Ce matin du 28 octobre 2025, sur la presqu’île, un minuscule visiteur haut en couleurs s’est laissé observer : le Roitelet triple-bandeau. Avec seulement 5 à 6 grammes, c’est l’un des plus petits oiseaux d’Europe… mais aussi l’un des plus vifs et des plus élégants !
Son bandeau noir sur l’œil et sa calotte orange vif à l'avant chez le mâle, jaune chez la femelle, parfois très légèrement teintée d'orange, le rendent facilement reconnaissable lorsqu’on prend le temps de lever les yeux et de regarder la vie dans les branches.
Insectivore infatigable, il se faufile de rameaux en rameaux à la recherche de minuscules proies, souvent aux côtés des rouges-gorges près du sol et des mésanges dans les pins. À cette période de l’année, certains individus descendent vers les zones méditerranéennes pour passer l’hiver : l’observer ici est donc un privilège discret… mais précieux.
Présent en Europe, au Maghreb et en Asie Mineure, le Roitelet triple-bandeau est commun et, bonne nouvelle, non menacé, et sa présence reste un indicateur de la santé de nos forêts.
Encore une fois, la nature nous rappelle qu’elle est partout autour de nous, parfois à quelques mètres, silencieuse, fragile, mais extraordinairement vivante.
Préservons ces habitats, préservons nos forêts, préservons notre presqu’île.
Une vedette de nos côtes : le cormoran, champion de la plongée et star des rochers de notre littoral ! Installez-vous avec jumelles ou appareil-photo : ces oiseaux majestueux ne craignent pas de se montrer ni de nous offrir leur spectacle quotidien.
Espèce en voie de disparition puis protégée depuis 1981, le cormoran a retrouvé sa place sur nos côtes et n’a plus à avoir peur de l’homme. Ici, il aime paresser au soleil sur les rochers ou les quais, ailes grandes ouvertes pour sécher son plumage, et s’élance ensuite d’un vol puissant, ailes battantes, la tête bien droite, avant d’atterrir sur l’eau dans un plané élégant digne des meilleurs pilotes.
Mais le cormoran, c’est surtout un plongeur hors pair : il file sous la surface à la recherche de poissons, descendant parfois jusqu’à dix mètres de fond, et peut plonger une minute d’affilée.
Rapide, silencieux et précis, il partage son terrain de pêche avec les pêcheurs locaux et les parcs d’aquaculture où le buffet est ouvert à volonté… pour ceux qui savent passer les filets protégeant les cages d’élevage !
Nos amis à plumes ne sont jamais loin non plus de l’agitation de la rade : allers-retours des bateaux, manœuvres dans le port, ou passage des sous-marins nucléaires Suffren (on vous laisse le trouver sur la photographie) un clin d’œil complice à l’autre monde des profondeurs. Certains chuchotent qu’il s’agirait de drones russes, mais nos amis à plumes, eux, restent zen et s’ils surveillent les lieux c’est pour assurer leur repas.
À tous ceux qui ont la chance d’observer un cormoran en action : prenez le temps d’apprécier cette merveille naturelle. Ensemble, redécouvrons le bonheur d’un littoral vivant, riche d’oiseaux et d’histoires à raconter… et à préserver pour demain !
Partagez vos observations ! Vous avez vu un cormoran ? Un sous-marin ? Un moment rare dans la rade ? Envoyez-nous vos photos et vidéos :
Ce matin, les rayons du soleil encore rasant transformaient la surface de la mer en miroir doré. Une invitation parfaite pour une promenade sous-marine avec histoires salées à la clef et où chaque apnée est une aventure.
Sous l’eau, les saupes, fidèles au poste, broutaient tranquillement les feuilles de Posidonie prenant leur petit-déjeuner dans les herbiers comme si c’était un buffet à volonté. Autour, des accumulations d’algues arrachées formaient un tapis végétal un peu bohème, comme si la mer avait oublié de faire le ménage.
Et soudain, surprise ! Voilà qu’arrive droit sur moi un banc de bar-loups. Ces poissons, habituellement méfiants, ce matin, n’étaient pas farouches pour un sou. Ils se sont approchés, l’air de dire : « Eh, l’humain, tu fais quoi toi, avec ton attirail de paparazzi sous-marin, ta lampe aveuglante et ton gros œil de photographe ? ».
Ils ont paradé en me tournant autour avec curiosité, pris la pose et m’ont offert un spectacle digne d’un défilé sous-marin improvisé. Leur curiosité était telle qu’on aurait presque cru qu’ils voulaient poser pour la photo du jour, version « portrait de famille sous-marin ».
Un instant de complicité, joyeux et inattendu. J’ai prolongé l’apnée pour donner toute sa saveur à cette rencontre, pour immortaliser ce moment où la mer m’a fait un clin d’œil. Puis d’un coup ils se sont regroupés et ont disparu en formation serrée.
La mer regorge encore de vie, de surprises et de belles histoires… À nous de la protéger pour que ces moments magiques continuent d’exister.
Depuis plus de 40 ans, nos mots d’ordre restent les mêmes :
La nature a besoin de vous !
L’APE reste mobilisée pour protéger les derniers sites naturels de la presqu’île.
Adhérez ou faites un don pour soutenir nos actions : www.ape83430.fr
#BarLoupsMandréens #Plongée #SaintMandrier #Méditerranée
Entre les nuages, les rayons du soleil traversent le ciel et viennent irradier la surface de la mer. La Méditerranée se transforme alors en un miroir mouvant, où la lumière joue avec les vagues, révélant tour à tour des éclats argentés, des reflets d’azur et des ombres profondes.
Au large, le porte-containers Cape Kortia progresse lentement sur l’horizon, silhouette presque irréelle dans ce décor changeant. Sa trace se fond dans le miroitement du large, rappelant à quel point l’équilibre entre la beauté du moment et la fragilité de notre environnement marin est ténu.
Ces instants suspendus nous rappellent que la mer n’est pas seulement un paysage : c’est une présence vivante, changeante, qui reflète aussi bien la lumière du ciel que l’empreinte de nos activités humaines.
Préservons cette beauté fragile, pour que les générations futures puissent la contempler.
Dimanche soir, la pleine Lune au-dessus de la mer a tenu toutes ses promesses. Comme nous l’avions annoncé, l’éclipse totale a offert un spectacle grandiose : la Lune qui avait disparu est réapparue drapée d’un rouge cuivré au-dessus de la mer calme, avant de retrouver graduellement sa clarté éclatante.
On vous l’avait dit… et c’est exactement ce qui s’est passé !
Un moment rare, partagé avec la nature et qui rappelle la beauté fragile de notre environnement nocturne, à partir du haut de la Renardière encore préservé des lumières excessives.
Nous vous proposons de revivre cet événement à travers 2 vidéos, retraçant toutes les phases de l’éclipse à sa sortie de la pénombre.
La pleine Lune se lèvera ce soir au-dessus de la mer, offrant un spectacle déjà magique. Mais le ciel nous réserve encore mieux : une éclipse totale de Lune, visible depuis notre presqu’île. Pas de nuage en perspective !
Voici les horaires à retenir en heure locale :
- 17h28 → entrée dans la pénombre
- 18h27 → début de la phase partielle (la Lune commence à être « grignotée »)
- 19h30 → début de la totalité, la Lune prend une teinte cuivrée
- 20h11 → maximum de l’éclipse, moment le plus spectaculaire
- 20h52 → fin de la totalité
- 21h56 → fin de la phase partielle
- 22h55 → sortie complète de la pénombre
Entre 19h30 et 20h52, la Lune sera totalement éclipsée, colorée d’orange et de rouge par la lumière de notre atmosphère.
Un moment rare, à contempler depuis la côte, avec la mer comme horizon et la nature comme écrin. Un aperçu du spectacle de ce soir (photographie prise le 6 septembre 2025 à 20h00)
Le ciel était couvert ce matin, mais la température de l’eau encore clémente invitait à enfiler palmes, masque et tuba pour profiter du spectacle toujours renouvelé du monde sous-marin. Et quelle surprise : un grondin volant (Dactylopterus volitans), unique représentant de son genre, aperçu en train de fouiller le sable à la recherche de nourriture.
Un beau représentant de Grondin volant nageant sur le fond à moins de 5m de profondeur.
Facile à reconnaître avec sa tête avec de gros yeux et surtout ses nageoires pectorales démesurées semblables à des ailes, translucides et bordées d’un magnifique bleu fluorescent. Contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, ce poisson ne vole pas : ses nageoires ne lui permettent pas de quitter l’eau, mais bien d’impressionner et de se déplacer au ras du fond.
Certains pourraient presque le prendre pour un poisson-lion (Pterois), celui qu’on retrouve en dessin sur les affiches vantant la bouillabaisse locale... Mais non, rien à voir : le grondin volant n’a rien de commun avec ce redoutable envahisseur indo-pacifique. Tout au plus rappellera-t-on, avec un petit sourire, que les rougets-grondins méditerranéens font bien partie de la recette traditionnelle de la bouillabaisse.
Le grondin volant est un poisson benthique, qui vit habituellement en journée entre 15 et 45 mètres de profondeur en Méditerranée. Mais il arrive que les jeunes individus remontent plus près de la surface et se laissent observer sur des fonds sableux peu profonds, comme ce matin, à moins de 5 mètres.
Une rencontre rare et colorée, qui rappelle combien notre littoral recèle de trésors vivants, parfois inattendus.
Pour en savoir plus
Au petit matin, la mer était d’un calme parfait, translucide, avec la lumière du soleil jouant sur le sable clair.
Un cadre idéal pour une promenade sous-marine… partagée avec un cormoran, qui nageait en surface avant de plonger avec énergie pour attraper ses proies.
Sous l’eau, la vie foisonne : les girelles paon, vives et colorées, croisent les sars à tête noire. Plus loin, les girelles royales dévoilent leurs teintes rouges éclatantes, en compagnie des rougets barbets fouillant le sable.
C’est aussi l’heure du petit-déjeuner pour les saupes, qui broutent en bancs serrés les algues et les feuilles de posidonie, formant de magnifiques herbiers préservés — ici, pas de sable artificiel venu perturber l’équilibre marin.
Sur les rochers battus par les vagues, on observe aussi de petites touffes de Cystoseire stricte, algue brune très sensible à la pollution chimique. Sa présence est le signe d’un milieu encore vivant, même si ce matin, une seule « méduse » de plastique dérivait en lambeaux au milieu des flots.
Une matinée entre merveilles naturelles et fragilités bien réelles, qui rappelle combien il est vital de préserver ces écosystèmes côtiers par petits fonds.
Ce matin, le Pascal Lota, battant pavillon italien de la Corsica Ferries, a laissé une traînée de fumées noires visible depuis toute la presqu’île (Photographie prise le 23 août 2025 à 9h09).
Quand la mer et l’air deviennent la poubelle des ferries, c’est notre santé et notre environnement qui en paient le prix. Il est plus que temps d’exiger l’utilisation de carburants vraiment propres, des contrôles stricts et des navires équipés d’une motorisation moderne et non polluante.
#Pollution #CorsicaFerries #SaintMandrier #AirPur
À l’extrémité du Cap Cépet, une structure militaire se découpe dans l’ombre, énigmatique. Sa silhouette austère rappelle celle d’un stupa solitaire. Elle monte la garde face à l’immensité marine. Dans le ciel, agité par l’orage, la pleine lune apparaît au-dessus de l’horizon, nuances de rouge profond et d’orange incandescent. Dans ce décor suspendu, les navires tels des lampions glissent sans bruit, spectres d’acier flottant entre ciel et mer…
À certains moments de la journée lorsque la lumière se joue de la température de l’air et de l’eau, un phénomène étrange et magnifique se produit : on croit voir les bateaux flotter au-dessus de la mer, suspendu dans les airs comme par magie.
Ce phénomène, connu sous le nom de « mirage supérieur » est provoqué par la réfraction de la lumière entre les couches d'air chaud situées au-dessus de couches d’air froid dues à la température de l’eau de mer bien fraîche en ce moment. Cette réfraction peut faire apparaître des objets distants, comme des bateaux, plus haut qu'ils ne le sont réellement, créant l'illusion qu'ils flottent au-dessus de l'horizon, comme en lévitation. C’était le cas aujourd’hui pour le porte-conteneur MSC AYA, construit en 2008 battant pavillon du Panama, d’une longueur de 337 m et capable de transporter un chargement maximal de 117 247 Tonnes (Photographie prise le 11 juillet à 12h20).
Un spectacle fascinant, qui rappelle que la mer est aussi un lieu d’illusions, de mystères, de beauté fragile.
Protéger le rivage, c’est préserver ce théâtre naturel où même les bateaux prennent leur envol.
Dans la nuit du 10 juillet 2025, les habitants de la presqu'île ont eu la chance d'assister à un spectacle céleste rare : la super lune du Capricorne, également appelée lune du cerf, s'est levée au-dessus de la Méditerranée dans un silence presque sacré.
Ce moment suspendu, quand la mer et le ciel se rejoignent dans une lumière argentée, nous rappelle la beauté intacte du monde naturel, celle qui apaise, qui inspire et que nous devons préserver.
Dans les traditions amérindiennes, la pleine lune de juillet marque la période où les bois des cerfs commencent à pousser. Elle symbolise la croissance, la force et le renouvellement, en écho au cycle profond de la nature.
Quand la mer devient miroir. Vue depuis nos plages, la lune du cerf s’est levée lentement au-dessus de l’eau, projetant son reflet sur une mer d’huile. Un instant de grâce qui rend tangible l’union entre le ciel et l’océan mondial dont fait partie la Méditerranée (Photographies prise le 10 juillet à partir de 21h40).
Ce spectacle naturel est un trésor fragile. Il dépend de l’équilibre de notre environnement : qualité de l’air, absence de pollution lumineuse, horizon dégagé, biodiversité préservée. Sans cette harmonie, la beauté disparaît.
Une invitation à la contemplation… et à l’action pour préserver l’enchantement (Photographies prise le 10 juillet à 21h44 du Mega Victoria de la Corsica Ferries).
Face à cette splendeur, difficile de ne pas ressentir un appel intérieur : celui de ralentir, de respecter, de protéger. L’océan, les collines… tout cela forme un ensemble vivant et interconnecté. Et c’est à nous, citoyens et citoyennes de ce littoral, de veiller à ce que cet équilibre ne soit pas rompu.
L’APE s’engage pour que cette beauté reste accessible aux générations futures : Préserver la mer, les herbiers de posidonie, limiter la pollution lumineuse, freiner l’artificialisation, stopper le bétonnage…
Pour que la nature continue de nous émerveiller, soutenez l’APE83430. Adhérez ou faites un don
L’autorisation préfectorale qui exemptait la Métropole Toulon Provence Méditerranée (MTPM) d’étude d’impact pour les « recharges en sable » de la plage de Sainte-Asile a été annulée par jugement du tribunal administratif de Marseille le 15 mai 2025 . Le grain de sable dans l’approche idéologique de l’environnement de M. Vincent où la réalité n’a aucune importance. Depuis, M. Vincent enrage et comme à son habitude, tente de réécrire l’histoire à son avantage, lors des séances du Conseil municipal, par des avis à la population et par communiqué de presse, et se défausse de toute responsabilité : « ce n’est pas moi, c’est MTPM, c’est le préfet, c’est l’APE… »
Rappel des faits, facilement vérifiables
La plage de Sainte-Asile, à l’état naturel avant sa transformation, était constituée de galets encore visibles aux endroits dépourvus de sable et à la base des banquettes de posidonies. À la fin des années soixante, la décision de s’engager dans une politique de développement touristique a conduit la commune à bouleverser son littoral. Des installations portuaires ont été créées et/ou étendues, et quatre zones côtières ont été ensablées à partir de 1970 (La Vieille, Touring, Canon et Sainte-Asile).
Côté rade, c’est la totalité du littoral qui a été artificialisé. Côté mer ouverte, en dehors des zones de falaises, c’est la quasi-totalité du littoral civil facilement accessible qui l’a été. Aujourd’hui, seules les plages de la Coudoulière et de Cavalas échappent à une recharge annuelle en sable. Concernant la plage de Sainte-Asile, la commune a créé en 1982 un épi de rochers, remblayant chaque année la plage érodée par les tempêtes.
L’APE, une position constante depuis plus de 40 ans
Chère Madame la Seiche,
Permettez-moi d’abord de m’excuser pour cette intrusion impromptue dans votre paisible ballade matinale. Je nageais là, tout content de faire corps avec la Méditerranée, quand soudain… vous.
Votre apparition, magique. Un nuage d’élégance, un soupçon de mystère, et me voilà hypnotisé par vos ondulations féeriques. Vous étiez là, suspendue dans les eaux, à la frontière du visible et de l’illusion.
Et puis, comme une star fatiguée d’être admirée, vous choisissez la retraite stratégique : une glissade gracieuse vers le sable, une pirouette finale, et hop ! Ne restaient que vos deux yeux, aussi discrets qu'inquisiteurs, braqués sur moi avec un air de dire : "Tu me vois ? Tu me vois plus !"
À ce moment précis, chère Seiche, je me suis senti observé, jugé. Pas méchamment, non. Mais d’un regard profond, ancestral, un peu comme si vous me scanniez en profondeur, analysez mes intentions, et évaluez mon quotient marin : "Sympa, mais gigotant." Vous m’avez donc laissé vous prendre en photo, et même de très près.
Je vous remercie pour cette leçon de discrétion et de style. Vous m’avez prouvé que dans l’océan comme dans la vie, il vaut mieux maîtriser l’art de disparaître avec panache que celui de la fanfare.
Avec toute mon admiration,
Un bipède palmé, occasionnellement discret
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