Depuis plusieurs années, à de nombreuses reprises, le maire nous a assuré que le problème des odeurs d’hydrocarbures perceptibles autour du parc du Lazaret serait réglé. Dans l’édition d’avril 2025 du journal municipal, ou de sa liste municipale, selon certains, il affirmait même de manière péremptoire à ce sujet : « Je considère donc que pour la municipalité, l’affaire est réglée. »

Eh bien non, « l’affaire » n’est toujours pas réglée. Une intox de plus immédiatement démentie par les faits. Les usagers de la D18 et les riverains du parc de stockage le savent bien : les odeurs d’hydrocarbures sont toujours là, régulièrement, de façon persistante.

Petit rappel : lors de la réunion annuelle de la Commission de suivi de site (CSS) du Lazaret, organisée le 21 novembre 2024, nous avions mentionné l'absence de réponse à nos courriers adressés aux autorités préfectorales concernant l’exposition à ces vapeurs d’hydrocarbures. Nous y demandions la convocation urgente d’une réunion de la CSS qui ne s’était pas réunie depuis février 2020, des éclaircissements sur l’impact sanitaire potentiel de ces émanations et réclamions l’installation d’une station de surveillance de la qualité de l’air à proximité des habitations de Pin Rolland.

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Le ministère des Armées a mis en place un questionnaire anonyme (accessible via le QR code ci-dessus) pour recenser les perceptions d’odeurs. Nous encourageons les habitants à le remplir : les données recueillies servent à caractériser la dispersion des polluants émis par les installations. Utilisez-le, c’est un outil concret à votre disposition.

Nous avions également demandé à recevoir les résultats des mesures de contaminants dans l’atmosphère et dans les eaux prélevées via les piézomètres. Deux documents nous ont été transmis: rapport Ellona, rapport C2S, mais ils ne répondent pas à nos interrogations, et en soulèvent même de nouvelles. Nous avons confirmé nos demandes par écrit au préfet du Var, copie le préfet maritime.

Lors de la CSS du 9 juin 2025, nous avons réitéré en séance nos demandes d’informations. Une présentation des données de surveillance atmosphérique, fondée sur les signalements des habitants via le questionnaire, a montré une dispersion des polluants selon les vents, notamment en direction de Pin Rolland. À l’issue des échanges, les représentants de la Marine nationale ont enfin accepté l’installation d’une station de mesure de la qualité de l’air, en périphérie du lotissement des Pins Bleus et des Terrasses de la Mer.

Mais en attendant, les nuisances persistent.

Les odeurs d’hydrocarbures continuent de polluer l’air du Lazaret. Résidents et promeneurs subissent ces effluves tenaces, signe évident de rejets atmosphériques toujours actifs.

Au-delà de la gêne olfactive, ce sont de vraies questions sanitaires qui se posent, voir ce document :

  • Inhalation chronique de composés toxiques,
  • Impact sur la qualité de vie,
  • Exposition des enfants et des personnes vulnérables...

Les habitants attendent des mesures concrètes, pas des déclarations de satisfaction infondées. Respirer un air sain n’est pas une option : c’est un droit.

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