C’est le 22ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner le long des sentiers de la presqu’ile.
Des tâches d’un bleu intense, voir bleu-violacé, vont attirer votre regard au milieu de la garrigue, dans des lieux bien exposés au soleil (pelouses basophiles, mésoxérophiles), à la fois herbeux et caillouteux, ce sont les fleurs de l'iris des garrigues (Iris lutescens). L’iris est aussi très souvent cultivé dans les jardins.
L'inflorescence comporte une ou deux fleurs. C'est une cyme unipare hélicoïde entourée par une spathe verte à extrémité membraneuse. Les trois tépales externes, généralement réfléchis, portent chacun une barbe centrale de poils jaunes. Les trois tépales internes sont érigés, souvent presque aussi larges que longs. Sur la presqu’ile, les fleurs sont généralement de couleur bleue mais elles peuvent être également blanche ou jaune, parfois au sein d'un même groupement. Vous observerez ces magnifiques fleurs de mars à mai.
Le fruit est une capsule à trois loges comportant de nombreuses graines.
L’iris est une plante herbacée rhizomateuse, basse ou petite, à tige atteignant au maximum 35 cm. Feuilles ensiformes évoquant des lames d'épée, ne dépassant généralement pas les fleurs. La largeur des feuilles peut atteindre 3 cm.
Cette plante vivace à rhizome, qui ne craint pas la sécheresse pousse dans les zones sèches de la presqu’ile et est commune dans la région méditerranéenne nord, de la péninsule Ibérique à l'Italie.
L’iris doit son nom à la déesse antique grecque Iris, une messagère des dieux qui était censée utiliser l’arc-en-ciel comme un pont entre le paradis et la terre.