26 novembre 2022 : Conférence « Protéger la biodiversité »
Ce 26 novembre, l’APE vous a proposé notre avant-dernière conférence de l’année : Protéger la biodiversité présentée par M. Dominique CALMET. Vous avez été plus de 30 à vous déplacer à l’atelier balthazar pour écouter et échanger sur ce sujet. Merci à vous pour la qualité des échanges et bienvenue aux nouvelles et nouveaux adhérent.e.s !
Nous publions aujourd’hui notre compte-rendu.
1/ Les constats : l’érosion de la biodiversité
Après un rappel des définitions de la biodiversité, Dominique, a présenté les informations scientifiques les plus représentatives disponibles tant au plan planétaire, méditerranéen, que pour notre région PACA et la presqu’ile.
La biodiversité, c'est le tissu vivant de notre planète. Mais, quel que soit le niveau géographique : le constat chiffré est sans appel : les données disponibles vont toutes dans le même sens, celui de l’érosion du nombre d’espèces. Ce constat géographique concerne tant les espèces de plantes que d’animaux.
2/ La probabilité d’une nouvelle extinction de masse des espèces
La présentation des précédentes extinctions de masse des espèces constatées au cours des temps géologiques a permis aux participants de situer l’importance inquiétante de l’érosion en cours de la biodiversité.
3/ Les causes de l’érosion de la biodiversité
Les scientifiques ont établi que l’érosion actuelle est largement attribuable aux activités humaines :
- la destruction-artificialisation et la fragmentation des milieux naturels liées notamment, à l’urbanisation et au développement des infrastructures de transport,
- la surexploitation d’espèces sauvages : surpêche, déforestation braconnage, etc.,
- les pollutions de l’eau, des sols et de l’air,
- l’introduction d’espèces exotiques envahissantes,
- le changement climatique qui peut s’ajouter aux autres causes et les aggraver. Il contribue à modifier les conditions de vie des espèces, les forçant à migrer ou à adapter leur mode de vie.
Dominique a illustré ces différentes causes et conséquences par des exemples pris sur la presqu’ile.
4/ Comment éviter le pire et limiter l’érosion de la biodiversité ?
De nombreux instruments juridiques sont d’ores et déjà disponibles pour que chacun s’engage dans la protection de la biodiversité dont les principaux ont été présentés par Dominique. Il a relié les actions de l’APE avec la nécessité d’agir urgemment pour protéger la biodiversité locale en traitant en particulier le cas des surfaces de Posidonies qui régressent sous l’effet des stress causés par les activités humaines et une gestion inadaptée des plages.
Les Cop se suivent et se ressemblent : il faut agir !
Dominique a montré que le changement climatique et l’érosion de la biodiversité sont deux crises intimement liées.
5/ Commentaires et interventions
Les échanges sur l’érosion progressive de la biodiversité de la presqu’ile et l’impact éventuel des pollutions sur la santé ont fait l’objet d’échanges entre les participants.
À l’issue de la réunion, il a été annoncé que l’APE organiserait un « Atelier la Fresque du climat » ce 13 décembre 2022 à l’atelier balthazar.
La citation de la semaine
Celle de Gilles Vincent "il est urgent d'attendre pour vérifier que la mer montera en 2100" prononcée lors de son intervention à la réunion du Conseil métropolitain du 16 novembre sur la présentation du rapport d’orientation budgétaire et des actions mises en place pour lutter contre le changement climatique (Voir La Marseillaise du 17 novembre 2022) ...
Cet attentisme, cette inaction expliquent surement les autorisations données par M. le Maire pour deux permis de construire des bâtiments dans des zones qui seront submergées par la mer, zones clairement identifiées à Pin Rolland sur la carte du porter-à-connaissance préfectoral concernant la submersion marine de la presqu’ile (ici).
D’après le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), une élévation de 60cm du niveau de la mer est prévisible en 2100.
La mer n’attend pas 2100 pour submerger le littoral, elle prend déjà régulièrement possession tranquillement du quai Cronstadt à Toulon comme ce samedi 18 novembre à 16h00. Son niveau sera a minima 60cm plus haut en 2100 d’après le BRGM. Soyons patients, d’après G. Vincent, il suffit d’attendre sans rien faire pour le vérifier.
Nous vous laissons donc méditer sur cette déclaration sachant qu’un nombre croissant de scientifiques de toutes disciplines constatent les conséquences de l’évolution climatique dans leurs domaines respectifs et demandent aux politiques, à côté des plus jeunes, des engagements et des mesures concrètes et ce urgemment afin de limiter les effets de l’augmentation de la température pour le bien de nos enfants et petits-enfants !
Suggestion de lecture :
- Bertrand Piccard à la COP27 : la pathologie, c’est l’inaction pas « l’écoanxiété », Le Temps, 18 novembre 2022
18 novembre 2022 : Méduses et filtres biomédias à Saint Mandrier
Les méduses sont des organismes capables de mouvements limités qui sont classées par les scientifiques dans le plancton et plus précisément au sein du zooplancton. Elles sont incapables de se déplacer à contre-courant et sont donc entrainées par les courants marins. C'est le cas de la méduse bleue-rose très urticante Pelagia noctiluca qui apparait régulièrement dans les eaux de mer mandréennes.
Ainsi, au début de cette semaine les derniers vents d’est ou sud-est ont généré des courants de surface qui ont amené naturellement ces méduses vers notre littoral où elles se sont échouées sur les plages, en particulier au niveau de la plage de la Vieille.
Des milliers de méduses étaient échouées sur le bas de la plage de la Vieille ce 15 novembre (Photos) et étaient encore très présentes dans les eaux les jours suivants.
Ces méduses encore présentes les jours suivants étaient malheureusement accompagnées de déchets en particulier de filtres biomedia rejetés en mer lors d'incidents de fonctionnement des stations d'épuration des eaux sanitaires. Ces filtres étant potentiellement contaminés par des bactéries (Escherichia coli, Coliformes fécaux, etc.) et des virus, leur présence a été signalée une nouvelle fois à l'Agence Régionale de Santé et aux préfets en les sollicitant sur leurs origines ainsi que sur leur impact sanitaire potentiel sur les habitants de la métropole. Courriers restés sans réponse à ce jour. (en juillet 2021 et ce 18 novembre 2022).
Mélangés avec des déchets en épave sur le bas de la plage de la Vieille se trouvaient des filtres biomédia (31 octobre 2022) également visibles au milieu des méduses dérivant à la surface des eaux entre la plage de la Vieille et la plage du Rotari (17 novembre 2022).
3 septembre 2022 : Forum des associations
Un beau soleil illuminait le forum des associations qui fut une fois encore un beau moment de partage entre membres de l’APE et d’accueil de nouveaux adhérents.
Comme à chaque rencontre, ce fut l’occasion de faire un point des actions en cours et à venir de l'APE. Ainsi, la gestion des déchets et les pollutions par les plastiques et bactériologiques des plages et des eaux de la rade ont fait l'objet de très nombreuses questions, suggestions et discussions.
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