Le navire de croisière Fantasia de la Mediterranean Shipping Company (MSC) suisse battant pavillon du Panama est arrivé toute fumée dehors ce dimanche vers 10h00 sur une mer d’argent. En provenance de Barcelone et à destination de gêne il a fait une brève escale à la Seyne sur mer dont le quai n’est pas équipé d’installation d’alimentation électrique.
La MSC est l’une des plus grandes compagnies maritimes au monde. Ses énormes navires transportent des conteneurs et des touristes à travers le monde, crachant leurs polluants dans l’atmosphère (Photographie du MSC Splendida en approche de la rade de Toulon prise le 7 janvier 2024 à 9h22).
Une enquête publiée en 2023 par la Fédération européenne pour le transport et l’environnement montre que les navires de croisière ont rejeté en 2022 quatre fois plus de gaz sulfuriques dans l’atmosphère que l’ensemble des 291 millions de voitures en circulation en Europe.
Les 19 navires de MSC Croisières ont rejeté 3 358 tonnes le dioxyde de soufre soit autant que les 276 millions de voitures.
Les gaz sulfuriques rejetés provoquent des pluies acides et des affections respiratoires, sans parler des dioxydes d’azote, de CO2, de particules fines de toutes tailles, etc...
Mais rassurez-vous aucune station de mesure du soufre dans l’atmosphère n’a été installée par Atmosud sur le territoire de TPM sous l’influence des rejets gazeux des navires des ports de Toulon ou de la Seyne sur mer. Donc, pas de mesure de qualité de l’air en soufre, pas de problème pour votre santé. Ben voyons ! La aussi, la politique est connue : il est urgent d’attendre…
Pour en savoir plus
- Corporate Watch (2021). MSC: A profile of one of europe’s worst polluters
- Transport & Environment (2023). The Return of the Cruise
- The conservation (2023). Transport aérien, croisières… La piste des « passeports carbone » pour limiter l’impact du tourisme