Ce début juin 2023, le site de la Direction générale de la santé a reporté des résultats de mesure bactériologique des eaux de baignade de la plage de sainte-Asile qui montrent des pollutions bactériennes records en streptocoques fécaux atteignant 138 640 germes/L, en Escherichia coli atteignant 36 710 germes/L (Eaux de baignade).
Ces résultats sont classés par l’Agence Régionale de Santé (ARS) comme « mauvais » puisque le 20 juin le comptage de germes de streptocoques fécaux est près de quarante fois supérieur à la valeur limite moyen/mauvais de 3 700 streptocoques fécaux/L et celui des germes d’Escherichia coli est près de 4 fois supérieur à la limite de 10 000 Escherichia coli/L.
Le dépassement de ces seuils déclenche l’application d’un arrêté municipal d’interdiction de baignade.
Evolution du nombre de germes de streptocoques fécaux et de Escherichia coli dans les eaux de mer prélevées à la plage de Sainte-Asile de juin à septembre de 2017 au 20 juin 2023 exprimé par 100 ml (Source ARS-PACA et Ministère de la santé).
Cette plage avait perdu son pavillon bleu suite à la pollution du 7 juin et 14 aout 2018, pollution particulièrement corsée également en juin puisque le comptage des germes de Escherichia coli avait dépassé les 116 360 E. coli/L et les 65 810 Streptocoques fécaux/L. Var-Matin reporte les explications données pour cette pollution, « le maire Gilles Vincent, trouve son origine dans les travaux d’aménagement de la résidence vacances Cap Azur. Lors des travaux, le site n’avait pas été nettoyé correctement. Et quand les pluies sont arrivées, des saletés ont atterri dans le réseau pluvial et se sont retrouvées du côté de la plage de Sainte-Asile ».
Que va-t-on imaginer aujourd’hui comme explication pour ce nouveau record pour cette plage qui montre des pollutions bactériologiques récurrentes ? On se souvient d’ailleurs que cette plage devait être certifiée ISO14001, c’est-à-dire gérée pour maîtriser les impacts environnementaux engendrés par les activités humaines afin de conduire à une amélioration continue de sa performance environnementale. C’est donc raté à l’évidence !
Un panneau était apparemment invisible pour les baigneurs qui ont peut-être pensé qu’il concernait les travaux en cours sur le trottoir et en haut de la plage tandis qu’un camion pompe aspirait les eaux sanitaire au niveau des plaques d’égout de la route derrière la plage et le poste de secours inoccupé sans drapeau ni rouge et/ou violet pour indiquer l’interdiction de se baigner (Photo Plage se Sainte-Asile, le 23 juin 2023 entre 16h00 et 17h00).
En tout cas, question surveillance de la plage et respect de l’interdiction de la baignade, en fin d’après-midi ce 23 juin on pouvait admirer un camion pompe en cours de curage des canalisations longeant la route de la plage pendant que des baigneurs dont des enfants étaient dans l’eau… Pas de pavillon rouge, ni violet pour signaler l’interdiction de baignade à cause de cette pollution. Nous sommes intervenus pour signaler la fermeture de la plage à la baignade mais qui d’autres s’occupent vraiment de la santé des enfants ?
Les sources de pollutions bactériologiques sont multiples, déversement d’eaux sanitaires, cadavres d’animaux en décomposition, etc. Qui d’ailleurs est chargé de ramasser les cadavres de rats morts sur le trottoir devant la piscine du Nemea ? Saint-Mandrier, presqu’ile de charme… (Photo Plage se Sainte-Asile, le 23 juin 2023 à 18h00).