Le dimanche 28 mars, à la veille de l’entrée du texte de loi "climat et résilience" à l'Assemblée nationale, avec de nombreuses associations dont celles fédérées par France Nature Environnement nous nous mobiliserons dans les rues de Toulon pour exiger une loi ambitieuse reprenant les mesures proposées par la Convention Citoyenne pour le Climat.
Le projet de loi "climat et résilience" actuel est bien loin de l’ambition des propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat, qui était de baisser d’au moins 40% les émissions de gaz à effet de serre du territoire français d’ici 2030, dans un esprit de justice sociale.
Les propositions des citoyen-nes ont été détricotées, transformées, amoindries, vidées de leur substance dans le projet de texte de loi.
Le manque d'ambition et l'inaction du gouvernement français doivent cesser. Le 3 février, le tribunal administratif de Paris jugeait illégale l’inaction climatique du gouvernement. Le texte de loi fera son entrée en séance plénière à l’Assemblée nationale le 29 mars, moment essentiel au cours duquel les député-es pourront encore modifier le texte de loi.
A la veille de ces débats, il est encore temps de saisir l’opportunité de la loi "climat et résilience" pour opérer un changement de cap radical pour la protection des droits de toutes les générations et de la nature.
Alors faisons entendre notre voix pour que le processus démocratique sans précédent qu’a été la Convention Citoyenne aboutisse à l’adoption d’une loi à la hauteur de l’urgence climatique.
Faisons de ce 28 mars un rassemblement pour la justice climatique et sociale !
Réservez cette date et invitez vos proches, cette journée doit être historique
Marche pour la loi climat
DIMANCHE 28 MARS 2021 à 10:00 heures
Départ Carré du Port de Toulon
Nous espérons que vous serez nombreuses et nombreux
Nous comptons sur vous !
NB : La marche sera maintenue car une manifestation peut être déclarée malgré le confinement.
Ce mercredi 17 mars, la Cour de Justice de l’Union européenne a jugé illégale cette méthode de chasse à la glu, très controversée, en ces termes : « Un État membre ne peut pas autoriser une méthode de capture d’oiseaux conduisant à des prises accessoires lorsque ces dernières sont susceptibles de causer un préjudice non négligeable aux espèces concernées. Le caractère traditionnel d’une méthode de capture d’oiseaux, comme celle de la chasse à la glu, ne suffit pas, en soi, à établir qu’une autre solution satisfaisante ne peut lui être substituée.»
(https://curia.europa.eu/jcms/upload/docs/application/pdf/2021-03/cp210040fr.pdf
Le piégeage à la glu consiste à recouvrir de colle des baguettes, appelées gluaux, qui sont fixées sur des branches d’arbre ou au sommet de grandes perches. Le 27 août 2020, M. Emmanuel Macron avait décidé de mettre à zéro les quotas de chasse à la glu des grives et des merles, dans l’attente de l’arrêt de la Cour de Justice de l’UE (voir nos articles du 27 juillet et 27 aout 2020).
Le quotidien Le Monde rapporte, dans son édition du 17 mars, les propos d’Allain Bougrain-Dubourg, le président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) : « J’ai un double sentiment. La satisfaction bien sûr, mais aussi un sentiment de gâchis devant tout ce temps perdu et toutes ces souffrances. »
De même, Muriel Arnal, présidente de One Voice s’est réjoui de cet arrêt « pour les chasseurs qui s’amusaient à coller rouges-gorges, merles, grives musiciennes pour les manger, la fin de la récréation a sonné ! Cette magnifique victoire démontre combien il vaut la peine de ne jamais plier face à ce lobby figé dans ses pratiques cruelles et destructrices. Le combat pour les oiseaux n’est pas terminé, ils restent menacés par d’autres chasses traditionnelles. Nous serons là ! »
Ces deux associations, qui militent de longue date contre cette pratique, avaient déposé un recours devant le Conseil d’Etat contre les arrêtés de septembre 2018 autorisant la chasse à la glu dans cinq départements français. A la suite de ce recours, le Conseil d’Etat avait décidé fin 2019 d’interroger la Cour de justice de l’UE sur la légalité de cette chasse.
Prenant acte de l’arrêt de la Cour de Justice de l’UE qui condamne très clairement le procédé de la glu, reste donc maintenant au Conseil d’État à juger à son tour de la légalité de la chasse à la glu. Espérons qu’il suivra l’arrêt de la Cours de justice de l’UE et que cette pratique disparaisse !
Le 11 mars dernier, en commémoration des 10 ans du tsunami provoqué par un séisme sous-marin qui dévastait une partie du littoral du Japon nous titrions « Et si un tsunami venait frapper le littoral toulonnais… ».
Cette nuit, à 00:17 UTC, un séisme de magnitude 5.2 ± 0.1 mb à 10 ± 1.9 km de profondeur a été détecté au nord-est de Cap Carbon, au large de Bejaia (Algérie). Le Centre de gestion interministériel des crises a émis cette alerte à destination des professionnels (préfectures, pompiers, les météo-France). La préfecture n'a pas émis d'alerte à la population car le risque tsunami était très faible compte tenu de la magnitude du séisme.
Carte de localisation du séisme détecté par 46 stations de l’US Geological Survey-National
Earthquake Information Center.
En France, cette nuit également à 00:12 UTC un évènement de magnitude 3.2, proche de Cagnes-sur-Mer a été détecté par le Réseau national de surveillance sismique ainsi qu’un tremblement de terre de magnitude 2.6 à 00:34, proche de Perpignan.
D’après le site de Tout sur l'Algérie (https://www.tsa-algerie.com/). Ce séisme peu profond n’aurait pas fait de victime ni de dégâts matériels importants. « Selon la Protection civile, quatre personnes ont été blessées à Bejaia et six autres à Jijel, suite à ce séisme, qui a provoqué un début de panique à Bejaia où de nombreux habitants ont passé la nuit dehors par crainte de nouvelles secousses ».
Ce matin, M. Yannick Ferrand, Directeur Prévention Risques Majeurs de la Ville de Cannes a twitté un message d’information au sujet de ce séisme.
En effet, comme nous l’indiquions le 11 mars, les autorités redoutent plus que tout les raz-de-marée qui pourraient se déclencher en Algérie et atteindre les côtes françaises…
Vous avez envie de vous promener dans un cadre naturel et d’observer les oiseaux en toute tranquillité. Alors, nous vous conseillons la visite du parc ornithologique du Pont de Gau. A 4 km des Sainte Maries de la mer, ce parc est un espace naturel qui se visite à pied avec de nombreux sentiers aménagés pour observer la faune en toute liberté (https://www.parcornithologique.com/fr/le-parc/historique/historique-1.html). Les vedettes : les flamants roses en très grand nombre, mais aussi différentes espèces de hérons, l’ibis falcinelle, le busard des roseaux, de canards, les ragondins et bien d’autres espèces…
Le parc est ouvert tous les jours de 10h à 17h et les 2,8 km de sentiers de la partie sud du parc sont entièrement accessibles aux personnes à mobilité réduite. Le temps de visite dépend du choix des sentiers, et un minimal de 1h / 1h30 est à envisager.
Les billets d’entrée (Adulte : 7,50 € et Enfants de 4 à 12 ans : 5 €) sont valables toute la journée et vous permettent d’adapter votre visite en fonction de votre emploi du temps. Les pique-niques y sont autorisés mais les animaux domestiques n’y sont pas admis.
Le parc ornithologique du Pont de Gau a été créé par des amoureux de la nature camarguaise. Depuis le début des années 2000, son activité principale concerne la gestion du Centre de Sauvegarde de la Faune sauvage avec des actions scientifiques : suivi des espèces, camps de baguages, gestion des espaces naturels, sensibilisation à la protection de la nature... Depuis 2009, le parc est co-gestionnaire de deux sites du Conservatoire du Littoral et des rivages lacustres de la commune des Saintes Maries de la Mer.
Si vous avez encore un peu de temps vous pourrez faire un arrêt pour vous promener et observer, gratuitement, les oiseaux sur le site de la Maison Grand site de France à Aigues-Mortes ou sur la plage des Saintes-Maries de la mer (mouettes rieuses et goélands).
Le 11 mars 2011, il y a 10 ans, un tsunami provoqué par un séisme sous-marin dévastait une partie du littoral du Japon provoquant des accidents industriels majeurs. Ainsi, le tsunami a mis hors service les systèmes de refroidissement des réacteurs 1, 2 et 3 situés sur le site de Fukushima Daiichi ce qui a entrainé la fusion des cœurs nucléaires de ces réacteurs et a conduit à des rejets radioactifs liquides en mer et gazeux dans l’atmosphère, rejets gazeux mesurés sur l’ensemble de l’hémisphère nord.
Ce type de catastrophe peut-il arriver chez nous ? Un tsunami peut-il atteindre notre littoral méditerranéen ? La réponse est oui, le risque existe bel et bien pour la façade méditerranéenne ! C’est pourquoi un exercice a été organisé le 2 février dernier par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion de crise en lien avec la zone de défense et de sécurité sud. Cet exercice avait pour principal objectif de tester la diffusion de l’alerte descendante du niveau national au niveau local, l’armement des postes de commandement, la prise des premières décisions opérationnelles et les remontées d’information terrain (http://www.var.gouv.fr/se-preparer-au-risque-tsunami-a9332.html).
En effet, un séisme sur les côtes du Maghreb ou en mer de Ligurie (au nord de la Corse) provoquerait un raz-de-marée qui peut être ressenti sur la côte méditerranéenne française. C’est ce qui est arrivé le 21 mai 2003 lorsqu’un séisme de magnitude 6.7 sur l’échelle de Richter a généré un tsunami qui a atteint le littoral français. Le foyer du séisme était situé à une dizaine de kilomètres de profondeur au niveau de la zone d’affrontement entre les plaques tectoniques africaine et eurasienne, à 4 km de la cote, au large de la ville de Zemmouri (Ouest de Bormerdés).
Les vagues les plus importantes, d’une amplitude maximale de 3 m, ont été observées aux Baléares. Des vagues moins importantes ont touché le littoral français et, dans huit ports de la Côte d’Azur, de Toulon à Monaco le raz de marée a entraîné l’abaissement du niveau de la mer jusqu’à 1,5 m. De nombreuses embarcations ont été endommagées.
Comme au Japon, un séisme localisé en Méditerranée peut donc générer un tsunami qui peut endommager les installations nucléaires de la base navale militaire de Toulon et les navires à propulsion nucléaire : sous-marins nucléaires d’attaque et porte-avions Charles de Gaulle.
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La simulation approximative de la propagation du premier train de vagues d’un Tsunami dans la rade de Toulon qui montre les zones et installations susceptibles d’être submergées temporairement.
Les semaines passées, l’atmosphère de notre littoral s’est légèrement colorée en jaune à différentes reprises comme le 6 février dernier. La cause de ce phénomène réside dans la remise en suspension de fines particules de sable du désert saharien lors de tempête de sable pour être ensuite transportées par des vents issus du Sahara qui ont finalement traversés l’Europe.
L’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’ouest (Acro) a récolté les dépôts de ces poussières pour réaliser des mesures de radioactivité par spectrométrie gamma. Les résultats de ces analyses montrent que ces dépôts contiennent des traces de Césium-137, un radionucléide caractéristiques des essais d’explosions d’engins nucléaires réalisées dans l’atmosphère et des accidents nucléaires, comme ceux de Tchernobyl et Fukushima.
Compte tenu de l’origine des vents, l’Acro relie ces apports atmosphériques aux essais d’explosions d’engins nucléaires réalisés par la France dans le Sahara algérien, voir cet article.
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Circulation des vents le 6 février 2021 |
Image SAT24 prise le 6 février 2021 |
Ce dimanche 119 des 150 citoyens tirés au sort pour participer à la Convention citoyenne pour le climat (CCC) se sont réunis pour évaluer le projet de loi du gouvernement « climat et résilience ». Chaque citoyen a donné une note sur la « prise en compte » par le gouvernement de leurs propositions. Verdict: les citoyens jugent, pour le moins, que le projet de texte de loi manque d'ambition !
C'est un désaveu de plus pour le gouvernement. Aucun des votes des citoyens sur les six grands thèmes de mesures de la loi n'a atteint la moyenne : Ainsi le vote sur le thème “se loger” a obtenu une moyenne de 3,4 sur 10, ceux sur « produire et travailler », « se nourrir » et « se déplacer » ont obtenu 3,7/10, celui sur consommer 4/10 et sur les propositions sur la gouvernance 4,1/10. Dans le détail, les transpositions de 75 des objectifs emblématiques de la CCC sur les 149 proposés, ont été sévèrement notées : « Limiter les effets néfastes du transport aérien » a obtenu 2,8 de moyenne, et l’introduction dans le droit d’un « délit d’écocide », appauvri par rapport à la proposition de la CCC qui proposait d’introduire dans la loi un « crime d’écocide », avec une note de 2,7/10. La réforme de l’article 1er de la Constitution pour y introduire la lutte contre le changement climatique a obtenu tout juste la moyenne avec la note de 6,1/10.
Dommage, puisque le texte de loi devait justement « reprendre sans filtre les travaux de la Convention », exercice de démocratie participative inédite en France et décidé par Emmanuel Macron.
Départ d’un incendie en contrebas de la route de la Renardière aujourd’hui vers 15h00. Attisé par des vents violents soufflant de l’Est, l’incendie a détruit une partie du reboisement de jeunes pins de la zone incendiée en 2005. Ce départ de feu volontaire a été rapidement maitrisé par le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS-83) avec l’aide du Comité Communal Feux de Forêts (CCFF).
Malgré les quelques pluies récentes, le risque incendie du massif forestier de la presqu’ile reste bien présent à toute période de l’année, particulièrement lors des épisodes de vents violents. La vigilance est donc de mise pour les promenades en forêt.
Même si les mesures sanitaires de confinement prises pour lutter contre la pandémie de la Covid-19 ont provoqué l’effondrement du nombre de bouchons dans le monde entier, les faits sont têtus, nous n’avons pas constaté d’amélioration importante sur l’année dans notre région. Ainsi, selon une étude du constructeur de GPS TomTom, la ville de Toulon se rapproche des places du podium des villes françaises congestionnées, passant de la 7ème position en 2019 à la 5ème place des villes les plus embouteillées de France en 2020 …
(https://www.tomtom.com/en_gb/traffic-index/toulon-traffic/).
Toulon reste devancée par Paris, Marseille, Bordeaux et Grenoble mais passe devant Nice et Lyon ! Toulon a même gagné, si l’on peut dire, 45 places au niveau mondial, pour devenir la 97ème ville la plus embouteillée de plus de 400 villes suivis par TomTom dans le monde !
Pourtant, les mesures sanitaires et le télétravail ont réduit la circulation dans toutes les villes du monde. Mais à Toulon, la circulation routière a seulement diminué de 10% et la durée des embouteillages a seulement baissé d’un petit 3 % sur l’année, pourtant avril 2020 voyait les embouteillages passer à 5% avec le premier confinement ! La médiocrité de ce score annuel en fait une des moins bonnes élèves des villes de France.
En réalité, les problèmes de circulation à Toulon s’aggravent: en 2020, conduire entre 17 et 18 heures pouvait rallonger notre durée de trajet de moitié. Le pire jour pour circuler a été le 29 octobre, veille de confinement dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire, avec jusqu’à 73 % de bouchons, presque autant qu’à Paris (79%) !
En une année, nous avons donc passé l’équivalent de près de 5 jours (112 heures) dans les embouteillages aux heures de pointe ; c’est certes un jour de moins qu’en 2019 (135 heures), mais pour beaucoup d’entre nous, c’est encore trop !
Pour son édition 2020 du Traffic Index, TomTom a étudié plus de 400 villes dans 57 pays, dont 25 grandes villes françaises.
Le 29 janvier dernier, deux têtes de dauphins ont été retrouvées sur la côte de Quiberon. A la même période, dix échouages de dauphins étaient signalés en Loire-Atlantique avec des traces de capture, perforations sur le corps et rostre brisé. Début février, quatre autres dauphins sont trouvés sur des plages de Charente-Maritime, dont certains avaient la queue sectionnée pour pouvoir être sortis des filets.
Chaque hiver, les écologistes font ces décomptes macabre le long du littoral français. Ainsi, depuis le mois de décembre, plus de 500 dauphins ont été retrouvés échoués sur les côtes françaises de l’Atlantique. En réalité, seule une faible partie des dauphins tués par les filets de pêche sont répertoriés, le nombre total des morts est estimé à 5 000 dauphins. Ainsi au cours des 30 dernières années, près de 100 000 dauphins sont morts capturés dans les filets de pêche du golfe de Gascogne [1]. Face à cet hécatombe, l’inaction du gouvernement français met en défaut son discours sur sa réelle volonté de protéger les dauphins.
Courbe d’évolution de la mortalité des dauphins au cours du temps sur le littoral français
Une énième réunion du groupe de travail sur les captures accidentelles de cétacés s’est tenue ce mardi 16 février 2021. Une réunion sans ministres, sans les directeurs des pêches maritimes et de l’aquaculture et de l’eau et de la biodiversité…. Les scientifiques présents ont une nouvelle fois fait le lien entre techniques de pêche et mortalité, mais en retour n’ont obtenu aucune information sur l’effort de pêche ou la stratégie de contrôle des pêches. Les scientifiques ont également rappelé que la seule mesure d’urgence permettant d’enrayer l’hécatombe de dauphins est un moratoire sur l’utilisation des méthodes de pêche les plus néfastes.
Voir le reportage vidéo sur youtube
En réponse à ces multiples alertes et demandes, le gouvernement égrène des effets d’annonce, des «engagements», des «essais» sans aucun effet immédiat alors que la mortalité de dauphins capturés dans les filets de pêche, elle, s’intensifie. France Nature Environnement a jugé que cette situation ne devait plus durer et annonce déposer auprès du Conseil d'Etat un recours contre la ministre de la Mer pour inaction de l'Etat afin de l’obliger à instaurer un moratoire sur certaines techniques de pêche jugées « mortifères » dès cet hiver et à renforcer les mesures de suivi scientifique. (Voir le communiqué de FNE)
Espérons que ce recours sera gagné par FNE pour que, une nouvelle fois, la France soit contrainte de se conformer à la mise en demeure de la Commission européenne [2] puisque les navires de pêche concernés par les captures de dauphins dans le golfe de Gascogne sont majoritairement français et les techniques de pêche mortifères concernées sont connues [3].
En attendant le retour du Conseil d’Etat, FNE appelle donc le gouvernement à la raison : il est temps de fermer temporairement les pêcheries dont les captures de dauphins pourraient à terme mener à la disparition de ces espèces [4], qui se reproduisent lentement et qui sont, et oui, protégées par la loi…
[1] Etat des connaissances sur les captures accidentelles de dauphins communs dans le golfe de Gascogne – Synthèse 2019. Observatoire PELAGIS – UMS 3462, La Rochelle Université / CNRS, 23 pages.
[2] Nature et pêche: la Commission demande instamment à la FRANCE, à l'ESPAGNE et à la SUÈDE de prendre des mesures pour réduire les prises accessoires, juin 2020.
[3] Entre 2015 et 2018, les chaluts pélagiques et filets maillants (les deux méthodes de pêche concernées par les captures) présents dans le golfe de Gascogne étaient à 97% des bateaux français. (Source: Global Fishing Watch et Marine Protected Area boundary data).
[4] Rapport du Comité Scientifique de la Commission Baleinière Internationale, Nairobi, Kenya, 10-23 mai 2019.
Ce vendredi, la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) a été condamnée pour « parasitisme » à l’égard de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) : en imitant la communication de l’association écologiste, la FNC a été reconnue coupable de vouloir s’approprier des valeurs qui ne sont pas les siennes et de tromper l’esprit du grand public. En effet, courant septembre 2018, la FNC faisait mine de se questionner « Les chasseurs, 1ers écologistes de France ?» avec une campagne de communication provocatrice sur les murs des métros et panneaux d’affichage partout en France. (voir le communiqué LPO).
Ce jugement est une bonne nouvelle pour toutes les associations de protection de la nature qui agissent concrètement et de façon désintéressée pour la sauvegarde de la biodiversité . Ironiquement, l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) se questionnait à son tour : « Les chasseurs, 1ers parasites de France ? »
Pourtant, ce mois-ci encore, une brochure luxueuse intitulée « La chasse, cœur de biodiversité », imprimée sur papier glacé a été envoyée aux élus municipaux, y compris à ceux de Saint-Mandrier, accompagnée « des compliments du président Willy Schraen ». Une propagande qui évidemment passe sous silence les conséquences néfastes de la chasse sur la biodiversité, conséquences dénoncées depuis des années par les associations écologistes : dérèglement des écosystèmes par l’abattage des petits prédateurs considérés comme « nuisibles », pollution des sols due au plomb, chasse de nombreuses espèces d’ores et déjà menacées de disparition, parcs et enclos de chasse, lâcher d’animaux élevés pour la chasse, appropriation de l’espace public de promenade avec régulièrement des tragédies, comme la mort en décembre 2020 de Morgan Keane, un jeune homme de 25 ans confondu avec un sanglier pendant qu’il coupait du bois au fond de son jardin…
Vous vous souviendrez que le 22 juillet 2020, la Commission Européenne donnait trois mois à la France pour mettre fin aux chasses illégales et pour non-respect des espèces d’oiseaux protégés suite à une plainte déposée par la LPO. En effet, ces pratiques sont illégales et interdites par la directive européenne 2009/147 ( https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=CELEX%3A32009L0147 ), dite « directive oiseaux », qui vise à protéger toutes les espèces d'oiseaux naturellement présentes à l'état sauvage dans l'Union européenne. Une première victoire de la LPO (notre article sur le sujet).
Concernant la chasse à courre, la plupart des pays européens l’ont interdite: l’Allemagne en 1950, la Belgique en 1995, l’Ecosse en 2002 et même l’Angleterre en 2005, alors qu’il s’agit du pays d’origine de la vénerie ! Elle n’est plus pratiquée dans beaucoup d’autres pays, au Pays-Bas, au Luxembourg et en Suisse par exemple. En France, les veneurs représentent 0,01% de notre population et près de 85% des Français sont contre la chasse à courre…
La Suisse a également été le premier pays à interdire totalement la chasse dans l’un de ses cantons, le canton de Genève, et ce depuis 1974. Le Bhoutan à l’une des législations les plus strictes au monde basée sur les préceptes du Tsa Yig qui estiment que tous les êtres ont le droit fondamental d'exister et de ne pas souffrir. Le Bhoutan limite donc l'abattage du bétail à quelques offrandes et à des repas de fêtes, mais interdit la chasse et la pêche dans l'ensemble du pays…
Le blanc éclaire la presqu’ile, que ce soit l’écume des vagues qui viennent explorer ses plages, les fleurs qui explosent sur les rameaux d’amandiers et attirent les abeilles, celles des corymbes du laurier-tin qui se plaît dans tous les sols, même les plus secs.
Le mot blanc vient de « blank », d’origine germanique signifiant brillant. Du point de vue physique, le blanc résulte de la somme de toutes les longueurs d’ondes, de toutes les couleurs du spectre visible.
La couleur blanche fait l’objet de nombreuses interprétations possibles. Ainsi pour la linguiste Anne Mollard-Desfours, « le blanc classe, associe, connote et varie : entre summum, sublimation, manque, vide et silence, neutralité, paix, désespoir ou espoir, vertu, fascination et terreur » (Le Blanc. Dictionnaire de la Couleur - Mots et expressions d'aujourd'hui. XXème et XXIème. CNRS éditions, Paris, février 2008, 330 p).
« Ce n'est pas la couleur de notre peau qui nous rend si différents, c'est la couleur de nos pensées ». Steven Aitchison
Ce samedi 30 et dimanche 31 janvier, seront les journées du grand comptage national des passereaux qui fréquentent les villes et les villages en hiver.
Vous aimez observer les oiseaux dans votre jardin ou dans vos promenades, vous avez une âme d'ornithologue, et bien la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et le Museum national d’histoire naturelle (MNHN) vous proposent de consacrer une heure de votre temps à observer les oiseaux, à les identifier et à transmettre vos observations sur le site de l’Observatoire des oiseaux des jardins : www.oiseauxdesjardins.fr.
Pour participer, pas besoin d’être un expert scientifique des oiseaux hivernants. Vos observations permettront de recenser les espèces venues passer l’hiver en France.
Ce samedi ou dimanche, choisissez un créneau d’une heure, idéalement en fin de matinée ou en début d’après-midi, lorsque les températures sont un peu plus élevées et les oiseaux plus actifs. Postez-vous sur votre lieu d’observation favori, jardin, parc, balcon, en ville ou à la campagne. Identifiez er comptez durant une heure tous les oiseaux qui visitent votre poste d'observation. Pour reconnaître les espèces plus facilement, des fiches sont disponibles sur le site de l’Observatoire ainsi que des explications pour le comptage. Ensuite, vous n’aurez plus qu’à transmette vos données sur la plateforme.
Pourquoi participer à cette campagne ?
En deux décennies, les populations des espèces d'oiseaux qui fréquentent les milieux agricoles, les villes et villages ont diminué de près de 15 %. Les observations que vous transmettrez permettront d’aider à améliorer la connaissance de ces oiseaux, de mettre éventuellement en évidence une raréfaction de certaines espèces, de comparer leurs effectifs aux années précédentes et ainsi de conforter les explications à cette disparition et aider à améliorer les mesures de protection.
Pour consulter l'inventaire déjà réalisé par l'APE.
Pour en savoir plus : www.oiseauxdesjardins.fr