Le 22 mars dernier, la Région Sud-PACA a passé une commande de 5 millions de masques « chirurgicaux » sur la base de principes suivants :
- Priorité absolue aux soignants et à tous ceux qui les accompagnent dans cette mission ;
- Un geste significatif pour les forces de l’ordre chargées de faire respecter le confinement ;
- Le soutien aux petites et moyennes communes de notre région afin de les aider à mettre en place des dispositifs de solidarité et à préparer les phases de déconfinement.
La répartition des 5 millions de masques commandés par la Région Sud se fera pour :
- 3,5 millions de masques pour nos soignants (1 million pour les établissements de santé dont 500 000 pour l’hospitalisation privée et 500 000 pour le public, 530 000 pour les EHPAD de toute la région, 100 000 pour les personnes handicapées, 20 000 pour les transporteurs sanitaires, 370 000 pour le monde de l’aide à domicile (SSIAD/SAAD), 3 000 pour les lieux de traitement de l’addiction) ;
- 1,5 million pour les officines (800 par pharmacie/1872 dans la région), médecins, infirmiers, pharmaciens, biologistes, Kinés, Aides à domiciles indépendants, dentistes ;
- 500 000 masques pour les forces de l’ordre (220 000 pour la Police nationale, 200 000 pour la Gendarmerie, 60 000 pour les SDIS, 20 000 pour le bataillon des Marins Pompiers de Marseille) ;
- 1 million de masques pour nos communes : l’attribution est basée sur un calcul automatique pour les 900 communes de la région de moins de 20 000 habitants, avec un plancher de 50 masques par commune, au prorata de leur population.
(Plus d’informations sur : https://www.maregionsud.fr/actualites/detail/5-millions-de-masques-livres-mercredi-22-avril-et-distribues-jeudi-23).
Etude Pasteur, Inserm, Santé Publique : 6% des Français seulement seront infectés par le coronavirus le 11 mai
La mise en place des mesures de confinement depuis le 17 mars a pour objectif de réduire significativement la circulation du virus dans la population. Des chercheurs de l’Institut Pasteur et du CNRS, en collaboration avec l'Inserm et Santé Publique France, ont réalisé une analyse détaillée des hospitalisations et des décès dus au Covid-19 en France et construit des modélisations à partir de ces données.
« Dans un contexte de grande incertitude, ces analyses de modélisation permettent de mieux comprendre cette épidémie et l’impact du confinement sur la propagation de SARS-CoV-2 », a expliqué M. Simon Cauchemez, responsable de l’unité Modélisation mathématique des maladies infectieuses à l’Institut Pasteur.
Les résultats montrent qu’en France, le risque d’hospitalisation est de 2,6% pour les personnes ayant été infectées par le SARS-CoV-2. Ce risque augmente fortement avec l’âge pour atteindre 31% chez les hommes de plus de 80 ans.
Le taux de mortalité chez les personnes infectées est de l’ordre 0,5% (13% chez les hommes de plus de 80 ans). La probabilité de décès est 45% supérieure chez les hommes infectés que chez les femmes infectées, avec un différentiel qui augmente avec l’âge.
L’analyse montre également que le confinement a entraîné une réduction de 84% du nombre moyen de personnes infectées par un cas (R0) de SARS-CoV-2 qui est passé de 3,3 à 0,5 pendant le confinement. Cela a conduit à une réduction du nombre journalier d’admissions en réanimation de 700 en fin mars à 200 en mi-avril.
Si cette tendance se poursuit, le nombre journalier d’admissions en réanimation en France devrait se situer entre 10 et 45 à la date annoncée de la levée du confinement le 11 mai 2020. Ainsi au 11 mai, près de 6% des Français devraient avoir été infectés par le SARS-CoV-2, avec une proportion plus importante en Ile-de-France (12,3%) et dans le Grand Est (11,8%).
Le but du confinement est d'empêcher un afflux massif de patients au même moment, qui dépasserait les capacités du système hospitalier. "Pour que l'immunité collective soit suffisante pour éviter une deuxième vague, il faudrait 70% de personnes immunisées. On est très en dessous… Au sortir du confinement, si on veut éviter une deuxième vague importante, des mesures doivent être maintenues", a expliqué Simon Cauchemez.
Ces résultats sont accessibles en ligne sur le site de l’Institut Pasteur (https://hal-pasteur.archives-ouvertes.fr/pasteur-02548181).
Information Santé-Pandémie Coronavirus (mise à jour du 21 avril 2020)
Concernant la pandémie COVID-19, le directeur général de la Santé, le Dr. Jérôme Salomon a précisé ce soir les nouvelles données en date du 21 avril pour la France.
Ce 21 avril, c’est toujours l'Ile-de-France qui recense le plus de personnes hospitalisées pour COVID-19 avec 12 269 hospitalisés (12 474 hier), et le plus de décès à l’hôpital, 5 094 (4 942 hier), suivi par le Grand Est avec 4 545 personnes hospitalisées (4 592 hier) et 2 564 décès (2 515 hier).
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| Nombre de cas graves en réanimation par région | Nombre total de décès par région |
En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, au 21 avril 2020, 1 781 personnes sont hospitalisées pour COVID-19 (1 786 hier), 334 personnes sont actuellement en réanimation ou soins intensifs (355 hier) et le nombre cumulé de personnes décédées depuis le 1er mars 2020 est de 526 personnes (499 hier), soit +5% par rapport au 20 avril.
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| Nombre de cas graves en réanimation par département | Nombre total de décès par département |
Pour le Var, au 21 avril 2020, 307 personnes sont actuellement hospitalisées pour COVID-19 (312 hier), 50 personnes sont actuellement en réanimation ou soins intensifs (49 hier) et le nombre cumulé de personnes décédées depuis le 1er mars 2020 est de 90 personnes (87 hier), soit +3% par rapport au 20 avril.
Sources : Santé Publique France
Faites attention à vous. Faites attention aux autres.
Fig. 1 : Evolution journalière du nombre total de cas et de décès confirmés et en hôpital dus au COVID-19 pour la France.
Fig. 2 : Evolution journalière du nombre total des décès confirmés dus au COVID-19 par pays.
Fig. 3 : Evolution du total des décès confirmés dus au COVID-19 : le point de départ de la courbe de chaque pays est le jour où ce pays a atteint 5 décès confirmés. Cela permet de comparer la trajectoire des décès confirmés entre les pays et de comparer la vitesse exprimée en jours à laquelle le nombre de décès double.
Fig. 4 : Comparaison de l’évolution du total des décès confirmés dus au COVID-19 pour la France et l’Italie : le point de départ de la courbe de chaque pays est 24 février pour l’Italie et le 4 mars pour la France. Cela permet de comparer la trajectoire des décès confirmés entre les 2 pays.
Fig. 5 : Evolution journalière du nombre total de décès confirmés dus au COVID-19 exprimé par million d'habitants.
Fig. 6 : Nombre total de décès confirmés par rapport au nombre total de cas confirmés. Le nombre de cas confirmés est inférieur au nombre de cas totaux. La raison principale en est que les tests sont limités. Les lignes grises indiquent les taux de mortalité correspondants aux valeurs mentionnées en haut des lignes (Rapport entre les décès confirmés et les cas confirmés).