Ce samedi matin le ciel de couleur orangé est agité par un fort vent (58 km/h en moyenne et 80 km/h en rafales à 13h00) chargé en sable sous la forme d’aérosols provenant du Sahara.
En effet, un flux d’air particulièrement dynamique provenant d’Afrique du Nord nous a amené des particules fines, de tailles inférieures à 100 µm, mises en suspension par ces vents violents dans la région saharienne.
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Des pluies arrivant également par le Sud de la France sont annoncées pour la fin de l’après-midi. Le centre de prévision de Barcelone prévoit leur arrivée chargées d’aérosols de sable qui devraient amener quelques dépôts visibles sur nos terrasses et les carrosseries des voitures (https://dust.aemet.es).
Les aérosols désertiques sont un constituant majeur des aérosols atmosphériques et sont une source prédominante parmi les sources naturelles ou anthropogènes d'émission de particules fines. Elles représenteraient des apports compris entre 500 et 2 000 millions de tonnes/an. La recrudescence des épisodes de poussières désertiques depuis 35 ans avec des conditions de sécheresse aggravantes et les mouvements de populations, au Sahel notamment, est scientifiquement clairement établie.
Les simulations mathématiques prévoient d'ici 2100, jusqu’au triplement des épisodes de production de poussières désertiques et donc, des concentrations atmosphériques en particules fines. Ces simulations sont basées sur l'accroissement des étendues désertiques du fait du réchauffement climatique ou de la gestion humaine des espaces et sur les modifications du bilan radiatif de l'atmosphère, liées au chargement atmosphérique en poussières.
Le rôle des épisodes de ces transport éoliens de particules désertiques est très important pour les apports de particules, d'azote, de phosphore, d'aluminium et de fer notamment pour l’enrichissement du milieu marin méditerranéen relativement pauvre en ces éléments.