L’ex-Cassard a quitté le cimetière marin de la rade aujourd’hui à 15h00 tracté par le remorqueur Sea Dream battant pavillon italien et basé à Gènes. Il vogue à destination du pôle naval de Bassens, un site du Grand port maritime de Bordeaux pour y être dépollué et démantelé. Il va suivre le périple de l’ex-Suffren qui y est arrivé le 24 novembre dernier.
D’un âge respectable puisque mis en service en juillet 1988, le Cassard était le premier navire d’une série de deux frégates antiaériennes avec le Jean Bart. Il a été désarmé le 20 décembre 2019, et son démantèlement interviendra avant qu’il ne soit une véritable épave.
Au total, ce sont huit coques désarmées qui vont être déconstruites dans la forme de radoub de Bassens (ex-Suffren, ex-Meuse , ex-Jean de Vienne, ex-Montcalm, ex-Cassard, ex-Albatros, ex-Georges Leygues, ex-d’Entrecasteaux).
Malheureusement aucune idée quant au départ des deux coques rouillées de l’ex-Duquesne et de l’ex-Dupleix désarmés respectivement en 2008 et 2015 et qui polluent les eaux à la sortie de la petite rade à l’entrée du port de la presqu’ile, témoins d’un autre temps. Un symbole ?
La coque rouillée de l’ex-Dupleix a rejoint en 2016 celle de l’ex-Duquesne arrimée depuis le 18 août 2009 pour servir de brise-lames à l’entrée du port de Saint-Mandrier. Ces deux coques à l’abandon laissent échapper les nombreux contaminants contenus dans leurs revêtements ainsi que d’autres fluides directement dans les eaux marines qui vont ensuite s’accumuler dans les sédiments et tous les autres organismes vivants de la rade.
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