L’autorisation préfectorale qui exemptait la Métropole Toulon Provence Méditerranée (MTPM) d’étude d’impact pour les « recharges en sable » de la plage de Sainte-Asile a été annulée par jugement du tribunal administratif de Marseille le 15 mai 2025 . Le grain de sable dans l’approche idéologique de l’environnement de M. Vincent où la réalité n’a aucune importance. Depuis, M. Vincent enrage et comme à son habitude, tente de réécrire l’histoire à son avantage, lors des séances du Conseil municipal, par des avis à la population et par communiqué de presse, et se défausse de toute responsabilité : « ce n’est pas moi, c’est MTPM, c’est le préfet, c’est l’APE… »
Rappel des faits, facilement vérifiables
La plage de Sainte-Asile, à l’état naturel avant sa transformation, était constituée de galets encore visibles aux endroits dépourvus de sable et à la base des banquettes de posidonies. À la fin des années soixante, la décision de s’engager dans une politique de développement touristique a conduit la commune à bouleverser son littoral. Des installations portuaires ont été créées et/ou étendues, et quatre zones côtières ont été ensablées à partir de 1970 (La Vieille, Touring, Canon et Sainte-Asile).
Côté rade, c’est la totalité du littoral qui a été artificialisé. Côté mer ouverte, en dehors des zones de falaises, c’est la quasi-totalité du littoral civil facilement accessible qui l’a été. Aujourd’hui, seules les plages de la Coudoulière et de Cavalas échappent à une recharge annuelle en sable. Concernant la plage de Sainte-Asile, la commune a créé en 1982 un épi de rochers, remblayant chaque année la plage érodée par les tempêtes.
L’APE, une position constante depuis plus de 40 ans
Depuis sa création en 1983, l’APE dénonce cette anthropisation excessive du littoral mandréen et demande l’arrêt des remblaiements annuels des plages, pour permettre leur retour à l’état naturel et protéger l’herbier de posidonies qui borde la presqu’île.
La plage de Sainte-Asile est la seule de la commune à accueillir des banquettes de posidonies, formées à la suite de la chute des feuilles en automne. Les habitants les plus anciens se souviennent qu’enfants, ils jouaient sur ces banquettes où leurs parents étendaient leur serviette : elles n’étaient ni considérées comme sales ni retirées. Sous les banquettes la plage de galets.
L’herbier de posidonies, qui se développe en face de la plage, fait partie de la Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de l’herbier de posidonies de l'anse des Sablettes. Cette ZNIEFF marine de type II est décrite comme un grand ensemble naturel riche et peu modifié, offrant d’importantes potentialités biologiques et abritant des espèces protégées. C’est un site de pêche professionnelle, de baignade, de sports nautiques et de mouillage, bordé par une urbanisation discontinue. Avec 217 ha, c’est la plus petite des sept ZNIEFF à posidonies de la région PACA.
Cette richesse pour notre commune est menacée : des régressions progressives de l’herbier sont observées dans certaines zones. Cette fragilité, due aux nombreuses atteintes environnementales, justifie que, dès 1983, l’APE se soit engagée dans des actions de protection des posidonies.
Une position fondée sur des propositions concrètes
En 1992, pour ses 10 ans, l’APE publiait une liste de dix propositions.
Proposition 7 : « Un superbe champ posidonies. Site maritime protégé qui longe toute la partie sud de la Presqu'ile. Les posidonies constituent de véritables prairies sous-marines et sont nécessaires à la reproduction des espèces et à l'oxygénation des eaux. Ces plantes sensibles à la pollution et à l'arrachage par les ancres des bateaux de plaisance ne se reproduisent que très lentement. Nous proposons que le mouillage de bateaux de plaisance y soit interdit ».
Proposition 8 : encore plus explicite : « Tous les ans, l'apport de "sable" de carrière sur les plages, coûte cher à la collectivité (150 000 F pour 1992) et surtout perturbe l'écosystème marin. (Posidonies asphyxiées, voir proposition n°7, augmentation de la prolifération microbienne sur la plage...) Nous proposons la conservation à l’état naturel de nos plages. Une partie des sommes ainsi économisées pourrait être utilisée pour l'information des touristes sur le bien-fondé de ces mesures ».
Une politique progressivement mise en œuvre… puis détricotée
En 2009, sous l’impulsion d’un ancien président de l’APE devenu élu communal à l’environnement et suivant les recommandations de la commission extra municipale environnement-santé publique la commune a maintenu une partie des banquettes de posidonies sur la plage de Sainte-Asile, après un sondage estival auprès des baigneurs.
Après un résultat favorable au sondage sur le maintien des banquettes sur la plage, des panneaux d’information et de sensibilisation du public ont été installés pour expliquer cette démarche novatrice pour l’époque, saluée par Var-Matin et FR3.
Détournement de la protection naturelle
Le 24 avril 2017, l’État accorde par arrêté préfectoral la concession de la plage « naturelle » de Sainte-Asile à la commune. À partir du 1er janvier 2018, MTPM est devenue autorité concessionnaire.
Toujours en 2018, sur la photo publiée le 29 mai 2018 par Var-Matin on voit clairement le « paquebot de béton » et la plage de Sainte-Asile massivement rechargée en sable dans son prolongement, une plage privative pourrait-on penser. Et le 21 juin 2018, c’est l’inauguration en grande pompe par M. Vincent avec son écharpe tricolore qui coupe le ruban. Un projet municipal ou privé, y aurait-il confusion des genres ?
Cette même année 2018, les panneaux d’information disparaissent, les banquettes sont détruites, le sable est ramené en masse, les feuilles de posidonie sont stockées en lisière de pinède.
En 2018 toujours, M. Vincent, alors vice-président de TPM est en charge des plages concédées de la métropole. Champion du remblaiement, il se vante dans Nice-Matin (29/12/2018) avec zèle « TPM fait tout pour réensabler la plage de Mar-vivo »… mais malheureusement pas que cette plage !
L’APE contre-attaque
Le 11 mars 2019, l’APE alerte par courrier M. Vincent sur le statut d’espèce protégée des posidonies. Elle demande que les plages soient gérées dans le respect de leur état naturel.
Dans sa réponse du 18 mars, M. Vincent affirme que « la procédure de réensablement des plages est prévue par les concessions de plage et que notre méthode est bien conforme à la réglementation ».
Le 10 avril 2019, l’APE demande alors la preuve de cette autorisation. M. Vincent répond le 23 mai que « Notre commune, site pilote (sic), avait une autorisation tacite des services de l'Etat et depuis la nouvelle concession de 2017 » … ce qui n’existe pas en droit.
Le 28 mai 2019, curieusement MTPM, en réalité l’antenne communale, demande une dispense d’étude d’impact au cas par cas, pour 2019-2020, sans mentionner l’impact du remblaiement de la plage sur les herbiers à proximité.
Cette demande d’exemption par MTPM auprès des autorités est tout simplement l’officialisation du remblaiement illicite pratiqué à coups de pelleteuse par M. Vincent depuis des dizaines d’années. C’est ce qu’il reconnaît donc aujourd’hui et avec lui les conseillers municipaux de sa liste à qui veut l’entendre, sans aucune préoccupation des effets potentiellement désastreux sur l’herbier de Posidonie de la Znieff toute proche.
Mais la saison estivale 2019 approche et les touristes vont bientôt arriver. Alors, le 13 juin 2019, un réensablement massif est réalisé sans autorisation préfectorale.
L’arrêté préfectoral n° AE-F09319P0185 autorisant ces remblaiements n’est publié que le 8 juillet 2019.
Le 3 septembre 2019, l’APE dépose un recours gracieux contre cet arrêté. Rejeté sans justification le 8 novembre. L’APE demandait simplement qu’avant remblaiement de la plage une étude d’impact soit réalisée pour évaluer le risque de destruction de l’herbier.
Ce premier épisode a permis de clarifier la situation. La commune a réalisé ces remblaiements sans aucune autorisation jusqu’en 2019 et en particulier dans la configuration actuelle de la plage depuis la création de l’épis en 1982.
L’APE ne dépose pas de recours contentieux en annulation mais met en place un suivi régulier de l’herbier qui couvre la période 2019-2021. Les observations in situ par des plongées sur l’herbier montrent des zones où il s’ensable avec la mort de rhizomes.
Nouvel accroc et victoire judiciaire
Le 22 janvier 2022, l’antenne mandéenne de la métropole dépose une nouvelle demande d’exemption d’étude d’impact sur l’herbier pour des remblaiements sur une période de 10 ans, de 2022 à 2032. La demande prévoit une fois de plus la destruction des banquettes de Posidonie et le mélange des feuilles avec du sable. Ce mélange est présenté comme un millefeuille mais en fait cela n’a rien à voir avec le gâteau du même nom.
D’après M. Vincent, « les posidonies sont mélangées avec du sable pour créer un mille-feuille... pour le confort des usagers… en même temps maintenir le trait de côte (sic) ». En réalité, les banquettes de feuilles de posidonies reconnues comme un écosystème en soi qui est donc détruit alors même que ce sont les banquettes maintenues en place sur les plages qui les protège de l’érosion lors des tempêtes. N’a-t-il jamais su que les feuilles de Posidonie étaient utilisées pour rembourrer les matelas ou comme litière par "les hommes du Lazaret", près de Nice, il y a plus de 10 000 ans, et ils n’y ajoutaient pas de sable…
Les publications qui le démontrent sont nombreuses et la DREAL Provence-Alpes-Côte d’Azur a même édité en avril 2019 un fascicule intitulé « Améliorer la gestion de la posidonie sur les plages » où il est indiqué que « Les banquettes ne doivent pas être déplacées, y compris en période estivale, afin de préserver le fonctionnement naturel de la plage ».
Cette fois-ci, une étude est jointe à la demande d’exemption d’étude d’impact qui montre bien l’impact des remblaiements passés avec l’ensablement progressif de l’herbier en bord de plage avec la mort des rhizomes sur certaines zones. Exactement ce que l’APE a observé avec son suivi sur les trois dernières années.
Pourtant, le 28 février 2022 l’arrêté préfectoral N° AE-F09322P0026 accorde une dispense d’étude d’impact pour le rechargement en sable de la plage de Sainte-Asile pour 10 ans.
Aussi, le 27 avril 2022, l’APE, France nature environnement du Var et de PACA déposent un recours gracieux demandant l’annulation de ce dernier décret.
Il est rejeté implicitement le 29 juin puis explicitement le 7 juillet 2022.
Le 27 aout 2022, les trois associations sur la base d’une analyse argumentée déposent un recours contentieux auprès du Tribunal Administratif de Marseille.
Le 15 mai 2025, le tribunal administratif de Marseille donne raison aux 3 associations et reprend certains de leurs arguments. Le jugement retient que l’inventaire faunistique et floristique sous-marin relèvent « l’effet du réensablement de la plage sur l’ensablement de certaines zones de l’herbier et la présence de mattes mortes récentes ». Ensuite, le jugement retient que « les banquettes de feuilles mortes de posidonie oceanica, formées sur la plage, en ce qu’elles sont l’habitat et la source de nutriment pour des espèces protégées telles que la posidonie elle-même et le grillon maritime, constituent un support de biodiversité. Leur déplacement tel que prévu par le projet en litige entraîne ainsi des effets potentiels sur le rôle qu’elles jouent ». Il constate en outre que « la poursuite de l’érosion de la plage en dépit d’opérations de rechargement en sable pour un volume supérieur à celui fixé, au cours des années 2019-2022, eu égard aux caractéristiques du projet en cause et à sa localisation, les incidences de celui-ci sur l’environnement présentent un caractère notable ».
Les réensablements des plages sont donc suspendus puisque à l’évidence l’effet des remblaiements de sable n’est pas limité à la partie émergée de la plage, ni limité à la période des travaux.
Exemple de bonnes pratiques :
Les banquettes sont intégralement conservées en place sur certaines plages en PACA. Par exemple celles gérées par le Parc national de Port-Cros comme Notre-Dame et Plage d’Argent. C’est un modèle en matière de protection intégrale des posidonies, à la fois en mer et sur les plages.
Cela fait-il fuir les touristes ? Certainement pas, bien au contraire. Aussi, depuis l’été 2021, une limitation stricte du nombre de touristes en recherche de plage naturelle est en place sur l’île de Porquerolles. Une charte des bateliers est appliquée pour limiter le nombre de visiteurs journaliers plafonné à 6 000 personnes. Ce quota reconduit depuis sous l’impulsion conjointe de la MTPM, de la commune de Hyères, du Parc national, et des opérateurs maritimes …
D’ailleurs la Région Sud a compris l’attrait touristique des plages naturelles. Elle s’est engagée pour la préservation des banquettes de posidonie en créant la « Charte d’engagement pour des plages de caractère en Méditerranée ». Là encore TPM en est signataire.
Les signataires de la chartre ont donc signé ce qui suit : Ensemble, nous voulons : (1) Des plages de Méditerranée reconnues pour leur caractère unique, naturel et authentique. (2) Des plages de Méditerranée gérées avec respect vis-à-vis de la faune et de la flore qui les habitent. (3) Des plages qui valorisent notre identité culturelle méditerranéenne. (4) Que l'économie balnéaire prenne en compte les services écosystémiques rendus par la posidonie. Etc. »
Mais au fait, toute cette agitation, cette surenchère de contre-vérités, ces accusations répétées contre l’APE… ne seraient-elles pas destinées à détourner l’attention du vrai sujet ? Car une question demeure : pourquoi la plage de Sainte-Asile a-t-elle perdu son Pavillon Bleu ? Une distinction pourtant si valorisée par les communes, attribuée aux sites respectueux de l’environnement. M. Vincent s’est bien gardé de communiquer sur cette rétrogradation. Et pour cause : une plage artificialisée, des banquettes de posidonies détruites, un herbier fragilisé, des rejets incontrolés… difficile de cocher les cases du label quand on persiste à ignorer les principes élémentaires de la gestion écologique du littoral.
Pourquoi l’antenne mandréenne de MTPM, sous la responsabilité de M. Vincent, par ailleurs vice-président de la Commission Protection de l’Environnement, Développement Durable, Transition Écologique et Énergétique (et tutti quanti…), demande-t-elle systématiquement que le remblaiement de la plage de Sainte-Asile soit exempté d’étude d’impact sur l’herbier de posidonies ?
Pourquoi M. Vincent et ceux de sa liste claironnent-ils qu’en conséquence la plage ne sera pas nettoyée ? Considèrent-ils les feuilles de posidonies et les banquettes comme des déchets, des saletés dont il faudrait « nettoyer » la plage ?
Cela en dit long sur leur compréhension de l’environnement et de sa protection…
Pourquoi se défausser systématiquement sur MTPM, les services de la préfecture, ou l’APE ? Manœuvres dilatoires ?
M. Vincent ne manque jamais une occasion d’accuser l’APE d’être une opposition politique, qualifiant ses membres selon les éléments de langage habituels de son parti, Les Républicains, dont il applique à la lettre les orientations populistes et antiscience. En réalité, chacun aura compris que c’est lui qui instrumentalise à des fins purement électoralistes tous les dossiers sur lesquels l’APE exprime un désaccord. Son objectif ? Grappiller quelques voix à droite pour les prochaines élections, au prix d’une politique obstinée de bétonnage, d’artificialisation et de dégradation de la presqu’île, aussi bien sur terre qu’en mer.
Face à l’érosion côtière, notamment sur les plages sableuses, certaines communes littorales, comme celle de La Seyne-sur-Mer, recourent à une méthode apparemment simple : utiliser en été le sable stocké en arrière-plage, après avoir été excavé à l’aide d’engins mécaniques dans les parties basses de la plage (retroussement) en automne.
Souvent présentée comme une solution écologique, car elle réemploie un sable marin local, cette pratique, répétée chaque année, entraîne en réalité des effets géomorphologiques et écologiques préoccupants.
Une altération de la dynamique naturelle
Les excavations de sable dans l’étage médiolittoral, zone soumise à l’action des vagues, perturbent la dynamique sédimentaire naturelle. Ce déséquilibre contribue paradoxalement à l’érosion de la plage sur le long terme, tout en appauvrissant la biodiversité.
Plage ses Sablettes : l’enlèvement du sable de l’étage médiolittoral de la plage, suivi de son retroussement en arrière-plage, où sont créées des dunes et un cordon artificiel du côté du port de Saint-Elme. Le sable est extrait par pelleteuses dans cette zone riche en biodiversité, où vivent annélides, crustacés, mollusques, coléoptères et où se nourrissent de nombreux oiseaux. Ces interventions détruisent directement cette faune, pourtant essentielle au bon fonctionnement du milieu.
Une marche sur la plage ! Un déséquilibre persistant
Plage ses Sablettes : La zone excavée reste visible sous la forme d’une « marche » qui persiste tout l’hiver. Ironiquement, ce ne sont pas les dunes artificielles qui protègent la plage des tempêtes, mais bien les banquettes de Posidonies qui protègent les dunées, naturellement échouées sur la partie basse de la plage.
Le stockage du sable sous forme de cordons ou de dunes artificielles en arrière-plage perturbe profondément le fonctionnement naturel du littoral. Le sable y devient rapidement sec et compacté, rendant le milieu impopre à la faune et à la flore typique des dunes. Ces cordons bloquent aussi les échanges naturels entre la mer et la terre, altérant les dynamiques écologiques locales.
Sable transporté, plage artificialisée
Plage ses Sablettes, secteur Mar-Vivo : Le sable est ensuite transporté par camions-bennes pour recharger les zones érodées de Mar-Vivo. Réparti et tassé mécaniquement par les engins de chantier, il forme une surface bien plane mais artificiellement compactée. Au contact de l’eau, ce sable sec forme des flocs flottant à la surface de la mer, qui dérivent vers le large. Aucune barrière anti-turbidité n’a semble-t-il été installée, ce qui augmente les risques d’ensablement et de turbidité pour l’herbier de Posidonies, situé à seulement 60 mètres de ce secteur de la plage.
Des impacts durables, pour un résultat éphémère
Plage ses Sablettes : Le lendemain matin, un dépôt crémeux apparaît sur la plage. Un reprofilage est ensuite effectué pour lisser le sable, suivi d’un passage d’engin de nettoyage pour retirer les déchets redevenus visibles. Ces dernières interventions modifient la structure du sable (compacité, capacité de drainage) et détruisent une nouvelle fois la faune qui s’était réinstallée et qui vient d’être ensevelie sous les recharges de sable.
Le rechargement et reprofilage altèrent profondément les habitats naturels. À force d’uniformiser les plages, ces pratiques affaiblissent leur résilience face aux aléas climatiques. Elles donnent aussi une illusion de stabilité, masquant le recul réel du trait de côte.
Une fuite en avant coûteuse
Ces opérations, onéreuses et à l’efficacité temporaires, doivent être recommencées chaque année. Le sable réinjecté est rapidement emporté par les tempêtes, entraînant un cercle peu vertueux mobilisant des ressources humaines, matérielles et financières, détruisant la biodiversité locale… sans régler le problème de fond.
Après reprofilage, des débris de vie marine et déchets plastiques réapparaissent dans le sable. Malgré cela, certains continuent à qualifier ces opérations de "ré-ensablement écologique". Devinez qui ? Eh oui…
Changer de cap : restaurer plutôt que recharger
Il est plus que temps de repenser notre rapport aux plages. Plutôt que de chercher à les « domestiquer » par des opérations mécanisées répétées, adoptons des approches plus douces :
- respect des milieux naturels,
- relocalisation des infrastructures exposées à l'érosion,
- et acceptation de l’évolution naturelle du trait de côte.
C’est dans cette voie que se trouve la résilience véritable.
À l’extrémité du Cap Cépet, une structure militaire se découpe dans l’ombre, énigmatique. Sa silhouette austère rappelle celle d’un stupa solitaire. Elle monte la garde face à l’immensité marine. Dans le ciel, agité par l’orage, la pleine lune apparaît au-dessus de l’horizon, nuances de rouge profond et d’orange incandescent. Dans ce décor suspendu, les navires tels des lampions glissent sans bruit, spectres d’acier flottant entre ciel et mer…
À certains moments de la journée lorsque la lumière se joue de la température de l’air et de l’eau, un phénomène étrange et magnifique se produit : on croit voir les bateaux flotter au-dessus de la mer, suspendu dans les airs comme par magie.
Ce phénomène, connu sous le nom de « mirage supérieur » est provoqué par la réfraction de la lumière entre les couches d'air chaud situées au-dessus de couches d’air froid dues à la température de l’eau de mer bien fraîche en ce moment. Cette réfraction peut faire apparaître des objets distants, comme des bateaux, plus haut qu'ils ne le sont réellement, créant l'illusion qu'ils flottent au-dessus de l'horizon, comme en lévitation. C’était le cas aujourd’hui pour le porte-conteneur MSC AYA, construit en 2008 battant pavillon du Panama, d’une longueur de 337 m et capable de transporter un chargement maximal de 117 247 Tonnes (Photographie prise le 11 juillet à 12h20).
Un spectacle fascinant, qui rappelle que la mer est aussi un lieu d’illusions, de mystères, de beauté fragile.
Protéger le rivage, c’est préserver ce théâtre naturel où même les bateaux prennent leur envol.
Dans la nuit du 10 juillet 2025, les habitants de la presqu'île ont eu la chance d'assister à un spectacle céleste rare : la super lune du Capricorne, également appelée lune du cerf, s'est levée au-dessus de la Méditerranée dans un silence presque sacré.
Ce moment suspendu, quand la mer et le ciel se rejoignent dans une lumière argentée, nous rappelle la beauté intacte du monde naturel, celle qui apaise, qui inspire et que nous devons préserver.
Dans les traditions amérindiennes, la pleine lune de juillet marque la période où les bois des cerfs commencent à pousser. Elle symbolise la croissance, la force et le renouvellement, en écho au cycle profond de la nature.
Quand la mer devient miroir. Vue depuis nos plages, la lune du cerf s’est levée lentement au-dessus de l’eau, projetant son reflet sur une mer d’huile. Un instant de grâce qui rend tangible l’union entre le ciel et l’océan mondial dont fait partie la Méditerranée (Photographies prise le 10 juillet à partir de 21h40).
Ce spectacle naturel est un trésor fragile. Il dépend de l’équilibre de notre environnement : qualité de l’air, absence de pollution lumineuse, horizon dégagé, biodiversité préservée. Sans cette harmonie, la beauté disparaît.
Une invitation à la contemplation… et à l’action pour préserver l’enchantement (Photographies prise le 10 juillet à 21h44 du Mega Victoria de la Corsica Ferries).
Face à cette splendeur, difficile de ne pas ressentir un appel intérieur : celui de ralentir, de respecter, de protéger. L’océan, les collines… tout cela forme un ensemble vivant et interconnecté. Et c’est à nous, citoyens et citoyennes de ce littoral, de veiller à ce que cet équilibre ne soit pas rompu.
L’APE s’engage pour que cette beauté reste accessible aux générations futures : Préserver la mer, les herbiers de posidonie, limiter la pollution lumineuse, freiner l’artificialisation, stopper le bétonnage…
Pour que la nature continue de nous émerveiller, soutenez l’APE83430. Adhérez ou faites un don
Chère Madame la Seiche,
Permettez-moi d’abord de m’excuser pour cette intrusion impromptue dans votre paisible ballade matinale. Je nageais là, tout content de faire corps avec la Méditerranée, quand soudain… vous.
Votre apparition, magique. Un nuage d’élégance, un soupçon de mystère, et me voilà hypnotisé par vos ondulations féeriques. Vous étiez là, suspendue dans les eaux, à la frontière du visible et de l’illusion.
Et puis, comme une star fatiguée d’être admirée, vous choisissez la retraite stratégique : une glissade gracieuse vers le sable, une pirouette finale, et hop ! Ne restaient que vos deux yeux, aussi discrets qu'inquisiteurs, braqués sur moi avec un air de dire : "Tu me vois ? Tu me vois plus !"
À ce moment précis, chère Seiche, je me suis senti observé, jugé. Pas méchamment, non. Mais d’un regard profond, ancestral, un peu comme si vous me scanniez en profondeur, analysez mes intentions, et évaluez mon quotient marin : "Sympa, mais gigotant." Vous m’avez donc laissé vous prendre en photo, et même de très près.
Je vous remercie pour cette leçon de discrétion et de style. Vous m’avez prouvé que dans l’océan comme dans la vie, il vaut mieux maîtriser l’art de disparaître avec panache que celui de la fanfare.
Avec toute mon admiration,
Un bipède palmé, occasionnellement discret
Vous les avez surement remarqués depuis quelques jours, des adultes du papillon Bombix dispar (Lymantria dispar) sont apparues en grand nombre voletant dans la nuit.
Il y a 6 ans, en 2019, nous avions déjà signalé leur présence en grand nombre sur la presqu’ile. Et justement, les cycles de pullulation durent de deux à quatre ans, avec une période de latence de six à douze ans entre chaque cycle.
Ce bombix est une espèce de lépidoptères de l'hémisphère nord, à activité nocturne, de la famille des Erebidae, l’une des familles de papillons de nuit qui présente le plus grand nombre d'espèces.
Cet insecte est un ravageur des forêts de feuillus, en particulier les chênaies, dont les chenilles dévorent toutes les feuilles des arbres. En ce même moment des populations très importantes dévastent les forêts corses. et celles plus près de la Mole et de Bormes-les-Mimosas au niveau du littoral du massif des Maures.
Le mâle est reconnaissable à des antennes en forme de « plumes » et des ailes brunes ornées de lignes foncées. La femelle a un corps velu blanc, crème ou jaunâtre plus grand, des antennes fines et des ailes blanches ornées de motifs foncés.
Comme nous l’indiquions en 2019, aucun traitement contre ce Bombix n’est vraiment efficace en zone forestière. En revanche, les Calosomes (par exemple Calosoma sycophanta), coléoptère de la famille des Carabidés sont de redoutables prédateurs des chenilles, de même que les oiseaux. Ce sont de précieux auxiliaires pour limiter la prolifération des Bombix.
Il est toujours préférable de laisser réagir le milieu naturel et de le perturber le moins possible durant cette phase épidémique afin d’éviter de perturber les cycles biologiques et la biodiversité, déjà bien mal en point. Localement, on peut agir en éliminant les pontes en grattant les amas d’œufs des troncs des arbres.
Alors que les journées s’allongent et que la chaleur explose, un spectacle discret mais saisissant se déploie sous nos yeux : la floraison des cactus. Ces plantes souvent perçues comme austères se parent soudain de couleurs vives, dévoilant des fleurs aussi surprenantes qu’éphémères. Jaunes éclatants, fuchsias profonds ou blancs nacrés… chaque variété a sa propre manière de célébrer l’arrivée de la saison chaude.
La cigale « Même pas peur… »
C’est un moment à la fois poétique et symbolique : dans cet univers aride, la vie explose en silence. Une leçon de résilience et de beauté inattendue qui invite à ralentir, observer, et apprécier la magie discrète de la nature.
Dans le cadre de la troisième conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3-) France Nature Environnement FNE-PACA a organisé un atelier embarqué afin de débattre sur les principaux défis pour une « Méditerranée vivante ». Différents thèmes ont été abordés sur les évolutions en cours et les perspectives, en particulier question biodiversité. Ce que nous sommes prêts à consentir pour préserver cette biodiversité, pour éviter de dégrader les milieux, l’importance des aires marines protégées en Méditerranée française, etc. Les différents membres d’associations de protection de l’environnement ont échangé avec les représentants de l’Office français de la biodiversité, l’Agence de l’eau, du Conservatoire du littoral, de la direction de la mer, du plan bleu, etc.
[SÉRIE LES SUPER-POUVOIRS DE L'OCÉAN] 3/3 | Saint-Mandrier et les herbiers
Les discussions ont porté entre autres sur l’urbanisation excessive du littoral de nos côtes avec l’exemple prégnant de celui des Alpes-Maritimes (les bâtiments de Marina Baie des Anges, véritables murs de béton qui se poursuit par le littoral complètement urbanisé de Nice), l’importance des herbiers de Posidonies mais aussi des banquettes à protéger sur les plages, etc. Le professeur Boudouresque a éclairé les participants de ses connaissances sur le sujet. Nous en étions évidemment.
De nombreuses publications scientifiques traitent de l’importance de la Posidonie. Pour rappel, en Méditerranée, l'écosystème dune-plage se caractérise par la présence d'épais dépôts de feuilles mortes de l'herbier endémique de Posidonia, appelés banquettes (écosystème dune-plage-banquette – DBB). Cet écosystème joue un rôle important dans le couplage entre la mer et la terre. Les banquettes fournissent d'importants services écosystémiques : protection des plages contre l'érosion, contribution à la formation de la dune et source d'azote pour la végétation côtière. Les banquettes abritent une faune invertébrée riche et diversifiée, consommée par d'autres invertébrés prédateurs et des oiseaux marins. Lorsque les feuilles mortes de Posidonies retournent à la mer, ce qui est le sort de la plupart des banquettes, elles constituent une source importante de carbone et de nutriments pour les écosystèmes côtiers et la pêche. La gestion des plages, avec le retrait des banquettes et du bois flotté pour répondre aux besoins supposés des usagers et des touristes, est une catastrophe écologique, en plus d'être un fardeau économique pour les municipalités côtières. Des méthodes de gestion des plages respectant les interactions entre les domaines marin et terrestre, qui préservent les plages de l’érosion et permettent le retour des banquettes à la mer, et qui prennent en compte les perceptions réelles des usagers de la plage, sont réalisables dans le cadre du concept de « plage écologique.
Destruction des banquettes de Posidonie et ensablement de l’herbier de Posidonie de la plage de Sainte-Asile.
Comme vous savez, le maire de Saint-Mandrier Gilles Vincent nous accuse de protéger les herbiers de Posidonie et leur banquette, eh bien oui nous en sommes fiers et nous continuerons à défendre cet écosystème unique contre leurs destructions systématiques opérées chaque année par la commune, et ce jusque devant les tribunaux.
C’est grâce à vous que nous protégeons la Posidonie de la presqu’ile
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Pour en savoir plus :
- Publication de synthèse du 16 mai 2025 : The Mediterranean Dune–Beach–Banquette Ecosystem, Its Pivotal Role in Land–Sea Coupling and the Functioning of Coastal Systems, and Some Related Management Issues
- La Provence : Les petits fonds côtiers sont les sentinelles de l’environnement
- A Saint-Mandrier, prière d'évaluer avant de réensabler !
La nuit dernière, la pleine Lune était bien visible dans le ciel dégagé de tout nuage de la presqu’île bien qu’un peu brumeux il est vrai.
Dernière pleine lune avant le début de l'été, la Nasa a retenu le surnom de pleine Lune "des fraises" puisque nous sommes à la période où les fraises sauvages et autres fruits rouges commencent à mûrir.
La pleine lune a conservé une belle couleur tirant sur le rouge car à l'approche du solstice d'été elle est restée exceptionnellement basse sur l'horizon. Habituellement elle est colorée uniquement au moment où elle sort au-dessus de l'horizon car la lumière solaire qui l’éclaire traverse alors une couche atmosphérique épaisse qui filtre les longueurs d’onde et lui donne cette couleur.
Si vous avez raté le spectacle, vous pourrez encore admirer ce soir, même si la Lune ne sera plus vraiment pleine !
Ce matin, les premiers coups de cymbales des cigales aiguaient les collines de la presqu’ile. A écouter sans modération !
Cigale sortant de leur mue et cigale adulte mais attention toutes les cigales ne se ressemblent pas …
Alors que la ville de Nice s’apprête à accueillir la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan, les grandes manœuvres diplomatiques sont en marche. Ministres, chefs d’État et représentants internationaux s’y retrouveront pour parler protection des mers, développement durable et climat.
Mais à quelques rues du Palais des Congrès, ce sont d’autres voix, plus libres et souvent plus directes, qui s’élèvent. Celles des associations, collectifs citoyens, ONG environnementales et défenseurs du littoral. Tous dénoncent, à l’unisson, un écart de plus en plus flagrant entre les déclarations de principes et les actes concrets.
« L’heure n’est plus aux promesses, mais à l’action », martèle un porte-parole associatif. Pollution plastique, trafic maritime intensif, rejets industriels, bétonisation des côtes : les menaces qui pèsent sur l’océan ne cessent de croître. Et pendant que les discours s'enchaînent dans les salles de conférence climatisées, les microplastiques s’accumulent sur les plages et dans les estomacs des poissons.
Les associations le rappellent : l’océan n’a pas besoin de mots, il a besoin de décisions. Elles réclament des engagements contraignants, un véritable suivi des mesures annoncées et un accès équitable à l’information et à la participation citoyenne dans toutes les décisions qui concernent la mer.
En marge des débats officiels, ces voix citoyennes s’organisent, interpellent, informent. Et si elles ne disposent pas des projecteurs médiatiques du sommet, elles ont en revanche la légitimité de ceux qui voient, chaque jour, les effets tangibles de l’inaction politique.
Ce 22 mai le vent agitait sacrément la surface de la mer au cap Sicié…
En 2022, les associations environnementales, France Nature Environnement Provence-Alpes-Côte d’Azur et Var avec l’APE, ont demandé l’annulation d’un arrêté préfectoral concernant les recharges en sable de la plage de Sainte-Asile prévues sur 10 ans. En effet, cet arrêté (28 février 2022) avait dispensé la métropole Toulon Provence Méditerranée de réaliser une étude d’impact environnemental pour ces rechargements en sable.
Nos deux associations ont demandé par un premier recours gracieux rejeté puis par un recours au contentieux auprès du tribunal administratif de Marseille l’annulation de l’arrêté de dispense d’étude d’impact pour tenir compte de l’état actuel de l’herbier de Posidonie à quelques mètres de la plage et de son exposition directe.
Lors des opérations de rechargements en sable généralement de carrière concernent toute la section littorale. Ces apports artificiels transforment cet écosystème qui est naturellement composé de galets et de rochers avec une flore et une faune spécifique qui sont recouverts de sable. Les dépôts au contact de la mer sont quasi-immédiatement dispersés dans les eaux et atteignent l’herbier de Posidonies à proximité.
Le préfet de région avait initialement gardé le silence, ce qui équivalait à une acceptation implicite de l’obligation de faire une étude d’impact. Curieusement, il est ensuite revenu sur cette position par arrêté, retirant la décision implicite et exonérant le projet de toute évaluation environnementale.
Finalement, les arguments avancés par nos associations ont été retenus comme des motifs d’annulation par le tribunal. En premier lieu, il a considéré que la gravité des impacts environnementaux avait été sous-estimée par la commune.
En effet :
- Le projet se situe dans une zone protégée (ZNIEFF) abritant des espèces vulnérables et protégées comme la posidonie qui se développe sous forme d’herbier.
- Les travaux prévus, même courts, peuvent provoquer l’ensablement et la dégradation des espèces protégées présentent sur le site, tant dans sa partie marine que terrestre.
- La relocalisation des banquettes de posidonie conduisant à leur destruction en tant que structure a un effet sur leur rôle écologique.
Les banquettes de feuille mortes de Posidonies constituent un écosystème unique avec une faune particulière. Préservées elles forment une structure dense qui résiste aux vagues des largades et protège la côte de l’érosion. C’est une richesse naturelle patrimoniale caractéristique des plages méditerranéenne et provençales en particulier. Elles sont détruites chaque année pour être mélangées avec du sable pour répondre à l’imaginaire de plages hawaïennes bordées de cocotiers. Ce mélange hétérogène, ce gloubi-boulga, est facilement disloqué et emporté lors des tempêtes et le sable se s’accumule sur le fond de galets pour former des rivières de sable s’étendant de plus en plus vers le large dans les herbiers au fil des années. C’est le moment d’admirer les banquettes en place le long de la plage de Sainte-Asile !
D’autre part, il a jugé que le préfet n’a pas correctement apprécié les effets du projet, en particulier en ne tenant pas compte de l’importance écologique de la zone ni du caractère potentiellement irréversible de certaines atteintes.
Enfin, le tribunal a jugé que les critères de la directive européenne 2011/92/UE (concernant l’impact environnemental) avaient été méconnus.
Aussi dans sa décision finale le tribunal annule l’arrêté préfectoral du 28 février 2022 et la décision de rejet du recours gracieux et la demande de remboursement de frais par la métropole Toulon Provence Méditerranée est rejetée.
Cela fait des années que nous pointons la nécessité de réaliser une étude d’impact avant d’enclencher les réensablements. Cette demande des associations a été systématiquement refusée par la commune car le maire M. Vincent, vice-président de TPM chargé de la Protection de l’environnement, est un fervent défenseur de l’ensablement des plages de la commune et du gloubi-boulga (voir légende plus haut). Il ne croit pas à l’impact négatif de l’ensablement des herbiers de Posidonie. Nous avons donc réitéré notre demande à la lecture du projet annoncé en 2022 de réensabler cette plage pendant 10 ans sans aucune étude.
En effet, ce n’est pas une requête extravagante quand on connaît les impacts avérés de ces réensablements sur les herbiers de Posidonies mis en évidence par de nombreuses études scientifiques. De plus, elle nous apparaissait cohérente avec les prises de position en faveur de l’environnement et de la protection des herbiers de Posidonies tant par les services préfectoraux que par certains élus régionaux et locaux.
Il aura donc été nécessaire de porter cette demande devant un tribunal pour que soit réalisée cette étude préalablement à d’éventuelles recharges en sable annuelles prévues pendant 10 ans. Le bon sens a parlé pour garantir la protection des espèces de ce site pour l’intérêt général puisque le tribunal en appliquant le principe de précaution a imposé une étude d’impact sur un site à forte valeur écologique. Quels gaspillages d’énergie et d’argent !
Nous n’avons évidemment pas attendu pour mettre en place un suivi de l’herbier de la plage de Sainte-Asile en particulier de son réensablement et de ses effets sur sa survie.
Le sable ajouté est remis en suspension augmentant la turbidité de l’eau et ainsi réduit l’efficacité chlorophyllienne des Posidonies. Il s’accumule dans l’herbier enfouissant progressivement les rhizomes des Posidonies qui finissent par mourir.
Par endroit, à proximité des herbiers de Posidonie, une autre plante à fleurs et rhizomes est visible bien que de plus petite taille, la Cymodocée. Elle forme des prairies en colonisant les nouveaux espaces de sable et de rhizomes morts des Posidonies.
Une fois encore, la charge de la preuve est laissée aux associations qui ont dû mobiliser des éléments techniques précis, soulignant la complexité pour des ONG de faire valoir leurs droits, vos droits à un environnement préservé.
C’est grâce à vous que nous agissons pour une mer plus propre, un littoral plus sûr et un avenir plus responsable.
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