Ce vendredi soir, à son arrivée à la côte, le Corsica Ferry Pascal Lota ne passait pas inaperçu avec son habituel panache de fumées noires dispersant ses polluants, dioxyde de soufre, dioxyde d’azote et autres composés toxiques dans l’atmosphère méditerranéenne.
Outre la pollution atmosphérique immédiate, les particules fines rejetées par les navires finissent par retomber à la surface de la mer où elles sont responsables de l’augmentation de l’acidité des eaux marines déjà favorisées par l’absorption du CO2. Le dioxyde de soufre rejeté par ce type de navires aggrave donc la situation.
Une arrivée remarquable du Corsica Ferries Pascal Lota dont le panache en absence de vent ne se disperse pas et reste dans son sillage zébrant le ciel. Les retombées à la surface de la mer du dioxyde de soufre contribueront à son acidification et auront un impact sur les organismes marins. (07 mai 2022 – 17h50)
Cette acidification a un impact direct sur la faune marine. En effet, l’acidification des eaux conduit à une fragilisation des éléments calcaires des organismes marins, squelettes et coquilles, en particulier ceux du phytoplancton, des algues calcaires, des coraux, mollusques (huîtres, moules, etc.), et de certains crustacés participant au déclin de la biodiversité.
Ces conséquences écologiques se doublent donc de conséquences économiques pour les activités basées sur la pêche ou sur l’aquaculture.
Ces émissions aux conséquences néfastes pour les organismes marins sont également à l'origine de 60 000 décès prématurés par an dans le monde selon différentes estimations.
2 Photos : A son départ pour Bastia, la même cause causant les mêmes effets, le Corsica Ferries Pascal Lota laisse un panache bien visible alors qu’il va croiser au large le MSC Seaview venant de Marseille à destination de Gênes. (07 mai 2022 – 20h25)