Les navires de croisière ont commencé leurs valses entre les ports méditerranéens italiens, espagnols et français laissant à chaque passage et traversées dans leurs sillages les polluants associés aux gaz de combustion rejetés par leurs moteurs démesurés….
De démesure en démesure : Le 12 avril 2025 le Marella Explorer 2 lancé en 1995 battant pavillon maltais susceptible de transporter 2 693 passagers et membres d’équipage a quitté vers 18h00 les quais à destination de Barcelone, Valence et Palma. Il a été suivi le 13 avril par le Spirit of adventure battant pavillon britannique lancé en 2021 susceptible de transporter 1 540 passagers et membres d’équipage qui a quitté lui aussi la rade vers 18h00 pour Barcelone, Valence et Palma. Il a été suivi le 14 avril par le Majestic Princess lancé en 2017 susceptible de transporter 4 906 passagers et membres d’équipage à destination d’Alicante puis Gibraltar…
Dans un article de Var-Matin de l’édition du 8 avril 2025, Christine Rosso présidente des ports de commerce de la rade de TouIon gérés par la CCI du Var déclarait « je maintiens qu'il faut qu'on soit dans une démarche de développement raisonné. Aujourd'hui, plus de 60 % du trafic croisière, c'est du premium et du luxe. Des navires qui sont de taille tout à fait acceptable — moins de 2 000 passagers à bord. C'est notre cible ». En revanche, en termes de cible pour la pollution de l’air, on restera sur notre interrogation… Interrogation à laquelle les politiciens locaux ne répondent pas plus.
Pourtant, à Nice qui nous envoie les navires les plus polluants, Christian Estrosi s’emporte contre ces « monstres des mers » qui accostent chaque année à Villefranche-sur-Mer et assure que « ces croisières qui polluent n’ont pas leur place chez nous » en se référant à une étude d’impact qui montre que le secteur maritime est le principal émetteur d’oxydes d’azote dans la commune de Nice. Il dénonce ce « tourisme de masse » qui « détruit tout », et se prononce en faveur de l’interdiction pure et simple des grands bateaux de croisière de plus de 900 passagers !
Cette situation nous rappelle la citation de Blaise Pascal « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ».