C’est le 6ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner sur les sentiers de la presqu’ile.
Les bruyères arborescentes (Erica arborea) sont en fleurs dégageant un subtil parfum dans le maquis de nos collines. Disposées en grappes, les fleurs blanches illuminent les sous-bois. Leur corolle urcéolée (en forme de vase renflé, de grelot) à 4 dents entourée à sa base par un calice vert clair, abrite des étamines libres. La floraison dure plusieurs mois, de mars sur la presqu’ile à juin.
La bruyère arborescente est souvent associée à l'arbousier sur les sols siliceux, peu épais et pauvres en matière organique de nos collines. Les feuilles mortes s’accumulent sur le sol pour en faire une " terre de bruyère" acide.
D’un port arbustif, la bruyère arborescente atteint généralement une hauteur de 1 à 3 m mais peut atteindre 6 m. L’écorce de son tronc est rougeâtre, les feuilles ont la forme de petites aiguilles verticillées par 3 à 4 avec un sillon sur leur face inférieure.
La souche d'Erica arborea est utilisée pour la confection de fourneau de pipe car elle résiste bien au feu.
Les parties fleuries, préparées en cataplasme, soulagent les engelures et les douleurs rhumatismales. La bruyère contient de l'éricodine qui est un antiseptique de l'appareil urinaire et un diurétique : elle guérirait des cystites, des infections de la vésicule et traiterait calculs rénaux et biliaires. Dépurative et « désintoxiquante », elle soulagerait arthrites et goutte.
La bruyère fait également partie de la recette de la bière traditionnelle écossaise Heather Ale, comme aromate, remplaçant le houblon.