De nombreuses espèces de Grevillea ont des fleurs nectarifères qui attirent insectes, papillons ou oiseaux. Leur nectar est récolté par les abeilles pour produire du miel.
Les 250 espèces de Grevillea répertoriées sont issues de pays chauds, vivant dans les zones boisées et les clairières principalement en Australie. Ils peuvent être cultivés en pleine terre dans le Sud méditerranéen et en particulier dans les jardins de la presqu’ile.
Le genre Grevillea fait partie de la famille des Protéacées. Les Grevillea ont en commun une grande résistance à la sécheresse, craignant les excès d’eau. Les étés longs et chauds ainsi qu’un sol sec renforcent leur capacité de résistance au froid, car ils induisent la lignification précoce des tissus alors qu’une forte humidité du sol la diminue. Dans leur milieu naturel, ce sont des espèces colonisatrices, parfois invasives.
Les Grevillea sont des arbustes à feuillage persistant qui présentent une grande diversité de taille (de 0,30 à 35 m de hauteur), de port (de l’arbre dressé à l’arbuste rampant ou drageonnant), d’aspect du feuillage (des feuilles en fronde de fougère aux aiguilles de conifères) et de couleur des fleurs selon les espèces.
Ils sont cultivés pour leur floraison abondante et singulière, composée de petites fleurs jaunes, roses, orangées ou rouges, sans pétales, réunies en inflorescences terminales en forme d’araignées, d’ombelles, globuleuses, cylindriques ou unilatérales, comme une brosse à dents. Certaines espèces fleurissent à même le tronc. La floraison est assez longue, jusqu’à 6 mois pour certaines espèces. Elle démarre souvent en hiver, avec un pic de floraison en fin d’hiver et début de printemps et souvent une remontée en automne. Dans nos jardins, deux espèces sont très communes :
Grevillea juniperina, le grévillier à feuilles de genévrier, est un arbuste au feuillage persistant avec des feuilles en forme d’aiguilles pointues et piquantes à leur extrémité. Facile de culture, il demande une exposition ensoleillée pour bien fleurir. Le sol doit être relativement pauvre, de tendance très acide à neutre, et très drainant. Il est idéal pour planter en zone aride et pauvre, voire sur un talus rocailleux.
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Grevillea johnsonii, adopte un port buissonnant et érigé et peut atteindre 4 m de hauteur pour 2,50 m de largeur. Il se distingue par ses feuilles linéaires de 9 à 25 cm de long. Le feuillage dense et sombre persiste en hiver. Sa floraison a lieu au printemps, de mars à juin. Les fleurs roses, ornées d'un style rose foncé, presque rouge, sont regroupées en grappes cylindriques de 5 cm de longueur. Elles sont très mellifères.
Les fleurs de ces deux espèces montrent un périanthe fortement zygomorphe avec des tépales dorsaux et ventraux bien différenciés. La fleur en coupe montre le style courbés et la position du nectaire que cherche à atteindre les abeilles. Légende : a, bractée florale (paire de fleurs sous-tendue); b, pédicelle; c, nectaire (noir); d, stipe (noir); e, ovaire (noir); f, style (noir); g, extrémité du style; h, présentateur de pollen (blanc); i, tépale ventral; j, tépale dorsal.
C’est le nectaire qui excrète le nectar, nourriture alternative au pollen pour les pollinisateurs. Il est situé à la base des sépales sur le pédicelle, obligeant les abeilles à s’engager à l’intérieur des fleurs.
Le genre Metrosideros quant à lui compte environ 53 espèces toutes originaires du Pacifique tropical et sud, en particulier de Nouvelle-Zélande. Ces arbres, arbustes ou grimpantes poussent depuis la côte jusqu'en haute montagne.
Metrosideros excelsa (pohutukawa en maori) est l’espèce la plus connue sous la forme de 42 cultivars offrant les plus grandes variations de couleur de fleur, allant de différents rouges, roses, au blanc en passant par l'orange et le jaune. Cette espèces peut atteindre 20 m de haut avec un tronc jusqu'à 2 m de diamètre.
Les feuilles persistantes sont coriaces, vert gris, blanches au revers. Les fleurs ont des étamines rouge vif de 3-4 cm de long avec des pédoncule couvert d'un duvet blanchâtre. Il est tolérant au gel léger, au vent, aux embruns et à la sécheresse.
Pour en savoir plus : Flora of Australia, Volume 17A, Proteaceae 2 Grevillea