Arrêté approuvant le Plan de Prévention des Risques Technologiques du dépôt d’essences du parc du Lazaret :
Les associations demandent son retrait
Encore un bel exemple d’omerta locale !
Les associations France Nature Environnement de PACA et du Var et l’association pour la Protection de l’environnement et l’amélioration du cadre de vie de la presqu’ile de Saint-Mandrier ont demandé au Ministre de la Défense de retirer son arrêté d’approbation du plan de prévention des risques technologiques (PPRT) autour du dépôt essences marine de Toulon, parc du Lazaret sur la commune de Saint-Mandrier-sur-Mer (Var) signé le 20 décembre 2021.
Ce dépôt d’essences est une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement qui est classé Seveso seuil haut. Il est donc soumis à autorisation en application de la Loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 et doit faire l’objet d’un PPRT. Le PPRT a bien été prescrit par un arrêté préfectoral datant du 20 décembre 2011, avec un délai d’élaboration de 18 mois.
Finalement, après 6 arrêtés successifs justifiant la prolongation du délai d’élaboration, par la complexité du dossier et la tenue d’une enquête publique, son approbation aura donc lieu 10 ans plus tard par le ministre de la Défense, le 20 décembre 2021, et ce en toute discrétion !
En effet, c’est lors de la réunion de la Commission de suivi de site du 24 octobre 2024, Commission qui ne s’était pas réunie depuis 2020 que les représentants des associations découvrent en réponse à une question l’existence de l’arrêté d’approbation de ce PPRT.
Après obtention du document auprès de la Préfecture, ils découvrent que le PPRT a été élaboré sans aucune concertation, ni mesure de publicité auprès du public, et n’a pas fait l’objet d’aucune enquête publique pourtant requise par la loi.
Ils découvrent également que le document affirme que les effets associés aux risques d’explosion, de surpression et chimique en cas d’incendie des cuves d’hydrocarbures seraient strictement limités à l’enceinte du dépôt d’essence. Conclusions en contradiction avec l’étude de danger élaborée pour ce site.
L’affirmation que les effets associés à de potentiels accidents majeurs s’arrêteraient exactement aux limites administratives du site du Lazaret est aussi crédible que l’affirmation qui prétendait que les retombées radioactives atmosphériques issues de l’accident de Tchernobyl s’étaient arrêtées aux frontières françaises.
Les PPRT ont été institués à la suite de la catastrophe de l’usine AZF de Toulouse de 2001 par la loi du 30 juillet 2003 avec pour objectif de résoudre les situations difficiles en dehors des sites Seveso seuil haut en matière d’urbanisme héritées du passé et de mieux encadrer l’urbanisation future.
Ce retard conséquent, 10 ans, pour l’approbation du PPRT-Lazaret élaboré sans concertation, sans publicité, sans enquête publique n’a donc pas permis aux différentes parties prenantes dont nos Associations de faire valoir leur position quant aux ouvertures à l’urbanisation de zones situées à proximité du site.
Or, à la même période que l’élaboration du PPRT-Lazaret, le Plan local d’urbanisme (PLU) de la commune était également en cours d’élaboration. Finalement approuvé en 2017, ce PLU a ouvert des zones à l’urbanisation jusqu’aux limites de ce dépôt d’essences.
Puis très rapidement, en 2018 et 2019, différents permis de construire ont été accordés à par le maire à proximité immédiate et à très faible distance du site du dépôt d’essences pour des ensembles immobiliers d’envergure, respectivement de 140 et 257 logements, dont des logements sociaux réservés aux salariés de la Défense.
Ces irrégularités et incomplétudes, dont la liste n’est pas exhaustive, font que les parties prenantes, dont le public, n’ont pas été informées des effets que pouvaient engendrer des accidents majeurs au sein des installations classées du site, à la fois sur l’environnement et sur la santé des personnes résidant ou transitant à proximité immédiate du dépôt d’essences.
L’absence de prises en compte de l’ensemble des aléas, notamment pour le risque incendie, et de l’absence pour des zones situées à l’extérieur du périmètre du site de toute disposition foncière destinée à limiter les conséquences sur la salubrité, la santé et la sécurité publiques ne peut que nous inquiéter.
C’est pourquoi les Associations ont déposé un recours gracieux auprès du Ministre de la Défense demandant le retrait de l’arrêté du 20 décembre 2021 portant approbation du plan de prévention des risques technologiques autour du dépôt essences marine de Toulon, parc du Lazaret sur la commune de Saint-Mandrier-sur-Mer (Var).
Nous contacter à :
Membre de France Nature Environnement du Var (FNE 83)
APE – BP n°4 – 83430 Saint-Mandrier
Pour en savoir plus:
- le recours gracieux demandant le retrait de l'arrêté,
- le document support de la réunion CSS du 13 février 2020
Le 13 janvier 2025, le maire de Saint-Mandrier a signé l'arrêté municipal autorisant un nouveau permis de construire sur l'ancienne propriété Fliche. Après un premier courrier le 17 janvier 2025, puis une relance le 7 février, nous avons enfin reçu le dossier du nouveau permis de construire le 13 février.
En première lecture, ce nouveau permis apparait tout aussi contestable que le précédent permis retiré par le Maire, soi-disant pour gagner du temps, mais plutôt pour éviter que son projet soit annulé par les tribunaux avant les prochaines élections municipales.
Le nouveau projet de construction d’un Centre aéré sur le site Fliche Bergis a fait l’objet d’une consultation publique avec une mise à disposition du dossier du 15 au 30 avril dans les locaux de la mairie et sur le site internet de la mairie.
Parmi ceux qui ont consulté les documents mis à disposition sur le site de la mairie, certains ont donné un avis défavorable à ce projet. En retour, le 3 mai dernier, ils ont reçu un courriel de Monsieur Valentin Aubry, juriste à la mairie de Saint-Mandrier, qui indique transmettre en pièce jointe, sous la forme d’un document sans entête, ni signature, une réponse du Maire aux observations formulées.
Compte-tenu du nombre d’explications confuses et d’affirmations erronées formulées dans ce document, il nous a semblé nécessaire d’y apporter quelques précisions par un courrier à l'ensemble de nos adhérents.
Nous vous livrons ci-après quelques extraits de ce courrier:
Un dernier exemple d’un site ayant fait l’objet d’une belle restauration particulièrement réussie en préservant l’architecture provençale des bâtiments et de leur environnement, à savoir le site de la Maison des quatre frères.
Le site de La Maison de la Nature des 4 frères du Beausset, un site exemplaire ouvert à tous pour apprécier la nature varoise et l’importance de sa sauvegarde. Mais ne serait-ce pas justement ce qui ferait peur aux bétonneurs ? (Crédit photographique Parc naturel régional de la sainte-Baume)
Le site des Quatre Frères d’une superficie de 380 ha s’étendant sur la commune du Beausset a été acquis en 1998 par le Conseil Général du Var. L’ancienne bastide provençale a été réhabilitée en Maison de la Nature en respectant sont architecture provençale et est devenue un lieu d’accueil, de sensibilisation et de découverte de l’environnement.
Ce vaste domaine naturel, en accès libre et gratuit, permet aux familles de se promener à la découverte de nos milieux naturels Varois en suivant des parcours balisés entre prairies, abords de forêt, potager, sentiers ombragés, vestiges... c’est un site qui fait plaisir aux familles qui aiment se ressourcer en pleine nature.
Mais pas seulement puisque chaque année, les écoles organisent une visite pour des classes de la commune afin que les enfants découvrent la faune et la flore de notre région tout en participant à de nombreuses animations "pédagogiques" qui enrichissent leurs connaissances et qui ainsi peuvent approfondir leur amour de la nature.
Alors, au lieu de dénaturer le site de Fliche-Bergis et d’en limiter l’accès en le clôturant pourquoi ne pas l’ouvrir à toutes et tous pour y transmettre l’amour de la nature comme cela est fait au Beausset.
A la vue de ces dernières photos pas besoin d’une longue démonstration pour les amoureux de notre Provence. Ces photos confirment la voie pour le futur du site Fliche-Bergis, nos propositions sont simples.
Les ruines doivent être évacuées, les bâtiments non écroulés doivent être restaurés en l’état sans aucun ajout de bâtis, le site doit être renaturé pour devenir un lieu de sensibilisation à notre environnement provençal et un lieu promenade et de quiétude accessible à toutes et tous, enfants comme adultes.
Vous avez jusqu’à minuit aujourd’hui pour donner votre avis et si vous êtes d’accord avec ces propositions recopiez les dans le cartouche « observations » du site internet de la mairie en précisant explicitement que vous êtes défavorable à ce projet.
Le site internet de la mairie ICI
Dans le passé, votre soutien et votre mobilisation ont permis de faire annuler les permis illégaux délivrés par le maire pour urbaniser l’Ermitage, aujourd’hui aidez-nous à sauver le site de la propriété Fliche-Bergis de la défiguration, c’est possible !
Pour le respect de la loi littoral afin de protéger la commune du bétonnage à tout crin et de sauver les derniers sites naturels de la presqu’ile, plus que jamais nous avons besoin de votre soutien !
Vos réactions très positives à notre post précédent nous amènent à vous présenter d’autres sites locaux ouverts à toutes et tous, sites ayant fait l’objet de belles restaurations particulièrement réussies en préservant l’architecture provençale des bâtiments et leur environnement.
Le Grand jardin de la Valette et son château. Baudouvin tel qu’il était il y plus de 200 ans a survécu aux aléas du bétonnage, véritable témoin pour les nouvelles générations.
A la Valette, si vous ne l’avez pas déjà visité, rendez-vous à Baudouvin. La promenade dans les allées bordées de buis du Grand jardin est particulièrement agréable et permet de visiter les vergers, les potagers à l’ancienne et les chemins d’eau. Acquise par la commune en 1986, le « château » datant de 1785 a été restaurée sans perdre son âme, bien au contraire. Sur ce site également, la restauration a été conçue et portée avec conviction par la maire de l’époque, Mme. Christiane Hummel qui voulait ouvrir ce site au public dans la tradition des jardins maraîchers de l’identité valettoise.
Le site du Mugel à la Ciotat qui sent bon la Provence…
Vous vous promènerez en suivant des sentiers qui serpentent dans une végétation dense comprenant chênes verts, châtaigniers, lauriers nobles, chênes lièges, caroubiers, lauriers tins, pins d’Alep, pins parasols et maritimes, massifs de bambous ou encore fleurs sauvages.
La bastide et un très intéressant système d'irrigation du parc avec l'impluvium, calades et bassins ont été construits à la fin du XIXème. La commune acquiert 13 hectares de la propriété en 1952 et le Conseil Général 3 hectares en 1982. Le parc est ouvert au public depuis 1980, classé « Réserve du Cap de l'Aigle » en 1987.
A la vue de ces quelques photos nul besoin d’une longue démonstration pour les amoureux de notre Provence. Ces photos montrent la voie pour le futur du site Fliche-Bergis, nos propositions sont simples.
Les ruines doivent être évacuées, les bâtiments non écroulés doivent être restaurés en l’état sans aucun ajout de bâtis, le site doit être renaturé pour devenir un lieu de sensibilisation à notre environnement provençal et un lieu de promenade et de quiétude accessible à toutes et tous, enfants comme adultes.
Avant demain soir, dernier délai, si vous êtes d’accord avec ces propositions recopiez les dans le cartouche « observations » du site internet de la mairie en précisant explicitement que vous êtes défavorable à ce projet.
Le site internet de la mairie ICI
Dans le passé, votre soutien et votre mobilisation ont permis de faire annuler les permis illégaux délivrés par le maire pour urbaniser l’Ermitage, aujourd’hui aidez-nous à sauver le site de la propriété Fliche-Bergis de la défiguration, c’est possible !
Pour le respect de la loi littoral afin de protéger la commune du bétonnage à tout crin et de sauver les derniers sites naturels de la presqu’ile, plus que jamais nous avons besoin de votre soutien !
Il y a certaines personnes qui racontent leur histoire, que Saint-Mandrier est une presqu’ile de charme, cherchant à promouvoir une belle image, mais leurs actions au quotidien contredisent cette affirmation. Le bétonnage va grand train, certes ralenti par les actions en justice de l’APE, mais que restera-t-il du charme d’une presqu’ile bétonnée.
Concernant la propriété Fliche-Bergis, ceux qui ont la charge de la commune ne veulent pas entendre les jugements annulant partiellement le POS, totalement le PLU-2007 et partiellement le PLU-2017 qu’ils ont proposés successivement en bafouant la loi Littoral. Ces jugements protègent la propriété Fliche-Bergis de nouvelles constructions, mais les parcelles des bâtiments n’ont pas été acquises par le Conservatoire du littoral comme à l’Ermitage, mais par la commune qui ne peut imaginer protéger les sites naturels. Voir ici l’obstination de la commune à vouloir urbaniser le site retracé dans une saga judiciaire qui en dit long.
La façade du nouveau projet défigure les bâtiments patrimoniaux, les pilastres en façade n’ont rien de provençal….
La consultation en cours présente un projet dans la lignée du précédent d’un autre temps. Notre souhait, simplement que la commune s’inspire des communes voisines. Préserver les bâtiments en l’état afin de conserver leur valeur patrimoniale sans clôture, dans un espace ouvert à toutes et à tous, ouvert en permanence à tous les adultes et enfants et pas uniquement en période scolaire aux enfants d’une association qui bénéficie déjà de locaux communaux.
La maison du Cygne à Six-fours, une restauration exemplaire…
Les exemples de restauration réussie sont nombreux. Près de chez nous, prenons l’exemple de la commune de Six-Fours, où de nombreux sites ont été mis en valeur avec des jardins ouverts au public et les bâtiments simplement retapés dans leur architecture d’origine. N’hésitez pas à visiter la Maison du Cygne.
Plus près encore, la villa Simone acquise récemment par la Ville, située au cœur du Centre-ville de Six-Fours, mérite la visite et une promenade dans le jardin. Les similitudes entre les bâtisses de Fliche-Bergis et celles de la villa Simone vont vous sauter aux yeux.
La villa Simone, belle bâtisse datant du 19ème siècle, maintenant restaurée témoigne d’une architecture et d’un mode de vie provençal. Mais effectivement la liste municipale en place à Six-Fours n’a pas la même vision du patrimoine provençal que celle de Saint-Mandrier. « L’acquisition de la villa Simone s’inscrit dans un projet global : préserver notre patrimoine bâti et nos espaces naturels remarquables et ouvrir aux Six-Fournais des jardins publics pour s’y balader, jouer en famille et flâner », souligne Jean-Sébastien Vialatte.
Nous ne pourrions dire mieux ! C’est exactement ce que nous souhaitons pour le site de Fliche-Bergis.
Pour faire respecter la loi, protéger la commune du bétonnage à tout crin, plus que jamais nous avons besoin de votre soutien !
Une mise à disposition du public concernant le projet sur le domaine Fliche Bergis est organisée du 15 au 30 avril 2024 par la municipalité.
Les mandréens sont invités à déposer leurs observations sur un registre au service urbanisme ou en ligne sur le site internet de la mairie:
Ci-dessous, l'avis de l'APE déposé ce jour sur le site internet de la mairie:
Comme le précédent projet dont le permis de construire a été retiré, ce nouveau projet ne nous apparaît pas conforme à la réglementation applicable aux espaces remarquables protégés par la loi Littoral (articles L121-23, L121-24 et R121-5 du code de l’urbanisme). Notamment, les extensions prévues à droite et à gauche de la maison de maître dépassent les surfaces autorisées, le projet ne respecte pas le style architectural de la façade existante. En conséquence l’APE donne un avis défavorable à ce nouveau projet.
Le conseil d'administration invite les adhérents de l'APE à déposer leur avis sur ce nouveau projet et éventuellement à proposer une alternative pour la réhabilitation du site.
Le tribunal administratif de Toulon a fixé la clôture de l’instruction le 31 octobre 2023 prochain à 12 heures.
A la date du 10 septembre, la commune n'a toujours pas répliqué au mémoire introductif de l'APE déposé le 6 juillet 2023 et communiqué à la partie adverse le lendemain.
A suivre ...
D'aucun ose prétendre que les branches du magnifique eucalyptus de la maison Fliche sont à l'origine de l'effondrement partiel de la toiture.
La photo ci-dessus démontre le contraire. Ce n'est pas bien de mentir à ses concitoyens ...
En 2019 la commune a commandé des études pour la réhabilitation de la propriété Fliche à la SARL DA&DU Programmation.
Ci-dessous, un schéma extrait du programme technique détaillé de Février 2020 montrant le plan de masse du projet avec la mention "Zone Ucb". Ce zonage Ucb a depuis été annulé par le tribunal administratif de Toulon, jugement confirmé par la Cour Administrative d'Appel de Marseille.
Le même programme technique détaillé donne page 29 le tableau des surfaces de l'existant:
On retrouve sur ce tableau la surface plancher totale existante avant travaux de 718 m² (avec le garage mais sans la ruine Sud) figurant sur le formulaire de demande de permis et non 1041 m² comme M. Gilles Vincent le prétend. Etonnamment, dans Var-matin, édition du 15 mai dernier (voir notre précédent post), le même M. Gilles Vincent mentionnait une surface des anciens bâtiments de 738 m², on est bien loin des 1041 m² de sa présentation !!! Serait-ce une tentative désespérée de l'expert en coup tordu (voir article page 5 du Mandréen n°264 de février 2021) pour continuer la polémique ?
Ce tableau donne également l'emprise au sol des bâtiments existants: 434 m² avec la ruine sud. Le garage Sud doit être enlevé pour donner l'emprise au sol réelle de l'existant sans le garage: 411 m².
Rappelons également que les terrasses et autres parvis ne peuvent être considérés comme de l'emprise au sol contrairement à ce que certains voudraient faire croire, et encore moins les canalisations enterrées. N'est pas architecte qui veut !
D'aucun ose prétendre que le tronc du magnifique eucalyptus de la maison Fliche était creux. La photo ci-dessus démontre le contraire. Ce n'est pas bien de mentir à ses concitoyens.
Par contre, l'adage "Qui veut tuer son chien l'accuse de la rage" est toujours d'actualité sur notre presqu'ile.
Ci-après quelques extraits du dossier de permis de construire:
Le formulaire de demande de permis.
L'état existant (PC2a):
L'état projeté (PC2b):
La façade actuelle sur l'avenue Fliche-Bergis (PC5a):
La façade projetée (PC5b) avec l'extension rajoutée sur la partie gauche et la transformation de la grange à droite;
L'emprise des bâtiments projetés (PC27) avec la figuration en rouge des surfaces construites en dehors de l'emprise existante:
Et pour compléter, le diagramme figurant dans le rapport présenté à la commission des sites:
Ce diagramme identifie faussement une limite de l'espace remarquable entre la maison et le garage sud. Cela est contraire aux jugements passés (Cf. la saga judiciaire), toute la parcelle où se situent les bâtiments relève de la loi Littoral sur les espaces remarquables. Autre anomalie, il est indiqué page 4 que le projet se situe essentiellement en zone urbanisée !!!
La commission des sites a donné un avis favorable sur les aménagements légers, mais ne s'est pas prononcée sur les nouvelles constructions.
Pour faire avaliser son projet par la commission des sites, la commune a ressorti un schéma ressemblant fortement à celui figurant page 30 du programme technique détaillé du projet de réhabilitation de la propriété Fliche de 2020:
Le libellé "ZONE UCb" a disparu sur le schéma présenté à la commision des sites, mais la limite séparative entre la soi-disant zone urbanisée et l'espace remarquable est bien là.
Dans son édition du 15 mai dernier, Var-Matin rapporte les propos de M. Gilles Vincent au sujet de son projet de construction sur la propriété Fliche-Bergis « Au final, à 5 m2 près, les surfaces de l'ancien bâtiment, qui comprenait un étage et demi et des annexes (738 m2), et celles du projet (743 m2), sont identiques ».
Allons-y pour un fact-checking rapide à partir des données des surfaces figurant dans les différents documents du dossier de la commune :
Dans la demande de permis de construire, la surface des constructions existantes est de 718 m² (et non de 738 m²), la surface totale prévue pour les constructions envisagées par la commune est de 1 096 m2 et non pas de 743 m2 comme le prétend M. Vincent. 1096 m² - 718 m² = 378 m² d’augmentation.
Tableau des modifications des surfaces de plancher envisagées dans le projet de construction objet du recours (Source : $5.5 cerfa de demande de permis de construire).
Dans l’arrêté accordant le permis, on retrouve la même augmentation de surface de 378 m² :
Décidemment les chiffres sont têtus et nous vous laissons juge de la manœuvre.
Conclusion : si le projet de construction voyait le jour en l’état, la surface totale des planchers augmenterait donc de 378 m2 et non de 5 m2 comme rapporté dans Var-Matin, soit un agrandissement de 52% de la surface totale !
Aussi, parmi d’autres raisons, c’est l’importance de cette augmentation de la surface des planchers qui n’est pas autorisée par la loi Littoral, qui a conduit l’APE à déposer un recours en annulation du permis. L’APE a déposé un recours gracieux en présentant nos arguments qui ont tous été rejetés par M. Vincent, ce qui a conduit l’APE à déposer à un recours contentieux auprès du tribunal administratif de Toulon puis d’un référé suspension après le vote des crédits pour les travaux de réhabilitation (voir la Saga judiciaire).
Un autre point qui préoccupe l’APE, c’est le fait que le terrain autour du bâtiment, et en particulier une grande partie de l’espace vert protégé (EVP), sera clôturé et donc inaccessible aux Mandréen.nes. Cette fermeture du site réduira encore une fois de plus l’accès aux espaces naturels de la presqu’ile, grignotés par les ensembles immobiliers démesurés qui s’étendent sur le territoire de la commune.
Zone de l’espace naturel qui serait clôturé autour du bâti, en vert sur le plan, en l’état actuel du projet de construction (Source : PC4 / PCIO.I NOTICE DESCRIPTIVE Ind. 22/12/2021).
La pinède du site de l’ex-propriété Fliche-Bergis a fait l’objet à partir de juin 2020 de coupes sévères de nombreux arbres dans la partie classée espaces boisés classé (EBC), théoriquement protégée des coupes à ras. En fait ce sont 256 pins qui ont finalement été abattus. A l’époque, constatant l’absence d’affichage sur le site indiquant les raisons motivant ces coupes, l’APE s’en était inquiété par courrier auprès de la commune et du Conservatoire du littoral propriétaire des terrains. Il nous avait été répondu qu’il s’agissait d’un simple « dépressage » pour éliminer les arbres malades.
La comparaison des photographies satellitaires de 2020 (encart) et 2023 montre qu’un grand nombre d’arbres ont été abattus dans les zones 1 et 2 suivant deux axes quasi-perpendiculaires pour ouvrir deux voies. Le chemin initialement en sous-bois (zone 1) rejoignant l’ancien chemin du fort en haut de la colline est devenu une travée ouverte, tout comme l’allée de platanes (zone 2) dont les magnifiques pins poussant en limite de foret ont été abattus.
En réalité, il apparaît que les arbres n’ont pas été tronçonnés en fonction de leur densité mais bien en fonction de leur positionnement comme s’il s’agissait de créer deux voies toutes deux partant des bâtiments de la propriété, l’une dans le prolongement du chemin d’accès des bâtiments partant du portail de l’avenue Marie Fliche-Bergis et remontant vers les anciens bâtiments militaires en haut de la colline de Saint Elme, l’autre partant également des bâtiments mais suivant une parallèle à l’allée de platanes jusqu’à la mer.
Les arbres ont été abattus, entre autres, dans deux zones particulières pour les dégager de toute végétation arbustive suivant deux axes comme c’est bien visible aujourd’hui.
Les arbres de la forêt de Saint Elme en lisière de ces voies ont payé un large tribut. Dépressage ? Pas vraiment donc, puisque ce terme forestier décrit une procédure visant à réduire la densité des arbres au sein des jeunes peuplements pour faciliter la croissance de ceux épargnés par la coupe. La pinède Sainte-Asile correspond-t-elle à un jeune peuplement ?
La section des troncs, dont certains de près de 50 cm de diamètre, montre à l’évidence que la majorité des arbres abattus n’étaient pas des juvéniles. Aucune trace de maladie n’est visible sur ces sections avant l’évacuation des billots de bois courant juillet.
Les arbres abattus étaient, en réalité pour un grand nombre d’entre eux, d’un âge conséquent puisque certains étaient âgés de plus de 50 ans ! Il est facile de le connaître l’âge des arbres en comptant les cernes de croissance annuelle sur la section des troncs (dendrochronologie). Les sections des troncs des arbres abattus ne montraient aucune trace d’une quelconque maladie.
Ils sont donc partis en fumée libérant le CO2 qu’ils avaient accumulé depuis leur naissance, participant ainsi au réchauffement de la planète. Les replantations d’une dizaine de jeunes pins parasols de petites tailles sont loin de compenser la destruction de leurs ainées de plus de 50 ans.
A la même période estivale de cette année 2020, en juillet, avec d’autres arbres, c’est le magnifique eucalyptus qui se dressait à l’arrière du corps principal des bâtiments et dont le houpier les surplombait, qui a été également abattu, toujours sans aucun affichage de l’opération (zone 3). D’un âge vénérable également, il a même fait l’objet d’un dessouchage pour que disparaisse toute trace de son existence à proximité du bâti…
Alors oui, les centaines d’arbres abattus dans l’Espace boisé classé (EBC) dès juin 2020, et l’Eucalyptus emblématique de la maison de maitre avec le mimosa dans l’Espace vert protégé (EVP) dont l’abattage est mentionné dans la demande de permis de construire datée du 21 janvier 2022, soit près de deux ans après leur abattage, n’auront donc pas eu de sursis puisque gênant le projet de constructions !
Qui veut noyer son chien, l’accuse de la rage, circulez braves gens, ces arbres étaient malades, étaient un risque ... Faisant fi des classements EBC et EVP les destructions ont déjà été faites dès 2020 en prévision du projet phare-raonique de M. le Maire, détruire la nature c’est surement pour le bien des enfants ! Aujourd’hui, la liste Union de Saint-Mandrier peut se moquer du monde en clamant sans aucune gêne dans sa lettre ouverte que « En aucun cas, il n'a été envisagé de toucher aux espaces naturels qui jouxtent le bâti existant » ...
- 12 juin 2023 : propriété Fliche - Le béton sous les pierres de Provence
- 10 juin 2023: La saga judiciaire de la propriété Fliche-Bergis
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