11 mai 2024 : Pollution atmosphérique des Corsica Ferries, un bel été en perspective !
Comme indiqué dans notre article du 9 mai, ce qui est bien avec la physique c’est que les mêmes conditions physiques de l’atmosphère conduisent aux mêmes conséquences concernant la dispersion des polluants. Aussi, aujourd’hui pas de surprise donc !
Une sélection des plus beaux panaches des navires de la Corsica Ferries qui ont transité au port de Toulon aujourd’hui en dédicace au vice-président de TPM chargé de la Protection de l’environnement, développement durable, transition écologique et énergétique de TPM. Bien entendu, ces panaches de contaminants sont imaginaires et il n’est pas dupe des dénonciations de l’APE. Il est donc urgent d’attendre pour le bien de tous, y compris des enfants… (Photographies du Pascal Lota, Mega Regina, Mega Express, Mega Express Three… prises ce 11 mai 2024)
L’émotion esthétique que l’on peut ressentir devant certains paysages peut nous empêcher d’appréhender le risque d’une triste réalité qui porte atteinte à l’environnement et à notre santé… ((Photographies prises ce 11 mai 2024 à 8h20, 19h25 et 19h40).
10 mai 2024 : Un millier de drones sous la lueur de da Vinci
Inhabituellement nous étions invités à lever les yeux au ciel ce soir. C’était une soirée Look up avec mille drones dans le ciel de la petite rade qui ont composé des représentations lumineuses de nos « symboles » locaux en clôture du passage de la flamme olympique à Toulon.
Après une matinée riche en couleurs des voiles de la Regata, en soirée les figures « imposées » du spectacle vues de Saint-Mandrier se sont enchainées pendant trente minutes sous la lumière cendrée d’un croissant de lune lumineux. A la différence d’un feu d’artifice, pas de particules dans le ciel une fois le show terminé, le miracle de la fée électrique ?!
Ce soir la lune apparaissait sous la forme d’un croissant. La partie non éclairée par le Soleil est généralement difficilement visible mais ce soir elle apparaissait sous la forme d’une lueur grisâtre, appelée lumière cendrée. Cette lueur n’apparaît que lorsqu’un mince croissant de lune est visible comme c’était le cas ce soir avec un début de lune croissante illuminée à 5 %.
Sur son site, la NASA, indique que cette lueur porte également le nom de « lueur de Da Vinci » en référence à Leonardo Da Vinci qui, au XVe siècle, fut le premier à envisager que cette lueur de la surface sombre de la lune pouvait être due à la lumière du soleil réfléchie par les océans de la Terre. En réalité il semblerait que cette lueur cendrée soit le résultat de la réflectivité des nuages et de la banquise.
Ceux qui ont profité de l’instant pour flâner sur les quais du port ont également eu l’occasion d’observer le panache de contaminants du Mega Express Three de la compagnie Corsica Ferries battant pavillon italien se disperser dans l’atmosphère de la rade…
9 mai 2024 : Pollution atmosphérique des Corsica Ferries, quelle pollution ?
L’absence de vent avec l’augmentation de la chaleur de l’atmosphère ont conduit à une inversion thermique au-dessus de la rade qui a été bien visualisée par…. les panaches de rejets de polluants des moteurs du Mega Smeralda et du Mega Regina de la Corsica Ferries. Ce qui est bien avec la physique c’est que les mêmes conditions conduisent aux mêmes conséquences, pas de surprise ! Voir ici, ici, ici…
Le Mega Smeralda de la Corsica Ferries battant pavillon italien a donné toute la mesure de ses capacités de rejets de contaminants issus de la combustion de ses vieux moteurs qui se sont dispersés dans l’atmosphère toulonnais et de sa périphérie lorsqu’il était à quai. On aurait cru voir le Valiant Lady de la compagnie Virgin ! Lors de son départ pour Bastia, son panache bien visible lors de son passage à quelques centaines de mètres du village de Saint-Mandrier s’est ensuite déroulé tout au long de sa route jusqu’à Bastia.
L’APE, comme d’autres associations de défense de l’environnement et de la qualité de vie, est régulièrement attaquée par les mêmes personnes dans les termes les plus vulgaires. Ainsi, le 22 avril dernier le vice-président de TPM chargé de la Protection de l’environnement, développement durable, transition écologique et énergétique, reprenez votre souffle, dans un post intitulé « La théorie de la peur » au milieu de ses contresens habituels annonce dans un bref instant de lucidité que l’APE « informe que l’air est pollué à Saint-Mandrier à cause des transports maritimes ».
Eh bien oui, l’APE dénonce la pollution de l’air et persistera à dénoncer cette pollution nocive pour la santé car ses membres, que personne n’en doute, eux ne croient pas à la disparition spontanée des polluants, ni ceux des rejets des navires, ni d’ailleurs ceux émis par les voitures.
Ils n’y croient pas comme d’ailleurs les gouvernements de nombreux pays qui ont d’ores et déjà bannis de leurs côtes ces navires utilisant les fuels marines les plus polluants en créant des zones de contrôle des émissions d’oxydes de soufre (zone SECA). Nous, nous attendons la mise en place d’une SECA Méditerranée en 2025. En attendant, il nous avait été annoncé le 20 octobre 2022, la signature d’une charte croisière qui devait permettre notamment d’anticiper dès 2023-24 (sic !) l’utilisation de carburant à teneur réduite en soufre tel que ceux utilisés dans les zones SECA.
Ah ah ah, ça y est on a compris, il est urgent d’attendre 2025… En attendant, tant pis pour nos poumons, ceux des asthmatiques et des enfants très sensibles à ces polluants.
En attendant, lors de leur combustion les mazouts utilisés par ces navires génèrent des panaches de particules fines et ultrafines en grandes quantités, des hydrocarbures aromatiques polycycliques, du carbone suie (Black Carbon), des oxydes d’azote, des oxydes de soufre et des composés organiques volatils ainsi qu’évidemment des gaz à effet de serre tel que le CO2. Ces contaminants se dispersent dans l’atmosphère de la presqu’ile lors du passage des navires le long du littoral puis leurs rejets sont dispersés dans l’atmosphère de la métropole au grès du vent. La pollution ça se partage !
Le Mega Regina de la Corsica Ferries n’était pas de reste, laissant un panache de contaminants issus des rejets de combustion de ses vieux moteurs, panache bien visible, pour ceux qui voulaient le voir évidemment, lors de son passage devant le village de Saint-Mandrier puis tout au long de sa route jusqu’à Ajaccio.
Au fait, aucune station de mesure du soufre dans l’atmosphère n’a été installée par Atmosud sur le territoire de TPM sous l’influence des rejets gazeux des navires des ports de Toulon ou de la Seyne sur mer. Donc, pas de mesure de qualité de l’air en soufre, pas de problème pour notre santé. Ben voyons ! La aussi, la politique de contrôle est connue : il est urgent d’attendre que ces polluants soient interdits pour commencer à les mesurer…
8 mai 2024 : Bonne mère, il y a masse de barcasses dans la rade !
Beau rassemblement d’embarcations de tous types pour accompagner le Belem jusqu’au Vieux-Port.
Le Belem escorté par une multitude d’embarcations, diverses et variées, a vogué de l’île Maïre jusqu’aux îles du Frioul avant d’entrer dans le Vieux-Port. L’occasion d’admirer une concentration de vieux gréments et de… planchiste (!?). Les vedettes de la SNSM de la région, dont bien sûr celle de Saint-Mandrier, étaient au rendez-vous pour assurer la sécurité (Crédit photo : Sébastien R.).
L’occasion aussi pour certain de faire de la pub, et pas discrète, comme celle du GreenLand de la CMA CGM utilisant du gaz naturel liquéfié (GNL, ou LNG de l'anglais liquefied natural gas) comme combustible (Crédit photo : Sébastien R.).
En revanche, dans la rade de Toulon, pendant ce temps là, rien d’inhabituel : les seules concentrations visibles étaient celles des polluants des panaches des uns qui ont croisé ceux des autres. Ainsi, le Viking Mars battant pavillon norvégien est entré et sorti pour rallier Sète tout panache dehors tout comme le Pascal Lota de la Corsica Ferries battant pavillon italien. Le Viking Mars lancé en mai 2022 est le septième navire de la flotte océanique de Viking. Avec ses 229m de long pour 32m de large, ce navire de 9 ponts et 464 cabines réservées aux adultes peut accueillir 930 passagers et 470 membres d'équipage. Don’t look up !
6 mai 2024 : Si vous avez aimé le Valiant Lady, vous allez adorer le Scarlet Lady !
Le 3 octobre dernier, nous vous l’annoncions : le Scarlet LadyScarlet Lady, ainé et identique au Valiant Lady de la compagnie Virgin Voyages devait reprendre le flambeau des croisières de 7 jours « The Irresistible Med » à partir du 6 mai 2024… Et bien c’est une information confirmée et validée ce jour même.
Le Scarlet Lady navigant actuellement sous le pavillon de Bahamas est le premier né de la compagnie américaine Virgin Voyages. Il a effectué sa première visite de la rade de cette année dont il a contaminé l’atmosphère à partir du terminal croisière de La Seyne dès 8h20 et ce jusqu’à son départ vers 18h30 en direction de la Marina di Carrara en Italie. L’occasion de prendre des clichés cocasses comme si par exemple une excroissance avait poussé sur les abris de la mytiliculture de la baie du Lazaret ou s’était ajoutée aux bâtiments de l’ancienne base aéronavale de Saint-Mandrier ou même sur les ponts du navire de croisière Azamara Quest battant pavillon maltais et qui avait passé la journée dans le port de Toulon et en partance pour Nice (Photographies du 6 mai 2024 à partir de 18h00).
D’un tonnage de 110 000t pour une longueur de 278 mètres et une Largeur de 38 mètres, le Scarlet Lady a commencé ses rotations en 2020. Ses 17 ponts, ses 1408 cabines et ses 2 piscines accueillent 2860 passagers et 1160 membres d'équipages.
Le navire de croisière Azamara Quest a été construit en 2000, pèse 30 000 tonnes et dispose de 361 cabines pouvant accueillir jusqu'à 794 passagers servis par 408 membres d'équipage. Il y a 11 ponts passagers, dont 6 avec cabines.
Le panache de rejet des résidus de combustion du Scarlet Lady est proportionnel à ses dimensions et il faudra vous habituer à sa présence à chacune de ses escales toulonnaises. D’après les informations disponibles sur internet, le Scarlet Lady comme le Valiant Lady est équipé d’épurateurs à l'eau de mer hybrides des gaz d’échappement de ses moteurs (appelés scrubbers en anglais) afin de réduire les rejets d’oxyde de soufre dans l’air. Le panache de rejet change alors de couleur en fonction du fonctionnement des épurateurs. Lorsqu’ils ne sont pas en marche, le panache de rejet prend une couleur teintée par les oxydes de soufre en particulier et par les autres contaminants (Photographies des 6 mai 2024).
Aucune indication n’est disponible sur le modèle des équipements mais leur efficacité est variable suivant les systèmes et leur mode de fonctionnement : rejettent-ils les lixiviats directement en mer avec ou sans traitement, au port ?
Si vous l’avez raté, pas de panique vous pourrez le voir à nouveau dans la rade le 20 mai, le 3 juin, 17 juin, 1 juillet 2024, etc. dates auxquelles vous pouvez vous mettre à la campagne pour y respirer un air plus pur…
Si vous voulez un autre avenir pour notre métropole, faites-le savoir en signant la pétition « STOP CROISIERES GRANDE RADE DE TOULON », ICI
4 mai 2024 : La corniche de Tamaris sans épave !
Sous la houlette de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) et l’aide de la commune de la Seyne, un premier « lot » d’épaves, y compris celles immergées, a été enlevé de la petite rade. Les épaves des autres secteurs et dans les ports seront ensuite éliminées puis les bateaux sans autorisation de mouillage seront également priés de se déplacer en zones plus sûres et les corps morts éliminés.
On ne peut que se réjouir de la disparition de ces épaves car chacune était une source de polluants pour l’environnement marin et de nous-même finalement via les chaînes alimentaires. Nous espérons que notre inventaire annuel, même modestement, aura contribué à cette action.
Demain dimanche, premier dimanche du mois, la corniche sera réservée aux modes de déplacement doux, alors n’hésitez pas, cela fait des années que nous ne pouvions regarder la rade du Lazaret sans apercevoir un mat dépassant de l’eau, des bateaux sur les rochers ou semi-immergés. Bonne balade lumineuse.
PS : un petit bémol avec l’échouage d’un voilier au port du Manteau à la suite du dernier coup de vent qui montre la nécessité d’éliminer les bateaux à l’abandon.