20191229 Costa SmeraldaLe tout nouveau paquebot de croisière amiral de la compagnie italienne Costa Cruises, battant pavillon italien, a fait escale dimanche dernier à Marseille pour sa première rotation de la saison. Après le Nova de la compagnie Aida, compagnie sœur de Costa dédiée au marché allemand, qui fut la première à proposer un paquebot fonctionnant au Gaz Naturel Liquéfié (GNL) début 2019, c'est le premier navire de Costa à être alimenté au GNL aux ports et en mer. La combustion du GNL produit quasiment aucun émission d’oxyde de soufre (SOX) et de particules, très peu d’oxydes d’azote (NOX) et permet de réduire de l'ordre de 20% les rejets de CO2 par rapport au fuel lourd. Les émissions de dioxyde de soufre nuisent à la santé humaine et à l'environnement et au final forment des dépôts acides sur les sols (lien petition).

Ce paquebot de plus d’un milliard d’euros a été commandé il y a cinq ans aux chantiers navals Meyer en Finlande. La compagnie italienne Costa évolue pour répondre en partie aux demandes des associations de défense de l’environnement, qui dénoncent l'impact des navires, dont les bateaux de croisière, sur l'environnement. L'APE s'est mobilisée à côté de France Nature Environnement (FNE) pour demander des actions concrètes contre la pollution atmosphérique générée par les navires (voir ce lien). Avec Gilles Marcel, président de la fédération Provence-Alpes-Côte d’Azur de FNE, l'APE considère donc que "C’est une bonne nouvelle mais nous n’applaudiront pas à tout rompre. Cela reste un gros navire, avec une pollution moindre mais qui engendre tout de même de la pollution. Mais cela va dans le bon sens. Au-delà de ce cas relativement unique, il faut que l’ensemble des armateurs et de leurs navires fassent des évolutions qui permettent de rentrer dans des normes beaucoup plus protectrices des citoyens et des riverains " (Franceinfo).

Ce paquebot de plus d’un milliard d’euros a été commandé il y a cinq ans aux chantiers navals Meyer en Finlande. La compagnie italienne Costa évolue pour répondre en partie aux demandes des associations de défense de l’environnement, qui dénoncent l'impact des navires, dont les bateaux de croisière, sur l'environnement. L'APE s'est mobilisée à côté de France Nature Environnement (FNE) pour demander des actions concrètes contre la pollution atmosphérique générée par les navires (voir ce lien). Avec Gilles Marcel, président de la fédération Provence-Alpes-Côte d’Azur de FNE, l'APE considère donc que "C’est une bonne nouvelle mais nous n’applaudiront pas à tout rompre. Cela reste un gros navire, avec une pollution moindre mais qui engendre tout de même de la pollution. Mais cela va dans le bon sens. Au-delà de ce cas relativement unique, il faut que l’ensemble des armateurs et de leurs navires fassent des évolutions qui permettent de rentrer dans des normes beaucoup plus protectrices des citoyens et des riverains " (Franceinfo).

En effet, pour assurer la rentabilité de leurs affaires les croisiéristes évoluent vers le gigantisme et la multiplication des navires et itinéraires, donc des pollutions potentielles de tous genres. Ainsi avec une jauge brute de plus de 180 000 tonnes, une longueur de 337 mètres et une largeur de 42 mètres le Costa Smeralda est le 5ème plus gros navire au monde dans sa catégorie avec une capacité de 6 600 passagers. Le Costa Smeralda et son navire jumeau, le Toscana, également en construction par Meyer-Turku, dont la livraison est prévue pour 2021, font partie du plan d'expansion de la flotte du groupe Costa (Costa Cruises, AIDA Cruises et Costa Asia) dans le cadre duquel sept nouveaux navires alimentés au GNL seront livrés d'ici 2023, pour un investissement total de plus de 6 milliards d'euros !

S’il faut donc saluer l'évolution du groupe Costa vers le GNL afin de réduire l'impact environnemental de l'ensemble de sa flotte, par contre la croissance annoncée et le gigantisme de ses navires posent question quant aux capacités d’accueil des ports et des villes, l’installation de coffres d’amarrage, les investissements qu’ils imposent aux collectivités locales pour leurs escales, etc…

Suggestion de lecture : Jean-Marc Roué, "Nous avons besoin de ruptures technologiques".