Chère Madame la Seiche,
Permettez-moi d’abord de m’excuser pour cette intrusion impromptue dans votre paisible ballade matinale. Je nageais là, tout content de faire corps avec la Méditerranée, quand soudain… vous.
Votre apparition, magique. Un nuage d’élégance, un soupçon de mystère, et me voilà hypnotisé par vos ondulations féeriques. Vous étiez là, suspendue dans les eaux, à la frontière du visible et de l’illusion.
Et puis, comme une star fatiguée d’être admirée, vous choisissez la retraite stratégique : une glissade gracieuse vers le sable, une pirouette finale, et hop ! Ne restaient que vos deux yeux, aussi discrets qu'inquisiteurs, braqués sur moi avec un air de dire : "Tu me vois ? Tu me vois plus !"
À ce moment précis, chère Seiche, je me suis senti observé, jugé. Pas méchamment, non. Mais d’un regard profond, ancestral, un peu comme si vous me scanniez en profondeur, analysez mes intentions, et évaluez mon quotient marin : "Sympa, mais gigotant." Vous m’avez donc laissé vous prendre en photo, et même de très près.
Je vous remercie pour cette leçon de discrétion et de style. Vous m’avez prouvé que dans l’océan comme dans la vie, il vaut mieux maîtriser l’art de disparaître avec panache que celui de la fanfare.
Avec toute mon admiration,
Un bipède palmé, occasionnellement discret