Nom d’un p'tit bonhomme bleu, la salsepareille d’Europe, mets favori des Schtroumfs, est très répandue sur la presqu’ile. Elle est encore en fleur en ce moment.
Appelé également liseron épineux, c’est une liane facile à reconnaitre grâce à sa grande tige épineuse grimpante qui s’accroche à toutes les plantes alentour mais aussi grâce à ses feuilles en forme de cœur, luisantes, persistantes et elles aussi piquantes. C’est d’ailleurs ce qui a conduit les scientifiques à lui donner pour nom Smilax aspera, du grec « smilê », grattoir.
Très rustique, elle se développe bien dans les terres sèches et le sol argilo-siliceux de la presqu’ile. Une exposition mi-ombragée en sous-bois lui est favorable …
La Salsepareille est une plante vivace que vous observerez donc toute l’année sur la presqu’ile. Ses lianes se développent à même le sol, véritables croche-pieds pour les promeneurs. Ses feuilles sont très décoratives. Le Smilax est caractéristique des peuplements littoraux de Pin d’Alep en association avec le Lentisque ((Pistacia lentiscus).
Elle développe des pousses qui atteignent jusqu’à 3 m de long et qui s’enroulent sur tous les types de supports à la recherche de la lumière comme sur les pins. Le pétiole des feuilles a deux vrilles. Ces vrilles s’allongent et tournent jusqu’à entrer en contact avec un support autour duquel elles vont rapidement s’enrouler assurant ainsi la tête de pont nécessaire à l’arrimage de la plante. Si elles ne trouvent pas à s’arrimer, elles finissent par s’enrouler entre elles en spirale désordonnée.
Les fleurs sont de petites tailles, blanchâtres, odorantes et réunies en ombelles. Elles attirent les insectes à la recherche de fleurs assez rares en cette période. Les fruits regroupés en grappe sont petits, globuleux et rouge devenant noir en passant par toutes les couleurs pour atteindre la maturité en décembre.
Quant à la consommation de la salsepareille, prudence. En dehors des Schtroumpfs et de la chenille du Bombyx du pin (Dendrolimus pini) la consommation n’est pas vraiment de mise. Les jeunes tiges rougeâtres et très tendres poussant au printemps seraient comestibles, mangées crues pour leur saveur légèrement amère comme en Espagne ou cuites préparées comme les asperges ou dans des omelettes par nos amis italiens et turques.