C’est le 8ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner sur les sentiers de la presqu’ile.
Au bord des sentiers, vous y verriez la férule commune (Foeniculum vulgare) qui pousse en terrain sec, voire aride et qui est en fleurs. De petites fleurs jaunes, groupées en ombelle d’ombelles, sans involucre ni involucelle. Leurs pétales sont enroulés vers l’intérieur, il n’y a pas de sépale et les étamines saillantes. La floraison a débuté en début mars et donnera des fruits verdâtres, ovoïdes brun fauve à maturité.
Son feuillage plumeux rappelle celui du fenouil commun. Il est toutefois facile de les distinguer : son feuillage est inodore tandis que celui du fenouil émet des senteurs anisées. La férule met au moins deux ou trois ans pour prendre toute son ampleur et fleurir. Elle atteint une hauteur de 2 à 3 m, pouvant même dépasser les 4 m de hauteur, pour un étalement de 80 cm.
C’est une plante vivace parfois de la famille des apiacées (anciennement ombellifères) qui s'est répandue à travers le monde mais principalement dans les biomes de climat méditerranéen. La férule dont les fleurs sont mellifères est une source de nourriture et d’abri pour de nombreux insectes comme la chenille du Machaon dit "queue d'hirondelle".
Si le fenouil est comestible, toutes les parties de la férule (racines, parties aériennes dont les graines) contiennent des principes actifs toxiques (des coumarines phénylées) car ont une action anticoagulante, conduisant à des syndromes hémorrragiques et des lésions souvent mortelles !