L'Ophrys est une des nouvelles vedettes de support des plongeurs de la Marine.
La pluie est enfin tombée, pénétrant les premiers centimètres de sol au bénéfice des plantes d’autant plus que le soleil n’a pas tardé à réapparaître et à les réchauffer. Pour autant, les floraisons sont rares en ce mois de décembre et souvent concernent des espèces originaires d’autres continents qui nourrissent les rares insectes encore visibles ce mois-ci...
L’Euryops chrysanthemoide est cultivée comme plante ornementale sous nos contrées, classée dans la famille des Asteraceae facile à reconnaitre. C’est une espèce à feuillage persistant aux fleurs d’un jaune vif qui peut dépasser 1 m de haut. Elle est originaire d'Afrique du Sud et plus précisément des KwaZulu-Natal, Mpumalanga et Swaziland de la région du Cap-Oriental. Les feuilles sont d'un vert brillant, bien découpées en segments profondément indentés, jusqu’à 10 cm de long sur 1 à 3 cm de large (pennatilobée à pennatipartite). Les fleurs d'un jaune brillant sont regroupées en capitules solitaires de 4 cm de diamètre, avec au centre les fleurs tubulées entourées d’une couronne de fleurs ligulées. Elle se développe dans tout type de sol drainé et est adaptée au climat maritime et au vent de la presqu’ile.
Les fleurs de l’Euryops chrysanthème attirent les rares insectes encore actifs en cette saison comme les bourdons du genre Bombus qui affrontent vaillamment les premiers frimas hivernaux.
La Plante à papier de riz (Tetrapanax papyrifera), parfois nommé "Tung-tsau", est originaire de Taïwan et du Sud de la Chine où la moelle de ses tiges lignifiées était utilisée pour fabriquer le papier de riz traditionnel. Elle a été classée dans la famille des Araliacées. De grande taille, elle est facilement reconnaissable à ses feuilles vert tendre, au-dessous veloutées, profondément découpées et qui peuvent atteindre 1 m d'envergure. En ce moment, les inflorescences en corymbes blancs parfumées pouvant également atteindre 1 m de hauteur sont apparues.
Les fleurs sous forme de pompons attirent en nombre les insectes dont différentes espèces de mouche, les bourdons mais aussi les frelons asiatiques qui d’ailleurs attrapent les mouches imprudentes pour les dévorer. Les fruits apparaitront plus tard sous la forme de petites baies noires qui sont mangées par les oiseaux.
Les fleurs nectarifères sont visitées par les infatigables bourdons et les frelons asiatiques qui se faufilent entre les longues étamines pour atteindre les glandes nectarifères.
Les Néfliers du Japon (Eriobotrya japonica) encore appelés Bibaciers sont encore en fleur alors que la floraison a commencé en septembre. Cette espèce est originaire des montagnes du Sichuan et du Yunnan dans le sud-ouest de la Chine. C’est dans la province de Hubei que la plante aurait été cultivée la première fois puis introduite au Japon au XIeme siècle pour gagner le bassin méditerranéen au XVIIme siècle. Les fleurs composées de 5 pétales d’un blanc crème sont recouvertes d'un duvet roussâtre. Elles sont regroupées en panicules terminales de forme conique. Le néflier a donc été classé dans la famille des Rosaceae avec les pommiers et les poiriers.
Ses fleurs au parfum d'amande amère étaient à ce titre fréquemment utilisées en parfumerie dans les notes de tête des parfums. Mellifères elles attirent donc les insectes, dont de nombreuses espèces de diptères (mouches) ainsi que les frelons asiatiques qui les pollinisent. Les fruits précoces et riches en calcium et vitamine se consomment bien mûrs et donc ne se conservent pas très longtemps.
Cette année, aucune abeille mellifère n’est visible en ce moment à la différence de l’an dernier. Ce sont donc les bourdons, les diptères et les frelons asiatiques qui vont participer à la pollinisation des fleurs en cette saison.
Les insectes sont rares mais il faut n noter la présence d’un papillon, le Vulcain (Vanessa atalanta) dont la vivacité des couleurs attire le regard. Les mâles sont territoriaux et « surveillent » leur parcelle qu’ils choisissent bien ensoleillée, « chassant » toute intrusion d’objet volant, parfois même les oiseaux.
Une particularité, le Vulcain est une espèce migratrice. Ainsi, à la fin de l'automne, certains Vulcains migrent vers les pays d'Afrique du nord où ils passent l'hiver. Les températures douces de la presqu’ile font que d’autres passent l’hiver ici, et il n'est pas rare de les voir se chauffer au soleil. Cependant, leurs ailes montrent des échancrures qui témoignent des aléas de leur vie sur la presqu’ile sans que cela ne les empêche de virevolter à la recherche du nectar des fleurs ou chassant un voisin entreprenant. Sa présence permanente n’annonce donc pas le printemps comme cela était indiqué sur la couverture du magasine municipal Le Mandréen de mars 2023, mais n’est pas expert en environnement qui veut…
Voir l'article complet avec d'autres magnifiques photos sur le site des gardiens de la rade.
En attendant la pluie, les nuages défilent en jouant avec les rayons de soleil pour égayer les paysages alentour…
Le Coudon, le sentier de la renardière et le Dixmude sous les faisceaux de lumière…
En promenade sur les versants de la Renardière vous pourrez apercevoir en ce moment un petit groupe d’une dizaine d’individus de Capucin bec-de-plomb (Lonchura malabarica). C’est une espèce de passereaux classé dans la famille des Estrildidae.
Ces petits oiseaux ne sont pas farouches et sont visibles en petits groupes dans les buissons et sur les fils électriques. Ils ont une taille de 10 à 13 cm, les deux sexes ont un plumage identique et vivent de 6 à 8 ans.
Ce Capucin vit depuis le Sultanat d'Oman et l'Iran jusqu'en Inde et au Sri Lanka et dans le sud-est de la France, sur la côte d’Azur, où des individus se sont échappés et se sont finalement bien acclimatés à notre région. Une petite population est localement installée à la Seyne et à Saint-Mandrier.
Pour en savoir plus Atlas Biodiv’PACA
Sécheresse et chaleur persistantes ne poussent pas aux floraisons tardives. Cependant quelques espèces natives d’autres continents sont encore en fleur et nourrissent les insectes, dont certains sont aussi des immigrés parfois envahissants, il est vrai, mais qui finalement participent à la pollinisation car peu d’abeilles à miel sont visibles en ce moment sur la presqu’ile...
Le Bougainvillier ou la Bougainvillée, est une plante originaire des forêts tropicales du Brésil et d’Amérique du Sud avec des floraisons violettes, rouges, orange, blanches, roses et jaunes. Mais les parties colorées ne sont pas des fleurs. Les structures colorées ressemblant à du papier sont une feuille modifiée, la bractée, qui encadrent les vraies fleurs blanches et jaunes en forme de trompette.
Les fleurs de Bougainvillier attirent les papillons comme le macahon (Papilio machaon) aussi appelé grand porte-queue car il peut mesurer, ailes déployées, presque 10 centimètres d’envergure. Un autre papillon encore visible en ce mois d’octobre, le moro-sphinx (Macroglossum stellatarum) dont le vol rappelle celui du colibri. Des bourdons viennent aussi butiner ses fleurs.
D’origine australienne, le rince-bouteille (Callistemon citrinus) est appelé ainsi à cause de ses fleurs d'un rouge cramoisi en épis de 5 à 15cm de long, en forme d'écouvillon. Les fleurs mellifères et nectarifères attirent de nombreux insectes durant la floraison qui va du printemps à l'été. Ainsi, les frelons asiatiques et les bourdons les butinent encore de nos jours. Les frelons asiatiques n’hésitent pas d’ailleurs à chasser les bourdons.
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Des organismes planctoniques de petites tailles dérivent à proximité de la surface des eaux littorales de la commune.
De nombreux organismes planctoniques de différentes tailles flottent à la surface des eaux parfois mélangés avec des débris de déchets plastiques dérivant avec les courants (Photographie 29 septembre 2023, 16h30).
Ce sont des organismes unicellulaires coloniaux appelés par les scientifiques Collozoum inerme (Collozoum, du grec kolla colle, gelée et de zoôn animal, inerme du latin sans arme, sans squelette) et classés dans l’embranchement des radiolaires. Ils sont effectivement dépourvus de squelette, contrairement à la plupart des autres espèces de radiolaires. Ils affectionnent les eaux plutôt chaudes et pauvres en nutriments et apparaissent principalement au printemps et en automne sur les côtes métropolitaines.
Sphaerozoum inerme apparaît sous la forme de sphères avec de nombreux points blancs, souvent regroupées en chapelets au sein d’une gelée transparente. Les cellules renferment plusieurs noyaux avec une grosse vacuole digestive visibles à l'œil nu qui apparaissent sous la forme d'un point blanc. Les colonies comportent de quelques dizaines à quelques centaines de cellules.
Sur un rocher, un poulpe parfaitement mimétique m’observe observer les Collozoum, chacun son centre d’intérêt…
Un poulpe immobile sur son rocher compte sur son mimétisme pour passer inaperçu alors qu’un groupe de jeunes rouquiés et un banc de saupes se nourrissent activement avant la tombée de la nuit.
Sur un tombant, des Flabellines viennent de déposer un chapelet d’œufs sur les hydraires dont elles se nourrissent.
Au large s’éloigne un navire de la Neptune Lines laissant un panache de fumée dans son sillage…
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