Aujourd’hui, malheureusement les principales pollutions classiques des eaux marines étaient une fois de plus bien visibles dans le port :
- des hydrocarbures irisaient la surface de l’eau. Leur évaporation est néfaste à la santé de ceux qui les respirent. Du point de vue environnemental, ces produits, en plus des additifs qu’ils contiennent, génèrent des molécules toxiques en quantité importante dans la colonne d’eau.
Lorsque les eaux portuaires sont turbides, ces molécules se fixent sur la matière en suspension qui se déposent sur le fond et contaminent les sédiments. Dans les eaux et dans les sédiments ces molécules toxiques ont un effet sur la biodiversité et contaminent les organismes qui survivent ou transitent dans les eaux du port.
- des macrodéchets flottaient également en grand nombre à la surface des eaux, en particulier de nombreux débris en plastique. Ces déchets, liés aux activités se déroulant sur ou à proximité des plans d’eau, y sont amenés par le vent ou jetés volontairement à la mer.
Ces macrodéchets vont se dégrader progressivement en microparticules qui vont être assimilées par les différents organismes marins, par exemple par ingestion. Toutes les fractions contamineront les différents échelons des chaines alimentaires avec des effets de bioaccumulation.
L’institut Ifremer vient de publier son rapport annuel sur l’évaluation de la qualité des zones de production de coquillages classées et l’évolution de leur qualité pour la période 2018-2020 sur la base des résultats des réseaux de contrôle microbiologique (REMI) et chimique (ROCCH).
Comme nous le craignions, Ifremer classe la baie du Lazaret en « Très mauvaise qualité » et conclut que « Le classement « B » attribué à la zone par arrêté préfectoral (en 2009) n’est pas concordant avec la qualité estimée sur la période évaluée ».
Evolution de 2018 à 2020 de la présence du nombre de bactéries Escherichia coli par 100g de chair et de liquide intervalvaire (CLI) des échantillons de moules prélevées dans la baie du Lazaret. La valeur seuil de 4 600 E. coli/100g CLI est indiquée par un trait en tiretés.
En effet, le 06 avril 2020 une contamination microbiologique a été détectée atteignant 160 000 Escherichia coli/100g de CLI, soit 34 fois la valeur seuil de 4 600 de E. coli/100g CLI et 22% de la valeur maximale de 720 000 E. coli/100g de CLI observée 18 juillet 1994.
⚡J-3 AVANT LA CLÔTURE DES INSCRIPTIONS POUR LA SAISON 2 DU
PROGRAMME DE PROCÈS-SIMULÉ WILD LEGAL : ECOCIDE ET BOUES EN MÉDITERRANÉE
Les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 31 décembre 2020 ! L'unique condition d'éligibilité est d'être soi-même étudiant juriste, c'est-à-dire être en fac de Droit (en priorité master toutes spécialités) ou de Sciences Politiques (spécialité droit).
Le sujet : Le cas emblématique de l’usine de Gardanne, responsable du rejet de déchets toxiques chargés en métaux lourds, les fameuses « boues rouges » dans la Méditerranée. Entre 1967 et 2015 l'usine a déversé ces boues rouges avec l'autorisation de l’État, au cœur de l'actuel parc national des Calanques. Téléchargez l'historique. Via une canalisation de plus de 55 km de long, elles sont répandues à 320 mètres de profondeur. Au total, 32 millions de tonnes de déchets auraient ainsi été déversées. La destruction de la nature est tellement grave, qu’il paraît impossible scientifiquement de restaurer les écosystèmes. Il s’agit d’une violation des droits de l’océan et d’un cas d’écocide majeur.
Pour ce second procès-simulé, les étudiants se verront ici soumettre l’affaire avec pour consigne de traiter ce cas sous l’angle du droit pénal environnemental positif tout en développant plus-avant leur réflexion par l’application de la qualification de crime d’écocide et de délit générique d'atteinte à l'environnement, [disposition annoncée sous le nom de "délit d'écocide" par le gouvernement].
Au sein de ce procès-simulé, vous serez formés et guidés jusqu'au procès final par le biais de cours en ligne et de rendez-vous digitaux. Ces étapes ont pour objectif de vous mettre à disposition les outils nécessaires pour vous permettre d'aller au bout de votre raisonnement juridique, en requête comme en défense.
LIEN VERS LES INSCRIPTIONS ICI : >> https://www.helloasso.com/associations/wild-legal/evenements/proces-simule-2-ecocide-et-boues-rouges-en-mediterranee
Pour plus d'informations sur ce cas, vous trouverez ici le podcast avec Marine Calmet, Présidente du programme Wild Legal, et Jean Ronan cofondateur de l'association ZEA, qui vous expliquent leur combat contre les boues rouges.
PODCAST COMPLET : https://soundcloud.com/wildlegalfrance
LIEN VERS LA PAGE : https://www.wildlegal.eu/2020-21
Pour toute question, vous pouvez écrire à l'adresse
L’arrêté préfectoral du 12 décembre 2020 (voir notre précédent article) interdisait la commercialisation des moules et huitres élevées et récoltées dans la baie du Lazaret à la suite du dépassement du seuil de 4 600 Escherichia coli/100g CLI. Comme nous l’indiquions dans notre information précédente sur ce sujet, le préfet du Var vient de nous transmettre un nouvel arrêté levant son interdiction de collecte et de commercialisation (arrêté du 19 décembre 2020).
A ce sujet, M. Vincent comme à son habitude est « en colère » contre l’APE et son président. Et pourquoi donc ? Parce que l’APE a cosigné avec MART, l’UDVN et FNE-83 un courrier adressé à M. le Préfet lui demandant de prendre en compte la proposition de classement établi par Ifremer sur la base des résultats de contrôles microbiologiques des moules de la rade.
En effet, l’arrêté préfectoral décennal, datant de 2009, place la baie du Lazaret en zone de classe B. « En zone B les mollusques bivalves vivants ne peuvent être récoltés et mis sur le marché pour la consommation humaine qu'après avoir subi un traitement dans un centre de purification ou après reparcage en vue de satisfaire aux normes sanitaires ». Les Mandréens se souviendront à ce sujet de l’ancien site de la Marinière à Pin Rolland où les moules de la rade de la rade étaient ainsi stabulées avant leur commercialisation grâce à des bassins alimentés par un pompage d’eau en mer ouverte. Le site est maintenant un centre de vacances.
Les résultats des analyses effectuées le 07 décembre et le 10 décembre 2020 par le laboratoire départemental des Bouches-du-Rhône dans le cadre du réseau de surveillance piloté par Ifremer ont démontré la présence de la bactérie Escherichia coli à un taux supérieur au seuil sanitaire réglementaire dans la zone du Lazaret.
Les résultats d'analyses microbiologiques démontrent une contamination supérieure au seuil d'alerte rendant temporairement les coquillages impropres à la consommation, malgré la mise en œuvre d'opération de purification.
Aussi le M. le Préfet du Var a émis un arrêté préfectoral ce 12 décembre 20 qui suspend la pêche ainsi que la collecte des mollusques bivalves filtreurs (moules et huîtres) de la baie du Lazaret. En outre, la commercialisation et la vente pour la consommation humaine de ces coquillages pêchés en baie de Lazaret depuis le 07 décembre 2020 et des lots semblables détenus en bassins de purification sont provisoirement interdits.
Un nouvel arrêté préfectoral devrait lever à terme cette interdiction lorsque les niveaux de concentrations de cette bactérie seront inférieurs à 15 Escherichia coli dans 100 ml et en absence de Salmonella après passage en bassin de purification.
Concernées par la santé des habitants de notre région, les associations APE, MART, UDVN-FNE Var et FNE-Paca ont attiré l’attention de M. le Préfet sur l’augmentation régulière depuis 2014 de la pollution bactérienne de la baie du Lazaret par un courrier daté du 9 octobre 2020. En effet, la pollution des produits de la mer est un risque pour la santé des consommateurs et l’évolution à la hausse de la pollution met à risque la pérennité des activités mytilicoles de la baie du Lazaret si les sources de ces contaminations bactériologiques ne sont pas supprimées.
- 7 décembre 2020 : La pollution des mers « augmente en silence » et ses effets sur la santé humaine également !
- Septembre 2019: Des polluants détectés dans l’ensemble de la population
- 4 juillet 2019 - Amis Mandréens et de passage : La Municipalité passe nos plages au bulldozer - Acte 3 : Cavalas !
- 16 juin 2019 Amis Mandréens et de passage : La Municipalité passe nos plages au buldozer - Acte 2 : La coudoulière !