L’APE présente au Forum des associations ce samedi 6 Septembre 2025 :
Nous serons présents au forum des associations organisé ce prochain samedi matin à partir de 9h00 sur la place des résistants. Nous espérons vous y rencontrer pour échanger sur les sujets d’actualités et ceux qui vous intéressent.
Nous remercions vivement les adhérents qui ont renouvelé leur cotisation pour 2025 et à l’occasion de ce forum, le trésorier sera présent pour ceux qui souhaiteraient le faire (chèque à l’ordre de l’APE). Nous vous rappelons que la cotisation 2025 peut également être réglée en ligne sur le site de l’APE via une application sécurisée ICI.
Pour rappel, le montant de la cotisation est désormais de 20 € pour la cotisation de base par adhérent (et 25€ couple) et au-delà selon votre générosité... D’avance merci.
La nature a besoin de vous et vous avez besoin de ne pas rester seul.
L’APE reste mobilisée pour faire respecter la loi afin de protéger et préserver les derniers sites naturels de la presqu’ile, plus que jamais nous avons besoin de votre soutien !
Adhérez ou faites un don (www.ape83430.fr)
1 septembre 2025 : Vigilance orange dans le Var, un épisode méditerranéen à surveiller
Le département du Var a été placé en vigilance orange à partir de ce lundi 4h du matin, et ce jusqu’en soirée, en raison de l’arrivée d’un épisode méditerranéen actif. Ce phénomène concerne également les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence.
Selon Météo-France, des orages violents accompagnés de très fortes précipitations sont attendus dans l’après-midi. D’abord localisés en vallée du Rhône, ils progresseront vers le littoral varois au cours de la journée. Le dernier bulletin indique que « dimanche soir, un épisode méditerranéen se met en place avec des orages violents caractérisés en particulier par de très fortes intensités pluvieuses. Ils perdurent dans la nuit de dimanche soir jusqu’en fin d’après-midi de lundi. »
Face à ce risque météorologique élevé, et en accord avec les autorités académiques, le préfet du Var a décidé de reporter la rentrée scolaire au mardi 2 septembre.
Vigilance ORANGE orages et pluie-inondation : La rentrée scolaire reportée au mardi 2 septembre
Nuage sur le Coudon aujourd’hui 31 aout à 18h50
Ce que cela nous rappelle
Nous rappelons que ces épisodes extrêmes, de plus en plus fréquents, sont les manifestations concrètes du dérèglement climatique. Ils mettent en lumière la vulnérabilité de nos territoires littoraux face aux aléas naturels : inondations, ruissellements, submersions marines.
La météo n’est plus un simple bulletin : elle est devenue un signal d’alerte.
Écoutons-la. Agissons.
31 août 2025 : Le trafic maritime, source cachée d’émissions de méthane
Une étude récente publiée dans Communications Earth & Environment révèle un phénomène alarmant et jusqu’ici sous-estimé : les navires déclenchent des émissions massives de méthane (CH₄) dans les zones côtières et portuaires. Voici ce qu’il faut retenir.
Un phénomène méconnu et préoccupant
Les zones côtières et estuariennes sont des sources importantes de méthane, un gaz à effet de serre 28 fois plus puissant que le CO₂ sur un siècle. Les chercheurs ont découvert que le passage des navires dans ces zones peut provoquer des émissions brutales de méthane, en raison des changements de pression et du brassage de l’eau qu’ils engendrent.
Les variations de pression sous-marines induites par les navires (30 à 60 mbar) entraînent des émissions de méthane à partir des sédiments comparables à celles dues aux variations de pression des marées. Les émissions de méthane induites par les navires correspondent à une augmentation de 22 % des équivalents dioxyde de carbone émis, par rapport aux émissions liées à la combustion. (Souce : Communications Earth & Environment volume 6, Article number: 380 (2025).)
Dans la baie de Neva (Russie), une zone très fréquentée par les navires, les émissions de méthane mesurées atteignent 11,1 mmol/m²/jour, un niveau 10 à 1 000 fois supérieur aux flux moyens observés dans d’autres zones côtières. Ces émissions sont comparables à celles des "points chauds" de méthane.
Comment les navires déclenchent-ils ces émissions ?
Plusieurs mécanismes sont en jeu :
- Les changements de pression : Le passage d’un navire crée une baisse de pression sur le fond marin, ce qui libère des bulles de méthane piégées dans les sédiments.
- Le brassage de l’eau : Les hélices et le sillage des navires mélangent la colonne d’eau, favorisant la remontée du méthane dissous vers la surface.
- La taille et la vitesse des navires : Les grands navires (porte-conteneurs, ferries, croisiéristes) et ceux naviguant à haute vitesse provoquent les émissions les plus importantes.
Ces résultats démontrent la nécessité d'inclure les voies de navigation dans l'évaluation des émissions de méthane estuariennes et côtières lors des calculs d’impact de ces activités (Photographie du Mega Smeralda de la Corsica ferries prise le 31 aout 2025 à 9h00 en sortie de la petite rade de Toulon).
Les chercheurs ont observé que 28 % des passages de navires dans la baie de Neva déclenchaient des émissions significatives de méthane. Les porte-conteneurs et les navires de croisière étaient les plus concernés, avec des émissions jusqu’à 10 fois supérieures à la moyenne.
Un impact climatique sous-estimé
Les émissions de méthane déclenchées par les navires ne sont pas prises en compte dans les inventaires actuels des gaz à effet de serre. Pourtant, elles pourraient représenter jusqu’à 22 % des émissions équivalentes de CO₂ liées au trafic maritime, en plus des émissions directes des moteurs.
Cette découverte souligne l’urgence d’intégrer ces sources indirectes d’émissions dans les bilans carbone et les stratégies de réduction des gaz à effet de serre. Les zones portuaires comme La Seyne et Toulon, souvent situées dans des estuaires riches en méthane, pourraient être des points chauds d’émissions bien plus importants qu’estimé jusqu’ici.
Quelles solutions ?
Les auteurs de l’étude proposent plusieurs pistes pour limiter ces émissions :
- Réduire la taille et la vitesse des navires dans les zones sensibles, ce qui diminuerait à la fois les émissions de méthane et le bruit sous-marin.
- Éviter les zones côtières riches en méthane lors du tracé des routes maritimes.
- Intégrer ces émissions dans les réglementations internationales, comme celles de l’Organisation Maritime Internationale (OMI).
- Étudier davantage ce phénomène pour mieux comprendre son ampleur et ses impacts, notamment dans des zones comme la Méditerranée, où le trafic maritime est intense et les écosystèmes côtiers vulnérables.
Un enjeu pour la rade de Toulon et la Méditerranée
Cette étude rappelle que les activités humaines, même indirectement, peuvent aggraver les déséquilibres écologiques et climatiques. Pour la rade de Toulon, comme dans d’autres communes littorales, la régulation du trafic maritime, l’aménagement des ports et la gestion des sédiments doivent prendre en compte ces nouveaux risques.
L’APE83430 appelle à une vigilance accrue sur les projets d’aménagement côtier et portuaire. La prise en compte des émissions indirectes de gaz à effet de serre dans les études d’impact qui devraient être intégrées dans les débats publics transparents sur les choix d’urbanisme et de transport maritime, pour préserver notre environnement et notre santé.
Pour aller plus loin :
Protéger notre littoral, c’est aussi comprendre et agir sur les impacts invisibles de nos activités. Ensemble, exigeons la transparence et l’action !
Adhérez, partagez, soutenez nos actions pour un littoral sain et vraiment protégé.
Marchons vers l'école: début des inscriptions pour l'année scolaire 2025-2026
Les vacances de la Toussaint commencent le samedi 18 octobre 2025 après les cours. Les cours reprennent le lundi 3 novembre 2025.
Marchons vers l’école reprend le 1er mardi après les vacances de la Toussaint, soit le mardi 4 novembre 2025
Site d'incription en ligne : cliquez ici
Pour ceux qui souhaitent utiliser le papier, ci-dessous les liens de téléchargement pour imprimer les documents
- fiche de présentation
- bulletin d'inscription enfant Louis Clément
- bulletin d'inscription enfant Orée du bois
- bulletin d'inscription parent / accompagnateur
Pour toute demande de renseignements complémentaires:
Des présentations de l'activité seront faites dans les écoles à des dates à préciser.
27 août 2025 : Un grondin volant sur le sable
Le ciel était couvert ce matin, mais la température de l’eau encore clémente invitait à enfiler palmes, masque et tuba pour profiter du spectacle toujours renouvelé du monde sous-marin. Et quelle surprise : un grondin volant (Dactylopterus volitans), unique représentant de son genre, aperçu en train de fouiller le sable à la recherche de nourriture.
Un beau représentant de Grondin volant nageant sur le fond à moins de 5m de profondeur.
Facile à reconnaître avec sa tête avec de gros yeux et surtout ses nageoires pectorales démesurées semblables à des ailes, translucides et bordées d’un magnifique bleu fluorescent. Contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, ce poisson ne vole pas : ses nageoires ne lui permettent pas de quitter l’eau, mais bien d’impressionner et de se déplacer au ras du fond.
Certains pourraient presque le prendre pour un poisson-lion (Pterois), celui qu’on retrouve en dessin sur les affiches vantant la bouillabaisse locale... Mais non, rien à voir : le grondin volant n’a rien de commun avec ce redoutable envahisseur indo-pacifique. Tout au plus rappellera-t-on, avec un petit sourire, que les rougets-grondins méditerranéens font bien partie de la recette traditionnelle de la bouillabaisse.
Le grondin volant est un poisson benthique, qui vit habituellement en journée entre 15 et 45 mètres de profondeur en Méditerranée. Mais il arrive que les jeunes individus remontent plus près de la surface et se laissent observer sur des fonds sableux peu profonds, comme ce matin, à moins de 5 mètres.
Une rencontre rare et colorée, qui rappelle combien notre littoral recèle de trésors vivants, parfois inattendus.
Pour en savoir plus
25 août 2025 : Un cormoran dans le bleu, un poisson dans le bec
Au petit matin, la mer était d’un calme parfait, translucide, avec la lumière du soleil jouant sur le sable clair.
Un cadre idéal pour une promenade sous-marine… partagée avec un cormoran, qui nageait en surface avant de plonger avec énergie pour attraper ses proies.
Sous l’eau, la vie foisonne : les girelles paon, vives et colorées, croisent les sars à tête noire. Plus loin, les girelles royales dévoilent leurs teintes rouges éclatantes, en compagnie des rougets barbets fouillant le sable.
C’est aussi l’heure du petit-déjeuner pour les saupes, qui broutent en bancs serrés les algues et les feuilles de posidonie, formant de magnifiques herbiers préservés — ici, pas de sable artificiel venu perturber l’équilibre marin.
Sur les rochers battus par les vagues, on observe aussi de petites touffes de Cystoseire stricte, algue brune très sensible à la pollution chimique. Sa présence est le signe d’un milieu encore vivant, même si ce matin, une seule « méduse » de plastique dérivait en lambeaux au milieu des flots.
Une matinée entre merveilles naturelles et fragilités bien réelles, qui rappelle combien il est vital de préserver ces écosystèmes côtiers par petits fonds.
23 août 2025 : Elaboration du Plan national de restauration de la nature
Dans le cadre de la concertation préalable sur le Plan national de restauration de la nature qui s’est clôturée le 23 août 2025, l’APE a rappelé dans sa contribution que la restauration ne doit pas masquer l’essentiel : protéger d’abord, réparer ensuite. En effet, restaurer sans protéger, c’est « verser de l’eau dans un seau percé ».
L’élaboration de ce plan s’inscrit dans un contexte alarmant : le rapport 2024 sur l’état de l’environnement souligne l’accélération du déclin de la biodiversité en France (17 % des espèces métropolitaines menacées, artificialisation des sols, pollutions multiples, changement climatique, etc.), tandis que les engagements internationaux (Accord de Paris, cadre mondial biodiversité de Kunming-Montréal) restent largement insuffisants pour limiter le réchauffement climatique.
L’APE déplore un cadrage trop centré sur « l’après-dégâts », qui risque de légitimer la destruction en la présentant comme inévitable, alors que la prévention est toujours la stratégie la plus efficace et la moins coûteuse.
L’APE défend donc l’adoption d’un Principe de Protection : faire de la protection de l’environnement la règle et de l’exploitation l’exception, en inversant la charge de la preuve. Ce n’est plus aux défenseurs de justifier la protection de l’environnement, mais aux exploitants de démontrer scientifiquement l’innocuité de leurs activités. Et sans cette preuve formelle, on s’abstient.
Enfin, l’APE appelle à reconnaître les droits de la Nature : considérer écosystèmes, espèces et entités naturelles comme des sujets de droit, afin qu’ils puissent être représentés et défendus pour leurs propres intérêts. Cette position vise à replacer la Nature au cœur du droit, non plus comme un objet à gérer, mais comme une communauté vivante, dont nous faisons parti et avec qui nous partagerons l’avenir du Vivant de cette planète.
Un tel changement enverrait un signal fort aux décideurs et soutiendrait les actions citoyennes qui portent une vision alternative à la doxa actuelle.
24 août 2025 : Plage de Cavalas, entre ombres et merveilles
Ce matin, la lumière encore douce filtrait à travers l’eau limpide de la plage de Cavalas laissant deviner les dépôts de sable fréquents cette année.
Mais à l’horizon, les machines des hommes s’agitent : ferries et cargos se croisent, se dépassent, laissant derrière eux de lourds panaches noirs qui tachent le ciel sans nuage. Dans ce même ciel, un groupe de goélands se querelle bruyamment autour d’un poisson fraîchement capturé.
À l’autre extrémité de la plage, le contraste est saisissant : la surface de la mer est polluée, comme trop souvent. Les derniers résultats de mesure de la surveillance microbiologique de dette plage réalisées sur un prélèvement le 20 aout montrent encore la présence d’Entérocoques intestinaux (77/100mL) et d’Escherichia coli (30 /100mL) au-dessus des seuils de détection. Des mousses mêlées de débris dérivent vers les rochers. L’irisation argentée de la couche de surface laisse deviner une nappe parallèle au rivage, semblant rejoindre les Deux Frères. Les rejets de la station d’épuration d’Amphitria ?
Alors que la chaleur s’installe, il est temps de plonger dans l’eau claire. Là, un tout autre monde s’anime. Autour des blocs de la digue dégingandée, des girelles paon aux couleurs vives virevoltent de leur nage saccadée. Petits et grands individus se croisent, certains déjà parés de leur livrée adulte de verts, bleus et d’orangés, tandis que de jeunes sars argentés les accompagnent calmement.
Plus loin, des bancs de saupes juvéniles broutent les algues accrochées aux rochers, illuminés par les rayons du soleil. Au-dessus d’elles, des mulets glissent avec grâce, jouant avec le miroitement de la surface.
Puis vient le moment de sortir de l’eau. Cette vie sous-marine, si foisonnante et colorée, repose pourtant sur un équilibre fragile, semblable à des galets empilés les uns sur les autres. Un équilibre qu’il nous appartient de protéger si nous voulons continuer à partager ces instants de beauté avec le Vivant.
23 août 2025 : Encore un nuage toxique au-dessus de notre horizon
Ce matin, le Pascal Lota, battant pavillon italien de la Corsica Ferries, a laissé une traînée de fumées noires visible depuis toute la presqu’île (Photographie prise le 23 août 2025 à 9h09).
Quand la mer et l’air deviennent la poubelle des ferries, c’est notre santé et notre environnement qui en paient le prix. Il est plus que temps d’exiger l’utilisation de carburants vraiment propres, des contrôles stricts et des navires équipés d’une motorisation moderne et non polluante.
#Pollution #CorsicaFerries #SaintMandrier #AirPur
18 août 2025 : Quand la plage de La Vieille bat un record… de pollution !?
Petit bilan des résultats des analyses microbiologiques réalisées dans le cadre de la surveillance des eaux de baignade entre mai et le 14 août 2025 dans la rade de Toulon. Verdict : la plage de La Vieille décroche un triste record le 14 août, avec 1 200 bactéries Escherichia coli pour 100 ml d’eau de mer.
Record absolu pour toutes les stations de la rade cet été !
Une valeur qui interpelle, surtout quand certains pointent du doigt la responsabilité des bateaux au mouillage au large de la plage qui, « sans vergogne », rejetteraient leurs eaux usées directement en mer…
La règlementation ne fixe pas de seuils ou de références pour qualifier la qualité microbiologique d'un échantillon d'eau prélevé sur la zone de baignade.
Toutefois, la qualité microbiologique d'un échantillon d'eau de baignade sera qualifiée de « bon », « moyen » ou « mauvais » selon les modalités proposées par l'AFSSET (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) ci-dessus.
Derniers résultats des mesures d’Escherichia coli (E. coli) dans 100 ml d’eau de mer, disponibles au 18 août 2025 sur le site du Ministère du travail, de la santé et de la solidarité pour les différentes plages de la Rade de Toulon. La carte de gauche montre les dernières données d’E. coli pour la dernière quinzaine d’août 2025, tandis que la carte de droite présente les valeurs maximales pour la saison estivale 2025. Ces cartes illustrent la pollution record à la plage de La Vieille, toutes stations confondues.
Que mesurent ces analyses ?
Elles portent principalement sur deux types de bactéries :
- Escherichia coli, indicateur d’une pollution fécale récente,
- Entérocoques intestinaux, indicateurs d’une pollution plus ancienne.
Plus la concentration est élevée, plus le risque sanitaire augmente. Ces germes traduisent non seulement la présence d’eaux usées, mais aussi la possible contamination par d’autres agents pathogènes. Ces derniers peuvent être amenés par les eaux et autres débris s’échouant sur la plage, comme les biomédias issus des stations d’épuration des eaux usées.
Résultats contrastés
Si les eaux de baignade de La Vieille explosent les compteurs en E. coli, les valeurs d’entérocoques intestinaux y sont restées faibles (moins de 15 bactéries pour 100 ml) pour les données du ministère de la Santé mais grimperaient à 130 bactéries/100ml le 16 août d’après le résultat des mesures de MTPM ! Rien de rassurant donc pour cette plage et la variabilité des contaminations observées.
D’autres plages de la rade, notamment dans la zone du Mourillon, ont affiché des concentrations également préoccupantes.
Derniers résultats des mesures d’entérocoques intestinaux dans 100 ml d’eau de mer, disponibles au 18 août 2025 sur le site du Ministère du travail, de la santé et de la solidarité pour les différentes plages de la Rade de Toulon. La carte de gauche montre les dernières données d’entérocoques intestinaux pour la dernière quinzaine d’août. La carte de droite présente les valeurs maximales en entérocoques intestinaux pour la saison estivale 2025, avec un pic atteint début août à l’anse Tabarly (base nautique).
Et ailleurs ?
Aux États-Unis, l’Agence de protection de l’environnement (EPA) recommande une valeur d’action de 130 entérocoques/100 ml. Au-delà, la baignade doit être interdite pour protéger la santé publique. Chez nous ? On attend que ça passe, dépasse les 370 pour annoncer que c’est mauvais… ou que ça se dilue.
Question bateaux transitant dans la rade qui polluent « sans vergogne » visibles depuis nos plages, nous accumulons les exemples (Photographies du Mega Express Three et Pascal Lota de la Corsica Ferries prises de la plage de La Vieille le 17 août 2025 à 18h35 et 19h55). Question pollution des eaux en surface les exemples ne manquent pas non plus… (Photographie prise des eaux de baignade de la plage de la Vieille le 17 août à 20h15). Dans tous ces cas, inutile d’attendre des résultats d’analyses… qui n’ont pas été faites faute de prélèvement !
Au sein de notre association l’APE Saint-Mandrier, nous le rappelons : protéger nos plages, c’est protéger notre santé.
Et tant que certains continueront à polluer « sans vergogne », nous continuerons à dénoncer et à agir. Adhérez, partagez, soutenez nos actions pour un littoral sain et vraiment protégé.
17 août 2025: Grandes conférences internationales : l’art de parler du futur en oubliant l’avenir
Depuis plus de trente ans, les grandes conférences internationales s’enchaînent : sommets climat (COP), biodiversité, océans, plastiques. Elles promettent à chaque fois une « avancée décisive », une « étape historique », un « nouvel espoir pour la planète ». Et pourtant, l’échec est presque toujours au rendez-vous.
COP Climat (COP29 et les précédentes)
Ces conférences devraient être le lieu de décisions contraignantes pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre. Au lieu de cela, elles accouchent de textes remplis de « peut », « devrait » et « incite ».
Les engagements sont souvent volontaires, jamais sanctionnés, et les pays gros émetteurs repoussent toujours à plus tard l’essentiel des efforts.
Résultat : la concentration de CO₂ atteint des niveaux records dans l’atmosphère et les trajectoires actuelles nous mènent vers +2,7°C, loin de l’objectif de 1,5°C.
Conférences Biodiversité (COP15, COP16…)
Même scénario. Des promesses solennelles : protéger 30 % des terres et mers d’ici 2030, restaurer les écosystèmes dégradés, stopper la déforestation. Mais les financements restent insuffisants, les pays du Nord et du Sud s’accusent mutuellement d’inaction, et les atteintes au vivant se poursuivent.
Chaque minute, des hectares de forêts disparaissent, des espèces s’éteignent, et les rapports scientifiques alertent sur un effondrement silencieux de la biodiversité.
Négociation d’un traité sur le plastique
Présentée comme la « COP du plastique », elle devait fixer des règles mondiales pour réduire la production et l’usage du plastique vierge. Mais là encore, les lobbies industriels freinent, et certains pays producteurs de pétrole refusent toute limitation contraignante (Genève, 14 août 2025).
Nos plages sont systématiquement polluées par des débris de déchets plastique de toutes sortes, comme ces disques de biomédias issus des stations d'épuration des eaux usées… Vidéo du février des déchets échoués sur la plage de La Vieille.
On discute du recyclage, du traitement des déchets… mais on élude la vraie question : réduire à la source une production devenue incontrôlable.
3ème Conférence des Nations unies sur l’Océan. Les océans sacrifiés aux bonnes intentions
L’UNOC, grande conférence dédiée à la protection des océans, n’a pas échappé au scénario habituel. Derrière les discours enflammés sur l’urgence de sauver la mer, les engagements concrets sont restés flous, sans financement sérieux ni mécanismes contraignants.
(©Crédit Photographie : The MPA Guide: A framework to achieve global goals for the ocean)
La question des aires marines protégées est sans cesse repoussée, tandis que la pêche industrielle, le trafic maritime et l’exploitation minière des fonds marins continuent de menacer les écosystèmes. Beaucoup d’États préfèrent afficher de belles promesses plutôt que de renoncer à leurs intérêts économiques immédiats.
Résultat : malgré l’UNOC (Nice, Juin 2025), la biodiversité marine décline inexorablement, et la Méditerranée, mer la plus polluée du monde, en est l’exemple criant.
Pourquoi ces échecs à répétition ?
- Un système fondé sur le consensus, qui donne un droit de veto à chaque État et bloque toute décision ambitieuse.
- Des lobbies puissants des énergies fossiles, des extractivismes à l’agro-industrie, qui influencent les négociations de l’intérieur.
- Des promesses sans calendrier ni sanctions, qui permettent aux États de s’engager… puis d’oublier.
- Un court-termisme politique, où l’horizon électoral prime sur l’horizon climatique.
Conséquence : un avenir oblitéré
En multipliant les sommets sans résultats, on entretient l’illusion que « quelque chose est fait », alors qu’en réalité, le temps s’épuise.
Chaque échec international repousse l’action effective de plusieurs années, tandis que les impacts s’aggravent : canicules, montée des eaux, disparition du vivant, pollutions irréversibles.
Notre conviction à l’APE Saint-Mandrier
Il ne suffit plus d’attendre des miracles diplomatiques. La protection de notre environnement se joue aussi localement : dans les luttes contre le bétonnage, les pollutions, la destruction des herbiers de Posidonies, et dans les gestes quotidiens de chacun.
Les grandes conférences trahissent souvent l’avenir, mais leurs maigres résultats ne doivent pas nous décourager : c’est dans nos territoires que s’écrit encore une partie de la solution.
17 août 2025 : Rencontres d’été de l’APE – Ensemble, protégeons notre presqu’île !
Chères amies, chers amis,
Nous avons le plaisir de vous convier ce dimanche 17 août 2025 à partir de 17h00 sur la plage de La Vieille pour nos traditionnelles Rencontres d’été. Ce moment convivial sera l’occasion d’échanger sur l’actualité environnementale, locale et mondiale, et de faire le point sur les actions récentes, en cours et à venir de notre association.
Au programme :
- Un bilan des combats menés : Depuis plus de 40 ans, l’APE s’engage pour préserver les sites naturels les plus remarquables de la presqu’île, sensibiliser aux enjeux écologiques et promouvoir des comportements respectueux de l’environnement.
- Des débats sur les défis actuels : Nous aborderons les sujets brûlants comme la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC), la loi Duplomb, la protection des herbiers de posidonies, la recharge des plages en sable, les pollutions atmosphériques et marines, les canicules, et bien d’autres menaces qui pèsent sur notre cadre de vie.
- Un état des lieux préoccupant : Malgré nos succès, les agressions contre notre environnement persistent, souvent de manière excessive. Nous discuterons des actions en cours et à venir pour contrer le bétonnage anarchique résultat d’une politique dépassée, les pollutions en tout genre et les atteintes à notre santé, tout en partageant nos connaissances avec vous.
- Une immersion douce : Nous mettrons les pieds dans l’eau (pas plus !) pour observer la vie et la mort du récif frangeant de La Vieille, que nous défendons depuis des années. Pensez à apporter des chaussures adaptées pour cette exploration.
Infos pratiques :
- Lieu : Plage de La Vieille
- Horaire : à partir de 17h00
- À prévoir : Votre serviette, votre maillot de bain (pour les plus courageux·ses !), et une petite contribution pour notre apéritif convivial, partagé à la fortune du pot.
N’hésitez pas à venir en famille et amis pour un moment d’échange, de partage et d’action en faveur de notre environnement !
Au plaisir de vous retrouver dimanche prochain !
L’équipe de l’APE
10 août 2025 : Corsica Ferries : voyage inclus, fumée offerte
Ce matin, le Mega Express Three a quitté la rade de Toulon en grande pompe… de suie. Panache soufré dans le ciel, parfum d’hydrocarbures sur le pont arrière : ambiance croisière post-apocalyptique garantie. Les passagers ? Enfumés. Littéralement. Le ciel ? Jaunasse de soufre. La mer ? Elle tousse encore.
Ciel pollué… et passagers fumés comme des sardines sur le pont arrière. Merci qui ? Merci la pollution maritime. Ils pensaient partir respirer l’air du large, ils ont eu Pékin version smog. Merci Corsica Ferries pour cette immersion dans le transport du futur, si le futur est un retour à l’ère du fuel lourd (Photographie du Corsica Ferries Mega Express Three prise ce 10 août 2025 à 8h25).
Les navires de croisière et de transport maritime sont parmi les plus gros émetteurs de polluants atmosphériques : Oxydes d’azote (NOx), Particules fines, Soufre (SOx), Composés organiques volatils…
Ce matin, les rejets de fumée du Corsica Ferries Mega Express Three ont une fois de plus soulevé des préoccupations environnementales et sanitaires. Les passagers présents sur le deck arrière ont été exposés à des émissions polluantes, mettant en lumière les impacts directs de la pollution maritime sur notre santé et notre environnement.
Ces émissions ont des effets avérés sur la santé respiratoire, notamment chez les enfants, les personnes âgées et les populations déjà fragilisées. Elles contribuent aussi à la pollution marine et à l’acidification des milieux côtiers.
Nous restons déterminés à lutter contre ces pratiques qui nuisent à notre planète et à ses habitants. Il est crucial que des mesures soient prises pour réduire ces rejets de polluants dans l’atmosphère.
L’air pur, ce n’est pas du luxe !
Rejoignez-nous dans notre combat pour un air plus pur et un avenir plus sain pour tous.
Adhérez, partagez, soutenez nos actions pour un littoral sain et vraiment protégé.
7 août 2025 : Le ministre, le préfet, la SNSM-Saint Mandrier, le SDIS-Var et… le cormoran
Ce matin sur la plage de la Coudoulière, ambiance studieuse et ensoleillée : le ministre de la Santé Yannick Neuder, accompagné du préfet du Var, Simon Babre, est venu rappeler les consignes de sécurité essentielles face à une hausse inquiétante des noyades cet été, en particulier sur les plages de la région PACA. Depuis le début de la saison, elles ont bondi de près de 50 %.
Remerciant l’action des sauveteurs de la SNSM de Saint-Mandrier et des pompiers du SDIS 83 qui sont à leur poste de travail pour protéger ceux prenant des vacances bien méritées, le ministre a insisté sur les mesures simples mais vitales :
- Apprendre à nager,
- Respecter les drapeaux de baignade,
- Rester dans les zones surveillées.
"Il y a beaucoup moins de noyades dans les zones surveillées. Quand le drapeau est rouge, on ne se baigne pas", a-t-il rappelé.
Au niveau du poste de secours de la plage, aux milieux des caméras et micros des journalistes le ministre échange avec les sauveteurs de la SNSM et des sapeurs-pompiers pour se faire détailler les dispositifs mis en place par les communes.
Pendant ce temps-là, un autre habitué des lieux…
Tout occupé à plonger entre deux vaguelettes, notre cormoran local menait ses propres opérations de surveillance… halieutique. En pleine chasse à la friture au beau milieu des baigneurs, il a poliment décliné toute demande d’interview.
Message de prévention pour les poissons : “Restez groupés et évitez les zones non surveillées” – Le Cormoran.
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