C’est le 32ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner sur le sentier du littoral et dans les jardins de la presqu’ile.
De mars à avril, la bourrache (Borago officinalis) vient spontanément fleurir nos jardins de ses curieuses fleurs bleu vif. Elle possède des tiges dressées de 30 à 60 cm de haut. Les grandes feuilles ovales, alternées, sont poilues, garnies de doux piquants.
Herbacée annuelle (famille des boraginacées), elle se ressème, donnant deux, parfois trois générations dans la même année. C’est une plante très mellifère qui attire les insectes butineurs, à épargner donc lors du passage de la tondeuse.
Les fleurs de bourrache et les jeunes feuilles se consomment traditionnellement à l'état frais. La plante peut agrémenter des omelettes, des salades et remplacer les légumes accompagnant les viandes. Le goût des fleurs rappelle la saveur de l'huitre alors que celui des feuilles rappelle la saveur acidulée du concombre.
C’est aussi une plante officinale, traditionnellement utilisée pour ses propriétés adoucissantes, émollientes, expectorantes, sudoripares et diurétiques. L'huile obtenue des graines a une action calmante en usage externe sur les dermatoses et l’eczéma mais aussi sur l'herpès et le vieillissement cutané.
Cependant, la bourrache contient également des alcaloïdes aux propriétés hépatotoxiques surtout présents dans la tige. Les fleurs et les graines en contiennent une moindre concentration mais n'en sont pas dépourvues. Il est donc déconseillé de la consommer de manière régulière et prolongée.
Les Grecs anciens utilisaient déjà les fleurs de la bourrache pour parfumer salades et vins. Ils la nommaient euphrosine (qui rend heureux).