Les résultats des analyses effectuées le 07 décembre et le 10 décembre 2020 par le laboratoire départemental des Bouches-du-Rhône dans le cadre du réseau de surveillance piloté par Ifremer ont démontré la présence de la bactérie Escherichia coli à un taux supérieur au seuil sanitaire réglementaire dans la zone du Lazaret.
Les résultats d'analyses microbiologiques démontrent une contamination supérieure au seuil d'alerte rendant temporairement les coquillages impropres à la consommation, malgré la mise en œuvre d'opération de purification.
Aussi le M. le Préfet du Var a émis un arrêté préfectoral ce 12 décembre 20 qui suspend la pêche ainsi que la collecte des mollusques bivalves filtreurs (moules et huîtres) de la baie du Lazaret. En outre, la commercialisation et la vente pour la consommation humaine de ces coquillages pêchés en baie de Lazaret depuis le 07 décembre 2020 et des lots semblables détenus en bassins de purification sont provisoirement interdits.
Un nouvel arrêté préfectoral devrait lever à terme cette interdiction lorsque les niveaux de concentrations de cette bactérie seront inférieurs à 15 Escherichia coli dans 100 ml et en absence de Salmonella après passage en bassin de purification.
Concernées par la santé des habitants de notre région, les associations APE, MART, UDVN-FNE Var et FNE-Paca ont attiré l’attention de M. le Préfet sur l’augmentation régulière depuis 2014 de la pollution bactérienne de la baie du Lazaret par un courrier daté du 9 octobre 2020. En effet, la pollution des produits de la mer est un risque pour la santé des consommateurs et l’évolution à la hausse de la pollution met à risque la pérennité des activités mytilicoles de la baie du Lazaret si les sources de ces contaminations bactériologiques ne sont pas supprimées.
La pollution par les déchets rejetés dans l'air, l'eau et la terre par les activités humaines est aujourd'hui la plus grande cause environnementale de maladie dans le monde. Elle est responsable d'environ neuf millions de décès prématurés par an, d'énormes pertes économiques, de l'érosion du capital humain et de la dégradation des écosystèmes pointe un rapport présenté à Monaco ce jeudi 3 décembre.
Ce rapport intitulé Santé humaine et pollution des océans, a été rédigé par quarante-cinq scientifiques (dont des scientifiques français de l’Ifremer et du Cnrs) de quarante pays différents et publié dans la revue américaine Annals of Global Health.
Les océans couvrent plus de 70% de la surface de la terre. Malgré leur vaste étendue, les mers sont menacées, principalement en raison de l'activité humaine. Les auteurs du rapport ont donc examiné les effets de la pollution des océans sur la santé humaine à partir des résultats de 584 rapports scientifiques récents, identifié les lacunes dans les connaissances, projeté les tendances futures et proposé des recommandations pour réduire la pollution des océans fondées sur des preuves scientifiques et fixé des priorités pour la recherche...
Le Dr Philip Landrigan, épidémiologiste de l’université Boston-College et coordinateur du rapport, considère que ce document « est le premier à examiner de manière complète l’impact global de la pollution des océans sur la santé humaine ».
Plus de 80 % des sources de la pollution océanique se trouvent à terre, souligne le rapport qui montre que si les déchets plastiques constituent la source de pollution des océans la plus visible, la liste est longue des formes de pollution de l’océan qui « augmentent en silence » avec des effets sur la santé humaine qu’on commence seulement à comprendre.
Déchets rejetés sur la plage de la Coudoulière 4 décembre 2020
Bisphénols, phtalates, parabènes, éthers de glycol, retardateurs de flamme bromés et composés perfluorés... Près de 70 biomarqueurs ont été étudiés par Santé publique France qui a mesuré la présence de ces polluants dans des prélèvements biologiques (urines, sérum et cheveux) de 1104 enfants et 2503 adultes, représentatifs de la population française composée (www.santepubliquefrance.fr).
Les bisphénols (A, F et S), les phtalates, les parabènes, les éthers de glycol, les retardateurs de flamme et les composés perfluorés sont pour certains des perturbateurs endocriniens ou des cancérigènes, avérés ou suspectés.
Les principaux résultats montrent que :
- Ces polluants sont présents dans l’organisme de l’ensemble des adultes et des enfants ;
- Les niveaux d’imprégnation mesurés sont comparables à ceux d’autres études menées à l’étranger, notamment aux Etats-Unis et au Canada à l’exception des retardateurs de flamme bromés, des bisphénols S et F et des parabènes ;
- Des niveaux d’imprégnation plus élevés sont retrouvés chez les enfants.
Cette étude permet d’établir les premières valeurs de référence d’imprégnation de ces polluants pour la population générale. Elle sera suivie de deux autres volets sur les métaux et les pesticides.
La commune a informé que la réouverture de toutes les plages de la commune était effective depuis le 16 avril 2019 après le passage de l’équipe de dépollution dirigée par la Préfecture (le CÈDRE) mais de nombreuses traces d’hydrocarbures dont des boulettes écrasées de plusieurs cm de diamètre sont réapparues depuis quelques jours sur et entre les galets de la plage de Cavalas après le passage d'un engin de chantier pour niveler les galets.
La commune a informé que la réouverture de toutes les plages de la commune était effective depuis le 16 avril après le passage de l’équipe de dépollution dirigée par la Préfecture (le CÈDRE) , voir le journal municipal "Le Mandréen" de mai 2019 en page 3.
Cependant, de nombreuses traces d’hydrocarbures dont des boulettes écrasées de plusieurs cm de diamètre sont observées depuis quelques jours sur et entre les galets de la plage de la Coudoulière.
Des graviers en tas et en épandage sur les galets sont également observables.