C’est le 55ème et dernier jour de confinement et il pleut sur la presqu’ile, alors ce 10 mai fermons encore les yeux et partons en pensées flâner sur les sentiers du littoral.
Les fleurs des Coris de Montpellier (Coris monspeliensis) d'un rose lilas intense, parfois de couleur violette, subsessiles regroupées en épis courts et serrés sont épanouies. Leur corolle de 9 à 16 mm de long est tubuleuse et bilabiée avec à 5 lobes échancrés dont les 2 antérieurs plus courts. Le calice est ventru, membraneux, nervé, à limbe double : l'externe ayant de 6 à 10 dents linéaires, spinescentes, inégales, étalées et recourbées.
Les fleurs mellifères attirent les abeilles qui assurent la pollinisation (entomogamie). Le fruit est une capsule atteignant 2,5 mm de diamètre, globuleuse contenant de 4 à 6 graines. Vous observerez leur floraison jusqu’en juillet.
Le Coris de Montpellier est un sous-arbrisseau généralement dressé atteignant 25 cm de hauteur, mais que vous trouverez souvent sous sa forme prostrée au bord des sentiers de la presqu’ile. Son port ressemble à celui du thym en période végétative. Les feuilles sont sessiles, droites ou réfléchies, linéaires, entières ou crénelées, les supérieures sont généralement dentées.
Coris monspeliensis pousse sur les côteaux ensoleillés, secs, pierreux et autres sols pauvres des zones rocailleuses et de garrigue de la presqu’ile. Il a été classé dans la famille des primulacées.
Coris monspeliensis a été utilisé pour soigner les blessures et les fractures car il avait la réputation de souder les os. Il a également été utilisé contre la diarrhée, la pneumonie et la syphilis. Sa racine au gout amère provoque des nausées et du coup a été utilisée comme vomitif.
Le nom du genre Coris viendrait du grec « Kôpiç » pour punaise par allusion à la forme des graines et le nom de l’espèce monspeliensis fait référence à Montpellier.