2 octobre 2024 : Poisson volant dans le port et seiche à la plage
Un poisson volant de Méditerranée (certainement Cheilopogon heterurus), encore appelé exocet, a été observé nageant à la surface des eaux troubles du port de Saint-Mandrier village. Sans doute a-t-il été attiré par les lumières des lampadaires le long des quais ? En effet, ces poissons sont attirés par la lumière et se font attraper lorsqu’ils sautent dans les bateaux bien éclairés.
Les poissons volants sont présents dans tous les océans, principalement dans les eaux chaudes tropicales ou subtropicales mais aussi en Méditerranée. Il vit dans les eaux de surface et en pleine mer, rarement près des côtes. Grace à ses nageoires pectorales très développées il effectue des "vols planés" de plus de 100 m, à environ 1 m au-dessus de l'eau (Photographie et vidéo du 30 septembre 2024 à 23h45).
Ce matin, sous 50 cm d’eau à la plage de la Coudoulière, une seiche juvénile de 5 cm jouait dans le ressac essayant de se camoufler entre les galets en évitant les pieds des très rares baigneurs matinaux (Photographies du 1 octobre 2024 à 11h15).
1 octobre 2024 : 20ème édition Gondwana au Rayol Canadel
Le domaine du Rayol Canadel organise la 20ème édition GONDWANA de la fête annuelle des plantes ce week-end du 5 et 6 octobre 2024 sans interruption de 9h30 à 18h30.
Cette année, la 20ème édition Gondwana met à l’honneur les jardiniers planétaires, en écho au concept de « Jardin planétaire » créé par le paysagiste Gilles Clément, concepteur du Jardin des Méditerranées : la planète vue comme un jardin, un espace clos aux ressources limitées, dont l’Homme, en bon jardinier, doit prendre soin. Depuis la crise environnementale mondiale, nous sommes poussés à inventer un nouveau rapport au Vivant.
Propriété du Conservatoire du littoral, le Domaine du Rayol, le week-end Gondwana est l’occasion rêvée pour visiter le jardin restauré en 1989. Les bâtiments ont été restaurés en l’état d’origine sans aucune verrue moderniste comme celle proposées par la commune pour défigurer la maison Fliche.
Des animations pour petits & grands sont prévues tout au long du week-end.
Des pépiniéristes collectionneurs proposeront des spécimens d’arbustes et vivaces méditerranéens, cactées et succulentes, plantes aromatiques, plantes tropicales, palmiers, acacias, etc.
Tarifs Entrée 1 jour : 10 €, Pass 2 jours : 12 €, moins de 12 ans : gratuit.
Pensez à covoiturer !
26 septembre 2024 : Cultiver son jardin dans un environnement toxique ?
Nous vous l’annoncions hier, Mme Bertille Darragon autrice d’un livre de référence pour composer avec les conséquences des pollutions des sols liées au monde industriel, a fait une présentation sur les causes, les mécanismes de transfert des métaux lourds et autres polluants dans les sols et les plantes.
A l’invitation de l’Agora, Mme Bertille Darragon a fait une présentation très documentée qui a captivé l’auditoire. Les sols de la presqu’ile n’étant pas exemptés de toutes sortes de pollutions, de nombreuses questions ont été posées suivies de discussions sous les Pins de la Coudoulière.
Pour en savoir plus
- Jardiner dans les ruines. Quels potagers dans un monde toxique ? Un livre sur les principaux contaminants de nos jardins où Mme Bertille Darragon expose les enjeux écologiques posés par chaque grande famille de contaminants (ozone, dépôts acides, métaux lourds, HAP, pesticides, OGM, plastiques, nanomatériaux, médicaments, radionucléides) et indique comment limiter les dégâts sur nos plantes légumières à travers une série de questions très concrètes : comment se passer de plastique ? Faut-il essayer de modifier le pH de son sol ? Tuer les limaces ?
24 septembre 2024 : Pluies, sable et polluants à la mer
Les petites ondées de ce mardi tombées sur les secteurs aux surfaces imperméabilisées, toits, routes, parking, etc. reliés au réseau d’eaux pluviales ont donc rejoint la mer. Ces eaux ont entrainé avec elles par lixiviation, tous les polluants microbiens et chimiques déposés sur ces surfaces et ont contaminées les eaux marines et donc la flore et la faune littorales.
Le sable rajouté en quantité sur la place des Résistants pique les yeux lorsque le Mistraou le soulève. Cette fois-ci, le sable été entrainé par les eaux de ruissellement qui se sont déversées dans le port. Les eaux de pluie sont moins denses que les eaux de mer, bien visibles puisque colorées par le sable. Elles se sont mélangées avec les eaux portuaires et celles des rejets pluviaux bien visualisées à cette occasion, pour ceux qui en doutaient, à la sortie des émissaires le long des quais (Photographies prises le 24 septembre 2024 à 15h00).
Quant aux recharges en sable de carrière des plages de la presqu’île que nous demandons d’arrêter depuis des années, celles de juin dernier sont déjà pour partie érodées, dispersées en mer, le sable venant étouffer les herbiers de Posidonies situés à proximité.
Ce sont des exemples bien concrets d’interventions anachroniques et non maitrisées de la commune qui relèvent d’une gabegie financière doublée d’une gabegie écologique…
Vous pouvez nous aider à sauver les derniers sites naturels de la presqu’ile,
Rejoignez-nous ou soutenez nos actions !
23 septembre 2024 : Les journées Port Pas Propre se suivent et se ressemblent !
Ce matin, le Mistral ne soufflait plus, alors les panaches de polluants chimiques et particulaires issus de la combustion de fioul marine alimentant les moteurs des navires des croisiéristes ont envahi l’atmosphère de la rade. Des quais du port au grand large ces navires ont dispersé leur panache.
Ce lundi matin, le Scarlet Lady de la compagnie Virgin et battant pavillon des Bahamas a comme à son habitude enfumé la rade d’un panache persistant qui s’est difficilement dispersé au-dessus de la Métropole. Encore une journée PPP réussie (Photographies prises le 23 septembre 2024 entre 8h00 à 9h00).
Il nous sera expliqué par les uns et les autres, qu’il ne faut pas s’inquiéter pour la santé des habitants et qu’il est donc urgent d’attendre pour ne pas prendre de mesures limitant ses pollutions. En attendant la mise en place de la SECA Mediterranée qui d’ailleurs ne réglera pas la question des émissions portuaires, combien comptera-t-on de morts dans notre agglomération quant on sait que ce sont 40 000 décès dus à la pollution atmosphérique qui sont « officiellement » comptabilisés pour la France… ?
Le Scarlet Lady a quitté la rade en compagnie du Seven Seas Mariner navire de près de 25 ans battant également pavillon des Bahamas et opéré par Regent Seven Seas Cruises. Tous deux recrachaient méticuleusement leur flux respectif de polluants qui rejoindront la surface des eaux, pour le premier le long de sa route plein Est jusqu’à la Marina di Carrara en Italie et le second sur sa route plein Ouest jusqu’à Barcelone en Espagne (Photographies prises le 23 septembre 2024 à 19h00).
19 septembre 2024 : Encore une journée Port Pas Propre réussie !
Une atmosphère lavée par les pluies récentes, un vent faiblissant et une petite remontée des températures ont permis de bien visualiser… les panaches de rejets de polluants des moteurs des navires de la Corsica Ferries et de la Méridionale. Des quais du port au grand large ces navires ont dispersé leur panache.
Le Mega Victoria de la Corsica Ferries battant pavillon italien a donné toute la mesure de ses capacités de rejets de contaminants issus de la combustion de ses vieux moteurs. Ils se sont dispersés dans l’atmosphère toulonnais sous la forme d’un panache bien visible lors de son passage à quelques centaines de mètres du village de Saint-Mandrier pour se dérouler ensuite tout au long de sa route jusqu’à Bastia en Corse (Photographies prises le 19 septembre 2024 à 18h50 et 19h00).
Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur l’utilité, la raison d’être des branchements électriques installés sur les quais du port de commerce de Toulon. En fait, ils s’interrogent sur les raisons qui font que les navires à quai sont rarement, voire jamais, branchés aux potences d’alimentation électrique. Devant l’absence de réponse claire des uns et des autres, une réponse possible à leurs interrogations : ces installations électriques ont permis ces dernières années la publication de nombreux articles de presse pour mettre en avant les actions du président de région, du président de la métropole, de … permettant de dépenser des millions d’euros d’impôts.
Ce 19 septembre, c’était une belle journée PPP, Port Pas Propre. En cette fin de journée au ciel bien dégagé et au soleil couchant rayonnant, les badauds et touristes attablés aux restaurants et bars sur les quais du port de Toulon ont pris des photos des magnifiques panaches des navires à quai en partance pour la Corse. La station Atmosud de contrôle de la qualité de l’air, installée en périphérie du quai du port commercial, trop près des navires à quai ne peut toujours pas détecter leurs polluants atmosphériques puisque les panaches passent bien trop haut au-dessus de ses prises d’air. Pour autant, les quatre moteurs diesel du finlandais Wärtsilä du Kalliste battant pavillon français de la compagnie la Méridionale ont libéré des gaz et particules de combustion bien visibles lors de leur mise en route. (Photographies prises le 19 septembre 2024 à 18h11 et entre 19h40 et 19hh50.
De même, les panaches du Mega Express Four de la Corsica Ferries battant pavillon italien dispersaient contaminants et noir de fumée au-dessus de la ville à en revendre (Photographies prises le 19 septembre 2024 entre 19h48 et 20h00).
Ces pollutions quotidiennes de l’air, nocives pour la santé, persisteront-elles après la création d’une zone de contrôle des émissions d’oxydes de soufre (zone SECA) qui devrait conduire à l’exclusion de nos côtes des navires utilisant les fuels marines les plus polluants ? Evidemment, nous attendons la mise en place d’une SECA Méditerranée dès 2025 pour en vérifier l’efficacité.
14 septembre 2024 : Un séisme localisé au large du Var
Une alerte sismique a été émise à la suite de la détection le 14 septembre à 20h47 d’un séisme au large du var de magnitude 4.3 dont l’épicentre à été localisé en mer à 90 km au Sud, Sud-Est de Cannes. Son épicentre est localisé à proximité de celui d’un séisme précédent détecté le 25 septembre 1994.
Le séisme a été détecté par 131 stations de mesure dont les données ont été utilisées pour en préciser l’épicentre. Les stations sur le territoire métropolitain à proximité ont enregistré le passage des ondes sismiques.
Le tremblement de terre a été ressenti sur le littoral, de Toulon jusqu'à la frontière italienne, sans qu’aucun dégât matériel ou humain n'ait été reporté. Si vous avez ressenti ce séisme, vous pouvez participer à la science en apportant votre témoignage : Témoignez !
Carte des intensités ressenties issues des témoignages des 5 derniers jours Chaque point sur la carte correspond à un ou plusieurs témoignages internet, les intensités étant moyennées par commune.
Chaque étoile sur la carte est un séisme, le plus récent étant en rouge (Source : Bureau Central Sismologique Français Ecole et Observatoire des Sciences de la Terre).
Le précédent séisme de magnitude 4 détecté localement a été enregistré le 20 juillet dernier à 15h26 à 234 km de Toulon.
Un séisme sous marin peut provoquer un tsunami lorsqu’il atteint une magnitude d'au moins 6,5. L'importance du tsunami variera alors selon l'intensité du séisme et provoque des inondations, la destruction des infrastructures en bord de mer par les vagues, l'érosion de la côte, etc. Nous avions consacré des articles à ce sujet : « Et si un tsunami venait frapper le littoral toulonnais » et « Exercice - Exercice - Exercice TSUNAMI à Saint-Mandrier ce vendredi 19 janvier 2024 »
9 septembre 2024 : Muge, mugo fangous, mujou, mulet, et tutti quanti …
Le mulet, également appelé muge est un poisson très commun dans les eaux baignant nos côtes mais très cosmopolite. Ce sont plus d’une centaine d’espèces différentes qui ont été décomptées par les scientifiques dans la famille des mugilidés représentée dans toutes les zones côtières tropicales, subtropicales et tempérées. Il lui a également été donné plus de 20 noms vernaculaires comme mujou testu et varidou en provençal, mujou pensard et carida en niçois.
Sur nos côtes, ce sont les mulets à grosses lèvres (Mugil cephalus) et les mulets lippus (Chelon labrosus) qui sont très souvent observés. Rarement solitaires, en banc d’une centaine d’individus de taille identique, ils se nourrissent durant la journée pour atteindre une taille de 80 cm et un poids de 4 kg à l’âge adulte.
Inévitablement, au niveau des différentes plages de la presqu’île, vous verrez des mulets en mettant la tête sous l’eau. Par exemple à la Coudoulière, lorsque vous verrez un cœur, nagez en suivant la direction indiquée par sa pointe et vous rencontrerez des mulets nageant en pleine eau ou à proximité du fond de sable.
Les adultes consomment des micro-algues, des détritus organiques et de petits invertébrés trouvés sur le sable, sur les algues et les feuilles des herbiers de Posidonie. Leur tractus gastro-intestinal de plus de 2 m de long possède une portion stomacale, comme un gésier, leur permettant de digérer les détritus organiques absorbés. Les mulets peuvent aussi aspirer les bio-films d'algues qui se développent à la surface de l’eau et dans l'écume.
En entrant et sortant de l’eau, vous observerez les mulets à proximité du bord, se nourrissant des algues se développant sur les cailloux et rochers. Ils se déplacent avec aisance dans les rouleaux des vagues. Au petit matin, lorsque la mer est calme les mulets se laissent bercer par le va et vient des ondes près de la surface et, si vous évitez tout mouvement brusque, ils acceptent de partager ce plaisir avec eux. Ils sont souvent observés avec des bancs de saupes qui se nourrissent dans les mêmes zones.
Pour voir un mulet sans se mouiller : facile ! Ils sont nombreux à écumer la surface des eaux des ports comme ceux de Saint-Mandrier. Malheureusement, les films en surface des ports sont souvent des films d’huile de moteur de bateaux…
En Méditerranée, le mulet à grosse tête pénètre dans les étangs et les lagunes littoraux à la fin de l'automne pour repartir se reproduire en mer au début de l'été, c’est une espèce dite catadrome. C'est à ce moment-là qu'il est pêché pour ses œufs dont on fait la poutargue. Une spécialité de la ville voisine de Martigues. Le mulet lippu et le mulet-porc regagnent quant à eux les étangs au printemps pour les quitter au début de l'hiver.
Pour en savoir plus :
Sur les mulets à grosses lèvres et sur la poutarge.