L’article de l’édition du 9 avril de Var-Matin sur la dernière réunion du Conseil municipal de Saint-Mandrier, rapporte les multiples contre-vérités tenues le 7 avril par différents élus de la majorité concernant la propriété Fliche-Bergis. Des précisions s’imposent…

Démonstration.

Ainsi, à la lecture de l’article on apprend que, s’adressant à son opposition, le maire M. Vincent, a déclaré : « vous et vos amis de l'APE (Association de protection de l'environnement) qui étaient sur votre liste, avez attaqué le permis de construire qui aurait permis d’y aménager le conservatoire de musique ».

Faux ! C’est l’APE et elle seule qui a déposé devant le tribunal administratif de Toulon un recours en annulation du permis de construire signé par le maire le 11 octobre 2022, recours justifié notamment par le non-respect des espaces naturels protégés par la loi Littoral.

Les élus de La Vague Mandréenne, n’ont attaqué aucun permis de construire. Ils ne se sont d’ailleurs pas opposés mais abstenus lors des délibérations sur les projets successifs car ils ne disposaient pas de tous les éléments, entre autres budgétaires (en particulier sur les financements), au moment des votes.

Enfin, toujours d’après M. Vincent, l’APE aurait donc fait annuler le permis de construire du Conservatoire de musique. C’est encore faux !

Il n’y a pas eu de jugement annulant ce permis puisque c’est M. Vincent lui-même qui en catimini a décidé de retirer son permis le 19 juillet 2023 alors que la procédure sur la légalité du permis suivait son cours et que le jugement définitif du tribunal était attendu. Le 25 août 2023, M. Vincent a confirmé sa décision municipale en signant un arrêté de retrait du permis toujours sans préciser la raison motivant ce retrait.

En donnant raison à l’APE savait-il donc que le permis de construire qu’il avait accordé était illégal et craignait-il un jugement défavorable du tribunal administratif ?

Le nouveau permis de construire signé par M. Vincent en janvier 2025 concerne maintenant uniquement un projet de Centre aéré, sans conservatoire de musique. Pourquoi ?

M. le Maire malgré ses allégations, reconnaîtrait-il donc que ses premiers projets n’étaient pas compatibles avec la préservation du site ?

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L’article de Var-Matin rapporte également que le maire a déclaré « nous avons sauvé les bâtiments dont la toiture était ouverte et dont les façades tombaient ! ». Il était temps. Les travaux ont été réalisés en 2024 « en urgence » sur la base d’un rapport d’expertise publié en … 2018 qui mentionnait déjà l’effondrement de la toiture et ses conséquences sur le bâti. Six ans ont donc été nécessaires pour que M. Vincent décide de l’utilité de ces travaux auxquels l’APE ne s’est pas opposée ! En réalité, depuis l’acquisition en 2017 de la propriété par la commune, en l’absence d’entretien, les bâtiments ont continué à se dégrader jusqu’à l’état de ruine comme l’APE l’a fait remarquer au tribunal en 2023 !

Notons que la commune aurait pu acheter et valoriser cette propriété beaucoup plus tôt et pour beaucoup moins cher si elle n’avait pas persisté pendant des décennies à vouloir la classer en zone constructible au mépris de la loi Littoral.

Sur ce sujet, une autre perle revient à l'adjoint Michel Marin, élu en charge de l’urbanisme, qui a affirmé « On a aussi sauvé le terrain et la pinède qui étaient convoités par les promoteurs ». Alors là un petit rappel est également nécessaire pour rappeler que le plan local d’urbanisme (PLU) qu’il a voté en 2007 puis en 2017, classait en zone urbanisable nombre de parcelles de la propriété Fliche-Bergis, dont celles des bâtiments et celle proche transformée aujourd’hui en verger par le Conservatoire du Littoral.

A-t-il oublié que des promoteurs avaient déposé des permis de construire pour des immeubles avec parking, tous approuvés et signés sans faille par M. Vincent. A-t-il oublié que c’est l’APE qui à la suite d’une longue saga judiciaire a obtenu gain de cause avec l’annulation de ces permis de construire et de ces dispositions qu’il avait fait voter dans le PLU.

Alors mensonges ou mémoire bien opportunément défaillante de ces élus ? Nous vous laissons juger.

Une fois de plus, l’APE constate que les actions qu’elle a menées pour la protection du patrimoine environnemental de la commune sont récupérées par les politiciens locaux pour s’en glorifier. L’appropriation de la sauvegarde de la propriété Fliche-Bergis, comme celle de l’Ermitage, n’échappe pas à cette règle…

Concernant la propriété Fliche Bergis, nous répétons une fois de plus que si un jour un projet est élaboré dans le respect de ce site patrimonial et de la loi Littoral, l’APE s’en réjouira, car la raison d’être de l’Association est d’offrir à tous les Mandréen.nes, enfants et adultes, l’accès à un environnement préservé.

Pour le respect de la loi afin de protéger la commune du bétonnage à tous crins et de sauver les derniers sites naturels de la presqu’île accessibles à toutes et tous, plus que jamais nous avons besoin de votre soutien !

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