C’est le 36ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner, toujours sous la pluie, dans les jardins de la presqu’ile.
Sous le ciel gris de ce jour, les Sauges de Jérusalem (Phlomis grandiflora) exposent à notre vu leurs grandes fleurs d’un jaune vif regroupées en verticilles denses et sphériques. Disposées en étages superposés sur la tige, elles donnent à la plante une silhouette originale. Chaque fleur bilabiée est composées de 2 grandes lèvres, la supérieure en forme de casque recouvre l’inférieure. A leurs bases, les calices formés par les sépales soudés, épineux, sont de forme géométrique. Ils resteront en place après la disparition des fleurs fanées.
Les fleurs pollinisées par les insectes, attirent abeilles et papillons. Les graines assez grosses germent facilement si la terre sous la plante est suffisamment drainante.
Les Phlomis ont été classés dans la famille des lamiacées, la même que celles des sauges auxquelles ressemble leur feuillage. Les tiges anguleuses des Phlomis portent de grandes feuilles entières, opposées qui font jusqu’à 25 cm de long, portée par de courts pétioles. Tomentosées, les feuilles, ainsi que les tiges, sont couvertes de courts poils duveteux et blancs. La présence de ces poils absorbants limite l'évapotranspiration et augmente la résistance du Phlomis à la sécheresse de l'air et en fait une plante particulièrement résistante à la sécheresse tant du sol que de l'atmosphère. Elle est parfaite pour les jardins de la presqu’ile où les cicadelles sont leurs seuls prédateurs !
Une centaine d’espèces du genre Phlomis ont été décrites, dont certaines sont arbustives. Ainsi, Phlomis grandiflora, est une grande plante vivace, presque un arbrisseau atteignant 1,5 à 2 m de hauteur en s’étalant sur 2 m. Originaire de Turquie, elle est cultivée pour son beau feuillage persistant et sa silhouette étonnante.
Les Phlomis sont des plantes aromatiques dont est tirée une huile essentielle tonifiante, réputée soigner les problèmes des voies respiratoires, c’est d’actualité !
Le nom de genre Phlomis vient du grec « phlomos » qui désignait autrefois les molènes, allusion aux plantes à feuilles cotonneuses.