Idée de lecture pour l'été
Pour son édition estivale, le numéro 44 d’Usbek et Rica a concocté deux dossiers très riches, l’un sur l’intelligence artificielle et l’autre sur les droits de la nature intitulé « Et si la nature pouvait voter ? ».
Preuve, s’il en fallait encore, que ce dernier sujet ne se cantonne plus aux publications militantes mais s’impose dans la sphère publique. En effet, depuis quelques années, le mouvement pour les droits du vivant déborde largement le cadre du militantisme écologique, ralliant des avocats, des chercheurs, des artistes et des philosophes. Des idées neuves et audacieuses émergent un peu partout dans le monde pour mieux défendre les intérêts des êtres vivants autres qu’humains.
Couverture recto-verso du numéro 44 -Eté 2024, d’Usbek et Rica.
Vous lirez dans ce dossier un entretien passionnant de l’avocat sud-africain Cormac Cullinan qui raconte son chemin vers la cause environnementale. "Les défenseurs des droits de la nature sont comme Galilée face à l’Église", un portrait de Marine Calmet, Présidente de Wild Legal ainsi qu’un reportage sur le collectif des Gardiennes et Gardiens de la Seine dont Wild Legal fait partie.
Bonne lecture
21 juillet 2024 : Les ipomées s’épanouissent sous la pluie
L’ipomée est une plante herbacée vivace qui colonise de nombreux jardins de la presqu’ile où elle est cultivée pour ses fleurs de couleurs vives. Grimpante, ses tiges volubiles pouvant atteindre 6 mètres de long courent le long des clôtures, des murs, des piliers... Ses feuilles alternes peuvent être trilobées ou en forme de cœur et ses fleurs en forme d'entonnoir vont du bleu au violet.
La fleur de l’ipomée est un calice formé de cinq sépales subégaux soudés, sa couleur va du bleu vif au violet bleuâtre, virant au pourpre rougeâtre ou au rouge en vieillissant. La corolle a un centre plus pâle et contient les étamines et le pistil.
Originaire du sud des États-Unis au nord du Chili, l’ipomée s'est naturalisée dans de nombreuses régions tropicales et subtropicales et est considérée comme une plante envahissante en Australie, Chine, Afrique australe et dans de nombreuses îles du Pacifique.
20 juillet 2024 : La pleine lune du cerf, J-1 !
La pleine lune est prévue pour demain 21 juillet 2024, à 12h17, elle est appelée la pleine lune du Cerf.
D’après le Old Farmer’s Almanac le nom vient du fait qu’aux états Unis et en Europe "les bois des cerfs males sont en pleine croissance à cette période de l’année" et qui précise que "chaque année leurs bois tombent et repoussent, plus grands et plus impressionnants au fil des ans".
Sous la presque pleine lune du Cerf magnifique au-dessus des flots, le panache du Pascal Lota de la Corsica Ferries battant pavillon italien nous ramène à une triste réalité…
Pour celles et ceux férus d’astrologie et de signes zodiacaux, c’est la deuxième pleine lune sous le même signe du Zodiaque, le Capricorne. Situation rare puisque la pleine lune précédente en Capricorne était celle dite des Fraises le solstice de 21 juin, jour le plus long de l'année.
Le Old Farmer's Almanac précise que ce nom était « utilisé par les tribus algonquiennes amérindiennes qui vivent dans le nord-est des États-Unis ainsi que par les peuples Ojibwe, Dakota et Lakota pour marquer la maturation des fraises « de juin » prêtes à être cueillies… Alors que les fleurs s'épanouissent et que les premiers fruits mûrissent, juin est une période de grande abondance pour beaucoup ».
19 juillet 2024 : Publication de l’ouvrage "Droits de la Nature" par l’AFD
Depuis 2022, le droit à un environnement sain est reconnu comme un droit humain par l’Assemblée générale des Nations unies. L’ensemble des droits, économiques, sociaux, culturels, civils, politiques et ceux émergeant de la nature, sont interconnectés à de multiples niveaux. C’est pour explorer ces liens et les problématiques qu’ils soulèvent que l’Agence Française de Développement (AFD) a conduit différents travaux d’analyse et de prospective sur le thème des droits humains et du développement durable.
Aujourd’hui, le droit de plus en plus de pays s’émancipe d’une approche trop anthropocentrée pour s’inscrire dans une logique écocentrée, qui considère le vivant – humains et non humains – dans son ensemble. L’AFD à travers l’ouvrage collectif « Droits de la Nature » s’est engagé dans une contribution visant à enrichir les travaux de prospectives et les réflexions existantes sur les droits de la nature, mais également à illustrer la multiplicité des possibles en la matière pour la communauté des acteurs du développement.
L’ouvrage explore les liens profonds entre les droits humains et les enjeux environnementaux, pour mettre en lumière la nécessité d'une approche écocentrée pour un développement véritablement durable à travers différents chapitres :
- une présentation générale du mouvement mondial pour les droits de la nature, ses origines et ses enjeux ;
- l'étude d'une trentaine de cas de mobilisation pour les droits de la nature sur l'ensemble des continents, afin d'analyser les contextes dans lesquels émergent les droits de la nature et les stratégies mises en œuvre pour leur reconnaissance ;
- des interviews avec des acteur-rices clefs des droits de la nature, tel-les que Natalia Green (Equateur), Vandana Shiva (Inde) ou Cormac Cullinan (Afrique du Sud) ;
- des propositions concrètes à destination des lecteur-rices pour appréhender les droits de la nature comme de nouveaux leviers d'action en faveur de la transition écologique ;
- des analyses croisées : droits de la nature et droits des femmes, droits de la nature et communs, etc.
Cette publication est un signal important lancé à la communauté des acteurs du développement mais également le marqueur d'une progression du mouvement des droits de la nature en France, qui bien que prospectif, s'impose désormais dans le paysage institutionnel pour proposer des outils concrets au service de la transition de nos modèles économiques, juridiques, démocratiques et sociaux.
L’ouvrage est téléchargeable gratuitement ici
Bonne lecture
18 juillet 2024 : début d’incendie dans le massif forestier de la renardière
Un incendie s’est déclaré vers 17h30 sur le versant est de la Renardière dans une zone difficile d’accès. Il a été rapidement maîtrisé en fin d’après-midi par l’intervention d’une quinzaine de camions de pompiers du SDIS, de largages d’eau et de retardant par deux hélicoptères bombardiers du SDIS-83 et d’un avion bombardier.
Les hélicoptères bombardiers d’eau avec leur citerne de 1 200 litres en action au-dessus du massif forestier aujourd’hui. Le dégagement de fumée était conséquent et l’incendie pouvait se développer dans la pinède environnante (Photographies prises le 18 juillet entre 17h50 et 19h30).
Outre les véhicules feux de forêts, une ambulance, un véhicule léger infirmier, un poste de commandement mobile, et cinq véhicules de commandement ont été mobilisés, soit une soixantaine de pompiers ainsi que les bénévoles du Comité communal feux de foret de Saint-Mandrier (CCFF).
Les flammes ont ravagé 1 000 m² de garrigue et de pinède au niveau du parcours santé.
Les températures sont élevées en cette période de sécheresse continue. La forêt reste donc particulièrement vulnérable aux incendies. Heureusement, il n’y avait pas de vent pour attiser ce début d’incendie.
Aujourd’hui, comme demain, la journée est classée orange. Vous trouverez ici l’information quotidienne délivrée par la préfecture du var pour l'accès aux massifs forestiers exposés aux risques feux de forêts.
Attention à être vigilant pour éviter tout départ de feu et ne pas fumer dans les massifs forestiers.
Si vous constatez un départ de feu, contacter immédiatement les services d’urgence en composant le 18 ou le 112.
16 juillet 2024 : E la nave va… et nos poumons ?
Le 14 juillet, fête nationale avec ses feux d’artifices, les jours suivants ont été l’occasion d’un mélimélo de rejets atmosphériques par nombre de navires aux moteurs de tous types navigant vers ou partant de la rade de Toulon…
Une palme aux Corsica ferries battant pavillon italien avec le prix Carbone au Pascal Lota qui chaque jour rejette ses contaminants dans notre atmosphère (Photographies prises le 14 juillet du Mega Express et du Mega Smeralda avec des panaches s’étirant sur des kilomètres, le 15 juillet du Scarlet lady de Virgin Voyages battant pavillon des Bahamas et du Pascal Lota et les 16 et 17 juillet du Pascal Lota).
11 juillet 2024 : La fée électricité recherche âme sœur pour branchement… et plus si affinité
Voici maintenant plus de cinq ans que la région a lancé son action "Escales zéro fumée" et que depuis 2021 elle a annoncé l’électrification des quais du port commercial de Toulon, les votes de subventions pour les adaptations des navires jaunes, etc.
Les annonces à coup d’articles ronflants dans Var-Matin se succèdent mais les résultats se font attendre : les câbles électriques pendouillent toujours lamentablement au bout de leur potence de branchement en attente d’être connectés aux navires de la Corsica Ferries et de la Méridionale.
La pollution atmosphérique ne risque pas de baisser cet été avec l’augmentation des fréquences des rotations vers la Corse, l’Italie et l’Espagne…
La Méridionale avait annoncé que ces navires étaient équipés pour se brancher à quai mais le Kalliste ne se raccorde toujours pas sur les potences électriques du port de Toulon. Quoi qu’il en soit, le Kalliste au démarrage de la propulsion des moteurs au fuel marine, rejettera toujours copieusement ses produits de combustion, particules et gaz d’échappement qui viendront polluer l’atmosphère du port… (Photographies prise au port de Toulon le 11 juillet 2024).
Message urgent pour le capitaine du Kalliste : Au cas où et pour information la borne de branchement électrique est au bout de la flèche rouge.
Les navires de la Corsica ferries côtoient les potences d’alimentation électrique, rejetant consciencieusement à quai leurs contaminants dans l’atmosphère de la rade. Les plus attentifs pourront faire des comparaisons de forme, de taille et de couleur de panaches entre celui du Kalliste et ceux du Mega Express et du Mega Smeralda de la Corsica ferries… (Photographies prise au port de Toulon le 11 juillet 2024).
Message urgent pour le capitaine du Mega express : Au cas où et pour information la borne de branchement électrique est au bout de la flèche rouge.
Après le départ du Kalliste et du Mega Express pour d’autres cieux, le Mega express Four à quai à Brégaillon a rejoint dare-dare le quai de Toulon rejetant ses contaminants de combustion dans l’atmosphère de la rade… Ainsi, les passagers des ponts du Mega Express, sous le panache de ses cheminées, pouvaient admirer celui du Mega express Four. Ils auront manqué les goélands qui ont fait un stop à la sortie de la rade… (Photographies prise au port de Toulon le 11 juillet 2024).
Tout cela invite a la rêverie poétique, à se remémorer le poème de Jacques Prévert intitulé « vous allez voir ce que vous allez voir » …
Une fille nue nage dans la mer
Un homme barbu marche sur l'eau
Où est la merveille des merveilles
Le miracle annoncé plus haut ?
12 juillet 2024 : Shannon Tissot, les jeunes ont du talent !
Vous avez aimé les photos de Shannon que nous avions mises en ligne à plusieurs reprises en mai 2023 ? Alors n’hésitez pas, venez les admirer lors de l’exposition des clichés sous-marins de la jeune plongeuse mandréenne à la galerie Rancilio au village du 12 juillet au 4 aout 2024.
Vous pouvez aussi apprécier ses talents de photographe sur son site Facebook intitulé très justement "Les yeux sous la mer". La maitrise de la plongée et les talents de photographe de Shannon ont déjà été consacrés par des prix remportés lors de concours de photographies sous-marines.
Shannon est aussi une passionnée de nature, marine évidemment mais aussi terrestre et du vivant en général. Nature qu’elle observe attentivement sur les espaces naturels protégés de notre presqu’ile. Les talents et l’imagination de son frère Duncan pour les montages vidéo sont également impressionnants.
Décidément nos jeunes ont du talent !
11 juillet 2024, une explosion de couleurs, les succulentes sont en fleurs
La chaleur revenue, les succulentes bien adaptées à la sécheresse fleurissent et c’est une explosion de couleurs de toutes tailles !
Le monde entier est un cactus
Il est impossible de s'assoir
Dans la vie, il y a qu'des cactus
Moi, je me pique de le savoir
Aïe, aïe, aïe
Ouille
Aïe, aïe, aïe
Dans leurs cœurs, il y a des cactus
Dans leurs portefeuilles, il y a des cactus
Sous leurs pieds, il y a des cactus
Dans l'heure qu'il est, il y a des cactus
Aïe, aïe, aïe
Ouille, ouille, ouille
Aïe
Pour me défendre de leurs cactus
À mon tour, j'ai mis des cactus
Dans mon lit, j'ai mis des cactus
Dans mon slip, j'ai mis des cactus
Aïe, aïe, aïe
Ouille
Aïe, aïe, aïe
Dans leurs sourires, il y a des cactus
Dans leurs ventres, il y a des cactus
Dans leurs bonjours, il y a des cactus
Dans leurs cactus, il y a des cactus
Aïe, aïe, aïe
Ouille
Aïe
8 juillet 2024 : Couleurs et spectacles à la plage de la Coudoulière
Assis sur les galets ou dans l’eau de la plage de la Coudoulière, ce matin le spectacle était d’abord en mer.
L’habituelle pollution des panaches des Corsica ferries avec le départ du Mega Express rejoignant la Corse bien sûr mais heureusement aussi plus agréable à observer un pêcheur posant ses filets ou des kayakistes pagayant à proximité d’un cormoran placide sur son rocher.
Plus au large, la vedette 155 de la Société nationale de sauvetage en mer basée à Saint-Mandrier effectuait un exercice d’hélitreuillage en tandem avec un hélicoptère et… un voilier facétieux. L’occasion de voir évoluer un exemplaire de la nouvelle version des hélicoptères de la Marine Nationale loué au consortium Airbus Helicopters, Babcock et Safran.
Inhabituel, bien que fréquent sur nos côtes, le passage d’un sous-marin de la classe Suffren avec un système Dry Dock visible sur son pont arrière. Un gros container permettant le transport d’équipements sous-marins. L’occasion là encore de faire quelques superpositions étranges.
A terre, dans la zone renaturée du haut de plage, une magnifique Empuse pennée adulte, une mante-religieuse peu commune et de grande taille chassait les insectes au milieu des fleurs.
Profitez de la nature qui nous entoure, la sauvegarder c’est l’affaire de tous…
Pour en savoir plus
Aéronautique navale : la prise d’alerte des H160 à Hyères
Clé de détermination simplifiée des Mantes religieuses En Région PACA
5 juillet 2024: DERNIERE INTOX DU MAIRE DE SAINT-MANDRIER
Le maire de Saint-Mandrier a signé un « avis à la population » placardé depuis quelques jours sur les panneaux d’affichage « d’informations municipales » et sur des sites internet où il prétend que « Suite à une plainte au tribunal de M. Calmet président de l'APE concernant le réensablement de la plage Saint Asile, nous attendons l'accord de l'état pour nettoyer la plage et la réensabler au plus vite » accompagné d’un arrêté municipal qu’il a signé autorisant le réensablement des plages sur la base d’un arrêté préfectoral périmé depuis 3 ans…
Mais en fait qu’en est-il ? Il est vrai que à la suite de demandes répétées de l’APE depuis plus de 10 ans d’arrêter tout réensablement susceptible de détruire les herbiers de Posidonie à proximité des plages de la commune, la commune a fait une première demande d’autorisation en 2019 auprès des services de la Préfecture pour le réensablement de la plage de Sainte-Asile. L’autorisation fut donnée pour 3 ans jusqu’en 2021 par arrêté en date du 8 Juillet 2019.
Une seconde demande a donc été déposée en 2022 par la commune pour pouvoir continuer à réensabler cette plage pendant une période de 10 ans et suivant une procédure d’exemption de toute étude d’impact sur l’environnement, en particulier sur l’herbier de Posidonie proche de la plage.
Une photographie aérienne du site prise en avril 2024 montre bien la progression du sable dans l’herbier de Posidonie qui régresse en surface avec la présence d’une matte de rhizome mort observée en plongée.
Compte tenu de la longueur de la période de 10 ans, de la dégradation prévisible des herbiers dont la surface est en régression depuis des années dans notre région et plus particulièrement sur le site de Sainte-Asile, l’APE comme nous l’indiquions précédemment a déposé un recours pour que soit réalisée une étude d’impact pour vérifier que ces réensablements n’aggravent pas la situation.
En attente du jugement de ce recours, en réponse à sa demande, la commune a obtenu une autorisation provisoire de la Direction départementale des territoires et de la mer du Var (DDTM-Var) pour réensabler la plage de Saint-Asile, MAIS UNIQUEMENT POUR 2022 avec une fiche de cadrage des actions à mener.
En effet, la commune s’était engagée à réaliser différents travaux en particulier le busage des eaux pluviales qui ruissellent sur les routes de cette zone pour les faire aboutir dans l’un des émissaires de rejet de la plage. Aussi, avant de proroger l’autorisation aux années suivantes, la DDTM demandait un bilan de la première année de fonctionnement des nouveaux exutoires pluviaux qui devaient être installés en 2022 et un retour d’expérience de l’efficacité des mille-feuilles de Posidonies mis en œuvre la même année.
Eh bien, comme en 2023 la plage de Sainte-Asile a été réensablée cette année sans que ces travaux de busage des eaux de pluie n’aient été réalisés. Ils ne l’ont été qu’aujourd’hui à la suite de l’action de l’APE auprès de la DDTM. La plage qui venait d’être bulldorizée et réensablée a été à nouveau défoncée pour y faire passer des buses de grand diamètre. Alors le bilan de leur efficacité sur une année ne sera pas disponible avant mi 2025 !
Quant au retour d’expérience de l’efficacité des mille-feuilles de Posidonies mis en œuvre en 2022, il se fait toujours attendre. Aussi l’APE l’a réalisé et il est éloquent. Les photographies prises en 2023 et 2024 parlent d’elles-mêmes.
Concernant la zone de la plage devant la pinède qui a fait l’objet du mélange des feuilles de banquettes détruites par les bulldozers sur l’autre partie pour y être mélangée avec du sable de carrière, les vagues ont dispersé en mer l’ensemble du sable rajouté dans cette zone dans l’herbier de Posidonies à proximité comme le montre les photographies ci-dessous prise le 20 aout 2023 et le 09 juin 2024.
Donc si la commune attendait l’accord des autorités c’était peut-être paarce que les dites autorités, de leur côté, attendaient le busage des eaux pluviales et les documents requis depuis 2022 auprès de la commune. Encore un exemple du « il est urgent d’attendre » du maire et en cas de problème de reporter la faute sur les autres, en particulier l’APE, faire valoir habituel du maire et de son équipe…
Et l’intox du maire continue quant à l’autorisation donnée à l’entreprise chargée du réensablement. En effet, le maire justifie le réensablement des plages de la commune par « l'arrêté préfectoral 0AE-F09319P0185 en date du 8 Juillet 2019 portant décision d'examen au cas par cas en application de l'article R122-3 du code de l'environnement ». Cet arrêté, comme indiqué plus haut, n’était valable que jusqu’en 2021… Une illégalité de plus, est-ce que le procureur va s’en saisir ?
Les membres de l’APE avec leur président espèrent que ces précisions permettront aux personnes qui auraient été abusées par l’intox municipale, reprise évidemment par certains membres de la liste municipale sur les sites internet, d’avoir une appréciation plus équilibrée des actions menées par l’APE et de France Nature Environnement pour la protection de la qualité de notre environnement.
Aujourd’hui la question reste donc posée, pourquoi MTPM et la commune jouent-elles l’intox pour ne pas réaliser une étude d’impact du réensablement sur les herbiers de Posidonie susceptibles d’être impactés à Sainte-Asile ?
3 juillet 2024 : Bulldozerisation des plages mandréennes et des banquettes de Posidonies
Comme chaque année en cette période estivale nous dénonçons la vision anachronique de la gestion environnementale de nos espaces naturels. En effet, la municipalité a engagé les travaux de bulldorzerisation des plages avec destruction des banquettes de Posidonies, espèce endémique de Méditerranée.
La destruction des banquettes de Posidonies de la plage de Sainte-Asile à coup de bulldozers ce jour.
Le 16 mai dernier d’ailleurs, nous vous engagions à visionner deux émissions de Sur le Front sur la chaine 5 qui dénonçaient cette pratique reflétant une vision de l’avenir anachronique.
C’est pourquoi, depuis des années, l’APE demande, sans succès jusqu’à présent, à M. Le Maire l’arrêt de cette pratique qui a pour conséquence désastreuse d’ensabler progressivement les herbiers de Posidonie dont la survie est vitale pour la Méditerranée.
Mais depuis des années, la commune persiste dans une approche qui relève d’un autre temps, considérant les banquettes de Posidonia oceanica comme des déchets et comme une nuisance pour le tourisme balnéaire. Voir ce post du 16 juin 2021
Nous ne sommes pas seuls à dénoncer cette pratique. De nombreuses voix et nombre d’avis scientifiques, que l’APE et France Nature Environnement relient depuis des années, dénoncent cette pratique. En effet, les banquettes de feuilles mortes de Posidonies font partie du cycle naturel de cette plante, elles fournissent à l’homme de nombreux services écosystémiques en abritant nombre d’espèces d’animaux et en protégeant le littoral de l’érosion lors des coups de largade, etc.
La DDTM, la DREAL recommandent d’ailleurs que « Les banquettes ne doivent pas être déplacées, y compris en période estivale, afin de préserver le fonctionnement naturel de la plage… Dans la majorité des cas, il convient de laisser les banquettes de posidonie sur place. »
A nos yeux également, il n’y a en effet aucune raison qui justifie cette destruction des banquettes de Posidonies de nos plages et leur réensablement. Déjà, en 2009, une enquête auprès des utilisateurs de la plage de Sainte-Asile avait conclu qu’il n’y avait pas de demande pour ce type d’opérations destructrices. D’ailleurs, lorsque nous étions enfants, nous nous roulions sur les banquettes de Posidonies et nos parents étalaient leurs serviettes sur les feuilles de Posidonies sans se poser la moindre question sur leur présence, considérée comme naturelle.
Récemment, en 2020, une rapport scientifique publié par le Parc National de Port-Cros conclut que « En fait, l’enlèvement des banquettes représente un désastre non seulement économique mais aussi écologique. Il est significatif de constater que, dans un secteur très fréquenté par les touristes internationaux, à Zarzis (Sud de la Tunisie), le non-enlèvement des banquettes de feuilles mortes, dans le cadre d’une initiative locale, est compatible avec une fréquentation élevée par des touristes bien informés des enjeux. Ceci constitue une leçon pour les maires des côtes méditerranéennes, qui se laissent manipuler par des tour-opérateurs et par des informations inexactes. »
Heureusement effectivement, il y a des élus éclairés gérant nos communes littorales, mais sont-ils sincèrement engagés pour préserver notre environnement ? Ainsi, en 2023, la Région Sud s’est engagée pour la préservation des banquettes de posidonie en créant la « Charte d’engagement pour des plages de caractères ». En avril dernier, par la Gazette du Var nous apprenions que « A ce jour, 17 communes du littoral de la région Sud sur 41 et Toulon Provence Métropole sont signataires de cette Charte d’engagement pour des Plages de caractère en Méditerranée ».
Les valeurs des signataires de la charte…
Toulon Provence Métropole est concessionnaire de la plage de Sainte-Asile pour le compte de la commune. Un avis à la population, rien que cela, a été affiché par la Commune, toujours en campagne électorale, sur les panneaux municipaux et sur des pages Facebook indiquant que « Suite à une plainte au tribunal de M. Calmet président de l'APE concernant le réensablement de la plage Saint Asile, nous attendons l'accord de l'état pour nettoyer la plage et la réensabler au plus vite ».
Comme à son habitude, l’intox municipale est au rendez-vous sur ce sujet.
En réalité, le nettoyage des plages n’a pas besoin d’autorisation de l’état à moins effectivement que l’on considère que la destruction des banquettes de Posidonie et le réensablement des plages soient des opérations de nettoyage…
Mais effectivement, l’APE, et non son Président, avec France Nature Environnement ont déposé un recours au tribunal pour demander une étude de l’impact occasionné par ces ensablements répétitifs sur les espèces marines protégées, Posidonies et Cymodocées, et différentes espèces terrestres protégées subissant également les conséquences destructrices de leur habitat situé à proximité.
C’est devant le constat désolant de l’ensablement de l’herbier proche de la plage de Sainte-Asile que nos associations ont décidé ces actions auprès des tribunaux car c’est l’impact de ces destructions d’habitats naturels qui reste à étudier sur le long terme, c’est notre simple requête puisque TPM demande à être exempté de cette étude d’impact alors qu’il sollicite une autorisation qui serait donnée pour 10 ans de réensablement !
A vous de juger s’il y a mensonge en la matière.
Les valeurs de la Charte « Ensemble, nous voulons : (1) Des plages de Méditerranée reconnues pour leur caractère unique, naturel et authentique. (2) Des plages de Méditerranée gérées avec respect vis-à-vis de la faune et de la flore qui les habitent. (3) Des plages qui valorisent notre identité culturelle méditerranéenne. (4) Que l'économie balnéaire prenne en compte les services écosystémiques rendus par la posidonie. Etc. ». Les opérations de nettoyage en cours sur la plage de Sainte-Asile : destruction des banquettes, dispersion et écrasement des feuilles de Posidonies et réensablage avec du sable de carrière… (Photographies prises le 3 juillet 2023). Au fait, le 4 juillet, la commune organise un nettoyage de la plage de Sainte-Asile…
Pour en savoir plus :
- http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/ameliorer-la-gestion-de-la-posidonie-sur-les-a11816.html
- https://youtu.be/A9AMaBTiv-g
- Maintien des banquettes de feuilles mortes de Posidonia oceanica sur une plage très fréquentée par les touristes : leçons depuis la Tunisie. Jean-Marie ASTIER, Charles-François BOUDOURESQUE, Gérard PERGENT, Christine PERGENT-MARTINI. Rep. Port-Cros Natl., Park, 34: 15-21 (2020)