Avec un peu de chance, et une bonne apnée, vous verrez peut-être sous un surplomb des rochers de la Coudoulière une éponge bleue magnifique parfois également visible entre les rhizomes des posidonies.
Les scientifiques l’ont nommé Oscarella lobularis d’où son nom commun Oscarelle bleu ou plus simplement éponge bleue. Le nom de genre, Oscarella, a été retenu en l'honneur du travail sur la détermination de différentes espèces du zoologiste, botaniste et mycologue allemand Oscar Schmidt (1823-1886).
L’Oscarelle bleu est une éponge qui s’étale progressivement sous la forme d’une croûte gélatineuse au toucher, compacte à la surface des rochers formant des circonvolutions et des lobes érigés, arrondis dont certains se terminent par un orifice plus gros : l’oscule. C’est un animal filtreur, sa surface est couverte de nombreux petits trous, des pores (dits inhalants) par lesquels l’Oscarelle aspire dans sa cavité gastrique l’eau et les particules dont elle se nourrit. Puis elle rejette l’eau filtrée par les oscules (dits exhalants). Les particules sont récupérées par les cils de certaines cellules (les cellules choanocytes) qui tapissent les parois de la cavité gastrique pour être ensuite digérées.
L’Oscarelle est hermaphrodite et se multiplie par reproduction sexuée classique (un spermatozoïde féconde un ovule qui donne un œuf et un nouvel individu) mais aussi par reproduction asexuée par la production de bourgeons ou suite à l’arrachage de fragments de tissus qui se détachent d’une éponge pour se fixer à distance et recoloniser une nouvelle surface de rocher.