Des oiseaux sont régulièrement victimes de tirs de fusil en plein cœur du quartier résidentiel de Creux saint Georges et de la Corniche d’or. Ainsi, ce jour il nous a été rapporté un tir sur une tourterelle le 6 mars dernier, puis des tirs sur deux goélands leucophée (Larus michahellis), une espèce protégée, les 23 et 26 mars. Ces deux goélands ont été recueillis car grièvement blessés par des tirs à la carabine. L’un est mort et l’autre une aile abimée et un œil crevé par des plombs, visibles par radiographie, est incapable de voler. Ce dernier a été confié à Hôpital Faune Sauvage de Laroque et les faits signalés à la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux : www.lpo.fr).
Ces 2 derniers tirs sur des goélands s’inscrivent dans la trop longue liste d’oiseaux blessés ou tués dans le quartier de la Corniche d'or : deux en 2017, un en 2018 et un goéland femelle touché par un tir en 2019 sur le toit de la maison du 5 Corniche d'Or et recueilli avec une aile fracturée dans le jardin voisin…
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Au sommaire de ce bulletin n°120:
- L'éditorial sur le changement climatique.
- Un article souvenir du temps passé sur la préservation du site de l'Ermitage sauvé du bétonnage grâce à l'action de notre association.
- Une nouvelle chronique de notre beau royaume d’Absurdie.
- Le compte rendu de notre assemblée générale du 1er février 2020.
Bonne lecture
L’Association de Protection de l’Environnement et l’amélioration du cadre de vie de la presqu’île de Saint Mandrier (APE) est une association qui a été créée il y a plus de 35 ans.
Cette association, ainsi que ses présidents successifs, font de manière récurrente l’objet de propos irrespectueux et malveillants et de manœuvres d’intimidation de la part de M. Vincent, maire sortant de Saint Mandrier. Cela a été notamment le cas dans les éditions de Var-Matin des 31 juillet et 9 septembre 2019 puis des 24 février et 11 mars 2020, dans lesquels il réitère ses propos malveillants.
L’APE a toujours porté un regard bienveillant sur toutes et tous, et a pris soin de ne pas répondre à ces provocations afin de ne pas attiser les tensions entre les habitants de la presqu’île. Pourtant, dans ses interviews, dans le bulletin municipal, sur Facebook, ... le maire n’hésite pas à traiter les membres de l’APE « d’ayatollah de l’écologie » et de les menacer de « leur faire raser les murs ».
Ces propos interpellent. Il est devenu nécessaire de s’interroger sur les dérives et les intentions de celui qui les profère.
Par ailleurs, M. Vincent s’exprimerait également au nom de l’APE, ou de ses présidents, pour affirmer qu’ils sont opposés au débroussaillement. M. Vincent ne lirait donc plus les bulletins de cette association dont il n’est plus membre depuis des années ?
Les aurait-il lus qu’il aurait appris que l’APE, association agréée par la Préfecture, rappelle régulièrement dans ses réunions et sur son site internet qu’elle recommande aux Mandréens, contrairement à ce que prétend M. Vincent, de débroussailler leurs terrains suivant les règles énoncées par l’arrêté préfectoral du 30 mars 2015. Ce que font d’ailleurs les Mandréens dans leur très grande majorité.
On relèvera à ce titre que l’incendie du 29 juillet dernier, le plus important d’une longue liste subie ces dernières années par la commune, n’est pas parti d’une propriété habitée et n’en a touché aucune. Il s’est déclaré au Petit Pin Rolland, en bordure de la forêt communale qu’il a ravagée avant de rejoindre et détruire la forêt du site de l’Ermitage, qui est également gérée par la commune. Rappelons que ce site, tout comme celui de la propriété Fliche-Bergis, ont été préservés des projets immobiliers autorisés par M. Vincent qui ont été annulés par la justice suite aux recours de l’APE. Nous avons également rappelé par courrier à M. Vincent la nécessité de procéder au débroussaillement du sentier qui traverse la forêt communale.
Vincent, comme le Premier ministre Australien au plus fort des incendies dévastateurs de l’automne dernier, n’hésite donc pas à se défausser de ses responsabilités en accusant les écologistes de ne pas vouloir perturber la flore et la faune, boucs émissaires tout trouvés de l’inaction politique locale.
Cet esclandre et ces mensonges à l’encontre de l’APE ne seraient-ils donc qu’un artifice du premier magistrat de la commune pour détourner l’attention afin d’échapper à ses responsabilités en matière de gestion des forêts communales ? Cette seconde question mérite également d’être posée.
L’APE qui, rappelons-le, ne dispose d’aucun pouvoir administratif, a porté plainte afin d’être tenue informée de l’enquête en cours sur les causes de l’incendie du 29 juillet. Nous espérons que la lumière sera faite afin d’en tirer les leçons pour mieux protéger notre forêt à l’avenir.
Le Conseil d’administration de l’APE
Le rapport 2019 de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et de son réseau de partenaires présenté ce mardi 10 mars au siège de l’ONU, à New York, confirme que 2019 était la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des enregistrements météorologique en 1850 (https://public.wmo.int/fr).
L’année 2019 s’est donc achevée sur une température moyenne mondiale supérieure de 1,1 °C aux niveaux préindustriels estimés, ce qui n’est surpassé que par le record établi en 2016, lorsque l’augmentation de la température moyenne mondiale causée par le fort épisode El Niño s’était ajoutée à la tendance générale au réchauffement.
Ce réchauffement apparaît inexorable : Les années 2015 à 2019 sont les cinq années les plus chaudes jamais enregistrées, et la décennie 2010–2019 est la plus chaude jamais observée. Chaque décennie successive depuis 1980 a été plus chaude que toutes celles qui l’ont précédée depuis 1850.
Ce dernier rapport attire l’attention sur les manifestations physiques du changement climatique, telles que l’augmentation de la chaleur océanique et continentale, l’accélération de l’élévation du niveau de la mer et la fonte des glaces.
« Nous n’avons pas le choix, il faudra éviter de nouvelles constructions et relocaliser un certain nombre d’habitations et d’équipements » car « le trait de côte recule de 50 cm à 1,5 m par an », une érosion qui concerne "20% de nos côtes" a déclaré Mme Élisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique et solidaire avant le Conseil de défense écologique qui s’est tenu mercredi dernier à l'Elysée.
D’autre part, Mme la Ministre s'est engagée à "garantir" la capacité du "fonds Barnier" pour la prévention des risques naturels majeurs. Le fonds, financé par un prélèvement sur les assurances habitation et automobile, a engagé quelque 200 millions d'euros par an ces trois dernières années et sera de plus en plus sollicité en raison de l'accroissement des besoins face au changement climatique, a noté le ministère.
En clair, les propriétaires qui achètent aujourd’hui en zone de submersion seront indemnisés par les primes payées par l’ensemble des français lorsque leurs habitations devront être relocalisées à cause de la submersion prévisible et d’ores et déjà cartographiée ! Alors pourquoi ne pas « éviter de nouvelles constructions » dès aujourd’hui sur ces zones de submersion marines ? Trop simple ou climato-scepticisme inavoué ?
A Saint-Mandrier, après la construction des 150 appartements de la Marinière, Résidence Néméa Le Cap Azur à hauteur de la plage, les derniers permis de construire des projets immobiliers d’ampleur accordés pour 393 logements seront les pieds dans l’eau ainsi que leurs accès et ce avant la fin du siècle si les projets ne sont pas arrêtés.
Porté à connaissance de l’aléa submersion marine sur les communes du littoral varois du 15 mars 2019: Commune de Saint-Mandrier
Le comité de pilotage s’est réuni le 7 février 2020 pour faire un point sur l’état d’avancement des actions des programmes Natura-2000 des sites Cap Sicié – Six Fours et Embiez-Cap Sicié, présidé par M. Gilles Vincent. Depuis 2019, c’est en effet TPM qui a la charge de la gestion des programmes Natura 2000 pour les parties marine et terrestre de la zone Cap Sicié et marine pour celui des Embiez. Malheureusement il nous a été annoncé que depuis la dernière présentation de 2018 peu de progrès avait été faits en dehors de prises de contacts sur la majorité des travaux. Ainsi la réactualisation de la cartographie des biocénoses, en particulier celle des herbiers de Posidonies, n’a pas démarré alors qu’elle est essentielle pour définir les actions prioritaires, de même la charte pour la plongée sous-marine, etc.
La responsable scientifique du programme Mme Bellan-Santini a déploré cette situation avec l’absence de données quantitatives en particulier sur l’évaluation de l’état des habitats, information clé pour établir s’ils sont en état de récupérer sous l’effet des impacts humains. Elle a insisté en particulier sur l’absence de données récentes concernant les herbiers de Posidonies et le coralligène. Elle a indiqué que les données scientifiques récemment publiées sur la grande nacre (Pinna nobilis) laissait craindre sa quasi-disparition avec quand même un espoir puisque des naissains de nacres avaient été collectés récemment.
Ces retards font échos aux présentations de la réunion du 13 septembre 2019 sur le programme du Comité de baie de la rade de Toulon pour lequel près de 50% des actions étaient au point mort ou en retard depuis des années. Quant au Comité de baie des Iles d’or, il ne s’est pas réuni depuis deux ans ! Ces deux Comités sont également présidés par M. Gilles Vincent représentant TPM.
Un point particulier a fait débat. Depuis des années les décharges sauvages de déchets est une préoccupation majeure des associations regroupées sous la bannière UDVN-FNE83 (Union Départementale du Var pour la sauvegarde de la Vie et de la Nature France Nature Environnement – 83). De nombreux signalements ont été faits auprès des maires des communes varoises concernées par ces dépôts sauvages avec parfois des actions en justice pour demander le nettoyage et la remédiation des sites pollués.
Lors de ce COPIL, l’UDVN-FNE83 a rappelé cette préoccupation et a mentionné la présence de telles décharges illégales dispersées sur le site Natura 2000 du massif du cap Sicié. L’UDVN-FNE-83 a demandé la mise en place d’une nouvelle action prioritaire pour cartographier l’ensemble des dépôts sauvages de déchets de toutes natures. En effet, la mise en place d’une cartographie dynamique caractérisant l’état actuel de ces déchets et leurs effets sur l’environnement puis après leur retrait est nécessaire pour établir les incidences sur l’environnement, leurs évolution au cours du temps et pour ajuster les actions de remédiation à venir.
Monsieur Gilles Vincent a rétorqué « qu’il fallait attendre que les déchets soient enlevés avant de faire la cartographie » en précisant « tant qu’on n’a pas enlevé les déchets on ne pourra pas voir grand-chose » tout en affirmant pourtant « je sais où sont les déchets exactement ». Il n’a pas souhaité non plus s’engager sur un calendrier de remédiation, alors que le dossier des déchets sauvages dans le massif du cap Sicié dure depuis plus de 20 ans !
A la suite de cette réunion, l’UDVN-FNE83 a adressé un courrier à la Préfecture du Var, TPM et la Commune de Six-Fours-Les-Plages demandant la remédiation de l’ensemble des parcelles où se trouvent ces décharges illégales dans le massif du Cap Sicié. A cette occasion, la demande d’un inventaire des déchets avec une cartographie avant/après leur retrait a été réitérée. Seule cette cartographie permettra un suivi exploitable de l’impact des déchets sur la biodiversité du massif du Cap Sicié. Il a été également demandé que les résultats des travaux soient présentés lors de la prochaine réunion du COPIL Natura 2000.
Tout à fait d’accord avec M. Le Julien Denormandie ministre chargé de la Ville et du Logement qui s’en émeut et qui lance un plan national pour inciter les propriétaires d’habitations vides à les louer. La France compte 3 millions de logements vacants recensés par l'Insee, dont 200 000 le sont depuis au moins deux ans − ce que l'on appelle la vacance structurelle.
C’est l’une des raisons pour lesquelles l’APE a déposé un recours contre le PLU de la commune. En effet, l’Insee recense pratiquement autant de résidences principales (49,4%) que secondaires (46,3%) et 227 logements vacants (4,3%) sur la presqu’ile en 2016. La situation empire d’année en année. Autant de logements vacants à Saint-Mandrier, c’est inacceptable.
Au lieu de promouvoir la réhabilitation des habitations pour y loger à des prix de location abordables ceux qui souhaiteraient devenir habitants de la commune, le PLU-2017 ouvre de nouveaux espaces à la construction de complexes immobiliers gargantuesques et destructeurs des espaces naturels de la commune.
« Pour les particuliers, il est très compliqué de réquisitionner, car le droit de propriété est, dans notre Constitution, l’un des plus protecteurs, et c’est normal… Il faut les accompagner et les inciter» a souligné Julien Denormandie dans son entretien au Parisien. C’est également pourquoi il faut faire un audit de la situation réelle de Saint-Mandrier et réformer le PLU sur de nouvelles bases.
Si vous ne l’avait pas déjà fait : signer et faites circuler la pétition contre la bétonisation de Saint-Mandrier par une urbanisation excessive de la presqu’ile et pour la réforme du PLU pour y intégrer des projets alternatifs de rénovation urbaine (lien vers la pétition).
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< 7 février 2020 > |
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Municipales 2020 / 10 questions aux candidat.e.s sur la transition Écologique
Le mouvement FNE en région (250 associations, 21 000 adhérents) interpelle les candidat.e.s grâce à 10 questions sur les enjeux fondamentaux de la transition écologique. En s’appuyant sur un cahier de priorités d’actions, nous invitons les citoyens à questionner leurs candidat.e.s sur la réalité de leur projet environnemental.
L’écologie n’est pas une option et « verdir » n’est pas agir à la source
A l’approche des élections, nous voyons fleurir des actions dites « écologiques » que nous ne pouvons considérer sérieusement : planter des arbres alors que l’on continue de bétonner, prôner l’agriculture en ville et faire disparaitre des terres agricoles, encourager la voiture individuelle électrique et abandonner les transports collectifs et les mobilités actives, etc.
L’urgence environnementale est au cœur des enjeux sociétaux. La protection de l’environnement constitue l’une des principales attentes des citoyens vers leurs élus locaux.
Pour FNE, l’écologie doit être le fil conducteur des programmes politiques, de l’aménagement du territoire à la prévention et la gestion des déchets en passant par l’amélioration de la qualité de l’air.
Pour en finir avec la prose, FNE propose !
Depuis plusieurs années, FNE est force de propositions. Sur 10 domaines clefs, elle propose des priorités d’actions à mettre en œuvre d’urgence telles que :
- Stopper la dégradation des milieux et lutter contre l’étalement urbain en mettant en place des zones agricoles protégées, en intégrant les trames verte, bleue, noire au sein des documents d’urbanisme ;
- Réduire la pollution de l’air en mettant en place une offre performante de transports collectifs et des voies dédiées pour les mobilités actives ;
- Protéger les espaces naturels et espèces sauvages tant sur le littoral qu’en montagne, en interdisant l’utilisation des pesticides aux abords des habitations, en rétablissant les continuités écologiques ;
- Réduire tous les déchets en mettant, notamment, en place la collecte des bio déchets et une politique de tarification incitative.
Avec son réseau d’experts, FNE a élaboré un cahier des priorités sur les thématiques suivantes : démocratie participative, déchets, mobilités actives, qualité de l’air, alimentation saine et locale, pesticides, eau et milieux aquatiques, artificialisation des sols, transition énergétique, biodiversité.
Le cahier des priorités sera déployé sur l’ensemble de la région Provence-Alpes-Côte d’azur grâce au maillage territorial de ses fédérations départementales.
Découvrez-le en cliquant sur le lien suivant.
Contacts presse
Gilles Marcel – Président FNE Provence-Alpes-Côte d’Azur : 06 08 89 75 54
France Nature Environnement Provence-Alpes-Côte d’Azur est la fédération régionale de France Nature Environnement. Ses 250 associations regroupent environ 21 000 bénévoles. Soucieuse de préserver la nature et l’environnement, FNE Provence-Alpes-Côte d’Azur défend aussi l’humain en agissant pour l’intérêt général. Intervenant sur l’ensemble des domaines du développement durable, elle s’implique dans les grands débats régionaux et porte des projets à chaque échelle de territoire.
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Le 30 décembre 2019, l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a publié les chiffres des populations légales 2017 qui entrent en vigueur au 1er janvier 2020.
De quoi s’agit-il ? Le terme générique de « populations légales » regroupe pour chaque commune sa population municipale, sa population comptée à part et sa population totale qui est la somme des deux précédentes. Le chiffre de la population totale est important car c’est celui auquel se réfère l’application des lois et règlements. Ce chiffre pour 2017 est utilisé en particulier pour le calcul de la dotation globale de fonctionnement, principale dotation de l'État attribuée à chaque commune à compter du 1er janvier 2020, de l’ordre de 20% du budget de fonctionnement de notre commune.
Dans le Mandréen du mois de février, page 4, Monsieur le Maire présente différentes informations à ce sujet. Les premières informations reportées concernent la France avec une population de 66 524 000 habitants, soit une croissance de +0,5% par an sur la période 2007-2017.
Mais entre 2007 et 2017, que constatons-nous pour la commune de Saint-Mandrier ? Le tableau intitulé « POPLEF T1- Populations légales » en bas de la même page montre que la population totale passe de 6 371 à 5 931 personnes, soit une baisse de -7%.
C’est donc une mauvaise nouvelle pour les finances de la commune. En effet, la dotation globale de fonctionnement qui sera versée par l’état en 2020 à la commune sur la base de la population légale 2017 baissera donc encore puisque notre population totale a diminué.
Pendant que le nombre d’habitants en France augmentait de +0,5%, sur la même période, le nombre d’habitants de Saint-Mandrier baissait donc de -7%. Cette démographie décroissante de la commune inverse de celle de la France n’est pas une surprise. Elle est observée depuis le début des années 2000. Nous l’avons montré dans le recours auprès du tribunal administratif pour l’annulation du PLU-2017 et des articles sur ce site (lien vers courbe). Le Préfet et le commissaire enquêteur s’en étaient d’ailleurs inquiétés lors de l’enquête publique sur le PLU.
Le Maire indique « en ce qui concerne notre commune, suite au recensement qui a lieu au début de l’année 2019, la population a augmenté par rapport à 2014 ». S’il est vrai que notre commune a bien fait l’objet d’un recensement de la population en 2019, à la date d’aujourd’hui seules les données des départements sont publiées par l’Insee qui précise que « les populations de 2018 et de 2019 sont pour l'instant des estimations ».
Dans le tableau intitulé « Commune de Saint-Mandrier-sur-Mer » présenté par M. le Maire, la partie supérieure du tableau concernerait la « Population recensée en 2019 ». En fait ce sont des estimations 2019 et les chiffres sont inquiétants. La population des ménages diminue encore de 25 personnes de 2017 à 2019 passant de 4 847 à 4 823 personnes, elle était de 4 864 en 2016. La croissance annoncée reposerait donc sur l’augmentation de la population vivant en communautés (maisons de retraite, camps militaires, établissements militaires d'enseignement).
La croissance de +0,5% par an de la population mandréenne retenue dans le PLU-2017 pour justifier le besoin de nouveaux logements n’est donc toujours pas au rendez-vous en 2017, ni en 2019. La population des ménages décroissant, le nombre de logements vacants continuera à augmenter (Tableaux ci-dessous : source Insee Dossier complet : Commune de Saint-Mandrier-sur-Mer).
Pourtant, depuis des années, la municipalité clame sa théorie sur « l’urgence de bâtir » qui verrait la construction de nouveaux logements, dans un parc déjà saturé, conduire soi-disant à une augmentation du nombre d’habitants.
Tout cela rappelle la théorie des pseudo-scientifiques adeptes de Lyssenko qui, réfutant la génétique moderne ont coupé la queue à des générations de souris en prophétisant que leur descendance naitrait sans queue…
Saisi conjointement par France Nature Environnement, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), Humanité et Biodiversité et One Voice, le Conseil d’État a annulé l’arrêté ministériel qui permettait de chasser les oies sauvages jusqu’à la fin du mois de février.
C’est la 13ème fois qu’un tel arrêté ministériel est ainsi cassé à la demande des associations de protection de la nature, contraintes de rappeler année après année aux gouvernements successifs que la législation européenne interdit de chasser les oiseaux migrateurs au cours de leur trajet de retour vers leur lieu de nidification. En effet, en décembre dernier, fidèle à sa jurisprudence, le Conseil d’État a annulé définitivement l’arrêté litigieux. Satisfaites de cette décision, nos associations appellent aujourd’hui le gouvernement à ne pas récidiver une quatorzième fois en 2020 en tentant à nouveau de prolonger la période de chasse aux oiseaux migrateurs au-delà du 31 janvier. Lire la suite
Le maire de Bora-Bora, M. Gaston Tong Sang, a indiqué que la situation devenait invivable pour les habitants de l’ile à cause des touristes débarquant lors des escales de nombreux paquebots géants. Il a donc opté pour un « développement raisonnable » de sa commune en limitant le développement de la capacité hôtelière à terre à 1000 chambres, pour 700 aujourd’hui, ainsi que pour l’accostage des bateaux en mer. Pour ce faire, il a déclaré vouloir interdire les escales des paquebots géants à partir de 2022 pour limiter le nombre de touristes qui se côtoient autour du lagon de l’île et sur l’eau. Pour le maire, il s’agit de préserver la qualité de l’accueil des touristes de passage sur l’île. Que du bon sens ! voir ce lien.
Les constatations du suivi environnemental effectué par des membres plongeurs de L’Association pour la protection des sites et du littoral du Brusc et de la presqu'île du cap Sicié sont confirmées par un huissier de justice qui a plongé sur le site de Port Méditerranée : les grandes nacres (Pinna nobilis) ont disparu, les herbiers de posidonies et de cymodocées sont détruits ou abimés par les rochers et gravats immergés lors des opérations de remblayage. Le constat environnemental est donc sévère.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets sur la planète, mais bien au-delà de ce que l’on pouvait imaginer. Le réchauffement climatique conduit à augmenter la violence des incendies et ces incendies conduisent aux mêmes déclarations des hommes politiques : Ce n’est pas de leur responsabilité, pour eux c’est évidemment de la faute des écologistes ! Comme le premier ministre Scott Morrison en Australie, le maire de notre presqu’ile a mis en accusation ceux qui veulent préserver notre environnement en les traitant d’ayatollahs.
En Australie, depuis septembre, les incendies ont déjà fait 26 morts et ce sont plus 100.000 km2 de bush et de forêts, soit une superficie supérieure à celle de la Corée du Sud ou le Portugal, qui ont été détruits ainsi que plus de 2.000 maisons. Ce dernier vendredi, dans le sud-est de l'Australie, deux gigantesques incendies ont fusionné sous l'effet des vents en un méga-brasier qui a réduit en cendres une superficie de plus de 6.000 km2, soit plus de 55 fois celle de Paris. Cet été austral 2019-2020 est d’ores et déjà l’une des saisons les plus dévastatrices qu’ait connues le pays.
Contrairement à ce que certains prétendent, ces feux sont bien favorisés par le réchauffement du climat. Vous trouverez ci-dessous des extraits d’un excellent article du journal Le Monde sur le sujet que nous vous invitons à lire (voir ce lien).
« Cette catastrophe, nourrie par la sécheresse, a ravivé le débat national sur la lutte contre le réchauffement climatique, un sujet sur lequel le gouvernement libéral de Scott Morrison est critiqué pour son manque d’ambition (voir lien précédent du 18 décembre). En réaction à ces critiques, certains conservateurs australiens, comme le député Barnaby Joyce, ont accusé les politiques écologistes d’avoir favorisé les incendies dans l’arrière-pays australien. Cette thèse a été défendue dans les médias australiens par Alan Jones (ex-sélectionneur de l’équipe de rugby devenu polémiste et animateur radio, connu pour son climatoscepticisme) et relayée en France par Laurent Alexandre…
Un article de l’édition du 6 janvier 2020 de Var-Matin sur l’évolution des populations varoises indique que le nombre d’habitants de Saint-Mandrier a chuté de -7% en 10 ans.
Saint-Mandrier est la bonne dernière des communes de la métropole, avec le taux le plus bas alors que la majorité des autres communes voit sa population augmenter entre 2007 et 2017.
Les chiffres sont issus des recensements de la population légale des communes françaises publiés le 30 décembre 2019 par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Ce n’est pas une surprise pour l’APE ! Dans le recours pour l’annulation du PLU-2017 déposé en 2018 au tribunal administratif de Toulon, l’APE a démontré dans ses argumentaires que l’évolution démographique, retenue par la commune pour justifier d’un besoin de logements, était irréaliste car en totale contradiction avec les chiffres des recensements officiels publiés depuis des années pour Saint-Mandrier.
En effet, alors que le nombre de résidents décroit depuis des années, la commune a retenu une prévision de croissance annuelle de 0,5% de ses habitants, celui du taux de croissance démographique le plus haut du Var ! Elle ne s’est appuyée sur aucune démonstration, uniquement le choix du prince confondant ses désirs avec la réalité ! Mais les faits sont têtus : les statistiques de l’Insee montrent que depuis le début des années 2000 la population mandréenne décroit inexorablement alors que le nombre de logements croit, avec plus de 51% de résidences secondaires.
Alors que c’est le taux le plus haut du Var qui a été retenu dans le PLU-2017, c’est en réalité le taux le plus bas qui est constaté en 2017 par l’Insee pour Saint-Mandrier !
Courbe issue des documents APE fournis au Tribunal administratif de Toulon dans le recours en annulation du PLU-2017.
Pourtant, pour éviter les choix arbitraires, le Code de l’urbanisme dans son article L.151- 4 requiert que le rapport de présentation du PLU explique les choix retenus pour établir le projet d’aménagement en s’appuyant entre autres sur un diagnostic établi au regard des prévisions démographiques.
(Source : https://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/fiche_3_diagnostic_du_territoire_et_definition_besoins.pdf).
Aucune explication n’a été donnée dans le PLU-2017, seule l’affirmation chimérique que la construction de nouveaux logements, à des prix exorbitants d’ailleurs, allait attirer plus de résidents alors qu’en même temps le nombre d’emplois locaux a lui aussi été revu sévèrement à la baisse…
Il y a urgence à agir, la bétonisation de la presqu’ile n’est pas une fatalité : Mandréennes, Mandréens, mobilisez-vous et rejoignez l’APE pour nous aider à arrêter l’urbanisation insensée de Saint-Mandrier !