil. Ils participent au phénomène d’acidification des pluies et à la formation de particules fines dans l'air ambiant.
Aussi, les discussions ont débutée entre pays méditerranéens dans la phase préparatoire à la défition et l’adoptionn d’une zone de contrôle des émissions d’oxydes d’azote (zone NECA - Nitrogen Emission Control Area) en Méditerranée. A ce stade aucune date d’entrée en vigueur d’une hypothétique NECA Med n’est connue alors qu’elles sont en vigueur et effectives depuis janvier 2021 pour la mer Baltique et la mer du Nord. Le méditerranéen, citoyen dont la santé à moins d’importance que celle d’un européen du nord ? …
Aussi, signez et diffuser la pétition contre la pollution atmosphérique et pour des bateaux propres : cliquez sur ce lien Bateaux propres.
L’Annexe VI du Règlement pour la prévention de la pollution de l'air par les navires (MARPOL) définit les Zones de contrôle des émissions d'oxyde de soufre (SOx) et/ou d'oxydes d'azote (NOx).
Pour en savoir plus :
Joyeux Noël
Les membres du conseil d'administration de l'APE vous souhaitent un joyeux Noël.
13 décembre 2022: Recours gracieux demandant l'annulation du permis de construire sur l'ancienne propriété Fliche
Après examen du dossier du permis de construire, le conseil d'administration de l'APE considère que le permis de construire est illégal à plusieurs titres et a pris la décision de faire un recours gracieux au maire de Saint-Mandrier lui demandant d'annuler l’arrêté municipal du 11/10/2022 accordant le permis de construire n° PC 083153 22 S0002 au nom de la commune de Saint Mandrier sur mer, sur un terrain situé Avenue Fliche-Bergis à Saint Mandrier.
13 décembre 2022 : Le Père Noël marche avec les enfants jusqu’à l’école
Sous des nuages bien gris et bien bas, le Père Noel pas inquiet pour autant des quelques gouttes de pluie a accompagné les enfants en Marchant vers leurs écoles du village et de Pin Rolland.
Enfants, parents et accompagnateurs débordant de vitalité, d’enthousiasme et de joie ce matin l’ont accueilli et partagé ce moment privilégié.
Nous souhaitons à tous de très bonnes fêtes de fin d’année, plein de bonheur en famille et en espérant plein de bons moments !
Les membres de l’APE
9 décembre 2022 : Montée du niveau des mers, « Il est urgent d’attendre », vraiment ?
Les climatosceptiques, personnes qui nient ou minimisent l'origine anthropique du réchauffement climatique, voire le réchauffement lui-même, pensent qu'il est urgent d'attendre.
Si au contraire vous pensez qu'il est urgent d'agir ou si vous voulez comprendre les causes, les mécanismes et les conséquences prévisibles et observées du réchauffement climatique, inscrivez-vous sur le site de l’APE à l'atelier sur la Fresque du climat qui se tiendra mardi prochain 13 décembre à partir de 17h00 à l'atelier balthazar (Saint Mandrier village).
Ce matin, une nouvelle fois, les quais du port de Toulon étaient submergés jusqu'aux terrasses des bars et restaurants.
30 novembre 2022 : WILD LEGAL : La nature et ses droits
En complément de l’article de Var-Matin d’aujourd’hui intitulé « Ne pas être polluée est un droit de la nature » que nous vous conseillons pour comprendre la notion de gardien de la nature, un lien pour vous aider à sanctuariser les arbres de votre jardin (conseils de notaire).
En effet, si vous être l'heureux-se propriétaire d'un magnifique terrain sur lequel vivent des arbres que vous souhaitez protéger il existe des moyens juridiques pour protéger les droits de nos frères feuillus, y compris dans son testament ou un acte de vente.
28 novembre 2022 : Le charançon de l’agave prolifère sur la presqu’ile
Depuis quelques mois, se propageant à grande vitesse, un nouveau charançon (Scyphophorus acupunctatus) détruit systématiquement les agaves de la presqu’île. Vous pouvez voir les effets de cette nouvelle infestation en prenant le sentier du littoral bordé d’un grand nombre de plants d’agaves desséchés ou pourrissant.
Agaves pourrissantes et desséchées le long du sentier du littoral entre la Coudoulière et Cavalas (octobre-novembre 2022)
Ce charançon est un petit coléoptère classé par les scientifiques dans la famille des Curculionidae en compagnie du charançon rouge du palmier. A la différence de ce dernier, l’adulte est entièrement noir, d’une longueur de 9 à 15 mm, reconnaissable à ses élytres très nervurés et à son long rostre incurvé à la base duquel se trouvent de part et d’autre ses yeux noirs.
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