Un article de Var-Matin du 6 juin 2024 précise que le maire de Saint-Mandrier a envoyé un courrier au responsable du site du Lazaret à cause des odeurs… Il était temps, cela fait des mois que cela dure !
D’ailleurs sur les douze derniers mois, l’APE a transmis pas moins de 3 courriers au Préfet à ce sujet, le 10 mai 2023, le 10 août 2023 et le 17 mai dernier, tous trois restés sans réponse, pour lui signaler l’importance des émissions atmosphériques du Parc des hydrocarbures du Lazaret.
Le bâtiment ravitailleur de forces Jacques Chevallier de la Marine nationale s’approvisionnant en carburant et le MRC Semiramis, tanker transportant des hydrocarbures et autres produits chimiques naviguant sous le pavillon de Malta, déchargeant sa cargaison d’hydrocarbures au quai du Lazaret (Photographies prises le 26 avril 2023 et le 27 mai 2024)
En effet, au-delà des odeurs d’égout récentes, ce sont bien les risques sanitaires pour les personnes exposées aux composés chimiques potentiellement toxiques qui nous préoccupent, à savoir ceux qui vivent à proximité du parc et les personnes dont des enfants empruntent le sentier bordant le site.
En effet, les hydrocarbures, tels que l’essence et le kérosène, sont dangereux lorsque les émanations sont inhalées et pénètrent dans les poumons. L’inhalation même brève peut être à l’origine d’un rythme cardiaque irrégulier pouvant entraîner la mort ou un arrêt cardiaque, notamment après un effort physique comme peut l’être la pratique du vélo, du jogging dans cette zone ou en cas de stress. Les difficultés respiratoires peuvent se développer plusieurs heures après l’inhalation des hydrocarbures.
D’autre part, le site est toujours classé Seveso seuil haut, toujours en attente d’un Plan de prévention des risques technologiques (PPRT), et aucune réunion de la Commission de surveillance du site n’a été organisée depuis le 13 février 2020 ! Pourtant, ces réunions devraient se tenir annuellement pour ce niveau de dangerosité du site.
Aussi, dans notre dernier courrier nous rappelions à M. le Préfet que « Les CSS constituent un cadre d'échange et d’information prévu à l'article L.124-1 du code de l'environnement, notamment sur les évolutions réglementaires et sur la gestion des risques liés aux installations. C’est l’occasion pour l’exploitant de communiquer un bilan annuel, qui comprend en particulier les actions réalisées pour la prévention des risques et leur coût, le bilan du système de gestion de la sécurité, ou encore le compte-rendu des incidents et accidents ayant affecté leurs établissements ».
Cette réunion de la CSS est plus qu’attendue par les représentants de l’APE !