En vous promenant vous ne pourrez pas manquer la floraison des vipérines (Echium candicans) bien installées dans certains des jardins de la presqu’île. Sa floraison printanière est spectaculaire, sous la forme de longs épis dressés composés de petites fleurs généralement bleu saphir à bleu-violet d’où sortent des étamines de couleur rose à cramoisies.
Originaire de l'île de Madère, cette plante de la famille des boraginacées, se développent dans les jardins les plus chauds bien ensoleillés de la presqu’île préférant un sol plutôt sec, pauvre, sableux, rocailleux, même calcaire, mais toujours bien drainé. Cela tombe bien ! En moins de deux ans elles forment un buisson de belles dimensions, jusqu’à 3 m d'envergure. Les fleurs sont très mellifères et sont donc une source précieuse de nourriture pour les nombreux insectes butineurs faciles à observer sur les inflorescences : abeilles, bourdons et papillons déjà actifs en ce début de printemps.
Le Citron (Gonepteryx rhamni) est un papillon de la famille des Pieridae. Le mâle a le dessus des ailes jaune citron et celles de la femelle sont jaune clair tirant sur le blanc verdâtre. Les chenilles de couleur vert-jaune sont reconnaissables à leurs points et stries noirs. Elles se nourrissent des feuilles des Brassicacées, surtout des choux cultivés et des Capucines.
Il ne faut pas le confondre avec la Piéride du chou (Pieris brassicae) qui est appartient aussi à la famille des Pieridae.
Le Moro-sphinx, Sphinx colibri ou Sphinx du caille-lait (Macroglossum stellatarum) est une espèce diurne de lépidoptères de la famille des Sphingidae. Il butine les fleurs en vol stationnaire à la manière des oiseaux-mouches.
Le bourdon terrestre (Bombus terrestris), est une espèce d'insectes hyménoptères de la famille des Apidae (de Apis : abeille). Bon pollinisateur, ce bourdon, recrée tous les ans de nouvelles colonies dans des galeries souterraines.
La cétoine grise (Oxythyrea funesta), est un coléoptère de la famille des cétonidés, qui est aussi appelée cétoine noire à points blancs. En vieillissant, elle perd ses poils et certains points blancs s'estompent. Cette cétoine est phytophage se nourrissant de pollen et d’organes floraux. En grand nombre, elles peuvent occasionner des dégâts dans les vergers de pêchers et d'agrumes. Cette Cétoine n'a qu'un seul prédateur, la Scolie hirsute (Scolia hirta), une guêpe qui la parasite et qu’on aperçoit aussi sur la presqu’ile.
Les abeilles (Anthophila) sont des insectes hyménoptères de la superfamille des apoïdes. Au moins 20 000 espèces d'abeilles sont répertoriées sur la planète dont près de 1 000 en France. La majorité des abeilles ne produisent pas de miel, elles se nourrissent du nectar des fleurs. Une abeille peut vivre jusqu'à 10 mois en hiver et 1 mois en été.
Si vous promenez du côté de la Renardière vous pouvez observer le rougequeue noir (Phoenicurus ochruros) qui est un oiseau assez peu farouche et présent en petits groupes de 5 à 6 individus. Le Rougequeue noir est un petit passereau de la famille des Muscicapidés au plumage sombre et discret, avec une aire de distribution très vaste, allant de l'Europe de l'Ouest à la Chine de l'Est. L'œil très sombre ne ressort pas. Le ventre présente un dégradé de gris de l'avant vers l'arrière. Tout l'arrière du corps, croupion et sus-caudales, bas ventre et sous-caudales, est orange vif.
Perché sur un rocher, un piquet ou une branche basse, ne cherchant pas à se cacher et bien en évidence, vous le repèrerez à ses cris et à son chant. Il agite la queue verticalement d'un mouvement mécanique. Le Rougequeue noir est une espèce monogame et territoriale. Le mâle par son chant affirme sa présence sur son territoire. Depuis son poste d'affût il surveille également le sol l’entourant pour y détecter sa nourriture : principalement des insectes, des araignées, des millepattes, de petits mollusques, de petits lombrics, etc. Au sol, il se déplace en sautillant.
En vous promenant dans la garrigue de la presqu’île vous pouvez observer dans les buissons de grands insectes sans ailes qui ressemblent à des brindilles brunes ou à des bouts de tiges vertes. Ce sont des phasmes. Avec un peu de chance vous croiserez Bacillus rossius qui vit, en général, à faibles hauteurs entre 1 et 3 mètres dans les plants de bruyère arborescente (Erica arborea L), de lentisque (Pistacia lentiscus L.) et de myrte (Myrthus communis L.). Uniquement méditerranéen, c'est le plus grand des phasmes français mais aussi le plus rare.
Le phasme Bacillus rossius a un corps ayant une longueur pouvant atteindre 10,5 cm avec une largeur d'environ 6 mm. Son abdomen à extrémité arrondie et se termine par des cerques. La longueur de ses antennes de 5 à 10 mm sont plus longues que la tête qu’elles prolongent, mais plus courtes que les fémurs antérieurs et sont composées 20 à 25 articles assez réguliers.
La femelle a un œil clair et non tacheté mais nettement séparé en deux parties égales par une barre horizontale noire. L’espèce se reproduit par parthénogénèse et pond des œufs globuleux noirs. A vos appareils photos donc !
L’inoffensive méduse appelée œuf au plat (Cotylorhiza tuberculatanus) a été observée cette semaine dans les eaux des plages de Cavalas et de la Coudoulière. Elle doit son nom à la forme de son ombrelle composée d’une couronne jaunâtre entourant un dôme orangé qui ressemblant à un œuf cuit au plat.
Endémique du bassin méditerranéen, plutôt estivale, sa longévité est de six mois. Elle se nourrit de microplancton et des éléments produits par des algues zooxanthelles qui vivent en symbiose dans les tissus de ses tentacules où elles apparaissent sous la forme de tâches colorées bleues et violettes. A la différence de la méduse Pelagia noctiluca que nous avons observé récemment dans nos eaux de baignade (voir ce lien), la méduse œuf au plat est sans danger pour l’homme ni pour la plupart des autres espèces marines. D’ailleurs, son ombrelle sert fréquemment d'abri protecteur aux alevins de bogues et de sérioles qui se réfugient à la moindre alerte entre ses tentacules.
Coronella girondica, une belle petite couleuvre non venimeuse et inoffensive que l’on peut observer à proximité des murs et amas de pierres sèches, les ruines, les tas de végétaux et dans les fourrés du maquis de la presqu’île. La coronelle girondine mesure entre 50 et 70 cm et peut atteindre 1m. La coronelle girondine montre des taches noires caractéristiques sur le ventre qui permettent de la distinguer d’une espèce lui ressemblant, la coronelle lisse. La coronelle girondine est difficile à observer car elle sort la nuit en été, en soirée ou en fin d'après-midi dans les autres saisons. Vous la verrez pendant les nuits tièdes et pluvieuses de printemps et encore ces jours-ci après les pluies. Elle se nourrit de lézards et de petits rongeurs. C'est une espèce protégée en France depuis 1976.