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12 juillet 25 : Sous la lune gibbeuse descendante, le stupa

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À l’extrémité du Cap Cépet, une structure militaire se découpe dans l’ombre, énigmatique. Sa silhouette austère rappelle celle d’un stupa solitaire. Elle monte la garde face à l’immensité marine. Dans le ciel, agité par l’orage, la pleine lune apparaît au-dessus de l’horizon, nuances de rouge profond et d’orange incandescent. Dans ce décor suspendu, les navires tels des lampions glissent sans bruit, spectres d’acier flottant entre ciel et mer…

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10 juillet : La beauté fragile de la super lune du cerf au-dessus de la mer

Dans la nuit du 10 juillet 2025, les habitants de la presqu'île ont eu la chance d'assister à un spectacle céleste rare : la super lune du Capricorne, également appelée lune du cerf, s'est levée au-dessus de la Méditerranée dans un silence presque sacré.

Ce moment suspendu, quand la mer et le ciel se rejoignent dans une lumière argentée, nous rappelle la beauté intacte du monde naturel, celle qui apaise, qui inspire et que nous devons préserver.

Dans les traditions amérindiennes, la pleine lune de juillet marque la période où les bois des cerfs commencent à pousser. Elle symbolise la croissance, la force et le renouvellement, en écho au cycle profond de la nature.

z01 Plein lune Capricorne Cerf 02403536 z02 Plein lune Capricorne Cerf Vertical 02403568CC4 z03 Plein lune Capricorne Cerf 02403570C

Quand la mer devient miroir. Vue depuis nos plages, la lune du cerf s’est levée lentement au-dessus de l’eau, projetant son reflet sur une mer d’huile. Un instant de grâce qui rend tangible l’union entre le ciel et l’océan mondial dont fait partie la Méditerranée (Photographies prise le 10 juillet à partir de 21h40).

Ce spectacle naturel est un trésor fragile. Il dépend de l’équilibre de notre environnement : qualité de l’air, absence de pollution lumineuse, horizon dégagé, biodiversité préservée. Sans cette harmonie, la beauté disparaît.

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Une invitation à la contemplation… et à l’action pour préserver l’enchantement (Photographies prise le 10 juillet à 21h44 du Mega Victoria de la Corsica Ferries).

Face à cette splendeur, difficile de ne pas ressentir un appel intérieur : celui de ralentir, de respecter, de protéger. L’océan, les collines… tout cela forme un ensemble vivant et interconnecté. Et c’est à nous, citoyens et citoyennes de ce littoral, de veiller à ce que cet équilibre ne soit pas rompu.

L’APE s’engage pour que cette beauté reste accessible aux générations futures : Préserver la mer, les herbiers de posidonie, limiter la pollution lumineuse, freiner l’artificialisation, stopper le bétonnage…

Pour que la nature continue de nous émerveiller, soutenez l’APE83430. Adhérez ou faites un don

11 juillet 2025 : Le navire porte-conteneur MSC ASYA vole !

À certains moments de la journée lorsque la lumière se joue de la température de l’air et de l’eau, un phénomène étrange et magnifique se produit : on croit voir les bateaux flotter au-dessus de la mer, suspendu dans les airs comme par magie.

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Ce phénomène, connu sous le nom de « mirage supérieur » est provoqué par la réfraction de la lumière entre les couches d'air chaud situées au-dessus de couches d’air froid dues à la température de l’eau de mer bien fraîche en ce moment. Cette réfraction peut faire apparaître des objets distants, comme des bateaux, plus haut qu'ils ne le sont réellement, créant l'illusion qu'ils flottent au-dessus de l'horizon, comme en lévitation. C’était le cas aujourd’hui pour le porte-conteneur MSC AYA, construit en 2008 battant pavillon du Panama, d’une longueur de 337 m et capable de transporter un chargement maximal de 117 247 Tonnes (Photographie prise le 11 juillet à 12h20).

Un spectacle fascinant, qui rappelle que la mer est aussi un lieu d’illusions, de mystères, de beauté fragile.

Protéger le rivage, c’est préserver ce théâtre naturel où même les bateaux prennent leur envol.

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9 juillet 2025 : Plage de Cavalas, nouvelle alerte pollution

Le prélèvement effectué le 9 juillet 2025 par l’Agence Régionale de Santé (ARS) au niveau de la plage de Cavalas-Grave révèle une importante pollution bactériologique.

Les résultats indiquent une concentration en Escherichia coli dépassant 1 000 bactéries/100 ml, soit un niveau incompatible avec une baignade sans risque.

La présence de près de 100 entérocoques intestinaux/100 ml – des bactéries indicatrices de pollution fécale – confirme une contamination par des eaux usées ou des déjections animales.

01 Bacteriologie Cavalas 20250515 0709 20250711

Evolution des niveaux, parfois élevés, des concentrations bactériennes en Escherichia coli et Entérocoques intestinaux entre le 13 mai et le 9 juillet 2025 ce qui signale la présence d’eaux usées ou de déjections animales dans les eaux de baignade de la plage de Cavalas-Grave.

Une information absente ou obsolète

Malgré ces résultats préoccupants, aucune alerte n’a été affichée sur le panneau d’information de la plage. Le seul bulletin visible à ce jour date du 16 juin 2025 et indique : « Eaux de bonne qualité pour la baignade » – un message trompeur en totale contradiction avec les dernières analyses.

z02 Panneau Info Bulletin ARS 20250619

Le bulletin d’information de l’ARS affiché sur le panneau d’information de la plage de Cavalas-Grave n’informe pas les utilisateurs de cette plage, qui ne vérifieraient pas sa date, des risques qu’ils encourent en s’y baignant en indiquant « Eaux de bonne qualité pour la baignade ».

Ce manque d’information constitue une violation du Code de la santé publique (article D1332-32), qui impose l’affichage des résultats des derniers prélèvements, dans les plus brefs délais, sur le lieu même de baignade.

Une pollution récurrente

Depuis 2018, l’APE alerte sur la pollution régulière de cette plage (note technique du 7 aout 2018). En réponse, après avoir nié tout problème et attaqué l’association, la commune a fini par mettre en place un suivi par l’ARS à partir de mai 2019.

Malgré cela, les sources de pollution n’ont toujours pas été identifiées ni maîtrisées.

D'où vient la pollution ?

Plusieurs origines sont suspectées.

z03 Cavalas Canier 02403684 z04 Canier Zoom 02403669

Le ru côtier, qui débouche au niveau du canier à l’extrémité est de la plage, montre des signes récurrents de pollution (mousses, algues vertes, odeurs…).

z05 Cavalas Containers 02405539 z06 Cavalas culture 02406526

Des aménagements récents dans le vallon de Cavalas (terrassements agricoles, containers installés fin 2024-début 2025) pourraient aussi favoriser des ruissellements chargés en polluants.

Les demandes de l’APE

Dans sa note technique adressée en août 2018, l’APE demandait :

  • Un suivi microbiologique régulier de l’eau de baignade en saison.
  • Le contrôle des eaux usées issues du PEM.
  • Une évaluation écologique et chimique des eaux du ru.
  • Un plan d’actions pour identifier les sources et supprimer les pollutions potentielles.

Aujourd’hui, seule la surveillance estivale des eaux de baignade est en place. Les autres mesures demandées sont manifestement ignorées.

Agir pour notre santé et notre littoral

L’APE réaffirme que la protection de la santé publique passe par celle de l’environnement. Il est urgent de mettre fin à ces pollutions invisibilisées.

Rejoignez-nous. Adhérez, partagez, soutenez nos actions
pour un littoral sain et protégé.

10 juillet 2025 : Défendre l’océan : un enjeu de justice pour le vivant

france inter

L’océan couvre 71 % de la surface de la Terre. Il régule le climat, absorbe une part massive du CO₂ que nous émettons, abrite une biodiversité exceptionnelle. Et pourtant, il est en danger.

Vous avez raté ou vous souhaitez réécouter l’émission Grand bien vous fasse diffusé mercredi 9 juillet sur France Inter alors cliquez sur son intitulé Comment mieux veiller sur l’océan .

Trois invitées – Marine Calmet (juriste, autrice de Justice pour l’étoile de mer), Simonetta Greggio (romancière, passionnée de Méditerranée) et Marie Tabarly (navigatrice) ont livré un message puissant : notre survie est indissociable de celle de l’océan.

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L’océan : un écosystème global, en péril

L’océan n’est pas un simple espace à gérer, mais un immense être vivant interconnecté avec tous les autres. Or, il se meurt : réchauffement, acidification, pollution, destruction de la biodiversité marine… Cet effondrement écologique menace notre propre santé, notre dignité, notre avenir.

Comme le rappelle Simonetta Greggio : « La mer, c’est nous. Tout ce que l’on détruit sur terre finit dans l’océan… et revient à nous. »

Donner des droits à l’océan

Le droit est encore largement impuissant face à cette crise. Marine Calmet appelle à changer de paradigme juridique, pour reconnaître à l’océan et à ses écosystèmes des droits fondamentaux : le droit d’exister, de se régénérer, d’être protégé.

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Elle cite l’exemple de l’Équateur, pionnier en la matière, qui a inscrit les droits de la nature dans sa Constitution. Cela a permis d’interdire le chalutage et d’autres pratiques destructrices dans les zones sensibles comme les Galápagos, pour protéger à la fois la vie marine et les droits des pêcheurs côtiers.

Ce qui est légal n’est pas toujours écologique

En France, même si le procès de l’Erika a marqué une avancée avec la reconnaissance du préjudice écologique, de nombreuses atteintes graves à l’océan restent encore légalement possibles. Il est temps de faire évoluer nos lois pour qu’elles défendent réellement le vivant, au lieu d’accompagner sa destruction.

L’APE Saint-Mandrier soutient cette vision d’un droit pour le vivant

Face à la menace qui pèse sur notre mer Méditerranée, remblaiement, pollution, artificialisation des côtes, il est urgent de repenser notre rapport à l’océan. Il ne s’agit pas de gérer des ressources, mais de cohabiter avec des êtres vivants que nous devons respecter.

L’APE appelle à une mobilisation citoyenne pour faire évoluer les lois et défendre concrètement notre littoral et ses écosystèmes.

Rejoignez-nous. Adhérez, partagez, soutenez nos actions

pour que la mer ait, elle aussi, droit à la justice

9 juillet 2025 : Pollution des ferries visible à l’horizon : un signal d’alerte environnemental

Ce matin, sans vent pour disperser les fumées, le constat est brutal : les gaz d’échappement des ferries forment un nuage sombre à l’horizon, bien visible depuis le littoral. Ces images illustrent, sans artifice, l’impact massif d’une navigation encore largement dépendante de moteurs diesel vétustes.

Un problème visible… et constant

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Les ferries comme le Mega Express Three ou le Pascal Lota de la Corsica Ferries, sous pavillon italien (photos prises le 7 juillet à 9h00 et le 9 juillet 2025 à 8h15 et 11h15, cette dernière en fausses couleurs), laissent derrière eux une traînée de polluants : particules fines, oxydes d’azote (NOx), dioxyde de soufre (SO₂) … Tous ont des effets graves sur la santé humaine, notamment dans les zones côtières, mais aussi sur les écosystèmes marins déjà fragilisés.

Même quand on ne les voit pas, ces polluants sont là. Aujourd’hui, la météo les rend simplement bien visibles. C’est un rappel brutal, mais nécessaire.

Des solutions existent

Face à cette pollution, il est urgent de :

  • Moderniser les flottes : adopter des moteurs hybrides, électriques ou à hydrogène.
  • Renforcer les réglementations : imposer des normes strictes sur les émissions et les carburants maritimes.
  • Soutenir les initiatives locales : mesures de surveillance de la qualité de l’air, sensibilisation du public, promotion de transports maritimes durables.

Il est temps d’agir

Cette image de l’horizon pollué doit tous nous mobiliser pour qu’ils arrêtent de se moquer de nous tous. L’APE agit, aux côtés d’autres associations, pour dénoncer et éliminer la pollution maritime. Mais nous avons besoin de vous.

Rejoignez la résistance à la dégradation de notre environnement.

Adhérez à l’APE ou faites un don pour soutenir nos actions.

Ensemble, faisons en sorte que demain, regarder vers la mer rime à nouveau avec liberté, santé et nature préservée.

9 juillet 2025 : Sauvons l’âme des Parcs nationaux, Port-Cros en danger

Le Conseil scientifique du Parc national de Port-Cros, joyau naturel au large de notre presqu’île, tire la sonnette d’alarme. Dans une motion adoptée à l’unanimité le 7 juillet 2025, ses membres dénoncent un projet de réforme qui menace l’avenir même des Parcs nationaux français. Il soutient la motion de son Conseil d’Administration du 18 juin et celles des Parcs nationaux qui ont été adressées à Madame Agnès Pannier‐Runacher, Ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche.

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Une réforme brutale, sans concertation

Le 3 juillet, un rapport sénatorial a proposé la suppression des établissements publics qui gèrent les 11 Parcs nationaux, leur fusion dans l’Office Français de la Biodiversité (OFB), et la centralisation de leur gouvernance. Cette réforme, pensée dans une logique de réduction budgétaire, pourrait être inscrite dans la prochaine loi de finances.

Mais à quel prix ?

  • Une perte d’autonomie pour les parcs, aujourd’hui gérés en lien étroit avec les territoires.
  • Une réduction annoncée de 30 % des effectifs, mettant en péril les missions de surveillance, de recherche et de sensibilisation.
  • La disparition progressive des Conseils scientifiques, pourtant garants de l’expertise indépendante et de la recherche de terrain.
  • Port-Cros : un modèle menacé

Depuis plus de 60 ans, le Parc national de Port-Cros est un modèle de gestion intégrée entre nature, science et territoire. Il s’appuie sur un partenariat solide avec les élus locaux, les associations, les habitants et les chercheurs. Cette gouvernance partagée est aujourd’hui menacée par une recentralisation qui éloignerait les décisions des réalités du terrain.

Chaque parc possède son identité propre, forgée par son histoire, ses écosystèmes, ses relations humaines. En les uniformisant, on appauvrit leur capacité d’action et on brise la confiance construite avec les acteurs locaux.

Une alerte venue du terrain

Les membres du Conseil scientifique de Port-Cros, tous bénévoles, expriment leur inquiétude face à une réforme imposée sans concertation. Ils rappellent que les Parcs nationaux sont bien plus que des structures administratives : ce sont des laboratoires vivants, des refuges pour la biodiversité, des lieux d’innovation écologique.

Ils appellent à préserver la richesse de ces territoires, leur gouvernance locale, et la recherche-action qui y est menée. Car affaiblir les Parcs nationaux, c’est affaiblir notre capacité collective à faire face aux défis du climat, de la biodiversité et de la démocratie environnementale.

Le projet en cours est particulièrement préoccupant car il s’inscrit dans une série de reculs en matière de protection de l’environnement, de développement durable, de lutte contre le changement climatique et d’adaptation aux bouleversements écologiques à venir. Il reflète une tendance inquiétante à céder face aux pressions de certains lobbies puissants, agriculture et pêche industrielles, usage massif de pesticides, ou encore pratiques cynégétiques peu compatibles avec les enjeux de biodiversité.

L’APE83430 soutient cet appel

À Saint-Mandrier, nous savons ce que représente Port-Cros. Nous y avons mené des sorties, des actions de sensibilisation, des projets pédagogiques. Nous savons que ce parc est un trésor, mais aussi un modèle. Nous refusons qu’il soit réduit à une ligne budgétaire.

L’APE83430 se joint à l’appel du Conseil scientifique : Pour une réforme concertée, respectueuse des territoires. Pour le maintien de l’autonomie des Parcs nationaux. Pour une gouvernance ancrée dans le terrain, et non imposée d’en haut.

Sauvons l’âme des Parcs nationaux. Défendons Port-Cros. Défendons notre avenir commun.

7 juillet 2025 : INFOX – Plage de Sainte-Asile, instrumentalisation politique en cours

L’autorisation préfectorale qui exemptait la Métropole Toulon Provence Méditerranée (MTPM) d’étude d’impact pour les « recharges en sable » de la plage de Sainte-Asile a été annulée par jugement du tribunal administratif de Marseille le 15 mai 2025 . Le grain de sable dans l’approche idéologique de l’environnement de M. Vincent où la réalité n’a aucune importance. Depuis, M. Vincent enrage et comme à son habitude, tente de réécrire l’histoire à son avantage, lors des séances du Conseil municipal, par des avis à la population et par communiqué de presse, et se défausse de toute responsabilité : « ce n’est pas moi, c’est MTPM, c’est le préfet, c’est l’APE… »

Rappel des faits, facilement vérifiables

La plage de Sainte-Asile, à l’état naturel avant sa transformation, était constituée de galets encore visibles aux endroits dépourvus de sable et à la base des banquettes de posidonies. À la fin des années soixante, la décision de s’engager dans une politique de développement touristique a conduit la commune à bouleverser son littoral. Des installations portuaires ont été créées et/ou étendues, et quatre zones côtières ont été ensablées à partir de 1970 (La Vieille, Touring, Canon et Sainte-Asile).

Côté rade, c’est la totalité du littoral qui a été artificialisé. Côté mer ouverte, en dehors des zones de falaises, c’est la quasi-totalité du littoral civil facilement accessible qui l’a été. Aujourd’hui, seules les plages de la Coudoulière et de Cavalas échappent à une recharge annuelle en sable. Concernant la plage de Sainte-Asile, la commune a créé en 1982 un épi de rochers, remblayant chaque année la plage érodée par les tempêtes.

L’APE, une position constante depuis plus de 40 ans

Depuis sa création en 1983, l’APE dénonce cette anthropisation excessive du littoral mandréen et demande l’arrêt des remblaiements annuels des plages, pour permettre leur retour à l’état naturel et protéger l’herbier de posidonies qui borde la presqu’île.

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La plage de Sainte-Asile est la seule de la commune à accueillir des banquettes de posidonies, formées à la suite de la chute des feuilles en automne. Les habitants les plus anciens se souviennent qu’enfants, ils jouaient sur ces banquettes où leurs parents étendaient leur serviette : elles n’étaient ni considérées comme sales ni retirées. Sous les banquettes la plage de galets.

L’herbier de posidonies, qui se développe en face de la plage, fait partie de la Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de l’herbier de posidonies de l'anse des Sablettes. Cette ZNIEFF marine de type II est décrite comme un grand ensemble naturel riche et peu modifié, offrant d’importantes potentialités biologiques et abritant des espèces protégées. C’est un site de pêche professionnelle, de baignade, de sports nautiques et de mouillage, bordé par une urbanisation discontinue. Avec 217 ha, c’est la plus petite des sept ZNIEFF à posidonies de la région PACA.

Cette richesse pour notre commune est menacée : des régressions progressives de l’herbier sont observées dans certaines zones. Cette fragilité, due aux nombreuses atteintes environnementales, justifie que, dès 1983, l’APE se soit engagée dans des actions de protection des posidonies.

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Une position fondée sur des propositions concrètes

En 1992, pour ses 10 ans, l’APE publiait une liste de dix propositions.

Proposition 7 : « Un superbe champ posidonies. Site maritime protégé qui longe toute la partie sud de la Presqu'ile. Les posidonies constituent de véritables prairies sous-marines et sont nécessaires à la reproduction des espèces et à l'oxygénation des eaux. Ces plantes sensibles à la pollution et à l'arrachage par les ancres des bateaux de plaisance ne se reproduisent que très lentement. Nous proposons que le mouillage de bateaux de plaisance y soit interdit ».

Proposition 8 : encore plus explicite : « Tous les ans, l'apport de "sable" de carrière sur les plages, coûte cher à la collectivité (150 000 F pour 1992) et surtout perturbe l'écosystème marin. (Posidonies asphyxiées, voir proposition n°7, augmentation de la prolifération microbienne sur la plage...) Nous proposons la conservation à l’état naturel de nos plages. Une partie des sommes ainsi économisées pourrait être utilisée pour l'information des touristes sur le bien-fondé de ces mesures ».

Une politique progressivement mise en œuvre… puis détricotée

En 2009, sous l’impulsion d’un ancien président de l’APE devenu élu communal à l’environnement et suivant les recommandations de la commission extra municipale environnement-santé publique la commune a maintenu une partie des banquettes de posidonies sur la plage de Sainte-Asile, après un sondage estival auprès des baigneurs.

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Après un résultat favorable au sondage sur le maintien des banquettes sur la plage, des panneaux d’information et de sensibilisation du public ont été installés pour expliquer cette démarche novatrice pour l’époque, saluée par Var-Matin et FR3.

Détournement de la protection naturelle

Le 24 avril 2017, l’État accorde par arrêté préfectoral la concession de la plage « naturelle » de Sainte-Asile à la commune. À partir du 1er janvier 2018, MTPM est devenue autorité concessionnaire.

Photo 6 20180529 Var Matin L'imposant paquebo de béton est sorti de terre Photo 7 20180621 Var Mat Cap Azur Les premiers résidents arrivent

Toujours en 2018, sur la photo publiée le 29 mai 2018 par Var-Matin on voit clairement le « paquebot de béton » et la plage de Sainte-Asile massivement rechargée en sable dans son prolongement, une plage privative pourrait-on penser. Et le 21 juin 2018, c’est l’inauguration en grande pompe par M. Vincent avec son écharpe tricolore qui coupe le ruban. Un projet municipal ou privé, y aurait-il confusion des genres ?

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Cette même année 2018, les panneaux d’information disparaissent, les banquettes sont détruites, le sable est ramené en masse, les feuilles de posidonie sont stockées en lisière de pinède.

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En 2018 toujours, M. Vincent, alors vice-président de TPM est en charge des plages concédées de la métropole. Champion du remblaiement, il se vante dans Nice-Matin (29/12/2018) avec zèle « TPM fait tout pour réensabler la plage de Mar-vivo »… mais malheureusement pas que cette plage !

L’APE contre-attaque

Le 11 mars 2019, l’APE alerte par courrier M. Vincent sur le statut d’espèce protégée des posidonies. Elle demande que les plages soient gérées dans le respect de leur état naturel.

Dans sa réponse du 18 mars, M. Vincent affirme que « la procédure de réensablement des plages est prévue par les concessions de plage et que notre méthode est bien conforme à la réglementation ».

Le 10 avril 2019, l’APE demande alors la preuve de cette autorisation. M. Vincent répond le 23 mai que « Notre commune, site pilote (sic), avait une autorisation tacite des services de l'Etat et depuis la nouvelle concession de 2017 » … ce qui n’existe pas en droit.

Le 28 mai 2019, curieusement MTPM, en réalité l’antenne communale, demande une dispense d’étude d’impact au cas par cas, pour 2019-2020, sans mentionner l’impact du remblaiement de la plage sur les herbiers à proximité.

Cette demande d’exemption par MTPM auprès des autorités est tout simplement l’officialisation du remblaiement illicite pratiqué à coups de pelleteuse par M. Vincent depuis des dizaines d’années. C’est ce qu’il reconnaît donc aujourd’hui et avec lui les conseillers municipaux de sa liste à qui veut l’entendre, sans aucune préoccupation des effets potentiellement désastreux sur l’herbier de Posidonie de la Znieff toute proche.

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Mais la saison estivale 2019 approche et les touristes vont bientôt arriver. Alors, le 13 juin 2019, un réensablement massif est réalisé sans autorisation préfectorale.

L’arrêté préfectoral n° AE-F09319P0185 autorisant ces remblaiements n’est publié que le 8 juillet 2019.

Le 3 septembre 2019, l’APE dépose un recours gracieux contre cet arrêté. Rejeté sans justification le 8 novembre. L’APE demandait simplement qu’avant remblaiement de la plage une étude d’impact soit réalisée pour évaluer le risque de destruction de l’herbier.

Ce premier épisode a permis de clarifier la situation. La commune a réalisé ces remblaiements sans aucune autorisation jusqu’en 2019 et en particulier dans la configuration actuelle de la plage depuis la création de l’épis en 1982.

L’APE ne dépose pas de recours contentieux en annulation mais met en place un suivi régulier de l’herbier qui couvre la période 2019-2021. Les observations in situ par des plongées sur l’herbier montrent des zones où il s’ensable avec la mort de rhizomes.

Nouvel accroc et victoire judiciaire

Le 22 janvier 2022, l’antenne mandéenne de la métropole dépose une nouvelle demande d’exemption d’étude d’impact sur l’herbier pour des remblaiements sur une période de 10 ans, de 2022 à 2032. La demande prévoit une fois de plus la destruction des banquettes de Posidonie et le mélange des feuilles avec du sable. Ce mélange est présenté comme un millefeuille mais en fait cela n’a rien à voir avec le gâteau du même nom.

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D’après M. Vincent, « les posidonies sont mélangées avec du sable pour créer un mille-feuille... pour le confort des usagers… en même temps maintenir le trait de côte (sic) ». En réalité, les banquettes de feuilles de posidonies reconnues comme un écosystème en soi qui est donc détruit alors même que ce sont les banquettes maintenues en place sur les plages qui les protège de l’érosion lors des tempêtes. N’a-t-il jamais su que les feuilles de Posidonie étaient utilisées pour rembourrer les matelas ou comme litière par "les hommes du Lazaret", près de Nice, il y a plus de 10 000 ans, et ils n’y ajoutaient pas de sable…

Les publications qui le démontrent sont nombreuses et la DREAL Provence-Alpes-Côte d’Azur a même édité en avril 2019 un fascicule intitulé « Améliorer la gestion de la posidonie sur les plages » où il est indiqué que « Les banquettes ne doivent pas être déplacées, y compris en période estivale, afin de préserver le fonctionnement naturel de la plage ».

Cette fois-ci, une étude est jointe à la demande d’exemption d’étude d’impact qui montre bien l’impact des remblaiements passés avec l’ensablement progressif de l’herbier en bord de plage avec la mort des rhizomes sur certaines zones. Exactement ce que l’APE a observé avec son suivi sur les trois dernières années.

Pourtant, le 28 février 2022 l’arrêté préfectoral N° AE-F09322P0026 accorde une dispense d’étude d’impact pour le rechargement en sable de la plage de Sainte-Asile pour 10 ans.

Aussi, le 27 avril 2022, l’APE, France nature environnement du Var et de PACA déposent un recours gracieux demandant l’annulation de ce dernier décret.

Il est rejeté implicitement le 29 juin puis explicitement le 7 juillet 2022.

Le 27 aout 2022, les trois associations sur la base d’une analyse argumentée déposent un recours contentieux auprès du Tribunal Administratif de Marseille.

Le 15 mai 2025, le tribunal administratif de Marseille donne raison aux 3 associations et reprend certains de leurs arguments. Le jugement retient que l’inventaire faunistique et floristique sous-marin relèvent « l’effet du réensablement de la plage sur l’ensablement de certaines zones de l’herbier et la présence de mattes mortes récentes ». Ensuite, le jugement retient que « les banquettes de feuilles mortes de posidonie oceanica, formées sur la plage, en ce qu’elles sont l’habitat et la source de nutriment pour des espèces protégées telles que la posidonie elle-même et le grillon maritime, constituent un support de biodiversité. Leur déplacement tel que prévu par le projet en litige entraîne ainsi des effets potentiels sur le rôle qu’elles jouent ». Il constate en outre que « la poursuite de l’érosion de la plage en dépit d’opérations de rechargement en sable pour un volume supérieur à celui fixé, au cours des années 2019-2022, eu égard aux caractéristiques du projet en cause et à sa localisation, les incidences de celui-ci sur l’environnement présentent un caractère notable ».

Les réensablements des plages sont donc suspendus puisque à l’évidence l’effet des remblaiements de sable n’est pas limité à la partie émergée de la plage, ni limité à la période des travaux.

Exemple de bonnes pratiques :

Les banquettes sont intégralement conservées en place sur certaines plages en PACA. Par exemple celles gérées par le Parc national de Port-Cros comme Notre-Dame et Plage d’Argent. C’est un modèle en matière de protection intégrale des posidonies, à la fois en mer et sur les plages.

Cela fait-il fuir les touristes ? Certainement pas, bien au contraire. Aussi, depuis l’été 2021, une limitation stricte du nombre de touristes en recherche de plage naturelle est en place sur l’île de Porquerolles. Une charte des bateliers est appliquée pour limiter le nombre de visiteurs journaliers plafonné à 6 000 personnes. Ce quota reconduit depuis sous l’impulsion conjointe de la MTPM, de la commune de Hyères, du Parc national, et des opérateurs maritimes …

D’ailleurs la Région Sud a compris l’attrait touristique des plages naturelles. Elle s’est engagée pour la préservation des banquettes de posidonie en créant la « Charte d’engagement pour des plages de caractère en Méditerranée ». Là encore TPM en est signataire.

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Les signataires de la chartre ont donc signé ce qui suit :  Ensemble, nous voulons : (1) Des plages de Méditerranée reconnues pour leur caractère unique, naturel et authentique. (2) Des plages de Méditerranée gérées avec respect vis-à-vis de la faune et de la flore qui les habitent. (3) Des plages qui valorisent notre identité culturelle méditerranéenne. (4) Que l'économie balnéaire prenne en compte les services écosystémiques rendus par la posidonie. Etc. »

Mais au fait, toute cette agitation, cette surenchère de contre-vérités, ces accusations répétées contre l’APE… ne seraient-elles pas destinées à détourner l’attention du vrai sujet ? Car une question demeure : pourquoi la plage de Sainte-Asile a-t-elle perdu son Pavillon Bleu ? Une distinction pourtant si valorisée par les communes, attribuée aux sites respectueux de l’environnement. M. Vincent s’est bien gardé de communiquer sur cette rétrogradation. Et pour cause : une plage artificialisée, des banquettes de posidonies détruites, un herbier fragilisé, des rejets incontrolés… difficile de cocher les cases du label quand on persiste à ignorer les principes élémentaires de la gestion écologique du littoral.

Pourquoi l’antenne mandréenne de MTPM, sous la responsabilité de M. Vincent, par ailleurs vice-président de la Commission Protection de l’Environnement, Développement Durable, Transition Écologique et Énergétique (et tutti quanti…), demande-t-elle systématiquement que le remblaiement de la plage de Sainte-Asile soit exempté d’étude d’impact sur l’herbier de posidonies ?

Pourquoi M. Vincent et ceux de sa liste claironnent-ils qu’en conséquence la plage ne sera pas nettoyée ? Considèrent-ils les feuilles de posidonies et les banquettes comme des déchets, des saletés dont il faudrait « nettoyer » la plage ?

Cela en dit long sur leur compréhension de l’environnement et de sa protection…

Pourquoi se défausser systématiquement sur MTPM, les services de la préfecture, ou l’APE ? Manœuvres dilatoires ?

M. Vincent ne manque jamais une occasion d’accuser l’APE d’être une opposition politique, qualifiant ses membres selon les éléments de langage habituels de son parti, Les Républicains, dont il applique à la lettre les orientations populistes et antiscience. En réalité, chacun aura compris que c’est lui qui instrumentalise à des fins purement électoralistes tous les dossiers sur lesquels l’APE exprime un désaccord. Son objectif ? Grappiller quelques voix à droite pour les prochaines élections, au prix d’une politique obstinée de bétonnage, d’artificialisation et de dégradation de la presqu’île, aussi bien sur terre qu’en mer.

28 juin 2025 : Lettre ouverte à Madame la Seiche, maîtresse du camouflage

Chère Madame la Seiche,

Permettez-moi d’abord de m’excuser pour cette intrusion impromptue dans votre paisible ballade matinale. Je nageais là, tout content de faire corps avec la Méditerranée, quand soudain… vous.

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Votre apparition, magique. Un nuage d’élégance, un soupçon de mystère, et me voilà hypnotisé par vos ondulations féeriques. Vous étiez là, suspendue dans les eaux, à la frontière du visible et de l’illusion.

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Et puis, comme une star fatiguée d’être admirée, vous choisissez la retraite stratégique : une glissade gracieuse vers le sable, une pirouette finale, et hop ! Ne restaient que vos deux yeux, aussi discrets qu'inquisiteurs, braqués sur moi avec un air de dire : "Tu me vois ? Tu me vois plus !"

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À ce moment précis, chère Seiche, je me suis senti observé, jugé. Pas méchamment, non. Mais d’un regard profond, ancestral, un peu comme si vous me scanniez en profondeur, analysez mes intentions, et évaluez mon quotient marin : "Sympa, mais gigotant." Vous m’avez donc laissé vous prendre en photo, et même de très près.

Je vous remercie pour cette leçon de discrétion et de style. Vous m’avez prouvé que dans l’océan comme dans la vie, il vaut mieux maîtriser l’art de disparaître avec panache que celui de la fanfare.

Avec toute mon admiration,

Un bipède palmé, occasionnellement discret

Dimanche 22 juin 2025 : un pique-nique engagé sous les pins

Ce dimanche 22 juin, belle date marquant le début de l’été, les ami.es de l’APE se sont retrouvé.es pour le traditionnel pique-nique de l’Association dans la pinède de Sainte-Asile. Ce lieu, sauvé des projets immobiliers grâce à l’action déterminée de l’APE, est aujourd’hui en partie propriété du Conservatoire du littoral.

En cette fin d’après-midi, la chaleur estivale était adoucie par l’ombre des pins et une légère brise marine. Les membres de l’Association ont partagé leurs plats dans une ambiance conviviale, échangeant autant sur les saveurs que sur l’actualité locale et internationale du moment.

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L’instant était à la convivialité et au partage, dans un cadre préservé du béton grâce à l’action de l’APE. Autour, des familles profitaient paisiblement de cet espace naturel, sauvé du béton. Sur la plage, en cette fin d’après-midi, nombreuses étaient les personnes venues apprécier la beauté intacte du littoral, ses banquettes de Posidonie encore en place, témoins d’un écosystème vivant. Un regard vers le large révélait alors une scène symbolique des contradictions de notre époque : un voilier toutes voiles dehors glissait paisiblement entre deux présences bien plus lourdes de sens : la fumée noire du Costa Pacifica, en route pour Valence, et la silhouette sombre d’un sous-marin classe Suffren, en mission vers une destination inconnue.

Engagement et vigilance toujours au rendez-vous

Les discussions n’ont bien sûr pas éludé les actions de protection de l’environnement et de la santé menées par l’APE. Des actions devenues indispensables face à des agressions environnementales de plus en plus fréquentes, et trop souvent au-delà du raisonnable.

Pas de doute non plus sur la détermination collective : poursuivre les mobilisations contre le bétonnage excessif, la destruction des habitats naturels terrestres et marins, l’éradication des espèces protégées permis par une politique d’aménagement archaïque, lutter contre les pollutions multiples qui menacent notre santé, et continuer à informer et sensibiliser nos concitoyens.

Les nombreuses attaques dont fait l’objet l’APE, voire certains de ses membres, témoignent bien que nos actions touchent leurs cibles.

Un moment de partage dans un lieu symbolique

Ce moment de convivialité, dans ce cadre naturel exceptionnel, a également ravivé l’attachement profond de l’APE au site de Sainte-Asile. Ce site a fait l’objet de nombreux recours en justice pour empêcher son bétonnage programmé. Grâce à cette mobilisation, il reste aujourd’hui un espace préservé, pour le bien de tous et pour les générations futures.

21 juin 2025 : Rechargement en sable : une fausse bonne idée à prix fort… pour quelques semaines

Face à l’érosion côtière, notamment sur les plages sableuses, certaines communes littorales, comme celle de La Seyne-sur-Mer, recourent à une méthode apparemment simple : utiliser en été le sable stocké en arrière-plage, après avoir été excavé à l’aide d’engins mécaniques dans les parties basses de la plage (retroussement) en automne.

Souvent présentée comme une solution écologique, car elle réemploie un sable marin local, cette pratique, répétée chaque année, entraîne en réalité des effets géomorphologiques et écologiques préoccupants.

Une altération de la dynamique naturelle

Les excavations de sable dans l’étage médiolittoral, zone soumise à l’action des vagues, perturbent la dynamique sédimentaire naturelle. Ce déséquilibre contribue paradoxalement à l’érosion de la plage sur le long terme, tout en appauvrissant la biodiversité.

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Plage ses Sablettes : l’enlèvement du sable de l’étage médiolittoral de la plage, suivi de son retroussement en arrière-plage, où sont créées des dunes et un cordon artificiel du côté du port de Saint-Elme. Le sable est extrait par pelleteuses dans cette zone riche en biodiversité, où vivent annélides, crustacés, mollusques, coléoptères et où se nourrissent de nombreux oiseaux. Ces interventions détruisent directement cette faune, pourtant essentielle au bon fonctionnement du milieu.

Une marche sur la plage ! Un déséquilibre persistant

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Plage ses Sablettes : La zone excavée reste visible sous la forme d’une « marche » qui persiste tout l’hiver. Ironiquement, ce ne sont pas les dunes artificielles qui protègent la plage des tempêtes, mais bien les banquettes de Posidonies qui protègent les dunées, naturellement échouées sur la partie basse de la plage.

Le stockage du sable sous forme de cordons ou de dunes artificielles en arrière-plage perturbe profondément le fonctionnement naturel du littoral. Le sable y devient rapidement sec et compacté, rendant le milieu impopre à la faune et à la flore typique des dunes. Ces cordons bloquent aussi les échanges naturels entre la mer et la terre, altérant les dynamiques écologiques locales.

Sable transporté, plage artificialisée

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Plage ses Sablettes, secteur Mar-Vivo : Le sable est ensuite transporté par camions-bennes pour recharger les zones érodées de Mar-Vivo. Réparti et tassé mécaniquement par les engins de chantier, il forme une surface bien plane mais artificiellement compactée. Au contact de l’eau, ce sable sec forme des flocs flottant à la surface de la mer, qui dérivent vers le large. Aucune barrière anti-turbidité n’a semble-t-il été installée, ce qui augmente les risques d’ensablement et de turbidité pour l’herbier de Posidonies, situé à seulement 60 mètres de ce secteur de la plage.

Des impacts durables, pour un résultat éphémère

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Plage ses Sablettes : Le lendemain matin, un dépôt crémeux apparaît sur la plage. Un reprofilage est ensuite effectué pour lisser le sable, suivi d’un passage d’engin de nettoyage pour retirer les déchets redevenus visibles. Ces dernières interventions modifient la structure du sable (compacité, capacité de drainage) et détruisent une nouvelle fois la faune qui s’était réinstallée et qui vient d’être ensevelie sous les recharges de sable.

Le rechargement et reprofilage altèrent profondément les habitats naturels. À force d’uniformiser les plages, ces pratiques affaiblissent leur résilience face aux aléas climatiques. Elles donnent aussi une illusion de stabilité, masquant le recul réel du trait de côte.

Une fuite en avant coûteuse

Ces opérations, onéreuses et à l’efficacité temporaires, doivent être recommencées chaque année. Le sable réinjecté est rapidement emporté par les tempêtes, entraînant un cercle peu vertueux mobilisant des ressources humaines, matérielles et financières, détruisant la biodiversité locale… sans régler le problème de fond.

z05a posidonie DSC02911 z05b Coquillage IMG 8247 z05c Coquillage PC300063

z05d Bergeronette 02405343 z05e Poisson plastique 02402198

Après reprofilage, des débris de vie marine et déchets plastiques réapparaissent dans le sable. Malgré cela, certains continuent à qualifier ces opérations de "ré-ensablement écologique". Devinez qui ? Eh oui…

Changer de cap : restaurer plutôt que recharger

Il est plus que temps de repenser notre rapport aux plages. Plutôt que de chercher à les « domestiquer » par des opérations mécanisées répétées, adoptons des approches plus douces :

  • respect des milieux naturels,
  • relocalisation des infrastructures exposées à l'érosion,
  • et acceptation de l’évolution naturelle du trait de côte.

C’est dans cette voie que se trouve la résilience véritable.

18 juin 2025 : Parc du Lazaret, les odeurs d’hydrocarbures persistent, l’inquiétude aussi

Depuis plusieurs années, à de nombreuses reprises, le maire nous a assuré que le problème des odeurs d’hydrocarbures perceptibles autour du parc du Lazaret serait réglé. Dans l’édition d’avril 2025 du journal municipal, ou de sa liste municipale, selon certains, il affirmait même de manière péremptoire à ce sujet : « Je considère donc que pour la municipalité, l’affaire est réglée. »

Eh bien non, « l’affaire » n’est toujours pas réglée. Une intox de plus immédiatement démentie par les faits. Les usagers de la D18 et les riverains du parc de stockage le savent bien : les odeurs d’hydrocarbures sont toujours là, régulièrement, de façon persistante.

Petit rappel : lors de la réunion annuelle de la Commission de suivi de site (CSS) du Lazaret, organisée le 21 novembre 2024, nous avions mentionné l'absence de réponse à nos courriers adressés aux autorités préfectorales concernant l’exposition à ces vapeurs d’hydrocarbures. Nous y demandions la convocation urgente d’une réunion de la CSS qui ne s’était pas réunie depuis février 2020, des éclaircissements sur l’impact sanitaire potentiel de ces émanations et réclamions l’installation d’une station de surveillance de la qualité de l’air à proximité des habitations de Pin Rolland.

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Le ministère des Armées a mis en place un questionnaire anonyme (accessible via le QR code ci-dessus) pour recenser les perceptions d’odeurs. Nous encourageons les habitants à le remplir : les données recueillies servent à caractériser la dispersion des polluants émis par les installations. Utilisez-le, c’est un outil concret à votre disposition.

Nous avions également demandé à recevoir les résultats des mesures de contaminants dans l’atmosphère et dans les eaux prélevées via les piézomètres. Deux documents nous ont été transmis: rapport Ellona, rapport C2S, mais ils ne répondent pas à nos interrogations, et en soulèvent même de nouvelles. Nous avons confirmé nos demandes par écrit au préfet du Var, copie le préfet maritime.

Lors de la CSS du 9 juin 2025, nous avons réitéré en séance nos demandes d’informations. Une présentation des données de surveillance atmosphérique, fondée sur les signalements des habitants via le questionnaire, a montré une dispersion des polluants selon les vents, notamment en direction de Pin Rolland. À l’issue des échanges, les représentants de la Marine nationale ont enfin accepté l’installation d’une station de mesure de la qualité de l’air, en périphérie du lotissement des Pins Bleus et des Terrasses de la Mer.

Mais en attendant, les nuisances persistent.

Les odeurs d’hydrocarbures continuent de polluer l’air du Lazaret. Résidents et promeneurs subissent ces effluves tenaces, signe évident de rejets atmosphériques toujours actifs.

Au-delà de la gêne olfactive, ce sont de vraies questions sanitaires qui se posent, voir ce document :

  • Inhalation chronique de composés toxiques,
  • Impact sur la qualité de vie,
  • Exposition des enfants et des personnes vulnérables...

Les habitants attendent des mesures concrètes, pas des déclarations de satisfaction infondées. Respirer un air sain n’est pas une option : c’est un droit.

 Depuis des années l’APE se préoccupe du site du Lazaret et vous informe de son évolution et des risques associés. Faire vivre la protection de l’environnement et celle de votre santé dans le débat public local est un enjeu crucial.

Alors, si vous le pouvez, sachez qu’un don, même minime, est un acte de soutien fort pour nous aider à vous défendre devant les tribunaux, continuer à vous informer, mener des actions éducatives, organiser des conférences…

Je soutiens l’APE

Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel. Merci.

16 juin 2025 : UNOC3, le débrief

À Nice, lors de la troisième Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC 3), les États ont multiplié les déclarations en faveur de la protection des océans et de la biodiversité marine. Mais derrière les discours, les actes peinent à suivre. La conférence est terminée, c’est le moment du débrief…

L’exploitation minière des grands fonds : entre belles paroles et inertie politique

Alors que la majorité des scientifiques appellent à un moratoire sur l’exploitation minière des grands fonds, certains pays soutiennent encore cette industrie en coulisses. Exemple frappant : la société canadienne The Metals Company (TMC), en partenariat avec l’État insulaire de Nauru, prévoit de lancer la première exploitation commerciale dès 2025, malgré l’absence de cadre réglementaire. Plus encore, les États-Unis, qui ne sont pas membres de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), ont récemment autorisé unilatéralement l’exploitation des ressources en eaux internationales via un décret présidentiel signé par Donald Trump en avril 2025.

« Aucun État n'a le droit d'exploiter unilatéralement les ressources des grands fonds marins en dehors du cadre juridique international. » Leticia Carvalho, secrétaire générale de l’Autorité internationale des fonds marins

Ces décisions vont à l’encontre des principes défendus à l’ONU et affaiblissent la crédibilité des engagements pris. Pour éviter que les grands fonds ne deviennent le nouveau Far West industriel, il est urgent de transformer les promesses en règles contraignantes et actions concrètes.

Aires marines protégées : l’écart entre la carte et le terrain

À l’UNOC 3, les États ont réaffirmé leur engagement à protéger 30 % des océans d’ici 2030. Mais derrière cet objectif ambitieux, la réalité est tout autre : de nombreuses aires marines dites « protégées » restent ouvertes à des activités industrielles comme le chalutage de fond, l’extraction pétrolière ou la pêche intensive.

  • 17 % de l’océan mondial est actuellement classé en aires marines protégées (AMP)… Mais seulement 3 % sont réellement protégés de manière stricte (source : Global Ocean Alliance).
  •  En Méditerranée, plus de 90 % des AMP autorisent encore la pêche industrielle, dont le chalutage de fond.
  •  Certaines AMP abritent encore des forages pétroliers, comme dans l’Atlantique Nord ou au large de l’Afrique de l’Ouest.

Ce décalage entre les mots et les actions mine la crédibilité des engagements internationaux. Protéger vraiment, ce n’est pas tracer des lignes sur une carte : c’est interdire les activités destructrices, renforcer la surveillance et garantir des financements durables.

Protéger 30 % des océans d’ici 2030, oui mais pas à n’importe quelles conditions. Une AMP sans règles ni contrôle, ce n’est pas une aire protégée, c’est une illusion.

Silence gênant sur le chalutage profond

Lors de l’UNOC 3, de nombreux États ont réaffirmé leur volonté de protéger la biodiversité marine. Pourtant, un sujet majeur a été largement évité : celui du chalutage de fond.

Cette pratique, l’une des plus destructrices pour les écosystèmes marins, continue d’être autorisée dans de nombreuses zones, y compris dans certaines aires marines protégées. Alors que les scientifiques alertent depuis des années sur ses impacts, destruction des habitats, rejets massifs de CO₂, perturbation des chaînes alimentaires, aucune avancée concrète n’a été actée à Nice.

Une fois de plus, le fossé entre les ambitions affichées et les décisions prises interroge : comment prétendre protéger l’océan tout en tolérant une industrie qui le rase au bulldozer ?

Croisiéristes bienvenus, océans en souffrance

Ironie amère à Nice, hôte de l’UNOC 3 : pendant que les dirigeants du monde discutaient de la protection des océans, les paquebots de croisière continuaient d’accoster à quelques centaines de mètres de la conférence.

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L’industrie des croisières est pourtant l’une des plus polluantes : émissions massives de CO₂, SO2 et de particules fines, eaux usées rejetées en mer, pollution sonore qui perturbe la faune marine… et une empreinte touristique qui fragilise les littoraux.

Le contraste entre les engagements pour « sauver l’océan » et l’accueil sans conditions de ces géants des mers en dit long : sans volonté politique de réguler les pratiques industrielles nuisibles, les belles paroles restent à quai.

Le traité sur la haute mer attend toujours de prendre le large

Adopté en 2023, le traité sur la haute mer (BBNJ) devait marquer un tournant historique pour la protection des océans au-delà des juridictions nationales. À l’UNOC 3, son entrée en vigueur a été saluée… mais repoussée à plus tard.

Un an après son adoption, le traité n’est toujours pas en vigueur, faute d’un nombre suffisant de ratifications. Pourtant, l’urgence est là : la haute mer représente près de la moitié de la surface de la planète, mais reste largement sans protection face à la pêche industrielle, aux projets miniers et à la pollution.

À Nice, les discours ont vanté le BBNJ comme un outil central pour l’objectif 30x30. Mais sans volonté politique forte, moyens financiers et mise en œuvre rapide, ce traité risque de rester au port, pendant que les pressions sur l’océan s’intensifient.

Le traité plastique, l’ambition sous pression

À l’UNOC 3, le futur traité mondial contre la pollution plastique était également au cœur des discussions. Mais si l’urgence d’agir fait consensus, les négociations piétinent.

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Pollution plastique : quelques chiffres qui dérangent

  •  430 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde.
  •  Environ 11 millions de tonnes finissent dans l’océan chaque année, soit 1 camion-poubelle par minute.
  •  Moins de 10 % du plastique mondial est réellement recyclé.
  •  Plus de 800 espèces marines sont affectées par la pollution plastique (ingestion, enchevêtrement, toxicité).
  •  La production de plastique pourrait tripler d’ici 2060 si aucune mesure forte n’est prise.

Objectif affiché du traité en discussion : réduire drastiquement la production de plastique à la source. Mais plusieurs pays producteurs et lobbies industriels freinent, préférant miser sur le recyclage plutôt que sur la réduction. Résultat : les ambitions s’édulcorent, tandis que 11 millions de tonnes de plastique continuent d’entrer chaque année dans l’océan.

Pour qu’un traité ambitieux voie le jour d’ici fin 2025, les États doivent sortir de l’ambiguïté : défendre l’intérêt public ou protéger un modèle économique polluant…

Et les droits de l’océan ? Toujours pas reconnus.

À l’UNOC 3, la question des droits de l’océan, celui d’exister, de se régénérer, d’être protégé, a été portée par la société civile, mais est restée largement absente des engagements officiels dont la déclaration finale de l’UNOC.

« L’océan n’est pas une ressource, c’est un être vivant. Et comme tout être vivant, il a des droits. » Nainoa Thompson, navigateur hawaïen et défenseur des savoirs autochtones marins

Alors que l’océan est au cœur de la stabilité climatique et de la vie sur Terre, il reste considéré avant tout comme une ressource à exploiter, non comme un système vivant à défendre en tant que tel. Aucune reconnaissance juridique internationale des droits de l’océan n’a été actée, malgré les appels croissants d’ONG dont Wild legal, de scientifiques et de peuples autochtones.

Protéger l’océan, ce n’est pas seulement limiter les dégâts : c’est reconnaître qu’il a une valeur propre, indépendamment de son utilité économique. Sans ce changement de regard, les traités resteront incomplets, et les océans, vulnérables.

24 mai 2025 : Sortie Marchons vers l’école, promenade dans un parc Nature

Ce matin, le petit groupe des enfants et d’accompagnateurs de Marchons vers l’école a rejoint en covoiturage l’Espace Nature Départemental du Plan. C’est un parc naturel de 135 hectares situé entre les communes de La Garde et Le Pradet. Inauguré en 2020, il constitue l’une des dernières zones humides côtières de notre littoral méditerranéen, offrant un refuge à une biodiversité remarquable. Pas étonnant que Nathalie ait choisi d’y amener les enfants pour leur faire découvrir une flore et une faune à portée de main et y profiter des espaces de jeux très… nature.

z01 Arrivée 02408483 z02 Arrivée 02407617 z03 Maison de la nature 02407628

z04 02407650 z05 P Roselière 02407910 z06 P Roselière 02407791

Une première halte rapide dans la Maison départementale de la nature du Plan, un bâtiment écoresponsable construit sur pilotis à 3,5 mètres de hauteur. Dotée de murs en chanvre, d’une toiture végétalisée, de panneaux solaires et d’un chauffage géothermique. Point de départ de la visite guidée par une animatrice du site qui commente avec détails les espèces visibles des chemins qui serpentent dans la roselière bordée d’une belle ripisylve toute verdoyante à cette époque.

z07 02407700 z08 02407716 z09 02407722

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L’intérêt et l’enthousiasme pour les découvertes de la nature sous toute ses formes et sous tous les angles est communicatif. Et il y a de quoi !

z20 A Oiseau butor 02407658 z21 A oiseau Héron 02407683 z22 A Oiseau 02408301

z23 A Oiseau Goéland 02407795 z24 A Tortues 02407704 z25 P Genet 02408472

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Classé zone naturelle d’intérêt faunistique et floristique (ZNIEFF), le parc abrite plus de 200 espèces d’oiseaux, des chauves-souris, des amphibiens rares et des plantes protégées comme la Bellevalia trifoliata, une jacinthe unique en France. La plaine du Plan joue également un rôle crucial de bassin de rétention naturel, contribuant à la prévention des inondations de l’agglomération toulonnaise.

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Après un déjeuner bien mérité, JEUX studieux ou pas ! Des jardins thématiques et pédagogiques abordent la botanique, la géologie et la petite faune du sol. Ils sont complétés par des aires de jeux où les enfants ont dépensé une énergie qui semble parfois sans limite...

Encore un grand merci pour les parents et les accompagnateurs, pour leur implication tout au long de l’année et pour leur participation à cette nouvelle promenade de découverte de la nature.

22 mai 2025 : Le tribunal a tranché pour une étude d’impact avant de réensabler la plage de Sainte-Asile

En 2022, les associations environnementales, France Nature Environnement Provence-Alpes-Côte d’Azur et Var avec l’APE, ont demandé l’annulation d’un arrêté préfectoral concernant les recharges en sable de la plage de Sainte-Asile prévues sur 10 ans. En effet, cet arrêté (28 février 2022) avait dispensé la métropole Toulon Provence Méditerranée de réaliser une étude d’impact environnemental pour ces rechargements en sable.

Nos deux associations ont demandé par un premier recours gracieux rejeté puis par un recours au contentieux auprès du tribunal administratif de Marseille l’annulation de l’arrêté de dispense d’étude d’impact pour tenir compte de l’état actuel de l’herbier de Posidonie à quelques mètres de la plage et de son exposition directe.

z01 Sainte Asile réensablement 02406130 z02 Sainte Asile réensablement 02406102

Lors des opérations de rechargements en sable généralement de carrière concernent toute la section littorale. Ces apports artificiels transforment cet écosystème qui est naturellement composé de galets et de rochers avec une flore et une faune spécifique qui sont recouverts de sable. Les dépôts au contact de la mer sont quasi-immédiatement dispersés dans les eaux et atteignent l’herbier de Posidonies à proximité.

Le préfet de région avait initialement gardé le silence, ce qui équivalait à une acceptation implicite de l’obligation de faire une étude d’impact. Curieusement, il est ensuite revenu sur cette position par arrêté, retirant la décision implicite et exonérant le projet de toute évaluation environnementale.

Finalement, les arguments avancés par nos associations ont été retenus comme des motifs d’annulation par le tribunal. En premier lieu, il a considéré que la gravité des impacts environnementaux avait été sous-estimée par la commune.

En effet :

  • Le projet se situe dans une zone protégée (ZNIEFF) abritant des espèces vulnérables et protégées comme la posidonie qui se développe sous forme d’herbier.
  • Les travaux prévus, même courts, peuvent provoquer l’ensablement et la dégradation des espèces protégées présentent sur le site, tant dans sa partie marine que terrestre.
  • La relocalisation des banquettes de posidonie conduisant à leur destruction en tant que structure a un effet sur leur rôle écologique.

z03 Sainte Asile Banquette 02400379 z04 Sainte Asile Banquette 02400381 z05 Sainte Asile Banquette 02400170 z06 Sainte Asile Rivière de sable 02406323

Les banquettes de feuille mortes de Posidonies constituent un écosystème unique avec une faune particulière. Préservées elles forment une structure dense qui résiste aux vagues des largades et protège la côte de l’érosion. C’est une richesse naturelle patrimoniale caractéristique des plages méditerranéenne et provençales en particulier. Elles sont détruites chaque année pour être mélangées avec du sable pour répondre à l’imaginaire de plages hawaïennes bordées de cocotiers. Ce mélange hétérogène, ce gloubi-boulga, est facilement disloqué et emporté lors des tempêtes et le sable se s’accumule sur le fond de galets pour former des rivières de sable s’étendant de plus en plus vers le large dans les herbiers au fil des années. C’est le moment d’admirer les banquettes en place le long de la plage de Sainte-Asile !

D’autre part, il a jugé que le préfet n’a pas correctement apprécié les effets du projet, en particulier en ne tenant pas compte de l’importance écologique de la zone ni du caractère potentiellement irréversible de certaines atteintes.

Enfin, le tribunal a jugé que les critères de la directive européenne 2011/92/UE (concernant l’impact environnemental) avaient été méconnus.

Aussi dans sa décision finale le tribunal annule l’arrêté préfectoral du 28 février 2022 et la décision de rejet du recours gracieux et la demande de remboursement de frais par la métropole Toulon Provence Méditerranée est rejetée.

Cela fait des années que nous pointons la nécessité de réaliser une étude d’impact avant d’enclencher les réensablements. Cette demande des associations a été systématiquement refusée par la commune car le maire M. Vincent, vice-président de TPM chargé de la Protection de l’environnement, est un fervent défenseur de l’ensablement des plages de la commune et du gloubi-boulga (voir légende plus haut). Il ne croit pas à l’impact négatif de l’ensablement des herbiers de Posidonie. Nous avons donc réitéré notre demande à la lecture du projet annoncé en 2022 de réensabler cette plage pendant 10 ans sans aucune étude.

En effet, ce n’est pas une requête extravagante quand on connaît les impacts avérés de ces réensablements sur les herbiers de Posidonies mis en évidence par de nombreuses études scientifiques. De plus, elle nous apparaissait cohérente avec les prises de position en faveur de l’environnement et de la protection des herbiers de Posidonies tant par les services préfectoraux que par certains élus régionaux et locaux.

Il aura donc été nécessaire de porter cette demande devant un tribunal pour que soit réalisée cette étude préalablement à d’éventuelles recharges en sable annuelles prévues pendant 10 ans. Le bon sens a parlé pour garantir la protection des espèces de ce site pour l’intérêt général puisque le tribunal en appliquant le principe de précaution a imposé une étude d’impact sur un site à forte valeur écologique. Quels gaspillages d’énergie et d’argent !

Nous n’avons évidemment pas attendu pour mettre en place un suivi de l’herbier de la plage de Sainte-Asile en particulier de son réensablement et de ses effets sur sa survie.

z07a Ensablement de l'herbier IMG 1634 z08 Ensablement herbier IMG 1607 z09 Ensablement de l'herbier IMG 1622 z10 Matte morte d'herbier IMG 1597

Le sable ajouté est remis en suspension augmentant la turbidité de l’eau et ainsi réduit l’efficacité chlorophyllienne des Posidonies. Il s’accumule dans l’herbier enfouissant progressivement les rhizomes des Posidonies qui finissent par mourir.

z11 Herbier de cymodocees MG 3137 z12 Cymodocees IMG 2689

Par endroit, à proximité des herbiers de Posidonie, une autre plante à fleurs et rhizomes est visible bien que de plus petite taille, la Cymodocée. Elle forme des prairies en colonisant les nouveaux espaces de sable et de rhizomes morts des Posidonies.

Une fois encore, la charge de la preuve est laissée aux associations qui ont dû mobiliser des éléments techniques précis, soulignant la complexité pour des ONG de faire valoir leurs droits, vos droits à un environnement préservé.

C’est grâce à vous que nous agissons pour une mer plus propre, un littoral plus sûr et un avenir plus responsable.

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Journal Officiel du 15 juin 1983 - Agrément préfectoral du 28 juin 1989
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