Ce matin, les rayons du soleil encore rasant transformaient la surface de la mer en miroir doré. Une invitation parfaite pour une promenade sous-marine avec histoires salées à la clef et où chaque apnée est une aventure.
Sous l’eau, les saupes, fidèles au poste, broutaient tranquillement les feuilles de Posidonie prenant leur petit-déjeuner dans les herbiers comme si c’était un buffet à volonté. Autour, des accumulations d’algues arrachées formaient un tapis végétal un peu bohème, comme si la mer avait oublié de faire le ménage.
Et soudain, surprise ! Voilà qu’arrive droit sur moi un banc de bar-loups. Ces poissons, habituellement méfiants, ce matin, n’étaient pas farouches pour un sou. Ils se sont approchés, l’air de dire : « Eh, l’humain, tu fais quoi toi, avec ton attirail de paparazzi sous-marin, ta lampe aveuglante et ton gros œil de photographe ? ».
Ils ont paradé en me tournant autour avec curiosité, pris la pose et m’ont offert un spectacle digne d’un défilé sous-marin improvisé. Leur curiosité était telle qu’on aurait presque cru qu’ils voulaient poser pour la photo du jour, version « portrait de famille sous-marin ».
Un instant de complicité, joyeux et inattendu. J’ai prolongé l’apnée pour donner toute sa saveur à cette rencontre, pour immortaliser ce moment où la mer m’a fait un clin d’œil. Puis d’un coup ils se sont regroupés et ont disparu en formation serrée.
La mer regorge encore de vie, de surprises et de belles histoires… À nous de la protéger pour que ces moments magiques continuent d’exister.
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La nature a besoin de vous !
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#BarLoupsMandréens #Plongée #SaintMandrier #Méditerranée
Le ciel était couvert ce matin, mais la température de l’eau encore clémente invitait à enfiler palmes, masque et tuba pour profiter du spectacle toujours renouvelé du monde sous-marin. Et quelle surprise : un grondin volant (Dactylopterus volitans), unique représentant de son genre, aperçu en train de fouiller le sable à la recherche de nourriture.
Un beau représentant de Grondin volant nageant sur le fond à moins de 5m de profondeur.
Facile à reconnaître avec sa tête avec de gros yeux et surtout ses nageoires pectorales démesurées semblables à des ailes, translucides et bordées d’un magnifique bleu fluorescent. Contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, ce poisson ne vole pas : ses nageoires ne lui permettent pas de quitter l’eau, mais bien d’impressionner et de se déplacer au ras du fond.
Certains pourraient presque le prendre pour un poisson-lion (Pterois), celui qu’on retrouve en dessin sur les affiches vantant la bouillabaisse locale... Mais non, rien à voir : le grondin volant n’a rien de commun avec ce redoutable envahisseur indo-pacifique. Tout au plus rappellera-t-on, avec un petit sourire, que les rougets-grondins méditerranéens font bien partie de la recette traditionnelle de la bouillabaisse.
Le grondin volant est un poisson benthique, qui vit habituellement en journée entre 15 et 45 mètres de profondeur en Méditerranée. Mais il arrive que les jeunes individus remontent plus près de la surface et se laissent observer sur des fonds sableux peu profonds, comme ce matin, à moins de 5 mètres.
Une rencontre rare et colorée, qui rappelle combien notre littoral recèle de trésors vivants, parfois inattendus.
Pour en savoir plus
Au petit matin, la mer était d’un calme parfait, translucide, avec la lumière du soleil jouant sur le sable clair.
Un cadre idéal pour une promenade sous-marine… partagée avec un cormoran, qui nageait en surface avant de plonger avec énergie pour attraper ses proies.
Sous l’eau, la vie foisonne : les girelles paon, vives et colorées, croisent les sars à tête noire. Plus loin, les girelles royales dévoilent leurs teintes rouges éclatantes, en compagnie des rougets barbets fouillant le sable.
C’est aussi l’heure du petit-déjeuner pour les saupes, qui broutent en bancs serrés les algues et les feuilles de posidonie, formant de magnifiques herbiers préservés — ici, pas de sable artificiel venu perturber l’équilibre marin.
Sur les rochers battus par les vagues, on observe aussi de petites touffes de Cystoseire stricte, algue brune très sensible à la pollution chimique. Sa présence est le signe d’un milieu encore vivant, même si ce matin, une seule « méduse » de plastique dérivait en lambeaux au milieu des flots.
Une matinée entre merveilles naturelles et fragilités bien réelles, qui rappelle combien il est vital de préserver ces écosystèmes côtiers par petits fonds.
Chère Madame la Seiche,
Permettez-moi d’abord de m’excuser pour cette intrusion impromptue dans votre paisible ballade matinale. Je nageais là, tout content de faire corps avec la Méditerranée, quand soudain… vous.
Votre apparition, magique. Un nuage d’élégance, un soupçon de mystère, et me voilà hypnotisé par vos ondulations féeriques. Vous étiez là, suspendue dans les eaux, à la frontière du visible et de l’illusion.
Et puis, comme une star fatiguée d’être admirée, vous choisissez la retraite stratégique : une glissade gracieuse vers le sable, une pirouette finale, et hop ! Ne restaient que vos deux yeux, aussi discrets qu'inquisiteurs, braqués sur moi avec un air de dire : "Tu me vois ? Tu me vois plus !"
À ce moment précis, chère Seiche, je me suis senti observé, jugé. Pas méchamment, non. Mais d’un regard profond, ancestral, un peu comme si vous me scanniez en profondeur, analysez mes intentions, et évaluez mon quotient marin : "Sympa, mais gigotant." Vous m’avez donc laissé vous prendre en photo, et même de très près.
Je vous remercie pour cette leçon de discrétion et de style. Vous m’avez prouvé que dans l’océan comme dans la vie, il vaut mieux maîtriser l’art de disparaître avec panache que celui de la fanfare.
Avec toute mon admiration,
Un bipède palmé, occasionnellement discret
Un poisson volant de Méditerranée (certainement Cheilopogon heterurus), encore appelé exocet, a été observé nageant à la surface des eaux troubles du port de Saint-Mandrier village. Sans doute a-t-il été attiré par les lumières des lampadaires le long des quais ? En effet, ces poissons sont attirés par la lumière et se font attraper lorsqu’ils sautent dans les bateaux bien éclairés.
Les poissons volants sont présents dans tous les océans, principalement dans les eaux chaudes tropicales ou subtropicales mais aussi en Méditerranée. Il vit dans les eaux de surface et en pleine mer, rarement près des côtes. Grace à ses nageoires pectorales très développées il effectue des "vols planés" de plus de 100 m, à environ 1 m au-dessus de l'eau (Photographie et vidéo du 30 septembre 2024 à 23h45).
Ce matin, sous 50 cm d’eau à la plage de la Coudoulière, une seiche juvénile de 5 cm jouait dans le ressac essayant de se camoufler entre les galets en évitant les pieds des très rares baigneurs matinaux (Photographies du 1 octobre 2024 à 11h15).