Le 24 octobre dernier la France a été condamnée par la Cour de Justice de l’Union européenne pour non-respect de la directive de 2008 pour dépassement « de manière systématique et persistante la valeur limite annuelle pour le dioxyde d’azote (NO2) depuis le 1er janvier 2010 dans douze agglomérations et zones de qualité de l’air françaises, à savoir Marseille (FR03A02), Toulon (FR03A03), etc."
En effet, depuis 2010, entre autres polluants atmosphériques, le seuil limite de dioxyde d'azote a été régulièrement franchi dans l’air que nous respirons à Toulon. La Cour « constate que la France n’a manifestement pas adopté, en temps utile, des mesures appropriées permettant d’assurer un délai de dépassement qui soit le plus court possible. Ainsi, le dépassement des valeurs limites en cause durant sept années consécutives demeure systématique et persistant dans cet État membre malgré l’obligation pour la France de prendre toutes les mesures appropriées et efficaces pour se conformer à l’exigence selon laquelle le délai de dépassement doit être le plus court possible ».
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Le dioxyde d’azote est un polluant issu principalement des moteurs diesel. Il est responsable de 9 300 morts prématurées par an en France. Les causes de cette condamnation sont en ligne avec les résultats publiés par l’INRIX (http//inrix.com/press/scorecard-fr/) qui classait Toulon comme la 3eme ville de France dans laquelle on perd le plus de temps dans les bouchons avec un total de plus de 35h perdues par an.
communiqué de presse de la Cour de justice de l’Union Européenne et
Jugement rendu le jeudi 24 octobre 2019 par la Cour
Les pollutions atmosphériques émises par les voitures, les camions, les transports en commun, les chauffages à fuel mais aussi des bateaux sont la cause de 48.000 décès prématurés en France. Le jeudi 17 mai 2018, la Commission européenne a annoncé sa décision de renvoyer la France devant la Cour de justice de l’Union européenne pour non-respect des normes de qualité de l’air. Notre métropole fait partie des quatorze zones concernées par les dépassements de ces normes ! Voir le niveau quotidien de la qualité de l’air de Saint Mandrier sur la colonne de droite..
Les combustibles utilisés par les navires peuvent contenir jusqu’à 3,5 % de soufre quand le diesel terrestre est limité à 0,001% soit 3500 fois moins ! Les émissions des combustibles utilisés par les navires acidifient les eaux marines et polluent l’air des environnements littoraux que nous, riverains, nous respirons.
En 2020, la règlementation internationale imposera aux bateaux d'utiliser des combustibles dont les teneurs en soufre seront inférieures ou égales à 0,5 %. C’est donc tout simplement insuffisant ! D’ores et déjà des "zones à émissions contrôlées" de soufre existent en mer Baltique, Mer du Nord et en Manche ainsi que pour les ports italiens de Naples, de Rome (Civita Vecchia) et de Venise où les bateaux doivent utiliser des combustibles avec une teneur en soufre inférieure à 0,1 %. Cette règle devrait être imposée à tous les bateaux, présents dans les eaux territoriales françaises, jusqu’à 12 miles des côtes, en vue des terres et des hommes, au mouillage, dans les aires portuaires ou à quai.
Signez la pétition contre la pollution atmosphérique pour des bateaux propres : cliquez sur ce lien Bateaux propres.
Le dimanche 7 octobre, le navire Ulysse s'est encastré dans le porte-containers Virginia au mouillage au large du Cap Corse. D’après le ministre de l'Environnement M. François de Rugy, de l’ordre de 600 tonnes d’hydrocarbures auraient été déversées en mer formant une nappe de 20 km de long dérivant à la surface des eaux. Portés par les vents, neuf jours après la collision, des résidus d’hydrocarbures ont été obervés le mardi matin sur les plages de la Communauté de communes du Golfe de Saint-Tropez. Ces résidus d’hydrocarbures ont certainement été amenés par les vents soufflant d’est ces derniers jours. Le préfet du Var a activé mardi soir le plan POLMAR Terre pour engager les moyens pour le nettoyage des plages qui pourrait débuter demain jeudi.
Ce mercredi matin aucun échouage de galettes d’hydrocarbures n’était visible sur les plages de Saint Mandrier. Ouf ! Par contre la tempête qui a sévit ces derniers jours avec des vents d’est qui ont atteint 98 km/h ce lundi au Cap Cepet, a amené de nombreux déchets que l’on trouve en épave essentiellement sur la plage de la Vieille. Un premier nettoyage sommaire a été réalisé par les promeneurs sur les plages de Cavalas et de la Coudoulière. La plage de Cavalas montre toujours une pollution organique à la sortie du ruisseau Est.
La Préfecture rappelle qu’il ne faut pas toucher ou ramasser les galettes qui peuvent être trouvées sur les plages mais d’informer la mairie, la gendarmerie (au 17) ou les sapeurs-pompiers (au 18 ou 112). Par contre prenez des photos qui mettent la pollution en perspective du site.
Préfecture : Communiqué de presse n°4 17-10-2018 18h30
Communiqué de presse n°3 16-10-2018 20h30
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Ce 15 novembre les vents violents ont agité les eaux de la rade |
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Les vagues de forte amplitude ont arraché les feuilles des posidonies pour former une belle banquette sur la Plage de la Coudoulière |
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Ce 17 novembre les eaux polluées continuent à se jeter en mer sur la partie est de la Plage de Cavalas |
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De nombreux débris en épave jonchent la Plage de La Vieille |