Le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle a appareillé ce matin pour rejoindre la zone indopacifique en passant par la mer Rouge pour un déploiement de 4 mois d’après le JJD.
Ce matin, les premiers rayons du soleil couchant se reflétaient dans les gouttes de pluie qui perlaient sur la végétation de la presqu’ile…
Ces quelques photographies nous les partageons avec vous en mémoire d’Angelo qui aimait tant la presqu’ile, sa nature et ses paysages qu’il voulait la partager avec tous et qui nous a quitté il y a maintenant deux ans.
Les derniers rayons du soleil couchant inondaient de lumière le Creux Saint-Georges et se reflétaient sur la couche d’hydrocarbure irisant la surface des eaux du port…
Pour la première fois en France, vendredi 22 novembre, la notion de préjudice écologique d'atteinte à l'herbier de posidonie a été reconnue par le tribunal maritime de Marseille qui a condamné à de lourdes amendes deux capitaines de yachts (de plus de 24m) pour avoir jeté l'ancre dans des zones interdites au mouillage afin de protéger l’herbier de posidonies.
"Cette décision de justice inédite contribue à l'efficacité de la politique de protection des herbiers de posidonie" s'est réjoui de son côté la préfecture maritime de Méditerranée dans un communiqué. Rappelons que cette plante endémique de la Méditerranée sert de puits de carbone, de nurseries pour poissons et protège le littoral contre l'érosion côtière.
Deux associations de défense de l'environnement en Provence-Alpes Côte d'Azur, France Nature Environnement (FNE) et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), avaient demandé au tribunal que le préjudice écologique soit aussi pris en compte afin d'obtenir réparation.
FNE précise que « Notre objectif est donc d’obtenir une protection efficace et effective des herbiers de Posidonie, ce poumon de la Méditerranée, afin que ces atteintes cessent et que nous ne soyons plus contraints de nous rendre au tribunal ».
En effet, l’APE et FNE ont déposé des recours devant le tribunal administratif pour une autre atteinte mettant en péril les herbiers de posidonies, les recharges en sable des plages de la presqu’ile de Saint-Mandrier. Les tonnes de sable de carrière déversés chaque année sur les plages sont dispersées en mer par les tempêtes pour finir à enfouir les herbiers. Ainsi, les herbiers présents à proximité de la plage de Sainte-Asile ainsi que le récif frangeant de la plage de La Vieille sont détruits progressivement mais inexorablement par ces recharges en sable anachroniques.
Pour en savoir plus
Mouillages illégaux et posidonies : un précédent juridique en création
La justice française reconnaît le préjudice écologique d'atteinte à l'herbier de posidonie
Les populations ouest-européennes de hérissons sont en déclin, décimées par la destruction de leurs habitats par l’expansion urbaine et par l’augmentation du trafic routiers. La liste rouge réactualisée de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), publiée aujourd’hui 28 octobre à Cali (Colombie) lors de la COP16 sur la biodiversité, à modifié le statut du hérisson (Erinaceus europaeus) passant de « préoccupation mineure » à « quasi menacé » d’extinction.
Sa population a diminué dans plus de la moitié des pays où il est recensé, essentiellement au Royaume-Uni, en Norvège, en Suède, au Danemark, en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Autriche. A Saint-Mandrier, les hérissons qui étaient très communs dans tous les secteurs de la presqu’île sont maintenant observés que très rarement.
La durée de vie normale du hérisson est de 7 à 10 ans. Ils peuvent se reproduire dès la fin de leur première année avec des portées de trois à cinq petits. Mais actuellement, un hérisson a une espérance de vie de moins de 2 ans et ils se reproduisent donc au mieux deux fois durant leur vie.
Le hérisson « est très proche d’être “vulnérable” et il est probable qu’il entrera dans cette catégorie la prochaine fois que nous l’évaluerons », précise Sophie Rasmussen, chercheuse à l’unité sur la conservation de la faune sauvage de l’université d’Oxford (Agence France-Presse). Selon elle, « les humains sont les pires ennemis des hérissons » qui lorsqu’ils se sentent en danger s'immobilisent et se roulent en boule en hérissant ses piquants. C’est efficace contre des prédateurs naturels mais totalement inefficace contre les roues des voitures qui tuent environ 10.000 hérissons par an en France lorsqu’il est surpris par les phares d’une voiture car il recherche sa nourriture la nuit.
De nombreuses menaces pèsent sur la vie du hérisson : la route donc mais aussi les pesticides qui empoisonnent sa nourriture ou la font disparaître (insectes), les parasites comme les puces et les tiques, les maladies infectieuses, les noyades dans les piscines et les détritus qui peuvent l'étouffer. Sans oublier bien sûr ses prédateurs : le renard, le blaireau, le fouine, le hibou grand-duc, la chouette hulotte, le sanglier, le chien, le chat....
Le hérisson européen est une espèce protégée. Il est donc interdit de le capturer, de le transporter, de le commercialiser ou de le garder chez soi. Mais on peut favoriser sa survie dans son jardin en lui aménageant un endroit tranquille et sec sous une haie, contre un mur ou encore dans une dépendance dont il doit pouvoir sortir librement. On peut lui mettre un récipient avec de l'eau l’été (à changer régulièrement) et lui installer un tas de bois ou une caisse spécialement aménagée pour lui et recouverts de feuilles. Il faut le laisser apporter lui-même les matériaux pour la construction de son nid.
Le hérisson se nourri d’escargots, de limaces et des divers insectes du potager et n’hésite pas à manger la nourriture pour chat ou chiot. Il ne faut surtout pas leur donner de pain ni de lait de vache car ces aliments leur provoquent des diarrhées mortelles.
Pour en savoir plus :
Un poisson volant de Méditerranée (certainement Cheilopogon heterurus), encore appelé exocet, a été observé nageant à la surface des eaux troubles du port de Saint-Mandrier village. Sans doute a-t-il été attiré par les lumières des lampadaires le long des quais ? En effet, ces poissons sont attirés par la lumière et se font attraper lorsqu’ils sautent dans les bateaux bien éclairés.
Les poissons volants sont présents dans tous les océans, principalement dans les eaux chaudes tropicales ou subtropicales mais aussi en Méditerranée. Il vit dans les eaux de surface et en pleine mer, rarement près des côtes. Grace à ses nageoires pectorales très développées il effectue des "vols planés" de plus de 100 m, à environ 1 m au-dessus de l'eau (Photographie et vidéo du 30 septembre 2024 à 23h45).
Ce matin, sous 50 cm d’eau à la plage de la Coudoulière, une seiche juvénile de 5 cm jouait dans le ressac essayant de se camoufler entre les galets en évitant les pieds des très rares baigneurs matinaux (Photographies du 1 octobre 2024 à 11h15).
Le soleil se trouve si beau qu'il aime se refléter sur l'eau en millier d'éclats de lumière qui dansent sur la mer. On voudrait les toucher, les attraper, les emporter, mais ils ne cessent de bouger…
« Les tempêtes ne viennent pas toutes pour perturber ta vie. Certaines viennent pour dégager ton chemin », Paulo Coelho
Alexandre Briano s'est éteint ce 5 septembre à l’âge de 91 ans. Passionné d’histoire locale, il était un homme engagé, militant infatigable pour la protection de l’environnement. Co-fondateur de l'association Défense et protection du Faron et président du comité d'intérêt local du Mourillon-centre jusqu’en 1988, il s’était engagé très tôt dans le combat pour préserver les herbiers de Posidonie.
Ainsi, en 1978 il s’était enchainé à un bulldozer pour stopper les travaux d’endigage de l’anse Tabarly et des plages artificielles du Mourillon demandant, avec 26 associations, la protection des herbiers de Posidonie encore présents à l’époque. Aujourd’hui, il serait traité d’écoterroriste !
Il écrira un livre retraçant ce combat : Un amour de Posidonie. Il y décrit l'opposition des 36 associations varoises et plus particulièrement toulonnaises contre le tout béton et les endigages du littoral toulonnais, aujourd'hui limités par la loi afin de protéger, entre autres espèces, les posidonies.
Les actions de ces écologistes de la première heure localement avaient été initiées en 1970 avec un recours en annulation auprès du tribunal administratif du gigantesque endigage, sur plusieurs kilomètres de littoral toulonnais, projeté par la chambre de commerce du Var.
Evolution du littoral Mourillonnais entre 1950 et aujourd’hui (Source IGN – Remonter le temps).
Ces 36 associations par leur action ont finalement eu raison du projet municipal, déjà d’un autre temps, qui prévoyait un port de plaisance de 500 anneaux en eaux profondes, une voie rapide sur le littoral, la mise sur le sable du fort Saint-Louis, la construction d'hôtels par la vente de l'espace public gagné sur la mer, etc. Une bétonisation rampante anachronique qui a encore de nombreux partisans locaux très actifs…
Alexandre Briano, une belle personne à qui nous devons beaucoup pour la préservation de notre environnement. Un grand merci pour ton engagement !
Pour en savoir plus : Un amour de Posidonie
Le mulet, également appelé muge est un poisson très commun dans les eaux baignant nos côtes mais très cosmopolite. Ce sont plus d’une centaine d’espèces différentes qui ont été décomptées par les scientifiques dans la famille des mugilidés représentée dans toutes les zones côtières tropicales, subtropicales et tempérées. Il lui a également été donné plus de 20 noms vernaculaires comme mujou testu et varidou en provençal, mujou pensard et carida en niçois.
Sur nos côtes, ce sont les mulets à grosses lèvres (Mugil cephalus) et les mulets lippus (Chelon labrosus) qui sont très souvent observés. Rarement solitaires, en banc d’une centaine d’individus de taille identique, ils se nourrissent durant la journée pour atteindre une taille de 80 cm et un poids de 4 kg à l’âge adulte.
Inévitablement, au niveau des différentes plages de la presqu’île, vous verrez des mulets en mettant la tête sous l’eau. Par exemple à la Coudoulière, lorsque vous verrez un cœur, nagez en suivant la direction indiquée par sa pointe et vous rencontrerez des mulets nageant en pleine eau ou à proximité du fond de sable.
Les adultes consomment des micro-algues, des détritus organiques et de petits invertébrés trouvés sur le sable, sur les algues et les feuilles des herbiers de Posidonie. Leur tractus gastro-intestinal de plus de 2 m de long possède une portion stomacale, comme un gésier, leur permettant de digérer les détritus organiques absorbés. Les mulets peuvent aussi aspirer les bio-films d'algues qui se développent à la surface de l’eau et dans l'écume.
En entrant et sortant de l’eau, vous observerez les mulets à proximité du bord, se nourrissant des algues se développant sur les cailloux et rochers. Ils se déplacent avec aisance dans les rouleaux des vagues. Au petit matin, lorsque la mer est calme les mulets se laissent bercer par le va et vient des ondes près de la surface et, si vous évitez tout mouvement brusque, ils acceptent de partager ce plaisir avec eux. Ils sont souvent observés avec des bancs de saupes qui se nourrissent dans les mêmes zones.
Pour voir un mulet sans se mouiller : facile ! Ils sont nombreux à écumer la surface des eaux des ports comme ceux de Saint-Mandrier. Malheureusement, les films en surface des ports sont souvent des films d’huile de moteur de bateaux…
En Méditerranée, le mulet à grosse tête pénètre dans les étangs et les lagunes littoraux à la fin de l'automne pour repartir se reproduire en mer au début de l'été, c’est une espèce dite catadrome. C'est à ce moment-là qu'il est pêché pour ses œufs dont on fait la poutargue. Une spécialité de la ville voisine de Martigues. Le mulet lippu et le mulet-porc regagnent quant à eux les étangs au printemps pour les quitter au début de l'hiver.
Pour en savoir plus :
Sur les mulets à grosses lèvres et sur la poutarge.
Le héron cendré (Ardea cinerea) est commun dans notre région et il est souvent observé durant la journée se reposant ou chassant sur les berges des points d’eau : mares et lacs artificiels, étangs, marais.
Les Hérons cendrés présentent un plumage à dominante grise, un long cou, un long bec pointu de couleur jaune et de longues pattes également jaune. Ils peuvent atteindre 95 cm de hauteur et une envergure de 1,85 m pour une masse de 1,5 à 2 kg. Ils sont les plus communs des hérons d'Europe.
Le héron pêche à l'affût. Il attend immobile, guettant une proie : poisson grenouille serpent, mulots ou autres petits rongeurs. Une fois localisée, lorsqu’elle passe à portée il tend son cou et d'un rapide coup de bec il s’en saisi et l’avale prestement en une seule gorgée.
Habituellement solitaires, lors de la période de reproduction, entre février à juillet, les hérons se regroupent en colonies et construisent de grand nid au sommet des arbres, en bordure des lacs et des rivières.
Les femelles pondent jusqu’à 5 œufs gris-bleus qui sont couvés alternativement par les deux parents durant environ 26 jours. Les jeunes prennent leur envol après 50 jours et quittent le territoire des parents au bout de 8 à 9 semaines.
Pour en savoir plus : Le héron cendré