Vous les avez surement remarqués depuis quelques jours, des adultes du papillon Bombix dispar (Lymantria dispar) sont apparues en grand nombre voletant dans la nuit.
Il y a 6 ans, en 2019, nous avions déjà signalé leur présence en grand nombre sur la presqu’ile. Et justement, les cycles de pullulation durent de deux à quatre ans, avec une période de latence de six à douze ans entre chaque cycle.
Ce bombix est une espèce de lépidoptères de l'hémisphère nord, à activité nocturne, de la famille des Erebidae, l’une des familles de papillons de nuit qui présente le plus grand nombre d'espèces.
Cet insecte est un ravageur des forêts de feuillus, en particulier les chênaies, dont les chenilles dévorent toutes les feuilles des arbres. En ce même moment des populations très importantes dévastent les forêts corses. et celles plus près de la Mole et de Bormes-les-Mimosas au niveau du littoral du massif des Maures.
Le mâle est reconnaissable à des antennes en forme de « plumes » et des ailes brunes ornées de lignes foncées. La femelle a un corps velu blanc, crème ou jaunâtre plus grand, des antennes fines et des ailes blanches ornées de motifs foncés.
Comme nous l’indiquions en 2019, aucun traitement contre ce Bombix n’est vraiment efficace en zone forestière. En revanche, les Calosomes (par exemple Calosoma sycophanta), coléoptère de la famille des Carabidés sont de redoutables prédateurs des chenilles, de même que les oiseaux. Ce sont de précieux auxiliaires pour limiter la prolifération des Bombix.
Il est toujours préférable de laisser réagir le milieu naturel et de le perturber le moins possible durant cette phase épidémique afin d’éviter de perturber les cycles biologiques et la biodiversité, déjà bien mal en point. Localement, on peut agir en éliminant les pontes en grattant les amas d’œufs des troncs des arbres.
Alors que les journées s’allongent et que la chaleur explose, un spectacle discret mais saisissant se déploie sous nos yeux : la floraison des cactus. Ces plantes souvent perçues comme austères se parent soudain de couleurs vives, dévoilant des fleurs aussi surprenantes qu’éphémères. Jaunes éclatants, fuchsias profonds ou blancs nacrés… chaque variété a sa propre manière de célébrer l’arrivée de la saison chaude.
La cigale « Même pas peur… »
C’est un moment à la fois poétique et symbolique : dans cet univers aride, la vie explose en silence. Une leçon de résilience et de beauté inattendue qui invite à ralentir, observer, et apprécier la magie discrète de la nature.
La nuit dernière, la pleine Lune était bien visible dans le ciel dégagé de tout nuage de la presqu’île bien qu’un peu brumeux il est vrai.
Dernière pleine lune avant le début de l'été, la Nasa a retenu le surnom de pleine Lune "des fraises" puisque nous sommes à la période où les fraises sauvages et autres fruits rouges commencent à mûrir.
La pleine lune a conservé une belle couleur tirant sur le rouge car à l'approche du solstice d'été elle est restée exceptionnellement basse sur l'horizon. Habituellement elle est colorée uniquement au moment où elle sort au-dessus de l'horizon car la lumière solaire qui l’éclaire traverse alors une couche atmosphérique épaisse qui filtre les longueurs d’onde et lui donne cette couleur.
Si vous avez raté le spectacle, vous pourrez encore admirer ce soir, même si la Lune ne sera plus vraiment pleine !
Ce matin, les premiers coups de cymbales des cigales aiguaient les collines de la presqu’ile. A écouter sans modération !
Cigale sortant de leur mue et cigale adulte mais attention toutes les cigales ne se ressemblent pas …
Alors que la ville de Nice s’apprête à accueillir la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan, les grandes manœuvres diplomatiques sont en marche. Ministres, chefs d’État et représentants internationaux s’y retrouveront pour parler protection des mers, développement durable et climat.
Mais à quelques rues du Palais des Congrès, ce sont d’autres voix, plus libres et souvent plus directes, qui s’élèvent. Celles des associations, collectifs citoyens, ONG environnementales et défenseurs du littoral. Tous dénoncent, à l’unisson, un écart de plus en plus flagrant entre les déclarations de principes et les actes concrets.
« L’heure n’est plus aux promesses, mais à l’action », martèle un porte-parole associatif. Pollution plastique, trafic maritime intensif, rejets industriels, bétonisation des côtes : les menaces qui pèsent sur l’océan ne cessent de croître. Et pendant que les discours s'enchaînent dans les salles de conférence climatisées, les microplastiques s’accumulent sur les plages et dans les estomacs des poissons.
Les associations le rappellent : l’océan n’a pas besoin de mots, il a besoin de décisions. Elles réclament des engagements contraignants, un véritable suivi des mesures annoncées et un accès équitable à l’information et à la participation citoyenne dans toutes les décisions qui concernent la mer.
En marge des débats officiels, ces voix citoyennes s’organisent, interpellent, informent. Et si elles ne disposent pas des projecteurs médiatiques du sommet, elles ont en revanche la légitimité de ceux qui voient, chaque jour, les effets tangibles de l’inaction politique.