En se promenant sur les sentiers mandréens il est courant d’observer une guêpe solitaire fouisseuse de belle taille (jusqu’à près de 3 cm) : le Sphex funerarius appelé encore sphex gryllivore. C’est une espèce d'insectes hyménoptères appartenant à la famille des sphécidés. Le surnom donné de « gryllivore » est dû au fait que les femelles de cette espèce ont pour proies des grillons ainsi que des sauterelles. L’entomologiste Jean-Henri Fabre avait nommé cette espèce le « sphex à ailes jaunes » car leurs ailes grisâtres sont légèrement teintées de jaune. Cette guêpe solitaire n'est pas agressive envers les humains et sa piqûre éventuelle insignifiante.
Le Sphex paralyse sa proie en la piquant de son dard à l'arrière du protothorax et la naissance de l'abdomen, zones qui correspondent aux ganglions de 3 centres nerveux d'un grillon. Après l'avoir transportée en vol ou à terre si la proie paralysée est trop lourde, la femelle la dépose positionnée sur le dos dans son nid au fond d’un terrier creusé dans un sol sableux. La femelle pond ensuite un seul œuf, sous le thorax de sa proie. Trois à quatre jours après la ponte, la larve de la guêpe éclot et se développe durant environ 18 jours en se nourrissant de la proie avant de se transformer en adulte.
Pour visionner la biodiversité de la presqu'île : http://pierreacalmet.wixsite.com/saint-mandrier-mer/
Après dix ans d’absence dans notre région, le bombyx disparate (Lymantria dispar, papillon de de jour de la famille des Lymnriidea est de retour sur la presqu’ile.
Ça y est, elles ont commencé à chanter depuis 3 jours à Pin Rolland et depuis hier au village ! Les nymphes sont sorties de leurs galeries après 2 à 10 ans de vie souterraine suivant la disponibilité de leur nourriture, à savoir la sève circulant dans les racines.
Elles se sont métamorphosées en cigales adultes en abandonnant leurs mues qui restent accrochées au bas des troncs d’arbres ou aux tiges d’herbes sèches sur le bord des sentiers. Vous allez entendre leur cymbalisation, c’est le nom du chant des cigales, jusqu’en septembre tant que la température dépassera 25°c. La cymbalisation est une spécialité masculine pour attirer les femelles.
Insectes homoptères, les cigales sont caractérisées par 2 paires d’ailes membraneuses identiques, des pièces buccales avec un rostre court et un système piqueur adapté à la succion de la sève, des antennes courtes. Les homoptères regroupent, entre autres, les cigales, les cicadelles, les pucerons et les cochenilles.
Il y a plus de 4500 espèces de cigales dans le monde mais sur la presqu’île vous pouvez entendre et observer sur les troncs des arbres celles dont les tailles sont les plus importantes : la cigale plébéienne (Lyriste plebejus), grande cigale commune dont la taille moyenne du corps est de 35 mm mais qui peut atteindre 51 mm ainsi que la cigale grise ou cacan (Cicada orni) dont la longueur moyenne du corps est de 28 mm, une espèce des plus sonores !
Amis musiciens, chaque espèce de cigale a un chant qui lui est propre que les plus doués pourront reconnaitre : bon concert !
Lien vers la fiche établie par l'inventaire national du patrimoine naturel.
Wikipedia: Clathrus ruber, le clathre rouge, aussi appelé clathre grillagé, cœur de sorcière, ou cage grillagée, est une espèce de champignons du genre Clathrus, dans la famille des Phallaceae. Il se présente sous la forme d'une lanterne grillagée aux mailles polygonales, irrégulières, allongées, rouge-corail puis orangées.
Le clathre rouge était également utilisé au Moyen Âge par les sorciers et les jeteurs de sort. Il n'est pas mortel mais immangeable et nauséabond.
On découvre le clathre rouge le plus souvent sur sols acides, dans les endroits dégagés ou aérés. Il affectionne les champs, les terrains incultes et les bords des chemins. On le trouve du printemps à l'automne (novembre en Corse), très souvent isolé. Il est fréquent dans le sud de la France, Corse, littoral atlantique, où on le rencontre presque toute l'année plus particulièrement de juin à septembre, sur feuilles, copeaux de bois, sciure, ou sous divers feuillus.
Il apparait en surface comme un œuf, légèrement marqué de sillons. Éclos, il montre son réceptacle, une structure en cage grillagée. Ce réceptacle (ou chapeau) forme une voûte ovoïde en grillage qui lui a valu son appellation. L'intérieur est visqueux, granuleux, à odeur fétide pestilentielle perceptible à plusieurs mètres, telle celle du satyre puant.
Photo prise ce vendredi 3 mai au Pin Rolland.