Dans l'édition d'octobre du bulletin municipal, la Tribune de la majorité a ciblé une fois de plus notre association, nous accusant de diffuser une « image faussée » de la qualité des eaux de baignade de nos plages. Ce texte insinue des motivations cachées, suggérant que nos actions visent à solliciter des dons ou à nous substituer à l’Agence Régionale de Santé (ARS). Ces attaques sournoises, remettant en cause notre intégrité, s’inscrivent dans une stratégie classique visant à discréditer les lanceurs d’alerte pointant les dysfonctionnements environnementaux. Nous avons demandé un droit de réponse dans la prochaine édition du bulletin municipal de novembre pour rétablir la vérité.
Concernant les eaux de baignade de la plage de Cavalas, la baignade a été interdite à la suite des résultats du contrôle du 9 juillet 2025 faisant apparaître la présence des entérocoques intestinaux à 1100 bactéries/100ml supérieur au seuil de 1000 bactéries/100ml classant les eaux comme de qualité mauvaise pour la baignade.
En attendant, rappelons les faits, basés sur des données officielles et transparentes. Cet été, les résultats des analyses de l'ARS, publiées sur le site du ministère de la Santé, ont révélé des contaminations fécales des eaux de baignade dépassant les seuils réglementaires aux plages de La Vieille et de Cavalas.
Le panneau d’information de la plage de Grave-Cavalas pris en photo le 12 juillet affichait le bulletin de l’ARS du 19 juin indiquant des eaux de baignade de bonne qualité alors que les résultats des contrôles bactériologiques du 9 juillet interdisaient la baignade pour cause de pollution fécale …
Rappelons que c'est l'APE qui, dès 2018, a milité pour l'instauration de ces contrôles bactériologiques réguliers des eaux de baignade de Cavalas, renforçant ainsi la surveillance publique pour protéger notre santé à partir de l’été 2019. Ce 9 juillet, face à une pollution avérée classée comme « Mauvaise » révélée par les résultats de l'ARS, nous avons constaté que le panneau municipal de cette plage affichait encore les résultats obsolètes du contrôle datant du contrôle du 19 juin, indiquant « Eaux de bonne qualité ». Ce défaut d’affichage, potentiellement dangereux pour la santé des baigneurs, nous a conduits à alerter le maire (lien vers le courrier 2025-35) et à informer les citoyens via notre site et notre page Facebook. Les Mandréens nous ont remerciés pour cette vigilance, partageant l'information.
Point de prélèvement du ruisseau provenant du site militaire et débouchant dans la zone de galets et de sable de la plage de grave-Cavalas.
Loin de chercher à remplacer l'ARS, dont nous saluons l’expertise et analysons scrupuleusement les résultats, nous avons décidé de compléter son travail en identifiant les sources de pollution récurrentes. Les résultats de ces analyses indépendantes sur un échantillon des eaux du ruisseau se jetant sur la plage de Cavalas ont confirmé qu'il est à l'origine de la contamination du sable et des eaux de la plage.
En effet, la concentration en Streptocoques fécaux atteignait 1200/100ml et celle en Escherichia coli atteignait 2400/ 100ml. Ces eaux sont donc impropres à la consommation humaine évidemment. Pour autant, cette contamination fécale pose un risque pour tous, y compris les animaux de compagnie, comme les chiens. Elles se répandent sur la plage, dans une zone de galets et de sable qui est donc contaminée ainsi que l’eau de mer à laquelle elles se mélangent.
Nous avons rédigé un rapport proposant des mesures concrètes aux autorités (Préfecture, ARS, mairie, site militaire) pour éliminer cette source, conformément à la réglementation. Ce document est disponible sur notre site : Contamination bactériologique des eaux de baignade de la plage de Grave-Cavalas (Saint-Mandrier-sur-Mer) – Confirmation d’une source de pollution.
Ces attaques ne nous surprennent pas. Elles viennent s’ajouter aux précédentes et sont typiques de celles subies par les associations environnementales qui dérangent les intérêts en place. En insinuant des objectifs opportunistes, la municipalité détourne l'attention des vrais enjeux : la protection de notre littoral et la santé publique de toutes et tous.
Les baisses de financement et celles annoncées ont conduit le Mouvement Associatif à se mobiliser le 11 octobre dernier. Les associations ont également bien d'autres raisons de montrer leur refus de politiques engagées depuis plusieurs années qui visent à un affaiblissement des actions associatives : manque d'écoute, absence de prise en considération des propositions, contournement de l'intérêt général au profit d'intérêts particuliers, déclin du collectif au profit d'un individualisme fragmentant notre société ... L’APE était présente à Toulon.
Nos appels aux dons ? Ils financent exclusivement nos analyses indépendantes et nos actions bénévoles, sans aucun enrichissement personnel. L'APE n'est pas une entité politique ou lucrative ; nous sommes des citoyens engagés, lanceurs d'alerte depuis plus de 40 ans, défendant l'intérêt général contre l'inaction ou la discrétion excessive.
Nous refusons de nous taire face à ces tentatives de décrédibilisation habituelles à Saint-Mandrier. Au contraire, elles renforcent notre détermination.
Aidez-nous à sauvegarder un environnement sain : Rejoignez l'APE pour agir ou faites un don pour soutenir nos actions, et consultez nos rapports pour une information fiable.
Ensemble, protégeons notre littoral – car la vérité et la transparence ne sont pas des luxes, mais des droits essentiels.
Dans la nuit du 21 septembre 2025, des pluies diluviennes ont frappé Saint-Mandrier, avec 125 mm d’eau tombés en une soirée, provoquant des crues et inondations dévastatrices. Habitations, commerces et infrastructures ont subi des dégâts importants. Nos pensées vont aux familles touchées, et nous continuerons à prêter main-forte pour surmonter cette épreuve.
Mais cette catastrophe n’est pas un hasard. La bétonisation excessive et l’artificialisation des sols, piliers de la politique d’urbanisation régionale, aggravent ces désastres. Saint-Mandrier n’est donc pas seule : d’autres communes subissent les mêmes conséquences.
Les scientifiques nous alertent depuis des années : les événements météorologiques extrêmes seront plus fréquents et violents. Il est urgent d’agir pour un développement durable qui préserve notre presqu’île, nos biens et notre qualité de vie.
Les plages de Saint-Mandrier bouleversées, sous le sable les canalisations
Les eaux de ruissellement, d’une puissance redoutable, ont ravagé nos plages. Nos photos et vidéo témoignent de leur impact sur les plages de Cavalas, Graves, La Vieille et de Sainte-Asile. Voici en bref ce que nous avons observé.
Plage de Cavalas : Ravinement et pollution
À la plage naturelle de Cavalas, les galets ont été emportés sur plus d’un mètre de profondeur, exposant la roche sous-jacente. Le ruisseau, pollué par des bactéries fécales, s’est élargi en rejoignant la mer, déplaçant des blocs de béton.
Plage de Graves : Oursins frelons et déchets
Les vagues violentes de la tempête ont arraché des oursins des rochers proches de la plage, les rejetant en épaves sur la grève, mêlés à des débris plastiques, seringue et autres déchets. Cette hécatombe attire les frelons asiatiques, une espèce invasive qui décortique les oursins pour s’en nourrir. Ce spectacle, visible dans nos images, montre l’impact des tempêtes sur la faune marine mais aussi l’opportunisme de ces prédateurs, dangereux pour la biodiversité et les humains.
Plage de La Vieille : Sable et débris emportés
À la plage de La Vieille, les eaux de ruissellement ont emporté l’excès de sable accumulé en haut de la plage, jusque sur la route d’accès. Via le réseau pluvial, elles ont charrié des débris naturels et de plastique ainsi que de polluants bactériologiques et autres vers la mer, rappelant que 80 % des déchets marins proviennent de la terre.
Plage de Sainte-Asile : Plage éventrée
La plage artificielle de Sainte-Asile est éventrée au niveau de ses accès, révélant les remblais de gravats et les canalisations qui rejettent les eaux boueuses directement sur la plage. Une partie du sable des recharges des années passées a été entraînée en mer par les eaux de ruissellement dévalant, entre autres, de l’avenue de la mer, qui porte bien son nom. La couleur marron de l’eau montre bien l’étendue de la zone sous l’influence des apports des eaux de ruissellement potentiellement polluées par le lessivage des routes et parkings à proximité. Heureusement, grâce à notre action en justice pour une étude d’impact sur les posidonies, aucune recharge de sable n’avait été faite cette année. En effet, un nouvel apport aurait été entraîné et dispersé encore plus de sable dans l’herbier de posidonie se développant à quelques mètres du rivage.
Plage de Sainte-Asile : Les posidonies, rempart naturel
Les banquettes de posidonie, malgré l’instrumentalisation politique de ce dossier et les violentes critiques portées cet été contre notre association et son président, ont prouvé leur efficacité en limitant l’érosion côtière lors de cette tempête. Leur préservation est essentielle pour protéger nos plages. C’est un fait scientifique qu’il faudra bien un jour intégrer à la politique de gestion de notre littoral.
Les frelons asiatiques : une menace amplifiée
La présence massive des frelons asiatiques sur la plage de Grave-Cavalas est un exemple particulièrement alarmant des évolutions de notre environnement. Ces insectes, déjà connus pour leur impact sur la biodiversité, cigales et abeilles en particulier, profitent des oursins échoués comme d’un festin facile.
Ce phénomène, accentué par la tempête, montre comment les déséquilibres environnementaux (pollution, érosion, débris) peuvent favoriser les espèces invasives. Les frelons, dangereux pour les humains (leurs piqûres peuvent être graves), posent un défi supplémentaire pour bénéficier de nos plages. Nos images saisissantes montrent leur frénésie autour des oursins, un signal d’alerte pour agir.
Une politique d’urbanisation à revoir
Ces dégâts sont un cri d’alarme. La bétonisation excessive et le sous-dimensionnement des réseaux pluviaux, que nous dénoncions dès 2017 dans nos recours contre le Plan Local d’Urbanisme (PLU) devant le tribunal administratif de Toulon, sont au cœur du problème. Les faits nous donnent raison : il est temps de réviser le PLU pour limiter l’artificialisation des sols et préserver nos derniers espaces naturels.
Depuis plus de 40 ans, l’APE refuse d’être spectateur du bétonnage de la presqu’ile et continuera à faire entendre votre voix pour un urbanisme responsable et un PLU révisé.
Rejoignez l'APE pour agir ou faites un don pour soutenir nos actions : www.ape83430.fr
Sauvons la presqu’île de Saint-Mandrier du bétonnage intensif, restaurons ses plages et défendons sa qualité de vie !
#Tempête2025 #SaintMandrier #Cavalas #Posidonies #StopBéton #APE83430
La Commission nationale du débat public (CNDP) publie ce jour la note d'éclairage « Droits de la Nature et droits participatifs : comment faire entendre la voix des citoyennes et citoyens et celle du vivant » co-rédigée par Ilaria Casillo vice présidente de la CNDP et Marine Calmet, Directrice de Wild-Legal.
Cette note propose d’ouvrir un nouveau chemin : faire dialoguer droits de la Nature et droits participatifs.
- Parce que nos processus démocratiques sont encore largement anthropocentrés : ils répondent à certains besoins des humains, mais rarement à ceux propres des écosystèmes.
- Parce qu’élargir le cercle des représentations, c’est aussi renforcer la légitimité des décisions publiques.
- Parce qu’articuler ces droits, c’est inventer des pratiques de démocratie environnementale capables de répondre à la fois à la crise écologique et au besoin d’un nouvel élan démocratique.
Si vous étes intéressé.e, rendez-vous le 7 octobre de 18h à 20h à Académie du Climat (Paris) pour une table ronde exceptionnelle, co-organisée par la CNDP et Wild Legal et animée par Camille Rio (Libération)
Avec
- Marine Calmet, fondatrice et directrice Wild Legal,
- Ilaria Casillo, vice-présidente de la CNDP,
- Marc Papinutti président de la CNDP,
- Sylvain Boucherand, président de la commission Environnement du CESE.
Inscription gratuite (places limitées) : https://lnkd.in/eWG5M3b3
Une étape décisive pour donner enfin une voix au vivant dans notre démocratie et pour le mouvement des droits de la Nature en France
Le replay sera disponible sur la chaîne YouTube et sur le blog de Wild Legal.
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C'est avec tristesse que nous avons appris le décès de Jane Goodall, survenu le 1er octobre 2025 à l'âge de 91 ans, des suites de causes naturelles. « À ce stade de sa vie, Jane voyageait encore à travers le monde, avec énergie et passion, dans sa défense inlassable de la planète et de tous ses habitants, inspirant des millions de personnes par son message d’espoir », indique le communiqué de l’Institut Jane Goodall annonçant son décès.
Cette primatologue légendaire, pionnière de l'étude des chimpanzés et ambassadrice infatigable de la conservation de la nature, laisse derrière elle un héritage inestimable qui résonne particulièrement au sein de notre association, dédiée à l'éducation et à la sensibilisation environnementale pour les jeunes générations de Saint-Mandrier-sur-Mer.
Née en 1934 en Angleterre, Jane Goodall a révolutionné notre compréhension des primates en Afrique, à Gombe, en Tanzanie. À une époque où les animaux étaient vus comme des sujets d'étude distants, elle a prouvé que les chimpanzés possèdent des émotions, des outils et une société complexe, comparable à la nôtre. Son travail a non seulement transformé la science, mais aussi éveillé les consciences mondiales sur l'urgence de protéger la biodiversité.
Plus qu’une scientifique, elle est devenue une voix morale forte pour l’environnement, fondant en 1977 le Jane Goodall Institute et le programme Roots & Shoots, porteurs de l’engagement citoyen pour la planète. Elle a consacré sa vie à la lutte contre la déforestation, le braconnage et le changement climatique, inspirant des millions de personnes dès leur plus jeune âge à devenir des "racines et pousses" d'espoir pour un avenir durable.
« Rassemblons-nous et faisons chacun de notre mieux, de toutes les manières possibles. Rendons le monde meilleur pour les enfants qui viendront après nous et aidons-les à rendre le monde meilleur pour eux-mêmes » mais elle averti « Pour le moment si nous ne gagnons pas la bataille du climat, c’est que nous avons des gens assez méchants à des postes élevés au sein des gouvernements, cela ne fait aucun doute... Il y a tellement de mal au pouvoir dans certains pays). (Dr Jane Goodall, discours prononcé « pour l’histoire » à l’Unesco-Paris le 21 octobre 2024).
Jane Goodall, c’était aussi une militante de terrain, une messagère de paix des Nations Unies, une conférencière passionnée qui, jusqu’à ses derniers jours, parcourait le monde pour transmettre un message d’espoir et de responsabilité.
À Saint-Mandrier, où nos espaces naturels sont menacés de disparition par l'urbanisation et la pollution, l'exemple de Jane Goodall nous interpelle plus que jamais. Ses leçons sur l'empathie envers tous les êtres vivants nous guident dans nos actions locales et plaidoyers pour une presqu'île préservée d’une urbanisation massive. Elle nous rappelait que "seul si nous comprenons, nous pourrons protéger".
La petite lumière de vie de Jane Goodall ne s’est pas éteinte ; elle vit dans chaque arbre sauvé, chaque animal protégé, et chaque enfant qui pose des questions sur le monde qui l'entoure. Reposez en paix, Docteur Goodall. Merci pour votre lumière.
L'APE 83430 rend hommage à cette femme extraordinaire et vous invite à continuer ensemble le combat pour une presqu’ile vivante !
Comme chaque année, l’APE était présente hier au Forum des associations de Saint-Mandrier.
Ce rendez-vous citoyen reste un moment essentiel d’échanges, de rencontres et d’accueil de nouveaux adhérents.
Les discussions ont porté sur nos thèmes de mobilisation :
- la gestion des plages et la protection des herbiers de posidonie,
- la pollution plastique et bactériologique qui affecte nos eaux de baignade,
- l’impact des excès de bétonisation sur les derniers espaces naturels de la presqu’île,
- les suites données aux recours contre les projets immobiliers destructeurs de notre qualité de vie.
De nombreux habitants nous ont également interrogés sur les perspectives pour les constructions du chemin des roses, Fliche-Bergis, les serres de monsieur Garrone et sur la nécessité de préserver ce dernier site pour l’agriculture plutôt que de le livrer prochainement à l’urbanisation.
Un grand merci à toutes celles et ceux qui sont venus échanger, s’informer et soutiennent nos actions.
Depuis plus de 40 ans, nos mots d’ordre restent les mêmes :
La nature a besoin de vous !
L’APE reste mobilisée pour faire respecter la loi et
protéger les derniers sites naturels de la presqu’île.
Adhérez ou faites un don pour renforcer notre action : www.ape83430.fr
Les nuages, sombres et imposants, ont progressivement envahi le ciel au-dessus de l’horizon avant de déverser une pluie abondante sur la presqu’île.
Un ruissellement potentiellement chargé de polluants vers des zones inondées et vulnérables
Lors des pluies intenses sur la presqu’ile, comme le 28 août, ce 1er septembre, les eaux de pluie dévalent des collines par les routes jusqu’au village. Canalisées par les murs, elles lessivent les polluants accumulés sur les sols et la chaussée (bactéries, virus, hydrocarbures, particules fines, etc.). Lorsque les précipitations dépassent 20 L/m² en moins d’une heure, le réseau pluvial, sous-dimensionné, ne parvient plus à évacuer correctement les eaux de ruissellement.
Les eaux s’accumulent alors dans les zones les plus basses du village, déjà identifiées comme zones de submersion par le BRGM et les services préfectoraux. Leur parcours s’achève dans les eaux du port, où elles déversent les polluants collectés en chemin.
Un phénomène récurrent malgré les travaux
Malgré les travaux successifs de voirie, les mêmes zones de Pin Rolland sont régulièrement inondées lors des fortes pluies comme celles des derniers jours. Les eaux de ruissellement, chargées de polluants, proviennent des routes, parkings et autres surfaces imperméabilisées. Elles finissent leur course soit en traversant les plages, soit via les émissaires des eaux pluviales, contaminant ainsi les eaux de baignade.
Une différence de couleur révélatrice La différence de couleur des eaux est bien visible depuis la jetée : Côté rochers, l’eau reste claire, Côté plage, zone de rechargement en sable, l’eau apparaît turbide, signe de la présence de particules qui vont inévitablement se déposer dans l’herbier de Posidonie.
En bref
Les sources de pollutions microbiologiques des eaux sont issues notamment de mauvais raccordements d'habitations au réseau d'assainissement, de débordements des réseaux d'eaux usées, de rejets de station d'épuration d'eaux résiduaires et du ruissellement sur les sols, chaussées, surfaces souillées.
Les pluies intenses peuvent également provoquer des débordements des ouvrages de collecte et de traitement des eaux usées contribuant à la contamination du milieu naturel.
Aussi, à la suite d’épisode de pluie, la pollution microbiologique d'origine fécale est souvent observée au niveau des exutoires naturels ou artificiels sur le littoral marin au niveau, entre autres, des sites de baignades, et être cause d'une mauvaise qualité de l'eau.
Pour en savoir plus
Le département du Var a été placé en vigilance orange à partir de ce lundi 4h du matin, et ce jusqu’en soirée, en raison de l’arrivée d’un épisode méditerranéen actif. Ce phénomène concerne également les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence.
Selon Météo-France, des orages violents accompagnés de très fortes précipitations sont attendus dans l’après-midi. D’abord localisés en vallée du Rhône, ils progresseront vers le littoral varois au cours de la journée. Le dernier bulletin indique que « dimanche soir, un épisode méditerranéen se met en place avec des orages violents caractérisés en particulier par de très fortes intensités pluvieuses. Ils perdurent dans la nuit de dimanche soir jusqu’en fin d’après-midi de lundi. »
Face à ce risque météorologique élevé, et en accord avec les autorités académiques, le préfet du Var a décidé de reporter la rentrée scolaire au mardi 2 septembre.
Vigilance ORANGE orages et pluie-inondation : La rentrée scolaire reportée au mardi 2 septembre
Nuage sur le Coudon aujourd’hui 31 aout à 18h50
Ce que cela nous rappelle
Nous rappelons que ces épisodes extrêmes, de plus en plus fréquents, sont les manifestations concrètes du dérèglement climatique. Ils mettent en lumière la vulnérabilité de nos territoires littoraux face aux aléas naturels : inondations, ruissellements, submersions marines.
La météo n’est plus un simple bulletin : elle est devenue un signal d’alerte.
Écoutons-la. Agissons.
Dans le cadre de la concertation préalable sur le Plan national de restauration de la nature qui s’est clôturée le 23 août 2025, l’APE a rappelé dans sa contribution que la restauration ne doit pas masquer l’essentiel : protéger d’abord, réparer ensuite. En effet, restaurer sans protéger, c’est « verser de l’eau dans un seau percé ».
L’élaboration de ce plan s’inscrit dans un contexte alarmant : le rapport 2024 sur l’état de l’environnement souligne l’accélération du déclin de la biodiversité en France (17 % des espèces métropolitaines menacées, artificialisation des sols, pollutions multiples, changement climatique, etc.), tandis que les engagements internationaux (Accord de Paris, cadre mondial biodiversité de Kunming-Montréal) restent largement insuffisants pour limiter le réchauffement climatique.
L’APE déplore un cadrage trop centré sur « l’après-dégâts », qui risque de légitimer la destruction en la présentant comme inévitable, alors que la prévention est toujours la stratégie la plus efficace et la moins coûteuse.
L’APE défend donc l’adoption d’un Principe de Protection : faire de la protection de l’environnement la règle et de l’exploitation l’exception, en inversant la charge de la preuve. Ce n’est plus aux défenseurs de justifier la protection de l’environnement, mais aux exploitants de démontrer scientifiquement l’innocuité de leurs activités. Et sans cette preuve formelle, on s’abstient.
Enfin, l’APE appelle à reconnaître les droits de la Nature : considérer écosystèmes, espèces et entités naturelles comme des sujets de droit, afin qu’ils puissent être représentés et défendus pour leurs propres intérêts. Cette position vise à replacer la Nature au cœur du droit, non plus comme un objet à gérer, mais comme une communauté vivante, dont nous faisons parti et avec qui nous partagerons l’avenir du Vivant de cette planète.
Un tel changement enverrait un signal fort aux décideurs et soutiendrait les actions citoyennes qui portent une vision alternative à la doxa actuelle.
Ce matin, la lumière encore douce filtrait à travers l’eau limpide de la plage de Cavalas laissant deviner les dépôts de sable fréquents cette année.
Mais à l’horizon, les machines des hommes s’agitent : ferries et cargos se croisent, se dépassent, laissant derrière eux de lourds panaches noirs qui tachent le ciel sans nuage. Dans ce même ciel, un groupe de goélands se querelle bruyamment autour d’un poisson fraîchement capturé.
À l’autre extrémité de la plage, le contraste est saisissant : la surface de la mer est polluée, comme trop souvent. Les derniers résultats de mesure de la surveillance microbiologique de dette plage réalisées sur un prélèvement le 20 aout montrent encore la présence d’Entérocoques intestinaux (77/100mL) et d’Escherichia coli (30 /100mL) au-dessus des seuils de détection. Des mousses mêlées de débris dérivent vers les rochers. L’irisation argentée de la couche de surface laisse deviner une nappe parallèle au rivage, semblant rejoindre les Deux Frères. Les rejets de la station d’épuration d’Amphitria ?
Alors que la chaleur s’installe, il est temps de plonger dans l’eau claire. Là, un tout autre monde s’anime. Autour des blocs de la digue dégingandée, des girelles paon aux couleurs vives virevoltent de leur nage saccadée. Petits et grands individus se croisent, certains déjà parés de leur livrée adulte de verts, bleus et d’orangés, tandis que de jeunes sars argentés les accompagnent calmement.
Plus loin, des bancs de saupes juvéniles broutent les algues accrochées aux rochers, illuminés par les rayons du soleil. Au-dessus d’elles, des mulets glissent avec grâce, jouant avec le miroitement de la surface.
Puis vient le moment de sortir de l’eau. Cette vie sous-marine, si foisonnante et colorée, repose pourtant sur un équilibre fragile, semblable à des galets empilés les uns sur les autres. Un équilibre qu’il nous appartient de protéger si nous voulons continuer à partager ces instants de beauté avec le Vivant.
Depuis plus de trente ans, les grandes conférences internationales s’enchaînent : sommets climat (COP), biodiversité, océans, plastiques. Elles promettent à chaque fois une « avancée décisive », une « étape historique », un « nouvel espoir pour la planète ». Et pourtant, l’échec est presque toujours au rendez-vous.
COP Climat (COP29 et les précédentes)
Ces conférences devraient être le lieu de décisions contraignantes pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre. Au lieu de cela, elles accouchent de textes remplis de « peut », « devrait » et « incite ».
Les engagements sont souvent volontaires, jamais sanctionnés, et les pays gros émetteurs repoussent toujours à plus tard l’essentiel des efforts.
Résultat : la concentration de CO₂ atteint des niveaux records dans l’atmosphère et les trajectoires actuelles nous mènent vers +2,7°C, loin de l’objectif de 1,5°C.
Conférences Biodiversité (COP15, COP16…)
Même scénario. Des promesses solennelles : protéger 30 % des terres et mers d’ici 2030, restaurer les écosystèmes dégradés, stopper la déforestation. Mais les financements restent insuffisants, les pays du Nord et du Sud s’accusent mutuellement d’inaction, et les atteintes au vivant se poursuivent.
Chaque minute, des hectares de forêts disparaissent, des espèces s’éteignent, et les rapports scientifiques alertent sur un effondrement silencieux de la biodiversité.
Négociation d’un traité sur le plastique
Présentée comme la « COP du plastique », elle devait fixer des règles mondiales pour réduire la production et l’usage du plastique vierge. Mais là encore, les lobbies industriels freinent, et certains pays producteurs de pétrole refusent toute limitation contraignante (Genève, 14 août 2025).
Nos plages sont systématiquement polluées par des débris de déchets plastique de toutes sortes, comme ces disques de biomédias issus des stations d'épuration des eaux usées… Vidéo du février des déchets échoués sur la plage de La Vieille.
On discute du recyclage, du traitement des déchets… mais on élude la vraie question : réduire à la source une production devenue incontrôlable.
3ème Conférence des Nations unies sur l’Océan. Les océans sacrifiés aux bonnes intentions
L’UNOC, grande conférence dédiée à la protection des océans, n’a pas échappé au scénario habituel. Derrière les discours enflammés sur l’urgence de sauver la mer, les engagements concrets sont restés flous, sans financement sérieux ni mécanismes contraignants.
(©Crédit Photographie : The MPA Guide: A framework to achieve global goals for the ocean)
La question des aires marines protégées est sans cesse repoussée, tandis que la pêche industrielle, le trafic maritime et l’exploitation minière des fonds marins continuent de menacer les écosystèmes. Beaucoup d’États préfèrent afficher de belles promesses plutôt que de renoncer à leurs intérêts économiques immédiats.
Résultat : malgré l’UNOC (Nice, Juin 2025), la biodiversité marine décline inexorablement, et la Méditerranée, mer la plus polluée du monde, en est l’exemple criant.
Pourquoi ces échecs à répétition ?
- Un système fondé sur le consensus, qui donne un droit de veto à chaque État et bloque toute décision ambitieuse.
- Des lobbies puissants des énergies fossiles, des extractivismes à l’agro-industrie, qui influencent les négociations de l’intérieur.
- Des promesses sans calendrier ni sanctions, qui permettent aux États de s’engager… puis d’oublier.
- Un court-termisme politique, où l’horizon électoral prime sur l’horizon climatique.
Conséquence : un avenir oblitéré
En multipliant les sommets sans résultats, on entretient l’illusion que « quelque chose est fait », alors qu’en réalité, le temps s’épuise.
Chaque échec international repousse l’action effective de plusieurs années, tandis que les impacts s’aggravent : canicules, montée des eaux, disparition du vivant, pollutions irréversibles.
Notre conviction à l’APE Saint-Mandrier
Il ne suffit plus d’attendre des miracles diplomatiques. La protection de notre environnement se joue aussi localement : dans les luttes contre le bétonnage, les pollutions, la destruction des herbiers de Posidonies, et dans les gestes quotidiens de chacun.
Les grandes conférences trahissent souvent l’avenir, mais leurs maigres résultats ne doivent pas nous décourager : c’est dans nos territoires que s’écrit encore une partie de la solution.
La parallaxe, c’est cette petite coquine qui vous fait croire qu’un avion va vous raser la moustache alors qu’il passe en fait très loin.
Mais avouons-le… quand on voit arriver les huit Alphajets de la Patrouille de France en formation serrée, façon covoiturage aérien, ça donne quand même l’impression qu’ils jouent à une partie de touche-touche ou à 1, 2, 3, soleil à 800 km/h dans les traînées de leurs copains. Depuis le plancher des vaches, leur survol au-dessus du sémaphore ressemblait à une tentative de décapitation architecturale… Heureusement, tout cela n’était qu’un tour d’illusion d’optique. Côté faune locale, les goélands et martinets ont vécu leur moment "Top Gun et on a frôlé l’ornithocide imaginaire !
Et puis, le moment émotion : le début d’un cœur dessiné dans le ciel. Un cœur ? Vraiment ? Mais oui, tout s’est bien terminé. Le cœur s’est refermé, les avions sont repartis et les trainées de pollution se sont dispersées. Par contre, le nouveau marquage ventral du Rafale laisse songeur : inspiration tricolore… ou flamme sortie d’un autre registre ? Quoi qu’il en soit, on espère que ce choix esthétique n’annonce pas un atterrissage idéologique en piqué.
Moralité : la parallaxe, c’est comme les réseaux sociaux, ça déforme la réalité… mais ça met un peu de piment dans la vie.
Chères amies, chers amis,
Nous avons le plaisir de vous convier ce dimanche 17 août 2025 à partir de 17h00 sur la plage de La Vieille pour nos traditionnelles Rencontres d’été. Ce moment convivial sera l’occasion d’échanger sur l’actualité environnementale, locale et mondiale, et de faire le point sur les actions récentes, en cours et à venir de notre association.
Au programme :
- Un bilan des combats menés : Depuis plus de 40 ans, l’APE s’engage pour préserver les sites naturels les plus remarquables de la presqu’île, sensibiliser aux enjeux écologiques et promouvoir des comportements respectueux de l’environnement.
- Des débats sur les défis actuels : Nous aborderons les sujets brûlants comme la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC), la loi Duplomb, la protection des herbiers de posidonies, la recharge des plages en sable, les pollutions atmosphériques et marines, les canicules, et bien d’autres menaces qui pèsent sur notre cadre de vie.
- Un état des lieux préoccupant : Malgré nos succès, les agressions contre notre environnement persistent, souvent de manière excessive. Nous discuterons des actions en cours et à venir pour contrer le bétonnage anarchique résultat d’une politique dépassée, les pollutions en tout genre et les atteintes à notre santé, tout en partageant nos connaissances avec vous.
- Une immersion douce : Nous mettrons les pieds dans l’eau (pas plus !) pour observer la vie et la mort du récif frangeant de La Vieille, que nous défendons depuis des années. Pensez à apporter des chaussures adaptées pour cette exploration.
Infos pratiques :
- Lieu : Plage de La Vieille
- Horaire : à partir de 17h00
- À prévoir : Votre serviette, votre maillot de bain (pour les plus courageux·ses !), et une petite contribution pour notre apéritif convivial, partagé à la fortune du pot.
N’hésitez pas à venir en famille et amis pour un moment d’échange, de partage et d’action en faveur de notre environnement !
Au plaisir de vous retrouver dimanche prochain !
L’équipe de l’APE
Le Conseil Constitutionnel vient de rendre une décision majeure en censurant plusieurs dispositions de la loi Duplomb. Une victoire éclatante pour la santé publique, la biodiversité et une agriculture respectueuse du vivant, portée par des mois de mobilisation citoyenne et le travail rigoureux des associations de protection de l’environnement et de notre santé.
Néonicotinoïdes : une interdiction confirmée
L’article 2 de la loi, qui ouvrait la voie à un retour des néonicotinoïdes, a été censuré. Le Conseil Constitutionnel s’est appuyé sur la Charte de l’Environnement pour exclure définitivement l’usage de ces insecticides neurotoxiques en France. Une avancée décisive pour les pollinisateurs, les sols et la santé humaine.
Bassines : des freins juridiques renforcés
La décision impose désormais que tout projet de bassine soit intégré à un projet de territoire bénéficiant à l’ensemble des usages. De plus, la présomption d’intérêt public pourra être contestée devant les juridictions administratives. Ces garde-fous constituent un frein important à la généralisation de ces ouvrages controversés.
Une procédure parlementaire détournée…mais validée !
Au printemps 2025, des député·es avec en tête Julien Dive (Les Républicains), rapporteur du texte à l’Assemblée nationale, ont déposé une motion de rejet… contre leur propre texte. Cette manœuvre a été soutenue par les trois groupes macronistes, l’alliance RN-UDR et une majorité de député·es LR favorables au texte. Objectif : envoyer directement la loi en commission mixte paritaire, évitant ainsi un débat parlementaire complet.
Cette manœuvre, validée par le Conseil Constitutionnel, pourrait créer un précédent inquiétant en matière de contournement démocratique.
Une victoire collective, mais la vigilance reste de mise
Cette décision est le fruit d’un travail acharné : pétitions, actions citoyennes, expertise juridique, etc.... Elle montre que la démocratie environnementale peut encore l’emporter, mais aussi que les menaces persistent.
L’APE salue cette avancée, tout en appelant à rester mobilisés pour défendre une agriculture durable, une gestion équitable de l’eau, et le respect des principes écologiques inscrits dans notre Constitution.
Sous une lune presque pleine et un ciel limpide, les plages du Mourillon ont vibré hier soir au rythme du jazz contemporain. Le festival Jazz à Toulon 2025, organisé par la Ville, s’achève ce soir, mais l’avant-dernière soirée restera gravée dans les mémoires.
Sur scène, le Joshua Redman Quartet a offert un moment d’exception, salué par un public conquis. Les spectateurs, venus nombreux, ont savouré chaque note, chaque nuance, chaque envolée, et n’ont pas hésité à réclamer un rappel en fin de concert.
Joshua Redman (saxophone), Nazir Ebo (batterie), Philip Norris (contrebasse) et Paul Cornish (piano) ont interprété un répertoire mêlant classiques revisités et compositions inédites, dont certaines présentées en première mondiale.
Figure emblématique du jazz moderne, Joshua Redman est reconnu comme l’un des saxophonistes les plus influents de sa génération. Huit fois nommé aux Grammy Awards, il continue de repousser les frontières du genre avec une élégance et une virtuosité qui forcent l’admiration.
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