Dimanche soir, la pleine Lune au-dessus de la mer a tenu toutes ses promesses. Comme nous l’avions annoncé, l’éclipse totale a offert un spectacle grandiose : la Lune qui avait disparu est réapparue drapée d’un rouge cuivré au-dessus de la mer calme, avant de retrouver graduellement sa clarté éclatante.
On vous l’avait dit… et c’est exactement ce qui s’est passé !
Un moment rare, partagé avec la nature et qui rappelle la beauté fragile de notre environnement nocturne, à partir du haut de la Renardière encore préservé des lumières excessives.
Nous vous proposons de revivre cet événement à travers 2 vidéos, retraçant toutes les phases de l’éclipse à sa sortie de la pénombre.
Le ciel s’est dégagé à temps pour permettre une observation détaillée de la réapparition progressive de la Lune après la phase de totalité. Ces clichés mettent en valeur la transition de l’ombre à la lumière lunaire. Pour révéler les détails des cratères et des reliefs lunaires qui réapparaissaient progressivement, la partie brillante de la Lune a été photographiée avec le diaphragme réglé à son ouverture la plus fermée, réduisant la surexposition et accentuant les contrastes des formations géologiques.
Un souvenir céleste qui nous invite, une fois encore, à lever les yeux vers le ciel et à protéger ce qui fait la richesse de notre cadre de vie.
L'éclipse lunaire totale que nous venons d’observer appartient à la série Saros 128, plus précisément au cycle numéro 37 de cette série, située donc près du milieu de cette série, où les éclipses sont généralement plus longues et centrales (la Lune passe à proximité du centre de l'ombre terrestre). Celle d’hier était une éclipse totale qui se produit quand le Soleil, la Terre et la Lune sont parfaitement alignés dans cet ordre, et que la lune est dans sa phase pleine. La Lune a donc totalement disparue dans l'ombre terrestre, en prenant une teinte rougeâtre ("Lune de sang"). Cette éclipse était visible depuis l'Europe, l'Afrique, l'Asie, l'Australie, et certaines parties des Amériques.
La Série Saros 128 comprend 71 éclipses lunaires, débutant le 29 août 984 et se terminant le 28 novembre 2245. Elle produit des éclipses totales, partielles et pénombrales répétées tous les 18 ans et 11 jours environ (période du cycle Saros). La précédente éclipse de la série Saros 128 a été observée le 27 août 2007, également une éclipse totale, tout comme la suivante dans cette série qui aura lieu le 18 septembre 2043.
Nous invitons les passionnés d’astronomie et les curieux à découvrir cette série et à partager leurs propres observations sur notre site.
Comme chaque année, l’APE était présente hier au Forum des associations de Saint-Mandrier.
Ce rendez-vous citoyen reste un moment essentiel d’échanges, de rencontres et d’accueil de nouveaux adhérents.
Les discussions ont porté sur nos thèmes de mobilisation :
- la gestion des plages et la protection des herbiers de posidonie,
- la pollution plastique et bactériologique qui affecte nos eaux de baignade,
- l’impact des excès de bétonisation sur les derniers espaces naturels de la presqu’île,
- les suites données aux recours contre les projets immobiliers destructeurs de notre qualité de vie.
De nombreux habitants nous ont également interrogés sur les perspectives pour les constructions du chemin des roses, Fliche-Bergis, les serres de monsieur Garrone et sur la nécessité de préserver ce dernier site pour l’agriculture plutôt que de le livrer prochainement à l’urbanisation.
Un grand merci à toutes celles et ceux qui sont venus échanger, s’informer et soutiennent nos actions.
Depuis plus de 40 ans, nos mots d’ordre restent les mêmes :
La nature a besoin de vous !
L’APE reste mobilisée pour faire respecter la loi et
protéger les derniers sites naturels de la presqu’île.
Adhérez ou faites un don pour renforcer notre action : www.ape83430.fr
Les nuages, sombres et imposants, ont progressivement envahi le ciel au-dessus de l’horizon avant de déverser une pluie abondante sur la presqu’île.
Un ruissellement potentiellement chargé de polluants vers des zones inondées et vulnérables
Lors des pluies intenses sur la presqu’ile, comme le 28 août, ce 1er septembre, les eaux de pluie dévalent des collines par les routes jusqu’au village. Canalisées par les murs, elles lessivent les polluants accumulés sur les sols et la chaussée (bactéries, virus, hydrocarbures, particules fines, etc.). Lorsque les précipitations dépassent 20 L/m² en moins d’une heure, le réseau pluvial, sous-dimensionné, ne parvient plus à évacuer correctement les eaux de ruissellement.
Les eaux s’accumulent alors dans les zones les plus basses du village, déjà identifiées comme zones de submersion par le BRGM et les services préfectoraux. Leur parcours s’achève dans les eaux du port, où elles déversent les polluants collectés en chemin.
Un phénomène récurrent malgré les travaux
Malgré les travaux successifs de voirie, les mêmes zones de Pin Rolland sont régulièrement inondées lors des fortes pluies comme celles des derniers jours. Les eaux de ruissellement, chargées de polluants, proviennent des routes, parkings et autres surfaces imperméabilisées. Elles finissent leur course soit en traversant les plages, soit via les émissaires des eaux pluviales, contaminant ainsi les eaux de baignade.
Une différence de couleur révélatrice La différence de couleur des eaux est bien visible depuis la jetée : Côté rochers, l’eau reste claire, Côté plage, zone de rechargement en sable, l’eau apparaît turbide, signe de la présence de particules qui vont inévitablement se déposer dans l’herbier de Posidonie.
En bref
Les sources de pollutions microbiologiques des eaux sont issues notamment de mauvais raccordements d'habitations au réseau d'assainissement, de débordements des réseaux d'eaux usées, de rejets de station d'épuration d'eaux résiduaires et du ruissellement sur les sols, chaussées, surfaces souillées.
Les pluies intenses peuvent également provoquer des débordements des ouvrages de collecte et de traitement des eaux usées contribuant à la contamination du milieu naturel.
Aussi, à la suite d’épisode de pluie, la pollution microbiologique d'origine fécale est souvent observée au niveau des exutoires naturels ou artificiels sur le littoral marin au niveau, entre autres, des sites de baignades, et être cause d'une mauvaise qualité de l'eau.
Pour en savoir plus
Le département du Var a été placé en vigilance orange à partir de ce lundi 4h du matin, et ce jusqu’en soirée, en raison de l’arrivée d’un épisode méditerranéen actif. Ce phénomène concerne également les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence.
Selon Météo-France, des orages violents accompagnés de très fortes précipitations sont attendus dans l’après-midi. D’abord localisés en vallée du Rhône, ils progresseront vers le littoral varois au cours de la journée. Le dernier bulletin indique que « dimanche soir, un épisode méditerranéen se met en place avec des orages violents caractérisés en particulier par de très fortes intensités pluvieuses. Ils perdurent dans la nuit de dimanche soir jusqu’en fin d’après-midi de lundi. »
Face à ce risque météorologique élevé, et en accord avec les autorités académiques, le préfet du Var a décidé de reporter la rentrée scolaire au mardi 2 septembre.
Vigilance ORANGE orages et pluie-inondation : La rentrée scolaire reportée au mardi 2 septembre
Nuage sur le Coudon aujourd’hui 31 aout à 18h50
Ce que cela nous rappelle
Nous rappelons que ces épisodes extrêmes, de plus en plus fréquents, sont les manifestations concrètes du dérèglement climatique. Ils mettent en lumière la vulnérabilité de nos territoires littoraux face aux aléas naturels : inondations, ruissellements, submersions marines.
La météo n’est plus un simple bulletin : elle est devenue un signal d’alerte.
Écoutons-la. Agissons.
Dans le cadre de la concertation préalable sur le Plan national de restauration de la nature qui s’est clôturée le 23 août 2025, l’APE a rappelé dans sa contribution que la restauration ne doit pas masquer l’essentiel : protéger d’abord, réparer ensuite. En effet, restaurer sans protéger, c’est « verser de l’eau dans un seau percé ».
L’élaboration de ce plan s’inscrit dans un contexte alarmant : le rapport 2024 sur l’état de l’environnement souligne l’accélération du déclin de la biodiversité en France (17 % des espèces métropolitaines menacées, artificialisation des sols, pollutions multiples, changement climatique, etc.), tandis que les engagements internationaux (Accord de Paris, cadre mondial biodiversité de Kunming-Montréal) restent largement insuffisants pour limiter le réchauffement climatique.
L’APE déplore un cadrage trop centré sur « l’après-dégâts », qui risque de légitimer la destruction en la présentant comme inévitable, alors que la prévention est toujours la stratégie la plus efficace et la moins coûteuse.
L’APE défend donc l’adoption d’un Principe de Protection : faire de la protection de l’environnement la règle et de l’exploitation l’exception, en inversant la charge de la preuve. Ce n’est plus aux défenseurs de justifier la protection de l’environnement, mais aux exploitants de démontrer scientifiquement l’innocuité de leurs activités. Et sans cette preuve formelle, on s’abstient.
Enfin, l’APE appelle à reconnaître les droits de la Nature : considérer écosystèmes, espèces et entités naturelles comme des sujets de droit, afin qu’ils puissent être représentés et défendus pour leurs propres intérêts. Cette position vise à replacer la Nature au cœur du droit, non plus comme un objet à gérer, mais comme une communauté vivante, dont nous faisons parti et avec qui nous partagerons l’avenir du Vivant de cette planète.
Un tel changement enverrait un signal fort aux décideurs et soutiendrait les actions citoyennes qui portent une vision alternative à la doxa actuelle.
Ce matin, la lumière encore douce filtrait à travers l’eau limpide de la plage de Cavalas laissant deviner les dépôts de sable fréquents cette année.
Mais à l’horizon, les machines des hommes s’agitent : ferries et cargos se croisent, se dépassent, laissant derrière eux de lourds panaches noirs qui tachent le ciel sans nuage. Dans ce même ciel, un groupe de goélands se querelle bruyamment autour d’un poisson fraîchement capturé.
À l’autre extrémité de la plage, le contraste est saisissant : la surface de la mer est polluée, comme trop souvent. Les derniers résultats de mesure de la surveillance microbiologique de dette plage réalisées sur un prélèvement le 20 aout montrent encore la présence d’Entérocoques intestinaux (77/100mL) et d’Escherichia coli (30 /100mL) au-dessus des seuils de détection. Des mousses mêlées de débris dérivent vers les rochers. L’irisation argentée de la couche de surface laisse deviner une nappe parallèle au rivage, semblant rejoindre les Deux Frères. Les rejets de la station d’épuration d’Amphitria ?
Alors que la chaleur s’installe, il est temps de plonger dans l’eau claire. Là, un tout autre monde s’anime. Autour des blocs de la digue dégingandée, des girelles paon aux couleurs vives virevoltent de leur nage saccadée. Petits et grands individus se croisent, certains déjà parés de leur livrée adulte de verts, bleus et d’orangés, tandis que de jeunes sars argentés les accompagnent calmement.
Plus loin, des bancs de saupes juvéniles broutent les algues accrochées aux rochers, illuminés par les rayons du soleil. Au-dessus d’elles, des mulets glissent avec grâce, jouant avec le miroitement de la surface.
Puis vient le moment de sortir de l’eau. Cette vie sous-marine, si foisonnante et colorée, repose pourtant sur un équilibre fragile, semblable à des galets empilés les uns sur les autres. Un équilibre qu’il nous appartient de protéger si nous voulons continuer à partager ces instants de beauté avec le Vivant.
Depuis plus de trente ans, les grandes conférences internationales s’enchaînent : sommets climat (COP), biodiversité, océans, plastiques. Elles promettent à chaque fois une « avancée décisive », une « étape historique », un « nouvel espoir pour la planète ». Et pourtant, l’échec est presque toujours au rendez-vous.
COP Climat (COP29 et les précédentes)
Ces conférences devraient être le lieu de décisions contraignantes pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre. Au lieu de cela, elles accouchent de textes remplis de « peut », « devrait » et « incite ».
Les engagements sont souvent volontaires, jamais sanctionnés, et les pays gros émetteurs repoussent toujours à plus tard l’essentiel des efforts.
Résultat : la concentration de CO₂ atteint des niveaux records dans l’atmosphère et les trajectoires actuelles nous mènent vers +2,7°C, loin de l’objectif de 1,5°C.
Conférences Biodiversité (COP15, COP16…)
Même scénario. Des promesses solennelles : protéger 30 % des terres et mers d’ici 2030, restaurer les écosystèmes dégradés, stopper la déforestation. Mais les financements restent insuffisants, les pays du Nord et du Sud s’accusent mutuellement d’inaction, et les atteintes au vivant se poursuivent.
Chaque minute, des hectares de forêts disparaissent, des espèces s’éteignent, et les rapports scientifiques alertent sur un effondrement silencieux de la biodiversité.
Négociation d’un traité sur le plastique
Présentée comme la « COP du plastique », elle devait fixer des règles mondiales pour réduire la production et l’usage du plastique vierge. Mais là encore, les lobbies industriels freinent, et certains pays producteurs de pétrole refusent toute limitation contraignante (Genève, 14 août 2025).
Nos plages sont systématiquement polluées par des débris de déchets plastique de toutes sortes, comme ces disques de biomédias issus des stations d'épuration des eaux usées… Vidéo du février des déchets échoués sur la plage de La Vieille.
On discute du recyclage, du traitement des déchets… mais on élude la vraie question : réduire à la source une production devenue incontrôlable.
3ème Conférence des Nations unies sur l’Océan. Les océans sacrifiés aux bonnes intentions
L’UNOC, grande conférence dédiée à la protection des océans, n’a pas échappé au scénario habituel. Derrière les discours enflammés sur l’urgence de sauver la mer, les engagements concrets sont restés flous, sans financement sérieux ni mécanismes contraignants.
(©Crédit Photographie : The MPA Guide: A framework to achieve global goals for the ocean)
La question des aires marines protégées est sans cesse repoussée, tandis que la pêche industrielle, le trafic maritime et l’exploitation minière des fonds marins continuent de menacer les écosystèmes. Beaucoup d’États préfèrent afficher de belles promesses plutôt que de renoncer à leurs intérêts économiques immédiats.
Résultat : malgré l’UNOC (Nice, Juin 2025), la biodiversité marine décline inexorablement, et la Méditerranée, mer la plus polluée du monde, en est l’exemple criant.
Pourquoi ces échecs à répétition ?
- Un système fondé sur le consensus, qui donne un droit de veto à chaque État et bloque toute décision ambitieuse.
- Des lobbies puissants des énergies fossiles, des extractivismes à l’agro-industrie, qui influencent les négociations de l’intérieur.
- Des promesses sans calendrier ni sanctions, qui permettent aux États de s’engager… puis d’oublier.
- Un court-termisme politique, où l’horizon électoral prime sur l’horizon climatique.
Conséquence : un avenir oblitéré
En multipliant les sommets sans résultats, on entretient l’illusion que « quelque chose est fait », alors qu’en réalité, le temps s’épuise.
Chaque échec international repousse l’action effective de plusieurs années, tandis que les impacts s’aggravent : canicules, montée des eaux, disparition du vivant, pollutions irréversibles.
Notre conviction à l’APE Saint-Mandrier
Il ne suffit plus d’attendre des miracles diplomatiques. La protection de notre environnement se joue aussi localement : dans les luttes contre le bétonnage, les pollutions, la destruction des herbiers de Posidonies, et dans les gestes quotidiens de chacun.
Les grandes conférences trahissent souvent l’avenir, mais leurs maigres résultats ne doivent pas nous décourager : c’est dans nos territoires que s’écrit encore une partie de la solution.
Chères amies, chers amis,
Nous avons le plaisir de vous convier ce dimanche 17 août 2025 à partir de 17h00 sur la plage de La Vieille pour nos traditionnelles Rencontres d’été. Ce moment convivial sera l’occasion d’échanger sur l’actualité environnementale, locale et mondiale, et de faire le point sur les actions récentes, en cours et à venir de notre association.
Au programme :
- Un bilan des combats menés : Depuis plus de 40 ans, l’APE s’engage pour préserver les sites naturels les plus remarquables de la presqu’île, sensibiliser aux enjeux écologiques et promouvoir des comportements respectueux de l’environnement.
- Des débats sur les défis actuels : Nous aborderons les sujets brûlants comme la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC), la loi Duplomb, la protection des herbiers de posidonies, la recharge des plages en sable, les pollutions atmosphériques et marines, les canicules, et bien d’autres menaces qui pèsent sur notre cadre de vie.
- Un état des lieux préoccupant : Malgré nos succès, les agressions contre notre environnement persistent, souvent de manière excessive. Nous discuterons des actions en cours et à venir pour contrer le bétonnage anarchique résultat d’une politique dépassée, les pollutions en tout genre et les atteintes à notre santé, tout en partageant nos connaissances avec vous.
- Une immersion douce : Nous mettrons les pieds dans l’eau (pas plus !) pour observer la vie et la mort du récif frangeant de La Vieille, que nous défendons depuis des années. Pensez à apporter des chaussures adaptées pour cette exploration.
Infos pratiques :
- Lieu : Plage de La Vieille
- Horaire : à partir de 17h00
- À prévoir : Votre serviette, votre maillot de bain (pour les plus courageux·ses !), et une petite contribution pour notre apéritif convivial, partagé à la fortune du pot.
N’hésitez pas à venir en famille et amis pour un moment d’échange, de partage et d’action en faveur de notre environnement !
Au plaisir de vous retrouver dimanche prochain !
L’équipe de l’APE
Ce matin sur la plage de la Coudoulière, ambiance studieuse et ensoleillée : le ministre de la Santé Yannick Neuder, accompagné du préfet du Var, Simon Babre, est venu rappeler les consignes de sécurité essentielles face à une hausse inquiétante des noyades cet été, en particulier sur les plages de la région PACA. Depuis le début de la saison, elles ont bondi de près de 50 %.
Remerciant l’action des sauveteurs de la SNSM de Saint-Mandrier et des pompiers du SDIS 83 qui sont à leur poste de travail pour protéger ceux prenant des vacances bien méritées, le ministre a insisté sur les mesures simples mais vitales :
- Apprendre à nager,
- Respecter les drapeaux de baignade,
- Rester dans les zones surveillées.
"Il y a beaucoup moins de noyades dans les zones surveillées. Quand le drapeau est rouge, on ne se baigne pas", a-t-il rappelé.
Au niveau du poste de secours de la plage, aux milieux des caméras et micros des journalistes le ministre échange avec les sauveteurs de la SNSM et des sapeurs-pompiers pour se faire détailler les dispositifs mis en place par les communes.
Pendant ce temps-là, un autre habitué des lieux…
Tout occupé à plonger entre deux vaguelettes, notre cormoran local menait ses propres opérations de surveillance… halieutique. En pleine chasse à la friture au beau milieu des baigneurs, il a poliment décliné toute demande d’interview.
Message de prévention pour les poissons : “Restez groupés et évitez les zones non surveillées” – Le Cormoran.
La parallaxe, c’est cette petite coquine qui vous fait croire qu’un avion va vous raser la moustache alors qu’il passe en fait très loin.
Mais avouons-le… quand on voit arriver les huit Alphajets de la Patrouille de France en formation serrée, façon covoiturage aérien, ça donne quand même l’impression qu’ils jouent à une partie de touche-touche ou à 1, 2, 3, soleil à 800 km/h dans les traînées de leurs copains. Depuis le plancher des vaches, leur survol au-dessus du sémaphore ressemblait à une tentative de décapitation architecturale… Heureusement, tout cela n’était qu’un tour d’illusion d’optique. Côté faune locale, les goélands et martinets ont vécu leur moment "Top Gun et on a frôlé l’ornithocide imaginaire !
Et puis, le moment émotion : le début d’un cœur dessiné dans le ciel. Un cœur ? Vraiment ? Mais oui, tout s’est bien terminé. Le cœur s’est refermé, les avions sont repartis et les trainées de pollution se sont dispersées. Par contre, le nouveau marquage ventral du Rafale laisse songeur : inspiration tricolore… ou flamme sortie d’un autre registre ? Quoi qu’il en soit, on espère que ce choix esthétique n’annonce pas un atterrissage idéologique en piqué.
Moralité : la parallaxe, c’est comme les réseaux sociaux, ça déforme la réalité… mais ça met un peu de piment dans la vie.
Le Conseil Constitutionnel vient de rendre une décision majeure en censurant plusieurs dispositions de la loi Duplomb. Une victoire éclatante pour la santé publique, la biodiversité et une agriculture respectueuse du vivant, portée par des mois de mobilisation citoyenne et le travail rigoureux des associations de protection de l’environnement et de notre santé.
Néonicotinoïdes : une interdiction confirmée
L’article 2 de la loi, qui ouvrait la voie à un retour des néonicotinoïdes, a été censuré. Le Conseil Constitutionnel s’est appuyé sur la Charte de l’Environnement pour exclure définitivement l’usage de ces insecticides neurotoxiques en France. Une avancée décisive pour les pollinisateurs, les sols et la santé humaine.
Bassines : des freins juridiques renforcés
La décision impose désormais que tout projet de bassine soit intégré à un projet de territoire bénéficiant à l’ensemble des usages. De plus, la présomption d’intérêt public pourra être contestée devant les juridictions administratives. Ces garde-fous constituent un frein important à la généralisation de ces ouvrages controversés.
Une procédure parlementaire détournée…mais validée !
Au printemps 2025, des député·es avec en tête Julien Dive (Les Républicains), rapporteur du texte à l’Assemblée nationale, ont déposé une motion de rejet… contre leur propre texte. Cette manœuvre a été soutenue par les trois groupes macronistes, l’alliance RN-UDR et une majorité de député·es LR favorables au texte. Objectif : envoyer directement la loi en commission mixte paritaire, évitant ainsi un débat parlementaire complet.
Cette manœuvre, validée par le Conseil Constitutionnel, pourrait créer un précédent inquiétant en matière de contournement démocratique.
Une victoire collective, mais la vigilance reste de mise
Cette décision est le fruit d’un travail acharné : pétitions, actions citoyennes, expertise juridique, etc.... Elle montre que la démocratie environnementale peut encore l’emporter, mais aussi que les menaces persistent.
L’APE salue cette avancée, tout en appelant à rester mobilisés pour défendre une agriculture durable, une gestion équitable de l’eau, et le respect des principes écologiques inscrits dans notre Constitution.
Sous une lune presque pleine et un ciel limpide, les plages du Mourillon ont vibré hier soir au rythme du jazz contemporain. Le festival Jazz à Toulon 2025, organisé par la Ville, s’achève ce soir, mais l’avant-dernière soirée restera gravée dans les mémoires.
Sur scène, le Joshua Redman Quartet a offert un moment d’exception, salué par un public conquis. Les spectateurs, venus nombreux, ont savouré chaque note, chaque nuance, chaque envolée, et n’ont pas hésité à réclamer un rappel en fin de concert.
Joshua Redman (saxophone), Nazir Ebo (batterie), Philip Norris (contrebasse) et Paul Cornish (piano) ont interprété un répertoire mêlant classiques revisités et compositions inédites, dont certaines présentées en première mondiale.
Figure emblématique du jazz moderne, Joshua Redman est reconnu comme l’un des saxophonistes les plus influents de sa génération. Huit fois nommé aux Grammy Awards, il continue de repousser les frontières du genre avec une élégance et une virtuosité qui forcent l’admiration.
Il faut croire que l’humour involontaire a encore de beaux jours devant lui. Comme l’an dernier, pour promouvoir la bouillabaisse locale, notre commune a eu l’idée lumineuse d’utiliser l’image d’un poisson… venimeux, envahissant et classé espèce préoccupante par les scientifiques : le Pterois miles, alias le poisson-lion. Un chef-d’œuvre de communication locale !
Car ce poisson aux nageoires spectaculaires, s’il en impose visuellement, n’a rien à faire dans une marmite provençale. En réalité, il incarne une menace sérieuse pour la biodiversité marine méditerranéenne, et n’est certainement pas un ingrédient pour votre assiette.
Un intrus venu du canal de Suez
Originaire de la mer Rouge, Pterois miles a traversé le canal de Suez pour s’installer en Méditerranée. Et il ne fait pas que de la figuration : ce prédateur glouton dévore tout ce qui bouge autour de lui, mettant en péril les écosystèmes côtiers. Il s’étend désormais rapidement vers l’ouest et pourrait atteindre les eaux françaises d’ici peu.
Les années et les lieux où les poissons-lions ont été observés pour la première fois confirment une expansion de leur aire d’invasion en Méditerranée. Les premiers signalements dans le nord de la mer Égée, la mer Ionienne et l’Adriatique méridionale remontent à la période 2020–2022. Des individus ont également été observés en Sicile, en Sardaigne, en Croatie et à Malte, mais uniquement au cours des années les plus récentes. Cela suggère que ces poissons-lions observés ne sont probablement pas échappés d’aquarium ; si tel était le cas, on s’attendrait à des signalements plus anciens. Il est plus vraisemblable que ces individus aient été transportés par de forts courants depuis l’est de la Méditerranée, soit sous forme de larves, soit sous forme d’œufs (source).
Mais pas d’inquiétude pour votre bouillabaisse sauf si vous avez un goût prononcé pour le risque dans sa préparation… ou pour l’ironie locale.
Un poisson pas très convivial
Avec ses 18 épines venimeuses, il inflige des piqûres extrêmement douloureuses pouvant provoquer œdèmes, nausées ou vertiges. Rien de très festif, donc.
Dommage pour l’image d’un déjeuner censé réunir convivialité, tradition et gastronomie.
Une vigilance bien plus utile que l’autodérision
Loin des affiches fantaisistes, les scientifiques prennent la menace très au sérieux. Car si l’on ne fait rien, l’histoire des Caraïbes risque de se répéter chez nous : des écosystèmes comme les herbiers appauvris, une biodiversité effondrée, et une espèce invasive devenue impossible à contenir.
Pterois miles, ce n’est pas une recette, c’est un signal d’alerte pour la Méditerranée.
Alors si un jour vous en apercevez un dans nos eaux :
- Ne le touchez pas !
- Prenez une photo, localisez-le, et
- Signalez-le à l’APE (
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Le Pterois miles n’a rien d’un rouget ni d’une rascasse, il se signale. Et surtout, il ne fait pas une bonne affiche pour une bouillabaisse… sauf peut-être dans un sketch.
Pour en savoir plus
Auriez-vous appuyé sur le bouton nucléaire ?
Les va-t-en-guerre sont nombreux aujourd’hui, pensant être protégés par les armes dites de dissuasion nucléaire dont disposent la France.
Il y a 80 ans, le 6 août 1945 à 8h12, la première bombe atomique utilisée en temps de guerre explosait au-dessus d’Hiroshima, causant la mort de 100 000 à 140 000 personnes. Trois jours plus tard, le 9 août, le bombardement de Nagasaki faisait entre 60 000 et 70 000 morts.
Ces deux attaques ont anéanti respectivement 13 km² et 6,7 km² de ces deux villes, dont plusieurs kilomètres carrés entièrement détruits par une tempête de feu. Les survivants en ont gardé des séquelles physiques et psychologiques pour le reste de leur vie.
Pour mémoire, trois semaines auparavant, le 16 juillet 1945, les États-Unis réalisaient au Nouveau-Mexique le premier essai nucléaire de l’histoire. Le président Truman écrivait alors :
« Nous avons découvert la bombe la plus terrible de l’histoire du monde. »
Pourtant, le 21 juillet, il donnait l’ordre de bombarder deux villes japonaises avec cette nouvelle arme.
Mais il ne faut pas oublier non plus le bombardement de Tokyo, dans la nuit du 9 au 10 mars 1945 : l’opération Meetinghouse. Ce raid aérien au napalm fut le plus meurtrier de la Seconde Guerre mondiale. En une nuit, un tiers de la ville fut réduit en cendres (40 km², soit quasiment la superficie de Toulon) et plus de 95 000 personnes périrent.
Hiroshima le 6 août 1945, quelques minutes après l'explosion de la bombe (à gauche). Photo prise et annotée de la main du pilote Paul Tibbets (Source Wikimedia commons) et les décombres actuels du dôme de Genbaku (à droite), à l'origine le palais d’exposition industrielle de la préfecture d'Hiroshima. Ils ont été conservés pour devenir le mémorial de la paix d'Hiroshima en tant que restes du seul bâtiment encore érigés à proximité de l’hypocentre de l’explosion de la bombe atomique.
Dans tous ces cas, ce sont essentiellement des populations civiles qui ont été touchées, bien que des objectifs militaro-industriels aient été visés.
Les deux bombardements atomiques, combinés à l’entrée en guerre de l’Union soviétique contre le Japon en Mandchourie le 9 août, ont conduit à la reddition sans condition du Japon le 10 août 1945, mettant fin à la Seconde Guerre mondiale.
Une menace encore bien présente
Depuis plusieurs mois, la menace d’un recours à l’arme nucléaire a ressurgi, notamment à travers les discours du président Poutine. Il n’existe pas à proprement parler de « bouton nucléaire », mais la possibilité d’un déclenchement reste bien réelle. L’arme nucléaire continue de façonner les rapports de force mondiaux.
Pendant la guerre froide, les États-Unis et l’URSS avaient adopté une doctrine dite de « destruction mutuelle assurée » : si l’un attaquait, l’autre ripostait, entraînant l’anéantissement des deux. Ainsi, faire croire à l’adversaire qu’on est prêt à appuyer sur le bouton nucléaire pouvait suffire à maintenir une paix instable, en entretenant une peur permanente.
La formule Reagan-Gorbatchev toujours d’actualité ?
« Une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée. »
Cette déclaration historique a été formulée en 1985 lors du sommet de Genève entre Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev. Elle marquait un tournant, à une époque où les tensions nucléaires étaient vives, mais où s’engageait un processus de dialogue et de désarmement.
Depuis, cette formule a été réaffirmée en 2020, d’abord par Biden et Poutine, puis par Poutine et Xi Jinping.
Pourtant, 40 ans plus tard, le désarmement stagne, voire recule. Les discours rassurants sur la dissuasion nucléaire garantissant la paix sont toujours prononcés… mais avec une re-nucléarisation politique justifiant la modernisation accélérée des arsenaux. L’avenir du désarmement dépend désormais d’un nouvel engagement fort des grandes puissances… et de la pression de la société civile.
Et si cela arrivait ici ?
La doctrine de dissuasion repose sur une menace de représailles nucléaires, censée décourager toute agression. Et si cela n’était plus le cas ?
Une simulation théorique (outil Nukemap) a permis d’illustrer les conséquences d’une explosion nucléaire de 20 kilotonnes, puissance équivalente à celle de la bombe de Nagasaki, à 500 mètres d’altitude au-dessus du secteur militaire de Toulon (cf. carte de gauche). Les estimations sont édifiantes : 15 000 morts, plus de 65 000 blessés. D’importants dégâts matériels dans un rayon de plusieurs kilomètres. Une attaque utilisant plusieurs armes de plus faible puissance (10 kt), explosant au sol sur des cibles multiples, entraînerait également des conséquences dévastatrices pour toute la région (cf. carte de droite). À noter : l'effet de relief (mont Faron) accentuerait encore les dégâts.
Ainsi, dans les faits, les zones stratégiques comme Toulon, premier port militaire de France, seraient ciblées en priorité par notre adversaire en cas de guerre nucléaire. Alors, appuierez-vous sur le bouton nucléaire ?
Pour en savoir plus
- CICR Note d’information : Les effets des armes nucléaires sur la santé humaine.
- La dimension radiologique des essais nucléaires français en Polynésie.
- Se préparer à une situation d’urgence.
- 21 juillet 2025 : On approche les 2 millions de signatures contre la loi Duplomb !
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