La floraison des amandiers a débuté ! Ce sont les premiers arbres fruitiers de la presqu’île à fleurir en hiver, produisant des bouquets de fleurs très nectarifères, une véritable aubaine pour les insectes pollinisateurs. Leur pollinisation est donc assurée par les insectes (entomophilie) mais aussi par le vent (anémophilie) fréquent en ce moment.
Du bourgeon floral à la fleur épanouie. La fleur est caractéristique des plantes regroupées dans la famille des rosacées. La corolle est formée de 5 pétales obovés-elliptiques, blancs à rosés, entourant 20, 25 ou 30 étamines.
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Ce mois-ci, de fines pluies ont enfin humidifié les premiers centimètres de sol au grand bénéfice des plantes qui ont également profité des rayons de soleil qui n’ont pas tardé à réapparaître entre les nuages et à réchauffer l’atmosphère. Pour autant, les floraisons des plantes indigènes sont rares en ce mois de janvier et souvent ces floraisons concernent des espèces originaires d’autres continents et qui nourrissent les rares insectes encore visibles ce mois-ci...
Les grandes solandres appelé encore lianes trompettes (nom scientifique Solandra grandiflora) sont en fleurs dans les jardins. Cette espèce originaire des régions tropicales d'Amérique s’épanouit du Mexique au Brésil. C'est une plante ligneuse grimpante au feuillage persistant pouvant atteindre 12 mètres de haut qui contient des alcaloïdes tropaniques (atropine, hyoscyamine, scopolamine). Elle a été introduite dans les jardins du sud de la France, et localement dans ceux de la presqu’île où elle se développe à l’abri du gel. En ce moment, vous pourrez admirer ses grosses fleurs parfumées de 25 cm de long d’un jaune abricot au bout du quai du port de Sanary au début de la montée vers la petite chapelle Notre-Dame de Pitié en haut du Chemin de la colline.
Cette espèce a été classée dans la famille des Solanacées riche d’une centaine de genres pour environ 2 700 espèces. Cette famille comprend des espèces alimentaires d'une grande importance économique telles que la pomme de terre (Solanum tuberosum), la tomate (Solanum lycopersicum), l'aubergine (Solanum melongena) et les piments (Capsicum).
Le thryptomène rocheux (nom scientifique Thryptomene saxicola) est en fleurs dans nos jardins. Les fleurs sont rose pâle à blanches avec cinq sépales et dix étamines disposées à l'aisselle des feuilles. Leur présence n’est pas exceptionnelle puisque la floraison s’étend de janvier à novembre et quelques fleurs sont souvent présentes la plupart des mois de l’année. Cette plante est endémique du sud-ouest de l'Australie occidentale.
Le thryptomène rocheux est une plante rustique aux petites feuilles ovales ou ovoïdes vert clair, aromatiques lorsqu’on les froisse. Elle se développe dans les jardins secs sous la forme d’un arbuste au port étalé et très ramifié qui atteint généralement une hauteur de 1,5 m.
Cette a été classée dans la famille des Myrtaceae qui comprend environ trois mille espèces d'arbres et d'arbustes sources d'huiles essentielles pour la parfumerie ou pour l'usage thérapeutique et qui appartiennent à différents genres regroupant les Eucalyptus, les Psidium dont fait partie le goyavier, les Myrtus dont fait partie le myrte commun, arbuste du maquis méditerranéen, les Eugenia dont le giroflier (Eugenia cariophyllata) qui donne le clou de girofle, les Melaleuca dont on extrait des huiles essentielles, les Leptospermum dont le manuka (Leptospermum scoparium)
Les grappes de fleurs violette de l’hardenbergie violacée (nom scientifique Hardenbergia violacea) explosent au soleil ! C’est une plante grimpante particulièrement qui s'enroule autour de tout support disponible. Originaire d’Australie elle est également surnommée glycine australienne ou encore salsepareille australienne. Elle fleurit de janvier février, puis une seconde fois en mars.
Ses grappes pendantes de fleurs papilionacées peuvent mesurer jusqu’à 15 cm. Ses fleurs mellifères attirent de nombreuses abeilles et autres pollinisateurs. Sa fructification décorative produit de petites gousses qui renferment des graines.
Elle a été classée dans la famille des Fabacées, aussi appelée Légumineuses qui regroupent les haricots, pois, pois chiche, lentilles, fèves, lupins, gesses, sojas, arachides, tamarins, caroubes, fenugrecs, luzerne, trèfle, acacias, mimosas.
Toutes ces floraisons donnent un air de printemps aux jardins de la presqu’île…
Les populations ouest-européennes de hérissons sont en déclin, décimées par la destruction de leurs habitats par l’expansion urbaine et par l’augmentation du trafic routiers. La liste rouge réactualisée de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), publiée aujourd’hui 28 octobre à Cali (Colombie) lors de la COP16 sur la biodiversité, à modifié le statut du hérisson (Erinaceus europaeus) passant de « préoccupation mineure » à « quasi menacé » d’extinction.
Sa population a diminué dans plus de la moitié des pays où il est recensé, essentiellement au Royaume-Uni, en Norvège, en Suède, au Danemark, en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Autriche. A Saint-Mandrier, les hérissons qui étaient très communs dans tous les secteurs de la presqu’île sont maintenant observés que très rarement.
La durée de vie normale du hérisson est de 7 à 10 ans. Ils peuvent se reproduire dès la fin de leur première année avec des portées de trois à cinq petits. Mais actuellement, un hérisson a une espérance de vie de moins de 2 ans et ils se reproduisent donc au mieux deux fois durant leur vie.
Le hérisson « est très proche d’être “vulnérable” et il est probable qu’il entrera dans cette catégorie la prochaine fois que nous l’évaluerons », précise Sophie Rasmussen, chercheuse à l’unité sur la conservation de la faune sauvage de l’université d’Oxford (Agence France-Presse). Selon elle, « les humains sont les pires ennemis des hérissons » qui lorsqu’ils se sentent en danger s'immobilisent et se roulent en boule en hérissant ses piquants. C’est efficace contre des prédateurs naturels mais totalement inefficace contre les roues des voitures qui tuent environ 10.000 hérissons par an en France lorsqu’il est surpris par les phares d’une voiture car il recherche sa nourriture la nuit.
De nombreuses menaces pèsent sur la vie du hérisson : la route donc mais aussi les pesticides qui empoisonnent sa nourriture ou la font disparaître (insectes), les parasites comme les puces et les tiques, les maladies infectieuses, les noyades dans les piscines et les détritus qui peuvent l'étouffer. Sans oublier bien sûr ses prédateurs : le renard, le blaireau, le fouine, le hibou grand-duc, la chouette hulotte, le sanglier, le chien, le chat....
Le hérisson européen est une espèce protégée. Il est donc interdit de le capturer, de le transporter, de le commercialiser ou de le garder chez soi. Mais on peut favoriser sa survie dans son jardin en lui aménageant un endroit tranquille et sec sous une haie, contre un mur ou encore dans une dépendance dont il doit pouvoir sortir librement. On peut lui mettre un récipient avec de l'eau l’été (à changer régulièrement) et lui installer un tas de bois ou une caisse spécialement aménagée pour lui et recouverts de feuilles. Il faut le laisser apporter lui-même les matériaux pour la construction de son nid.
Le hérisson se nourri d’escargots, de limaces et des divers insectes du potager et n’hésite pas à manger la nourriture pour chat ou chiot. Il ne faut surtout pas leur donner de pain ni de lait de vache car ces aliments leur provoquent des diarrhées mortelles.
Pour en savoir plus :
Le héron cendré (Ardea cinerea) est commun dans notre région et il est souvent observé durant la journée se reposant ou chassant sur les berges des points d’eau : mares et lacs artificiels, étangs, marais.
Les Hérons cendrés présentent un plumage à dominante grise, un long cou, un long bec pointu de couleur jaune et de longues pattes également jaune. Ils peuvent atteindre 95 cm de hauteur et une envergure de 1,85 m pour une masse de 1,5 à 2 kg. Ils sont les plus communs des hérons d'Europe.
Le héron pêche à l'affût. Il attend immobile, guettant une proie : poisson grenouille serpent, mulots ou autres petits rongeurs. Une fois localisée, lorsqu’elle passe à portée il tend son cou et d'un rapide coup de bec il s’en saisi et l’avale prestement en une seule gorgée.
Habituellement solitaires, lors de la période de reproduction, entre février à juillet, les hérons se regroupent en colonies et construisent de grand nid au sommet des arbres, en bordure des lacs et des rivières.
Les femelles pondent jusqu’à 5 œufs gris-bleus qui sont couvés alternativement par les deux parents durant environ 26 jours. Les jeunes prennent leur envol après 50 jours et quittent le territoire des parents au bout de 8 à 9 semaines.
Pour en savoir plus : Le héron cendré
Le soleil de plomb de ces derniers jours est aussi l’occasion d’admirer les effets de ses rayons pour magnifier notre environnement…
La résilience des plantes d’ici et d’ailleurs est extraordinaire. Dans les collines, les jardins, au bord des routes de la presqu’ile, elles continuent à fleurir, faire de nouvelles feuilles, des fruits malgré les températures dépassant les 33°C et la sécheresse des sols. Elles extraient une partie de l’eau nécessaire à leur développement dans l’humidité de l’air marin qui baigne la presqu’ile.