Le nouveau projet de construction d’un Centre aéré sur le site Fliche Bergis a fait l’objet d’une consultation publique avec une mise à disposition du dossier du 15 au 30 avril dans les locaux de la mairie et sur le site internet de la mairie.
Parmi ceux qui ont consulté les documents mis à disposition sur le site de la mairie, certains ont donné un avis défavorable à ce projet. En retour, le 3 mai dernier, ils ont reçu un courriel de Monsieur Valentin Aubry, juriste à la mairie de Saint-Mandrier, qui indique transmettre en pièce jointe, sous la forme d’un document sans entête, ni signature, une réponse du Maire aux observations formulées.
Compte-tenu du nombre d’explications confuses et d’affirmations erronées formulées dans ce document, il nous a semblé nécessaire d’y apporter quelques précisions par un courrier à l'ensemble de nos adhérents.
Nous vous livrons ci-après quelques extraits de ce courrier:
Un dernier exemple d’un site ayant fait l’objet d’une belle restauration particulièrement réussie en préservant l’architecture provençale des bâtiments et de leur environnement, à savoir le site de la Maison des quatre frères.
Le site de La Maison de la Nature des 4 frères du Beausset, un site exemplaire ouvert à tous pour apprécier la nature varoise et l’importance de sa sauvegarde. Mais ne serait-ce pas justement ce qui ferait peur aux bétonneurs ? (Crédit photographique Parc naturel régional de la sainte-Baume)
Le site des Quatre Frères d’une superficie de 380 ha s’étendant sur la commune du Beausset a été acquis en 1998 par le Conseil Général du Var. L’ancienne bastide provençale a été réhabilitée en Maison de la Nature en respectant sont architecture provençale et est devenue un lieu d’accueil, de sensibilisation et de découverte de l’environnement.
Ce vaste domaine naturel, en accès libre et gratuit, permet aux familles de se promener à la découverte de nos milieux naturels Varois en suivant des parcours balisés entre prairies, abords de forêt, potager, sentiers ombragés, vestiges... c’est un site qui fait plaisir aux familles qui aiment se ressourcer en pleine nature.
Mais pas seulement puisque chaque année, les écoles organisent une visite pour des classes de la commune afin que les enfants découvrent la faune et la flore de notre région tout en participant à de nombreuses animations "pédagogiques" qui enrichissent leurs connaissances et qui ainsi peuvent approfondir leur amour de la nature.
Alors, au lieu de dénaturer le site de Fliche-Bergis et d’en limiter l’accès en le clôturant pourquoi ne pas l’ouvrir à toutes et tous pour y transmettre l’amour de la nature comme cela est fait au Beausset.
A la vue de ces dernières photos pas besoin d’une longue démonstration pour les amoureux de notre Provence. Ces photos confirment la voie pour le futur du site Fliche-Bergis, nos propositions sont simples.
Les ruines doivent être évacuées, les bâtiments non écroulés doivent être restaurés en l’état sans aucun ajout de bâtis, le site doit être renaturé pour devenir un lieu de sensibilisation à notre environnement provençal et un lieu promenade et de quiétude accessible à toutes et tous, enfants comme adultes.
Vous avez jusqu’à minuit aujourd’hui pour donner votre avis et si vous êtes d’accord avec ces propositions recopiez les dans le cartouche « observations » du site internet de la mairie en précisant explicitement que vous êtes défavorable à ce projet.
Le site internet de la mairie ICI
Dans le passé, votre soutien et votre mobilisation ont permis de faire annuler les permis illégaux délivrés par le maire pour urbaniser l’Ermitage, aujourd’hui aidez-nous à sauver le site de la propriété Fliche-Bergis de la défiguration, c’est possible !
Pour le respect de la loi littoral afin de protéger la commune du bétonnage à tout crin et de sauver les derniers sites naturels de la presqu’ile, plus que jamais nous avons besoin de votre soutien !
Vos réactions très positives à notre post précédent nous amènent à vous présenter d’autres sites locaux ouverts à toutes et tous, sites ayant fait l’objet de belles restaurations particulièrement réussies en préservant l’architecture provençale des bâtiments et leur environnement.
Le Grand jardin de la Valette et son château. Baudouvin tel qu’il était il y plus de 200 ans a survécu aux aléas du bétonnage, véritable témoin pour les nouvelles générations.
A la Valette, si vous ne l’avez pas déjà visité, rendez-vous à Baudouvin. La promenade dans les allées bordées de buis du Grand jardin est particulièrement agréable et permet de visiter les vergers, les potagers à l’ancienne et les chemins d’eau. Acquise par la commune en 1986, le « château » datant de 1785 a été restaurée sans perdre son âme, bien au contraire. Sur ce site également, la restauration a été conçue et portée avec conviction par la maire de l’époque, Mme. Christiane Hummel qui voulait ouvrir ce site au public dans la tradition des jardins maraîchers de l’identité valettoise.
Le site du Mugel à la Ciotat qui sent bon la Provence…
Vous vous promènerez en suivant des sentiers qui serpentent dans une végétation dense comprenant chênes verts, châtaigniers, lauriers nobles, chênes lièges, caroubiers, lauriers tins, pins d’Alep, pins parasols et maritimes, massifs de bambous ou encore fleurs sauvages.
La bastide et un très intéressant système d'irrigation du parc avec l'impluvium, calades et bassins ont été construits à la fin du XIXème. La commune acquiert 13 hectares de la propriété en 1952 et le Conseil Général 3 hectares en 1982. Le parc est ouvert au public depuis 1980, classé « Réserve du Cap de l'Aigle » en 1987.
A la vue de ces quelques photos nul besoin d’une longue démonstration pour les amoureux de notre Provence. Ces photos montrent la voie pour le futur du site Fliche-Bergis, nos propositions sont simples.
Les ruines doivent être évacuées, les bâtiments non écroulés doivent être restaurés en l’état sans aucun ajout de bâtis, le site doit être renaturé pour devenir un lieu de sensibilisation à notre environnement provençal et un lieu de promenade et de quiétude accessible à toutes et tous, enfants comme adultes.
Avant demain soir, dernier délai, si vous êtes d’accord avec ces propositions recopiez les dans le cartouche « observations » du site internet de la mairie en précisant explicitement que vous êtes défavorable à ce projet.
Le site internet de la mairie ICI
Dans le passé, votre soutien et votre mobilisation ont permis de faire annuler les permis illégaux délivrés par le maire pour urbaniser l’Ermitage, aujourd’hui aidez-nous à sauver le site de la propriété Fliche-Bergis de la défiguration, c’est possible !
Pour le respect de la loi littoral afin de protéger la commune du bétonnage à tout crin et de sauver les derniers sites naturels de la presqu’ile, plus que jamais nous avons besoin de votre soutien !
Il y a certaines personnes qui racontent leur histoire, que Saint-Mandrier est une presqu’ile de charme, cherchant à promouvoir une belle image, mais leurs actions au quotidien contredisent cette affirmation. Le bétonnage va grand train, certes ralenti par les actions en justice de l’APE, mais que restera-t-il du charme d’une presqu’ile bétonnée.
Concernant la propriété Fliche-Bergis, ceux qui ont la charge de la commune ne veulent pas entendre les jugements annulant partiellement le POS, totalement le PLU-2007 et partiellement le PLU-2017 qu’ils ont proposés successivement en bafouant la loi Littoral. Ces jugements protègent la propriété Fliche-Bergis de nouvelles constructions, mais les parcelles des bâtiments n’ont pas été acquises par le Conservatoire du littoral comme à l’Ermitage, mais par la commune qui ne peut imaginer protéger les sites naturels. Voir ici l’obstination de la commune à vouloir urbaniser le site retracé dans une saga judiciaire qui en dit long.
La façade du nouveau projet défigure les bâtiments patrimoniaux, les pilastres en façade n’ont rien de provençal….
La consultation en cours présente un projet dans la lignée du précédent d’un autre temps. Notre souhait, simplement que la commune s’inspire des communes voisines. Préserver les bâtiments en l’état afin de conserver leur valeur patrimoniale sans clôture, dans un espace ouvert à toutes et à tous, ouvert en permanence à tous les adultes et enfants et pas uniquement en période scolaire aux enfants d’une association qui bénéficie déjà de locaux communaux.
La maison du Cygne à Six-fours, une restauration exemplaire…
Les exemples de restauration réussie sont nombreux. Près de chez nous, prenons l’exemple de la commune de Six-Fours, où de nombreux sites ont été mis en valeur avec des jardins ouverts au public et les bâtiments simplement retapés dans leur architecture d’origine. N’hésitez pas à visiter la Maison du Cygne.
Plus près encore, la villa Simone acquise récemment par la Ville, située au cœur du Centre-ville de Six-Fours, mérite la visite et une promenade dans le jardin. Les similitudes entre les bâtisses de Fliche-Bergis et celles de la villa Simone vont vous sauter aux yeux.
La villa Simone, belle bâtisse datant du 19ème siècle, maintenant restaurée témoigne d’une architecture et d’un mode de vie provençal. Mais effectivement la liste municipale en place à Six-Fours n’a pas la même vision du patrimoine provençal que celle de Saint-Mandrier. « L’acquisition de la villa Simone s’inscrit dans un projet global : préserver notre patrimoine bâti et nos espaces naturels remarquables et ouvrir aux Six-Fournais des jardins publics pour s’y balader, jouer en famille et flâner », souligne Jean-Sébastien Vialatte.
Nous ne pourrions dire mieux ! C’est exactement ce que nous souhaitons pour le site de Fliche-Bergis.
Pour faire respecter la loi, protéger la commune du bétonnage à tout crin, plus que jamais nous avons besoin de votre soutien !
Une mise à disposition du public concernant le projet sur le domaine Fliche Bergis est organisée du 15 au 30 avril 2024 par la municipalité.
Les mandréens sont invités à déposer leurs observations sur un registre au service urbanisme ou en ligne sur le site internet de la mairie:
Ci-dessous, l'avis de l'APE déposé ce jour sur le site internet de la mairie:
Comme le précédent projet dont le permis de construire a été retiré, ce nouveau projet ne nous apparaît pas conforme à la réglementation applicable aux espaces remarquables protégés par la loi Littoral (articles L121-23, L121-24 et R121-5 du code de l’urbanisme). Notamment, les extensions prévues à droite et à gauche de la maison de maître dépassent les surfaces autorisées, le projet ne respecte pas le style architectural de la façade existante. En conséquence l’APE donne un avis défavorable à ce nouveau projet.
Le conseil d'administration invite les adhérents de l'APE à déposer leur avis sur ce nouveau projet et éventuellement à proposer une alternative pour la réhabilitation du site.
Le tribunal administratif de Toulon a fixé la clôture de l’instruction le 31 octobre 2023 prochain à 12 heures.
A la date du 10 septembre, la commune n'a toujours pas répliqué au mémoire introductif de l'APE déposé le 6 juillet 2023 et communiqué à la partie adverse le lendemain.
A suivre ...
D'aucun ose prétendre que les branches du magnifique eucalyptus de la maison Fliche sont à l'origine de l'effondrement partiel de la toiture.
La photo ci-dessus démontre le contraire. Ce n'est pas bien de mentir à ses concitoyens ...
En 2019 la commune a commandé des études pour la réhabilitation de la propriété Fliche à la SARL DA&DU Programmation.
Ci-dessous, un schéma extrait du programme technique détaillé de Février 2020 montrant le plan de masse du projet avec la mention "Zone Ucb". Ce zonage Ucb a depuis été annulé par le tribunal administratif de Toulon, jugement confirmé par la Cour Administrative d'Appel de Marseille.
Le même programme technique détaillé donne page 29 le tableau des surfaces de l'existant:
On retrouve sur ce tableau la surface plancher totale existante avant travaux de 718 m² (avec le garage mais sans la ruine Sud) figurant sur le formulaire de demande de permis et non 1041 m² comme M. Gilles Vincent le prétend. Etonnamment, dans Var-matin, édition du 15 mai dernier (voir notre précédent post), le même M. Gilles Vincent mentionnait une surface des anciens bâtiments de 738 m², on est bien loin des 1041 m² de sa présentation !!! Serait-ce une tentative désespérée de l'expert en coup tordu (voir article page 5 du Mandréen n°264 de février 2021) pour continuer la polémique ?
Ce tableau donne également l'emprise au sol des bâtiments existants: 434 m² avec la ruine sud. Le garage Sud doit être enlevé pour donner l'emprise au sol réelle de l'existant sans le garage: 411 m².
Rappelons également que les terrasses et autres parvis ne peuvent être considérés comme de l'emprise au sol contrairement à ce que certains voudraient faire croire, et encore moins les canalisations enterrées. N'est pas architecte qui veut !
D'aucun ose prétendre que le tronc du magnifique eucalyptus de la maison Fliche était creux. La photo ci-dessus démontre le contraire. Ce n'est pas bien de mentir à ses concitoyens.
Par contre, l'adage "Qui veut tuer son chien l'accuse de la rage" est toujours d'actualité sur notre presqu'ile.
Ci-après quelques extraits du dossier de permis de construire:
Le formulaire de demande de permis.
L'état existant (PC2a):
L'état projeté (PC2b):
La façade actuelle sur l'avenue Fliche-Bergis (PC5a):
La façade projetée (PC5b) avec l'extension rajoutée sur la partie gauche et la transformation de la grange à droite;
L'emprise des bâtiments projetés (PC27) avec la figuration en rouge des surfaces construites en dehors de l'emprise existante:
Et pour compléter, le diagramme figurant dans le rapport présenté à la commission des sites:
Ce diagramme identifie faussement une limite de l'espace remarquable entre la maison et le garage sud. Cela est contraire aux jugements passés (Cf. la saga judiciaire), toute la parcelle où se situent les bâtiments relève de la loi Littoral sur les espaces remarquables. Autre anomalie, il est indiqué page 4 que le projet se situe essentiellement en zone urbanisée !!!
La commission des sites a donné un avis favorable sur les aménagements légers, mais ne s'est pas prononcée sur les nouvelles constructions.
Pour faire avaliser son projet par la commission des sites, la commune a ressorti un schéma ressemblant fortement à celui figurant page 30 du programme technique détaillé du projet de réhabilitation de la propriété Fliche de 2020:
Le libellé "ZONE UCb" a disparu sur le schéma présenté à la commision des sites, mais la limite séparative entre la soi-disant zone urbanisée et l'espace remarquable est bien là.
Dans son édition du 15 mai dernier, Var-Matin rapporte les propos de M. Gilles Vincent au sujet de son projet de construction sur la propriété Fliche-Bergis « Au final, à 5 m2 près, les surfaces de l'ancien bâtiment, qui comprenait un étage et demi et des annexes (738 m2), et celles du projet (743 m2), sont identiques ».
Allons-y pour un fact-checking rapide à partir des données des surfaces figurant dans les différents documents du dossier de la commune :
Dans la demande de permis de construire, la surface des constructions existantes est de 718 m² (et non de 738 m²), la surface totale prévue pour les constructions envisagées par la commune est de 1 096 m2 et non pas de 743 m2 comme le prétend M. Vincent. 1096 m² - 718 m² = 378 m² d’augmentation.
Tableau des modifications des surfaces de plancher envisagées dans le projet de construction objet du recours (Source : $5.5 cerfa de demande de permis de construire).
Dans l’arrêté accordant le permis, on retrouve la même augmentation de surface de 378 m² :
Décidemment les chiffres sont têtus et nous vous laissons juge de la manœuvre.
Conclusion : si le projet de construction voyait le jour en l’état, la surface totale des planchers augmenterait donc de 378 m2 et non de 5 m2 comme rapporté dans Var-Matin, soit un agrandissement de 52% de la surface totale !
Aussi, parmi d’autres raisons, c’est l’importance de cette augmentation de la surface des planchers qui n’est pas autorisée par la loi Littoral, qui a conduit l’APE à déposer un recours en annulation du permis. L’APE a déposé un recours gracieux en présentant nos arguments qui ont tous été rejetés par M. Vincent, ce qui a conduit l’APE à déposer à un recours contentieux auprès du tribunal administratif de Toulon puis d’un référé suspension après le vote des crédits pour les travaux de réhabilitation (voir la Saga judiciaire).
Un autre point qui préoccupe l’APE, c’est le fait que le terrain autour du bâtiment, et en particulier une grande partie de l’espace vert protégé (EVP), sera clôturé et donc inaccessible aux Mandréen.nes. Cette fermeture du site réduira encore une fois de plus l’accès aux espaces naturels de la presqu’ile, grignotés par les ensembles immobiliers démesurés qui s’étendent sur le territoire de la commune.
Zone de l’espace naturel qui serait clôturé autour du bâti, en vert sur le plan, en l’état actuel du projet de construction (Source : PC4 / PCIO.I NOTICE DESCRIPTIVE Ind. 22/12/2021).
La pinède du site de l’ex-propriété Fliche-Bergis a fait l’objet à partir de juin 2020 de coupes sévères de nombreux arbres dans la partie classée espaces boisés classé (EBC), théoriquement protégée des coupes à ras. En fait ce sont 256 pins qui ont finalement été abattus. A l’époque, constatant l’absence d’affichage sur le site indiquant les raisons motivant ces coupes, l’APE s’en était inquiété par courrier auprès de la commune et du Conservatoire du littoral propriétaire des terrains. Il nous avait été répondu qu’il s’agissait d’un simple « dépressage » pour éliminer les arbres malades.
La comparaison des photographies satellitaires de 2020 (encart) et 2023 montre qu’un grand nombre d’arbres ont été abattus dans les zones 1 et 2 suivant deux axes quasi-perpendiculaires pour ouvrir deux voies. Le chemin initialement en sous-bois (zone 1) rejoignant l’ancien chemin du fort en haut de la colline est devenu une travée ouverte, tout comme l’allée de platanes (zone 2) dont les magnifiques pins poussant en limite de foret ont été abattus.
En réalité, il apparaît que les arbres n’ont pas été tronçonnés en fonction de leur densité mais bien en fonction de leur positionnement comme s’il s’agissait de créer deux voies toutes deux partant des bâtiments de la propriété, l’une dans le prolongement du chemin d’accès des bâtiments partant du portail de l’avenue Marie Fliche-Bergis et remontant vers les anciens bâtiments militaires en haut de la colline de Saint Elme, l’autre partant également des bâtiments mais suivant une parallèle à l’allée de platanes jusqu’à la mer.
Les arbres ont été abattus, entre autres, dans deux zones particulières pour les dégager de toute végétation arbustive suivant deux axes comme c’est bien visible aujourd’hui.
Les arbres de la forêt de Saint Elme en lisière de ces voies ont payé un large tribut. Dépressage ? Pas vraiment donc, puisque ce terme forestier décrit une procédure visant à réduire la densité des arbres au sein des jeunes peuplements pour faciliter la croissance de ceux épargnés par la coupe. La pinède Sainte-Asile correspond-t-elle à un jeune peuplement ?
La section des troncs, dont certains de près de 50 cm de diamètre, montre à l’évidence que la majorité des arbres abattus n’étaient pas des juvéniles. Aucune trace de maladie n’est visible sur ces sections avant l’évacuation des billots de bois courant juillet.
Les arbres abattus étaient, en réalité pour un grand nombre d’entre eux, d’un âge conséquent puisque certains étaient âgés de plus de 50 ans ! Il est facile de le connaître l’âge des arbres en comptant les cernes de croissance annuelle sur la section des troncs (dendrochronologie). Les sections des troncs des arbres abattus ne montraient aucune trace d’une quelconque maladie.
Ils sont donc partis en fumée libérant le CO2 qu’ils avaient accumulé depuis leur naissance, participant ainsi au réchauffement de la planète. Les replantations d’une dizaine de jeunes pins parasols de petites tailles sont loin de compenser la destruction de leurs ainées de plus de 50 ans.
A la même période estivale de cette année 2020, en juillet, avec d’autres arbres, c’est le magnifique eucalyptus qui se dressait à l’arrière du corps principal des bâtiments et dont le houpier les surplombait, qui a été également abattu, toujours sans aucun affichage de l’opération (zone 3). D’un âge vénérable également, il a même fait l’objet d’un dessouchage pour que disparaisse toute trace de son existence à proximité du bâti…
Alors oui, les centaines d’arbres abattus dans l’Espace boisé classé (EBC) dès juin 2020, et l’Eucalyptus emblématique de la maison de maitre avec le mimosa dans l’Espace vert protégé (EVP) dont l’abattage est mentionné dans la demande de permis de construire datée du 21 janvier 2022, soit près de deux ans après leur abattage, n’auront donc pas eu de sursis puisque gênant le projet de constructions !
Qui veut noyer son chien, l’accuse de la rage, circulez braves gens, ces arbres étaient malades, étaient un risque ... Faisant fi des classements EBC et EVP les destructions ont déjà été faites dès 2020 en prévision du projet phare-raonique de M. le Maire, détruire la nature c’est surement pour le bien des enfants ! Aujourd’hui, la liste Union de Saint-Mandrier peut se moquer du monde en clamant sans aucune gêne dans sa lettre ouverte que « En aucun cas, il n'a été envisagé de toucher aux espaces naturels qui jouxtent le bâti existant » ...
Récemment, une lettre ouverte distribuée par la liste conduite par M. Le Maire invite les Mandréen.nes à des réunions politiques pour les convaincre de… et bien de leur volonté à bétonner le site naturel de Fliche-Bergis. Il est écrit, parmi les nombreuses contrevérités, que l'APE prétendrait que les façades du projet sont des blocs en béton alors qu'il s'agit de blocs de pierre de Provence ... Oh, mais dites donc, quelle audace ces gens de l’APE ! C’est cet argument massue qui aurait convaincu le juge des référés ? Quelle galéjade !
La perspective du bâtiment présentée dans la lettre ouverte parle d’elle-même question béton, non ?
Mais à quoi servirait un parement, même en pierre de Provence, si ce n’est pour cacher la structure de béton des extensions illégales à toit plat rajoutées de part et d’autre du bâtiment actuel. C’est d’ailleurs évidemment la raison de l’ajout d’un parement sur de nombreuses constructions modernes comme celles d’ailleurs des projets immobiliers mentionnés précédemment. Mais dans le cadre d’une réfection d’un bâtiment ancien, le choix d’un parement pour les deux ailes rajoutées à cette maison patrimoniale dénature sa façade traditionnelle au toit de tuiles classée dans l’inventaire du patrimoine exceptionnel de la commune, elle évidemment sans parement, et le choix de la pierre de Provence ne respecte pas la nature géologique des pierres locales, n'est pas géologue qui veut, mais, bétonneur jusque dans les espaces protégés naturels, ça oui il faut le vouloir !
Détails chronologiques factuels de 2001 à 2023
Association de protection de l’environnement de la presqu’ile de St-Mandrier, l’APE a donc pour vocation de préserver de l’urbanisation les espaces naturels, paysagers et patrimoniaux en recourant à la justice pour les protéger des excès du bétonnage en faisant respecter la loi Littoral.
Concernant le site de la propriété Fliche-Bergis à Sainte-Asile, il est vrai que, à l’exception du classement de la Pinède, l’APE a contesté la plupart des décisions administratives prises par la commune lorsqu’elles portaient atteintes au site. Ainsi, l’APE a contesté les règlements d’urbanisme successivement élaborés par la municipalité, le Plan d’occupation des sols (POS) puis les deux Plans local d’Urbanisme (PLU adoptés en 2007 et 2017) qui classaient partie de la propriété Fliche-Bergis en zone urbaine (U) constructible. Elle a également dû saisir les tribunaux administratifs pour faire annuler les différents permis de construire successivement autorisés sur le site par M. le Maire Gilles Vincent, permis qui ne respectaient pas la loi Littoral.
C’est donc bien grâce à l’action de l’APE, qui s’est mobilisée devant les tribunaux pour que ce site soit préservé du béton en vue d’être réhabilité et ouvert au public et que les enfants en profitent aujourd’hui et puissent en profiter dans l’avenir. En effet, sans les recours de l’APE pour faire annuler son classement en zone constructible ainsi que les permis de construire et d’aménager qui y ont été accordés, le site aurait été privatisé et des immeubles y seraient déjà construits depuis des années.
C’est cette saga judiciaire que nous vous résumons ci-dessous.
La saga judiciaire commence en 2001 par la découverte des dispositions du premier PLU en cours d’élaboration par la commune qui prévoient de classer en zone constructible (U) les principaux sites remarquables de la presqu’île (Vallon de Cavalas, vallon de la Coudoulière, Domaine de l’Ermitage) dont une grande partie des terrains de la propriété Fliche-Bergis. L’APE s’engage alors résolument pour la sauvegarde du site et pour son ouverture au public en demandant que, conformément à la loi Littoral, l’ensemble de la propriété Fliche-Bergis soit classé en zone naturelle protégée (N). Comme on l’a vu par la suite pour le Domaine de l’Ermitage, un classement en zone N permet de réaliser des aménagements (comme la réfection de bâtiments) mais en limitant fortement tout agrandissement des bâtiments existants et toute construction de nouveaux bâtiments, évitant ainsi les dérives urbanistiques qu’autoriserait un classement en zone UC.
Le 9 avril 2002, à la suite du rejet de son recours gracieux demandant au Maire de mettre le POS en accord avec la loi littoral sur les espaces remarquables suscités, l’APE saisit le Tribunal administratif pour demander l’annulation partielle du POS sur ces espaces.
Le 7 mai 2003, le Tribunal administratif donne raison à l’APE pour la majorité de ses demandes et dans le cas présent, annule le zonage UE sur Sainte-Asile au titre de la loi Littoral.
Le 3 décembre 2007, les propositions de l’APE et de nombreux Mandréen.nes n’ayant pas été entendues lors de l’enquête publique et des réunions publiques lors de l’élaboration du premier PLU qui doit se substituer au POS, l’APE dépose légitimement un recours auprès du Tribunal administratif demandant l’annulation du PLU. L’APE dénonce l’absence d’évaluation environnementale et une urbanisation démesurée avec l’ouverture à l'urbanisation de plus de 50 hectares, sans tenir compte de la loi Littoral. L’APE dénonce tout particulièrement le classement réitéré en zone constructible d’une partie de la propriété Fliche-Bergis (zonage UC).
Le 21 juillet 2009, sans attendre le jugement en annulation du PLU-2007, M. Vincent délivre à la SARL Palmade un permis de construire sur la propriété pour la construction de 3 bâtiments, 12 logements, sans aucun logement social, avec une emprise de 3 083 m².
Le 20 octobre 2009, l’APE est donc contrainte de déposer un nouveau recours auprès du Tribunal de Toulon pour l’annulation de ce permis de construire sur un espace préservé par la loi Littoral.
Le 4 aout 2010, sans même attendre les jugements, M. Vincent autorise un nouveau permis sur les mêmes parcelles, toujours au bénéfice de la SARL Palmade. Il s’agit cette fois d’un permis d’aménagement délivré pour un lotissement de 18 villas sur 2 854 m2 des 8 575 m² du terrain sur le site Fliche-Bergis, toujours sans aucun logement social.
Le 6 octobre 2010, l’APE dépose un recours auprès du Tribunal de Toulon pour l’annulation de ce permis de construire.
Le 9 décembre 2010, le Tribunal Administratif de Nice donne raison à l’APE et annule le PLU-2007 dans son ensemble, précisant en particulier l’annulation du classement en zone UC sur le site Fliche-Bergis. La commune fait appel de ce jugement.
Le 22 mars 2012, le Tribunal Administratif de Toulon, pour des raisons de forme, ne retient pas le recours de l’APE concernant l’annulation du permis de construire délivré en 2009 à la SARL Palmade, mais par contre, lui donne raison sur le fond en annulant le permis d’aménager délivré en 2010 à la même société.
Le 29 mai 2012, l’APE fait appel auprès de la Cour administrative d’appel de Marseille pour contester le rejet du recours en annulation du permis de construire.
Le 6 juin 2013, la Cour administrative d’Appel de Marseille confirme le jugement du TA de Nice annulant le PLU-2007 et donc confirme le caractère patrimonial de l’ensemble du site Fliche-Bergis.
Le 20 novembre 2014, la Cour administrative de Marseille donne logiquement raison à l’APE en annulant le permis de construire délivré le 26 juillet 2009. Le promoteur saisit le Conseil d’Etat d’un recours en cassation.
Le 27 novembre 2015, le Conseil d'Etat, donne raison à l’APE et confirme l’inconstructibilité du site annulant définitivement le permis de construire des 3 bâtiments collectifs de 12 logements.
Début septembre 2016, lors des réunions publiques concernant l’élaboration d’un nouveau PLU, M Vincent annonce la volonté de la commune d’acquérir le site avec l’intention de solliciter la préemption de la Pinède par le Conseil Général ou le Conservatoire du Littoral. L’APE se félicite de cette décision.
27 septembre 2016, première vente de la propriété lors d’une séance de mise en vente aux enchères à la Chambre des notaires de Paris. Annonce : « propriété de 400 m2 habitables environ sur un terrain de 8 ha environ ». Mise à prix 200 000€. Aucune préemption n’est faite par la commune et la propriété est vendue à un acheteur privé.
21 mars 2017, soit 6 mois plus tard, deuxième vente de la propriété lors d’une surenchère, toujours à la Chambre des notaires de Paris. L’annonce notariale est identique mais la mise à prix est cette fois-ci de 1 507 000€. La constructibilité réaffirmée dans le nouveau projet de PLU aurait-elle fait grimper les prix ?
Mais la saga continue … avec toujours la même volonté de la majorité communale à construire sur le site.
Le 27 novembre 2017, faisant fi des jugements successifs et de la loi Littoral, la municipalité approuve le nouveau PLU-2017 qui reclasse une fois encore en zone urbaine UC une partie du site Fliche-Bergis et maintient sur la propriété un emplacement réservé n°23 pour un parking de 4 200 m².
Le 2 février 2018, l’APE saisit à nouveau le Tribunal administratif de Toulon pour demander une nouvelle fois l’annulation du PLU-2017 et de certaines dispositions, dont le zonage sur la propriété Fliche Bergis. En effet, des zones naturelles de la commune dont des zones submersibles ou inondables, des zones agricoles et des couloirs écologiques sont déclassées en zones urbaines dans ce PLU, en particulier à Cavalas et Pin Rolland qui resteraient donc toujours fortement constructibles, y compris sur des terrains militaires.
Le 14 mai 2019, le Président de l’APE rencontre longuement M. Vincent qui souhaitait discuter de son projet de réhabilitation de la propriété Fliche-Bergis. En conclusion de cette réunion, le président de l’APE lui a demandé de lui transmettre les plans de son projet afin que les membres du Conseil d’administration de l’association puissent en prendre connaissance. Il lui a également suggéré que le projet soit présenté et discuté lors d’une réunion publique. Aucun plan n’a été transmis et M. Vincent a demandé à rencontrer une nouvelle fois le Président en tête à tête. N’ayant toujours pas eu communication du dossier du projet et dans l’attente du jugement du tribunal administratif de Toulon sur le recours en annulation du PLU, le Conseil d’Administration de l’APE n’a pas souhaité donner suite à cette demande.
Le 3 décembre 2019, le Tribunal administratif de Toulon annule partiellement le PLU-2017, en particulier le zonage UC du site Fliche-Bergis au titre de la loi Littoral ainsi que l’emplacement réservé pour le parking. Mais il déboute l’APE sur d’autres zones naturelles de la commune, en particulier à Cavalas et Pin Rolland, ces secteurs restent donc toujours fortement constructibles.
Le 17 février 2020, l’APE décide alors de faire appel sur ces derniers points auprès de la Cour Administrative d’Appel de Marseille.
Le 23 juin 2022, la Cour Administrative d'Appel de Marseille confirme le jugement du Tribunal administratif de Toulon annulant partiellement le PLU, et donc l’annulation du zonage urbain et de l’emplacement réservé pour le parking prévu sur Fliche-Bergis.
Mais la Cour d’Appel annule également la constructibilité du versant Est de Cavalas en zone militaire où un programme immobilier de plus de 100 logements était prévu (OAP de Cépet), le zonage UBb à la Coudoulière (localisation du permis de construire pour 100 logements chemin des roses) et les zonages Apr agricoles de Sainte-Asile, de la Coudoulière et de Cavalas dont le règlement est jugé beaucoup trop permissif.
Par contre, la Cour rejette toutes les demandes incidentes de la commune, notamment sur le retour d'un zonage urbain UC sur l'ex-propriété Fliche-Bergis. La parcelle où se situent les bâtiments relève donc bien de la loi Littoral sur les espaces remarquables. Cela signifie, entre autres, que tout projet immobilier sur le site Fliche-Bergis doit respecter l'emprise du bâti existant.
Le 23 aout 2022, la métropole TPM à qui la commune a délégué la compétence du PLU-2017 et dont M. Vincent est Vice-Président, non satisfaite de ce dernier jugement, dépose une requête en admission devant le Conseil d'Etat pour un pourvoi en cassation.
Mais la saga continue… quand le 11 octobre 2022, sans attendre la décision du Conseil d’Etat, M. Vincent délivre un permis de construire sur le site de l’ex-propriété Fliche-Bergis.
L’APE découvre, à l’analyse des plans des bâtiments et des aménagements autorisés, que l’importance des extensions prévues (600 m2) pour une école de musique et un centre aéré ne respecte toujours pas la loi Littoral !
L'APE considère que le permis de construire est illégal à plusieurs titres et qu’il porte atteinte à la qualité du site. L’association dépose donc un recours gracieux auprès de M. le Maire, exposant les illégalités constatées et lui demandant de bien vouloir retirer le permis. M. Vincent rejette immédiatement ce recours gracieux.
Le 16 février 2023, l'APE dépose un recours en annulation devant le Tribunal administratif de Toulon.
Le 9 mars 2023, concernant le PLU-2017, le Conseil d’Etat rejette le pourvoi en cassation de la métropole TPM (Arrêt du Conseil d'Etat) confirmant ainsi définitivement l’inconstructibilité de l’ensemble de la propriété Fiche-Bergis, y compris sur parcelles où se situe la Maison de Maître.
Le 6 avril 2023, malgré l’annulation du zonage du PLU, et sans attendre le jugement du Tribunal concernant la demande d’annulation du permis de construire, les conseillers municipaux de la majorité municipale votent l'exécution des travaux de réhabilitation de la propriété Fliche, avec une enveloppe de plus de 1,5 M€ de travaux pour la seule année 2023.
Le 17 avril 2023, afin d’empêcher des atteintes irrémédiables au site dont le caractère remarquable a été consacré par les jugements précédemment mentionnés, l'APE dépose un référé suspension demandant l'arrêt des travaux dans l'attente du jugement sur le recours en annulation du permis de construire.
Le 18 avril 2023, effectivement, les travaux annoncés dans la presse locale (édition de Var-Matin du 22 mars et 8 avril 2023) commencent avec l’installation d’un nouveau portail à l'entrée de la propriété.
Le 28 avril 2023, le juge des référés ordonne la suspension de l'exécution du permis de construire. Le juge administratif a considéré que les moyens soulevés par l'APE étaient de nature à créer un doute sérieux quant à la légalité du permis de construire et que les travaux prévus étaient susceptibles de porter atteinte au site, justifiant d'en suspendre l'exécution.
L’APE espère vivement que, comme ce fut le cas pour le site de l’Ermitage, ce dernier recours devant les Tribunaux amènera la municipalité à concevoir enfin pour ce site, avec la participation et en concertation avec les Mandréen.nes, un projet de réhabilitation respectueux du site, qui mettra en valeur cette propriété pour le bonheur de toutes les générations confondues, d’aujourd’hui et de celles à venir.
Cependant, dépités surement par les jugements des Tribunaux, tous favorables à la protection du site de toute urbanisation supplémentaire, M. Vincent et les conseillers municipaux au lieu de prendre acte de ces décisions en proposant un projet sur ce site conforme à la loi littoral, désigne l’APE à la vindicte populaire sous le prétexte que l’Association s’opposerait au bien-être des enfants. Cette instrumentalisation est choquante pour les membres de l’APE dont l’histoire démontre, durant ces quarante dernières années, leur engagement constant pour les générations les plus jeunes, précisément en protégeant l’environnement pour qu’ils en bénéficient pleinement. Une pétition bâillon, appuyée par M. Vincent, premier magistrat de la commune, demande même à l’APE d’arrêter ses recours alors que l’Association ne fait que demander le respect de la loi littoral en réponse à ses projets illégaux !
En réalité, ce n’est donc pas l’acharnement à protéger l’environnement qu’il faut questionner, mais l’acharnement de M. Vincent et des conseillers municipaux de la majorité à bétonner la presqu’ile de Saint-Mandrier, comme nous pouvons le constater chaque jour d’avantage en entrant dans la commune. S’il y a acharnement, c’est bien celui de M. Vincent à vouloir urbaniser et artificialiser cet espace remarquable de la presqu’ile et, effectivement, ce qui est également vrai, c’est l’engagement sans faille depuis des années de l’APE à le préserver pour le bien de toutes et tous.
- 9 juin 2023: Communiqué de presse sur la réhabilitation de la propriété Fliche-Bergis
- 28 avril 2023 : Propriété Fliche-Bergis : le juge administratif gèle le permis de construire
- 28 avril 2023 : le juge administratif ordonne la suspension des travaux sur l'ancienne propriété Fliche
- 16 février 2023: Dépôt d'un recours contentieux contre le permis de construire