Une tribune publiée ce 18 mai et cosignée par 27 élus annonce qu’ils s’opposent à une activité qui « ne peut que générer des nuisances qui impacteront gravement l’intégrité du milieu naturel et affecteront la faune et la flore sauvage : ondes sonores aquatiques et aériennes, trafic permanent de navires à moteur pour le transport des clients et du personnel (…) ».
Ces élus s’indignent que « cette exploitation commerciale du milieu marin s’oppose directement aux engagements de nos communes du littoral méditerranéen signataires de la Charte du Sanctuaire PELAGOS pour assurer une protection maximale aux mammifères marins, des chartes ‘Zéro déchet plastique’ et de la ‘Charte d’engagement pour des plages de caractère en Méditerranée ».
Pire, ces élus considèrent que cette activité crée « des distorsions économiques inacceptables vis-à-vis des établissements de tourisme ouverts toute l’année et qui sont soumis à des régimes de taxation qui entravent leur fonctionnement et leur développement. Sans une opposition claire à cette exploitation commerciale du milieu maritime naturel ce projet risque de se multiplier sur nos côtes et se transformer en une activité événementielle qui mettra en péril l’intégrité naturelle du milieu marin ».
Du Figaro à Var-Matin, les médias locaux et nationaux reprennent en cœur cette description apocalyptique d’une nouvelle activité maritime qui va mettre en péril l’intégrité naturelle du milieu marin, rien que ça !
Mais de quelle activité s’agit-il ?
De l’augmentation du nombre de yachts le long du littoral PACA, zone d’accueil privilégiée de la navigation de luxe ?
En effet, les super yachts font leur show entre Cannes et Antibes à proximité du Palais des festivals comme le rapporte le magazine Capital dans son édition du 20 mai ?
On y apprend qu’en ce moment vous ne manqueriez pas de voir passer les 112 mètres de long du yacht Renaissance qui peut accueillir jusqu’à 36 invités et 44 membres d’équipage et qui est proposé à la location pour 3,5 millions d’euros la semaine en haute saison. Ou bien, les 96 mètres du yacht Remus qui peut accueillir 22 passagers peuvant arriver à bord par la terre, par mer mais aussi par les airs, puisqu’il disposerait d’un hélipad. Ou bien encore les 93 mètres du yacht Lady S. équipé d’une salle de cinéma format Imax à deux étages qui peut accueillir douze invités dans six suites pour la modique somme de 1,6 million d’euros la semaine. Heureusement, question pollution des eaux et de l’atmosphère, certains naviguent à l’huile de friture…
Vous remarquerez que ces palaces flottants ont une capacité d’accueil plutôt modeste car la réglementation en vigueur limite le plus souvent à 12 le nombre maximum de passagers à bord pendant la navigation et exceptionnellement jusqu’à 36 passagers pour certaines unités. C’est pour le calme. Il y a souvent plus de membres d’équipage que de passagers, car cette réglementation ne limite pas les membres d’équipage. Remarquez, pour accueillir plus de passagers, il suffit d’organiser les cérémonies ou autres festivités quand le navire est amarré.
Mais non ce n’est pas de cette activité qu’il s’agit !
Alors, s’agit-il de l’augmentation de l’activité des croisiéristes dont le nombre de navires aux dimensions de plus en plus extravagantes viennent impacter notre environnement et notre santé ?
Prenons l’exemple du Scarlet Lady qui a commencé ses rotations en Méditerranée en remplacement du Valiant Lady de la compagnie Virgin Voyages. Nettement plus petit que les navires de navires de croisière de la Royal Caribbean, de Carnival Cruise Line et de la Norwegian Cruise Line, ce navire de luxe flottant fait quand même 277 mètres de long, avec 15 ponts, 1 330 cabines, 78 suites, 20 restaurants, des salles de sport et de spa. Le Scarlet Lady balade ainsi 2 770 passagers, adultes uniquement, et ses 1 160 membres d’équipage, soit un membre d’équipage pour 2.4 passagers.
Inauguré récemment, en aout 2021, pour autant le « Scarlet Lady » laisse une traînée de contaminants potentiellement toxiques dans son sillage. Il a commencé sa saison 2024 en Méditerranée et a accosté une deuxième fois le 21 mai à Toulon. Comme le 6 mai dernier, il est arrivé en rade tout panache dehors et a continué ses rejets gazeux dans l’atmosphère à quai au port de Toulon (Photographies prises le 20 mai 2024 à 8h00 et 8h40).
Ce navire est construit pour fonctionner au moins une partie du temps avec du carburant marin très polluant dont les gaz de combustion issus de ses moteurs sont traités avec des « épurateurs » (scrubbers) qui nettoient les gaz d’échappement du navire d’une partie des contaminants toxiques qui provoquent pluies acides et maladies diverses. Ces « épurateurs » utilisent l’eau de mer pour éliminer une fraction du soufre, des hydrocarbures et des métaux lourds.
Le Scarlet Lady dispose d'épurateurs « double mode », ce qui signifie qu'il peut soit rejeter l'eau de lavage contaminée directement dans la mer, soit stocker cette eau dans des réservoirs jusqu'à ce qu'ils puissent être vidés dans un port équipé pour le traitement de ces effluents. Virgin Voyages ne communique pas sur la manière dont elle exploite les épurateurs de ces navires, dommage…
Mais non il ne s’agit pas de cette activité non plus ! C’est beaucoup plus important !
Il s’agit d’un trimaran d’une surface de 1 750m², aux dimensions extravagantes de 40m sur 45m, qui sera ancré à 600m au large du littoral de Mandelieu-la-Napoule pour accueillir un maximum de 350 personnes et une cinquantaine de membres du personnel.
Uniquement accessible par navette, les concepteurs le définissent comme un « îlot de loisirs » avec un bar-lounge, un restaurant, une piscine d’eau douce et une suite de 50 m².
Evidemment quand on compare les dimensions du Canua Island à celles du Scarlet Lady, on prend peur ! On prend peur effectivement du manque de considération de certains élus pour leurs concitoyennes et concitoyens, du manque de discernement quant aux actions à mener en priorité pour protéger l’environnement (Scarlet Lady et Canua Island à la même échelle et le Cri d’Edvard Munch peint en 1893, National Gallery of Norway).
Après l’exploitation d’un premier exemplaire aux Fidji, les concepteurs du Canua Island s'engagent à respecter la gestion des déchets qui seront triés et rapportés à terre, à ne pas utiliser de plastique à usage unique, à gérer le retraitement des eaux usées, à utiliser du biofuel et à respecter les fonds marins avec un mouillage sur des fonds sableux.
Très vertueux n’est-ce pas mais il faut les croire sur parole, comme les propriétaires des yachts, des super-yachts et les compagnies de croisiéristes. Evidemment une projection reste à faire quant à l’impact environnemental d’une éventuelle multiplication de ces équipements et prestations réservés, ici encore, à des « passagers » journaliers aisés, prolongeant le même modèle touristique écocide et inégalitaire.
Pour autant, aujourd’hui la comparaison de l’impact environnemental de ce seul Canua Island avec ceux des yachts et des navires de croisières est sans commune mesure.
Alors pourquoi les élus signataires de cette tribune ne s’élèvent-ils pas plutôt contre l’augmentation du nombre de yachts, de celle des navires de croisières et de la multiplication de leurs rotations ? Pourquoi autorisent-ils le long de nos côtes les coffres d’amarrage pour les plus grosses unités qui multiplient les navettes entre les navires et les ports qui ne peuvent accueillir ces géants des mers comme précisé dans le SCOT et le Plan climat. Deux de ces coffres sont d’ores et déjà installés à Sanary et au Lavandou, considérés pudiquement comme des secteurs à enjeux.
Où est alors le loup qui justifie cette tribune, cette opération de pure greenwashing ?
Evidemment, du point de vue économique, que pèse la construction artisanale locale éventuelle de ces « îlots de loisirs » face aux chantiers de l’Atlantique qui par exemple viennent de produire l’Ilma, super yacht de grand luxe pour The Ritz-Carlton et qui va rejoindre la Méditerranée, certes propulsé au gaz naturel liquéfié… C'est le pot de terre contre le pot de fer, c’est donc un combat à laisser aux écologistes.
Mais en plus, n’y aurait-il pas la crainte des élus des communes littorales, constatant la diminution des surfaces des plages avec la montée des eaux, que les autorisations d’occupation temporaires délivrées aux restaurants et autres établissements de tourisme ne soient plus suffisamment rémunératrices et que les touristes préfèrent ces « ilots de loisirs » qui à l’heure actuelle échappent aux diverses taxes… C’est là que l’on devient écologistes.
Pour en savoir plus :
Une « piscine » naturelle en eau de mer a été inaugurée aujourd’hui au niveau de la plage des Sablettes du côté du Port de Saint-Elme. De dimensions intérieures 25 mètres de long sur 10 mètres de large, ce bassin permet la mise en place de 4 lignes de nage. Il a été installé au bénéfice des scolaires qui n’ont pas de piscine sur la commune. Des élèves de CM2 devaient tester la piscine aujourd’hui. Mais le Mistral s’est invité à cette inauguration, et ce premier essai du bassin a été annulé à cause du vent bien établi et du refroidissement de l’eau.
Le bassin offrira une belle perspective sur les deux frères. Le Mistral avait fait fuir les habitués de la plage mais les représentants des médias étaient eux bien là et quasiment seuls avec les officiels, dont la maire de la Seyne et le Préfet du Var, à affronter le vent qui soulevait le sable. Il a été annoncé que La Seyne était la seule commune de France métropolitaine à disposer d’une telle piscine mais qu’un deuxième bassin serait inauguré à Marseille dans 10 jours…
En période scolaire le bassin sera ouvert de 10h00 à 19h15 en semaine, et de 9h30 à 18h00 en week-end. Lors des vacances scolaires, il sera ouvert de 9h00 à 16h30 en semaine et de 9h30 à 18h00 en week-end. En dehors des créneaux réservés aux enfants des écoles et des centres aérés, le bassin est ouvert aux adhérents des associations ayant signé une convention avec la commune (Voir l’arrêté municipal du 7 mai 2024).
C’est donc une belle initiative pour que les enfants apprennent à profiter de la mer qui borde notre littoral même si évidemment les conditions météorologiques décideront de son utilisation, mais quel plaisir de nager sous le ciel bleu par rapport à un bassin de piscine dans un bâtiment.
Il ne reste plus à espérer que l’ancrage du bassin tiendra lors des largades qui, de temps à autres, oxygènent les eaux de notre littoral…
Deux épisodes du magazine "sur le front" de cette semaine sur la 5 devraient vous parler particulièrement puisqu’ils abordent le surtourisme et le réensablement des plages.
Notre commune se distingue par le sur-bétonnage de la presqu’île avec des programmes immobiliers et des projets municipaux qui se multiplient et réduisent comme peau de chagrin les espaces naturels. Le littoral de la presqu’ile est aujourd’hui artificialisé sur sa majeure partie, quand ce ne sont pas les quais en béton et les enrochements, ce sont des plages artificielles qui sont maintenues à grand frais et à grand renfort de déversements de sable, sable qui immanquablement sera dispersé en mer lors des tempêtes.
Diffusés ce lundi sur la 5, ces deux reportages sont disponibles gratuitement jusqu'au 20/11/2024 et nous vous engageons à les voir en rediffusion.
Les réseaux sociaux vont-ils tuer le tourisme ? (Replay ICI)
Nos écosystèmes les plus précieux sont ainsi mis à mal. Notre commune voit sa population doubler pendant la période estivale et la commune accorde encore de nouveaux permis alors que les stationnements et les déplacements deviennent de plus en plus difficiles, que les passages des croisiéristes se multiplient d’année en année amenant pollution et surtourisme.
Deux visions pour une même plage : La renaturation d’une partie la plage de la Coudoulière par le Conservatoire du littoral et l’enrochement que la commune maintient coute que coute chaque année alors que les vagues désassemblent les blocs (Photographie du 28 mars 2024, 14h32).
Et les navires des croisiéristes rejettent leurs polluants dans l’atmosphère, mais il ne faut pas faire peur à la population ni aux touristes, l’air est sain sur la presqu’île… d’ailleurs le Canua Island, « resort de luxe », qui préfigure le monde de demain que voudrait certains a quitté discrètement le port de la Seyne pour rejoindre le rivage de Mandelieu-La-Napoule ! (Photographies du Spirit le 16 mai 2024 à 8h56 et du Canua Island le 13 mai 2024 à 18h19).
« Dans l'Hexagone comme ailleurs, des petits coins de nature préservés ont été victimes de surfréquentation après leur exposition sur les réseaux sociaux. Partout en France, des riverains se battent pour limiter le tourisme dans leur région et limiter la pression sur la nature : plage interdite, instauration de quotas ou encore chasse aux posts Instagram populaires. A l'autre bout du monde, Hugo Clément révèle également la face cachée du tourisme "écolo" dans des destinations paradisiaques. Sur l'île de Gili Trawangan, les déchets des vacanciers s'accumulent. Aux Maldives, des îles entières sont construites de toute pièce uniquement pour installer des resorts de luxe ».
Plages en France : d'où vient tout ce sable ? (Replay ICI)
A Saint-Mandrier, non content de sur-bétonner, la commune procède chaque année au ré-ensablement des plages après les périodes de largades, largades qui dispersent le sable en mer et dans les herbiers de Posidonies. Ces atteintes à l’environnement sont caractéristiques d’une vision là encore anachronique mais qui n’est malheureusement pas spécifique à notre commune.
Réensablement de la plage de Sainte-Asile, l’artificialisation gagne la mer et la pinède avec le projet Fliche.
« Chaque hiver, on assiste à une débauche de moyens sur les côtes françaises pour cacher une triste réalité : le sable des plages disparaît petit à petit. Tous les ans, il faut en faire venir des dizaines de milliers de tonnes, par bateau ou par camion, pour assurer la saison estivale suivante. Dans un tour de France des stations balnéaires, Hugo Clément dévoile que les plages ne sont pas seulement un terrain de jeu pour les vacances. Ce sont surtout des sites naturels vivants : ils servent d'airbag entre la terre et la mer et doivent absolument être protégés. Ils abritent également une biodiversité insoupçonnée, des vers marins au plus grand lézard d'Europe ».
Heureusement dans ces deux épisodes, Hugo Clément, montre que des femmes et des hommes, dont certains maires, se battent pour inverser la vision économique anachronique de certains autocrates et défendre l’environnement de leur commune pour le bien de tous, touristes compris.
Au visionnage de ces deux épisodes on se sent moins seul dans notre beau combat aussi pour nous aider à faire respecter la loi Littoral afin de protéger la commune du bétonnage à tout crin et de sauver les derniers sites naturels de la presqu’ile, rejoignez-nous ou soutenez nos actions !
Le navire chinois transporteur de charge lourde Zhon Ren 121 arrivé depuis quelques jours s'est mis à poste en rade des vignettes pour recevoir les 2 bateaux-portes promis à la déconstruction.
A 20 heures, le Mega Express Three de la Corsica ferries passe sans se soucier des maladies respiratoires qu'il provoque insidieusement avec son flot de polluants.
C'est le matin, l'heure de charger le premier bateau-porte voué à la déconstruction:
Tiens, le passage d'un voilier 12JI après sa participation à la Regatta de ce week end, aucune fumée aperçue, la marine à voile a du bon !
Eh voilà le 2ème bateau-porte
Une fois les deux bateaux-portes accouplés et solidement arrimés, le navire porte charge entame sa remontée.
Et revoilà le Canua Island qui va se positionner dans la baie de Cannes, c'est un navire de 1750 m² abritant un restaurant, un bar et une piscine d’eau douce, peut-être pour observer le spectacle du festival ? Après plus d'un an de retard du à un contentieux, l'engin est autorisé à naviguer et à s'installer dans la baie.
Et pour terminer ces 24 heures, la sortie d'un sous-marin de la classe Suffren:
Inhabituellement nous étions invités à lever les yeux au ciel ce soir. C’était une soirée Look up avec mille drones dans le ciel de la petite rade qui ont composé des représentations lumineuses de nos « symboles » locaux en clôture du passage de la flamme olympique à Toulon.
Après une matinée riche en couleurs des voiles de la Regata, en soirée les figures « imposées » du spectacle vues de Saint-Mandrier se sont enchainées pendant trente minutes sous la lumière cendrée d’un croissant de lune lumineux. A la différence d’un feu d’artifice, pas de particules dans le ciel une fois le show terminé, le miracle de la fée électrique ?!
Ce soir la lune apparaissait sous la forme d’un croissant. La partie non éclairée par le Soleil est généralement difficilement visible mais ce soir elle apparaissait sous la forme d’une lueur grisâtre, appelée lumière cendrée. Cette lueur n’apparaît que lorsqu’un mince croissant de lune est visible comme c’était le cas ce soir avec un début de lune croissante illuminée à 5 %.
Sur son site, la NASA, indique que cette lueur porte également le nom de « lueur de Da Vinci » en référence à Leonardo Da Vinci qui, au XVe siècle, fut le premier à envisager que cette lueur de la surface sombre de la lune pouvait être due à la lumière du soleil réfléchie par les océans de la Terre. En réalité il semblerait que cette lueur cendrée soit le résultat de la réflectivité des nuages et de la banquise.
Ceux qui ont profité de l’instant pour flâner sur les quais du port ont également eu l’occasion d’observer le panache de contaminants du Mega Express Three de la compagnie Corsica Ferries battant pavillon italien se disperser dans l’atmosphère de la rade…
Beau rassemblement d’embarcations de tous types pour accompagner le Belem jusqu’au Vieux-Port.
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Le Belem escorté par une multitude d’embarcations, diverses et variées, a vogué de l’île Maïre jusqu’aux îles du Frioul avant d’entrer dans le Vieux-Port. L’occasion d’admirer une concentration de vieux gréments et de… planchiste (!?). Les vedettes de la SNSM de la région, dont bien sûr celle de Saint-Mandrier, étaient au rendez-vous pour assurer la sécurité (Crédit photo : Sébastien R.).
L’occasion aussi pour certain de faire de la pub, et pas discrète, comme celle du GreenLand de la CMA CGM utilisant du gaz naturel liquéfié (GNL, ou LNG de l'anglais liquefied natural gas) comme combustible (Crédit photo : Sébastien R.).
En revanche, dans la rade de Toulon, pendant ce temps là, rien d’inhabituel : les seules concentrations visibles étaient celles des polluants des panaches des uns qui ont croisé ceux des autres. Ainsi, le Viking Mars battant pavillon norvégien est entré et sorti pour rallier Sète tout panache dehors tout comme le Pascal Lota de la Corsica Ferries battant pavillon italien. Le Viking Mars lancé en mai 2022 est le septième navire de la flotte océanique de Viking. Avec ses 229m de long pour 32m de large, ce navire de 9 ponts et 464 cabines réservées aux adultes peut accueillir 930 passagers et 470 membres d'équipage. Don’t look up !
Ça y est, ce matin la flamme olympique est arrivée sous un ciel lumineux en vue de Marseille avec le Belem accompagné de nombreuses embarcations.
Le Belem a sorti son grand pavois pour l’une de ses plus belles parades !
La première torche du Relais de la Flamme Olympique de Paris 2024 a été allumée le 16 avril 2024, selon la tradition antique, à l’aide des rayons du soleil, lors d’une cérémonie dans le sanctuaire d’Olympie, en Grèce, où se déroulaient les Jeux antiques.
Embarquée à Athènes sur le Belem et après un voyage d’une dizaine de jours, le trois-mâts est arrivé en vue de la cité phocéenne. Il sera visible toute la journée du littoral jusqu’à 17 heures, passant de la rade Sud jusqu’à l’île Maïre, puis il passera par les îles du Frioul accompagné de 1024 embarcations locales. Le Belem s’amarrera au Vieux-Port en fin de journée. La municipalité a prévu de nombreuses festivités pour accueillir la flamme olympique qui fera ensuite un détour dans nos communes.
Ainsi le 10 mai, la Flamme Olympique sera dans le Var où plus de 100 porteurs vont se relayer dans tout le département. Elle passera par Saint-Raphaël, Hyères-les-Palmiers, Brignoles, Flassans-sur-Issole, La Seyne-sur-Mer, Les Salles-sur-Verdon, La Garde pour terminer sa course sur la place de la Liberté à Toulon.
Pour le voir près de chez nous, à La Seyne-sur-Mer le départ est prévu à 15h20 du Fort Balaguier pour une arrivée à 16h20 au Pont Levant (attention aux restrictions de stationnement et de circulation, arrêté municipal : Télécharger Arrêté municipal flamme La Seyne ).
A Toulon le départ est prévu à 17h43 depuis la Chapelle Sainte-Marguerite à La Garde pour une arrivée à 19h30 sur la place de la Liberté à Toulon (Attention aux restrictions de stationnement et de circulation, arrêté municipal : Télécharger Arrêté municipal flamme Toulon ).
N’hésitez pas à utiliser les transports en commun en particulier les navettes maritimes du réseau Mistral.
Pour en savoir plus
- Passage de la flamme olympique : quels sont les impacts à prévoir sur vos déplacements ?
- Le programme et les animations autour du passage de la Flamme à La Seyne-sur-Mer.
- Le programme et les animations autour du passage de la Flamme à Toulon
Sous la houlette de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) et l’aide de la commune de la Seyne, un premier « lot » d’épaves, y compris celles immergées, a été enlevé de la petite rade. Les épaves des autres secteurs et dans les ports seront ensuite éliminées puis les bateaux sans autorisation de mouillage seront également priés de se déplacer en zones plus sûres et les corps morts éliminés.
On ne peut que se réjouir de la disparition de ces épaves car chacune était une source de polluants pour l’environnement marin et de nous-même finalement via les chaînes alimentaires. Nous espérons que notre inventaire annuel, même modestement, aura contribué à cette action.
Demain dimanche, premier dimanche du mois, la corniche sera réservée aux modes de déplacement doux, alors n’hésitez pas, cela fait des années que nous ne pouvions regarder la rade du Lazaret sans apercevoir un mat dépassant de l’eau, des bateaux sur les rochers ou semi-immergés. Bonne balade lumineuse.
PS : un petit bémol avec l’échouage d’un voilier au port du Manteau à la suite du dernier coup de vent qui montre la nécessité d’éliminer les bateaux à l’abandon.
Ce jour, le ciel dégagé de la région par le vent permettait une observation claire et nette des rejets des panaches des navires de la Corsica Ferries. Qu’ils soient à quai ou en mer, une constante : les rejets bien visibles des contaminants issus de la combustion du fioul marin qu’ils utilisent.
Le matin, le Mega Express battant pavillon italien quittait le port de Toulon puis la petite rade, laissant derrière lui dans l’atmosphère les multiples contaminants de son panache bien visible entouré des goélands qui récupéraient quelques victuailles dans les remous de son sillage. Pendant ce temps-là, le Mega Express Three, battant lui aussi pavillon Italien, immobile à quai à côté d’une potence d’alimentation électrique n’en rejetait pas moins ses contaminants de combustion dans notre atmosphère. En Fin de journée, parmi les départs observés tout panache dehors, celui du Mega Express Three remportait le prix des contaminants dispersés au-dessus de la presqu’ile lors de son passage devant le port du village. En fin de journée c’est le panache du Mega Andrea toujours de la Corsica Ferries qui croisait le Pascal Paoli de la Corsica Línea et son très faible panache, normal puisque équipé de scrubbers depuis 2019, les polluants sont directement rejetés dans les eaux de mer, pas moins dégoutant non ? Au large, en perspective le Sea Cloud II, trois-mâts à coque acier, battant pavillon maltais (Photographies prises le 3 mai 2024 à 8h20, 17h20 et 19h45).
Nous vous avions mentionné la présence d’un drone dans le port de Saint-Mandrier pour éliminer les sacs plastiques et autres déchets qui flottent sur les eaux du port (Blague !). Eh bien dans le port de Toulon, ils l’ont fait. Pas vraiment des drones mais une simple pompe pour faire circuler l’eau et récupérer les déchets flottant à la surface des eaux dans un filet. Ça marche, mais il faut vider les filets régulièrement.
Le dispositif DPOL fabriqué par Ekkopol est équipé d’une pompe (26m3/h), il collecte les macro-déchets flottants dans un filet de 150 L. Visiblement cela marche, il faut dire que les eaux du port de Toulon sont particulièrement riches !
Au milieu des déchets comme dans le port de la Seyne des méduses étaient en nombre, de beaux exemplaires de plus de 40 cm de diamètre, surement de la méduse lune (Aurelia aurita) petite mais aussi de la très urticante Pelagia noctiluca. Pour les masochistes n’oubliez pas qu’il est interdit de se baigner dans les ports…
À la suite des pluies de ces dernières semaines, le plan d’eau de Carcès est de nouveau plein. En effet, sa vidange complète avait débuté le 2 novembre 2023 au niveau du barrage de Ste Suzanne, révélant progressivement le fond de cette retenue s’étalant sur 100 hectares. Cette mise à sec avait pour objectifs de permettre le diagnostic des parties immergées du barrage dont certaines devraient faire l’objet de travaux de consolidation en 2027.
Très rapidement, en début d’année le fond de la retenue d’eau était visible. Les anciennes structures, pont et base des bâtiments, laissés en place lors de son remplissage émergeaient au-dessus des alluvions tout comme les souches des rangées d’arbres qui bordaient initialement les rives de l’Issole.
A cette occasion les nombreux déchets englués dans les alluvions étaient bien visibles également, mobilier de jardin, containeur, épaves, … Sources de polluants de l’eau de ce réservoir qui a pour vocation l’alimentation en eau potable des habitantes et habitants de l’agglomération toulonnaise. Espérons qu’un nettoyage a été réalisé.
En se rapprochant du barrage de Ste Suzanne, au pied de l’édifice une série de grandes mares étaient devenues le havre de populations de hérons cendrés, de grands cormorans et d’aigrettes, espèces protégées. Les poissons des deux rivières étant bloqués dans ses mares, ils étaient une source de nourriture facile pour ces oiseaux.
De Grands cormorans (Phalacrocorax carbo) adultes étaient facilement reconnaissables à leur plumage nuptial noir, avec des reflets bleu et vert-bronze. Une tache blanche sur la cuisse apparaît pendant la période nuptiale, pour signifier à ses congénères que l'oiseau est en âge de se reproduire.
Les Hérons cendrés (Ardea cinerea) présentent un plumage à dominante grise, un long cou, un long bec pointu et de longues pattes. Il peut atteindre 95 cm de hauteur et une envergure de 1,85 m pour une masse de 1,5 à 2 kg. Ils sont les plus communs des hérons d'Europe
Le barrage a été construit entre 1934 et 1939 pour créer une retenue d’eau afin d'alimenter en eau potable les habitantes et habitants de la ville de Toulon. Propriété de la Métropole, la retenue d’eau, située sur les communes de Carcès et Cabasse a une capacité de 7,85 millions de m3 à sa côte normale d’exploitation estivale (169 m NGF), permettant de stocker les eaux du Caramy et de l'Issole dans l’une des plus grandes retenues du centre Var.
Le Charles de Gaulle a quitté la rade sous un fort vent qui portait le vol des martinets au-dessus des flots arrivés depuis trois semaines (Photographies du 25 avril 2024 prises à 10h30 et 16h00)
Le Wind Surf est arrivé tôt ce matin en rade de Toulon. Cette magnifique goélette à cinq-mâts à voiles d'étai est bien connue puisque c’est en fait le Club Med 1 qui a sillonné la Méditerranée pendant des années.
Ce matin le Wind Surf battant pavillon des Bahamas mesurant 187 mètres de long arrive au large de la presqu’ile avant d’entrer en rade de Toulon. Il dispose de 22 cabines de luxe pour accueillir 342 passagers pour un équipage de 210 membres.
En soirée, il a quitté la rade, croisé les effluves du Mega Regina de la Corsica Ferries battant pavillon Italien, pour s’éloigner sous le rayonnement de la quasi pleine lune Rose (Photographies du 23 avril 2024 prises à 7h00 et 19h00)
Cet après-midi un petit drone à la silhouette bien connue faisait des ronds dans l’eau du port. L’efficacité de la collecte des déchets flottant à la surface des eaux nécessite quelques petites améliorations de l’engin, peut-être l’ajout d’une balayette…
Sur l’onde marine bleutée de notre littoral voilà pas que le Pascal Lota de la Corsica Ferries naviguant tout feu tout flamme vers le large, tout à coup, opère un demi-tour. Essai de moteurs, rejet de ballast en mer, oubli des cartes de navigation, de gilets de sauvetage, mystère…
Cet après-midi, le Pascal Loti battant italien a fait une boucle au large du littoral de la presqu’ile de Saint-Mandrier avec son AIS indiquant pour destination Toulon…. Le panache des gaz de combustion des moteurs de ce navire est, comme à son habitude, bien visible et un véritable cas d’école. Aussi, nous avons fait un petit traitement d’image pour montrer les fluctuations à petites échelles de la géométrie du panache dans ce que les techniciens du sujet appellent l’enveloppe de dispersion de contaminants. Lors de ce rond dans l’eau le Pascal Lota a croisé le Bartolomeu Dias (F333) de la Marine nationale portugaise en route vers son pays. Plutôt discret côté panache, ce navire a pourtant dépassé les 30 ans… (Photographie prises le 22 avril 2024, à 14h30)