Ce dimanche 23 juin, une belle date pour fêter le début de l’été. Les adhérent(e)s et ami(e)s de l’APE se sont retrouvé(e)s pour le traditionnel pique-nique de l’Association sur l’espace de la Coudoulière renaturé en 2022 par le Conservatoire du littoral.
En fin d’après midi, les nuages étaient au rendez-vous. Ils ont tempéré la chaleur déjà estivale avant de se dissiper. Profitant de l’air rafraichi par la brise marine, du chant des cigales, les adhérents et amis ont partagé les plats en échangeant sur leurs qualités gustatives et les dernières informations de l'actualité particulièrement riche du moment.
Le pique-nique a commencé par une initiation au tai-chi animé par Letizia Scussel. Une belle occasion, avec vue sur mer, de découvrir les bienfaits de cette discipline corporelle dérivée des arts martiaux qui fait partie des exercices énergétiques de la médecine traditionnelle chinoise. Sous un ciel devenu limpide, de belles notes de musique tirées du Ukulélé par les doigts experts de Joelle Cassano sont venus agrémenter la soirée, Over the Rainbow évidemment... Encore un grand merci à Letizia et Joelle.
Evidemment les discussions n’ont pas évité les défis relevés par l’APE qui s’amplifient au cours du temps, à savoir la persistance des agressions répétées de notre environnement très souvent au-delà du raisonnable. Mais le doute n’était pas de mise quant à nos actions en cours et à venir en réaction au bétonnage excessif des promoteurs autorisé par une politique environnementale et de développement archaïque, nos luttes contre les multiples pollutions qui sont autant d'atteintes à notre santé, nos actions quotidiennes pour partager connaissances et informer nos concitoyens.
Bref, un beau moment de convivialité dans ce cadre exceptionnel. Le site de la Coudoulière est cher à l’APE puisqu’il a été l’objet de nombreux recours auprès des tribunaux pour le préserver d’un bétonnage programmé et ce pour le bien de tous aujourd’hui et pour les générations futures.
Les panaches des navires de la Corsica Ferries de contaminants de l’atmosphère de notre littoral nous ont rappelé tout l’intérêt de ne pas accepter la pollution de l’air que nous respirons. Ces vieux navires de près de 40 ans navigant initialement sur la Baltique ont été achetés à des compagnies finlandaises. Ils utilisent du fuel lourd pour leur propulsion dont ils rejettent Nox, SO2, gaz à effet de serre et autres particules dans les gaz d’échappement issus de leurs moteurs (Photographies du Mega Andrea et de son panache prises le 23 juin 2024 à 18h45 et 21h15).
La coque incendiée du cargo Luna S rouillait depuis le 12 septembre 2013 en fond d’une darse du port militaire de Toulon. Elle a été chargée ce 17 juin sur le navire Yacht Express, un navire semi-submersible qui permet le chargement de navire suivant le mode flottant/flottant en immergeant son pont afin de pouvoir y embarquer des structures flottantes.
La Préfecture maritime a organisé l’évacuation de la vieille coque rouillée pour le port de Bassens en Gironde où elle sera déconstruite par la société Cardem.
Le Luna S est un navire de 82 mètres de long pour 1500 tonnes de port en lourd, il a été chargé sur le Yacht Express de 209 mètres de long pour une largeur de 32,2 mètres. Le Luna S était à quai en fond de darse, il a été déplacé pour être mis en stationnement au nouveau quai Milhaud 1 avant d’être remorqué par les remorqueurs de la compagnie Chambon. Le Yacht Express, battant pavillon hollandais, a vidé ses ballastes pour immerger son pont afin que le Luna S puisse embarquer. En fin de journée, les ballasts vidés, le Luna S apparaissait émergé sur le pont du Yacht express (Photographies du 17 juin 2024)..
Le Luna S avait été remoqué jusqu’au port de Toulon après un incendie causé par son équipage à la suite de son interception le dimanche 8 septembre 2014 par un détachement de commandos marine et l’équipage de l’aviso Commandant Birot. Le navire immatriculé en Tanzanie était suspecté de transporter une importante cargaison de cannabis produite et chargé au Maroc. Effectivement, c’est une cargaison de 20 tonnes de cannabis qui aura été saisie.
Après le départ de la coque rouillée de l’Agosta, ce sont huit coques désarmées qui vont être déconstruites dans la forme de radoub de Bassens (ex-Suffren, ex-Meuse , ex-Jean de Vienne, ex-Montcalm, ex-Cassard, ex-Albatros, ex-Georges Leygues, ex-d’Entrecasteaux) en plus des deux bateaux-portes.
Malheureusement toujours aucune idée d’une date de départ des deux coques bien rouillées de l’ex-Duquesne et de l’ex-Dupleix désarmés respectivement en 2008 et 2015 et qui polluent les eaux à la sortie de la petite rade à l’entrée du port du village, témoins d’un autre temps. Un symbole ?
Pour en savoir plus :
Invitation au pique-nique de l’APE
Dimanche 23 juin à partir de 17 heures
Théâtre de verdure, arrière-plage de la Coudoulière
Chères amies et amis,
A l’occasion de notre traditionnel pique-nique estival, le conseil d'administration vous propose un programme de rencontres amicales :
- 17h00 Accueil
- Echanges sur l’actualité de la presqu’île et d’ailleurs
- Partage de vos souvenirs et échanges de plantes…
- Baignade à toute heure et découverte de photographies de la presqu’ile, tee-shirts, etc.
- 18h00 cours de Taï Chi animé par Letizia Scussel qui vous fera découvrir cet art martial chinois. Pas besoin de matériel, prenez juste une tenue confortable pour réaliser les enchainements debout.
- Conférence en recherche de thème … à suivre
- 19h00 Apéritif offert par l’association
- Piquenique en soirée avec vos repas tirés du sac, à partager…
Venez avec vos amis partager ce moment de convivialité, écouter ensemble la musique des vagues sur la plage et profiter des aménagements de l'arrière-plage de la Coudoulière réalisés par le Conservatoire du Littoral.
Pour les résidents de Pin Rolland, nous proposons d’organiser un covoiturage à destination de la Coudoulière. Les personnes intéressées voudront bien se signaler par mail à l’adresse
En espérant vous retrouver très nombreuses et nombreux.
Le 29 mai dernier, a eu lieu l'inauguration du parc de la presqu’île au Pin Rolland: 15000 m² d'espaces verts sacrifiés sur l'autel du béton. Merci Monsieur le Maire, vice-président de MTPM en charge de l'environnement pour votre action !
Cette fois-ci, c’est à Hyères que les associations se mobilisent contre le bétonnage du littoral et de notre environnement. Ici encore, c’est une presqu’ile, celle de Giens, qui est sous la pression immobilière tous azimuts.
L’une des dernières opérations immobilières de la presqu’ile de Giens, celles de la « Résidence Prestige Odalys Le Riviera » : 165 logements hôteliers construits dans la pinède de La Capte avec l’abattage de 165 arbres.
Les promoteurs ont l’indécence de mettre en avant «un panorama unique, entre côtes sauvages, criques et pinèdes » avec un projet «qui prend naissance dans un site d'exception boisé et préservé »…
Eh oui, ce site d'exception entre côtes sauvages, criques et pinèdes et préservé aurait effectivement bien mérité d’être préservé de toute construction, renaturé et ouvert à toutes et tous.
Aussi, ce samedi 8 juin à partir de 10h, le collectif Hyères Ecologie Citoyenne (HEC) organise un happening sur la plage de la Bergerie à Hyères, afin de dénoncer ce bétonnage à tout crins et demande la sanctuarisation de l’environnement de la presqu’ile de Giens.
Si vous souhaitez soutenir HEC, rejoignez ses membres ce samedi pour être nombreux et pour apporter votre témoignage à la presse nationale qui sera présent pour suivre l'événement. Suivant le nombre de participants, nous organiserons un covoiturage, contactez-nous sur
Préserver la nature et les paysages, ça nous regarde !
Ce week-end, le Ministère de la Culture comme chaque année, propose l’organisation au niveau national de « Rendez-vous aux Jardins ». Samedi 1er et dimanche 2 juin 2024, est l’occasion de se promener dans les jardins remarquables de la région tout en profitant des activités qui y sont organisées à cette occasion. Nous vous recommandons en particulier trois jardins remarquables.
Le Domaine du Rayol qui organise des activités autour du thème les « Cinq sens au Jardin », qui sied si bien au Jardin des Méditerranées du domaine.
Le jardin d’Orves à La Valette-du-Var, à la sortie est de Toulon, organise différentes activités attrayantes dans un cadre particulièrement romantique et protégé du vent par le mont Coudon.
Situé au sud de Hyères, le parc Olbius Riquier est à la fois un jardin d'agrément et un jardin botanique avec de nombreuses essences exotiques rares. Ce week-end, la commune d’Hyères à un programme de visites des différents jardins de la commune et d’autres manifestations très variées.
Bon week-end dans ces jardins !
En cette fin d’après-midi, les remorqueurs Chambon Libeccio et Chambon Mistral étaient à la Manœuvre, tracté par le premier et poussé par le second, le Mega Victoria de la Corsica Ferries battant pavillon italien est entré en petite rade pour s’amarrer au quai du port de Toulon.
Avec le Mistraou soufflant, le panache bien chargé de contaminants du Mega Victoria s’est dispersé au-dessus de la rade et de ses environs… (Photographies du Mega Victoria prises le 30 mai 2024, vers 17h50).
L’Agence Régionale de Santé (ARS) du Var a mandaté l’Entente interdépartementale pour la Démoustication du littoral méditerranéen (EID) pour réaliser un traitement ciblé contre l’espèce de moustique Aedes albopictus (moustique Tigre) au signalement d'un cas suspect de maladie transmise par les piqures de moustiques comme la dengue, le chikungunya ou Zica.
Ce traitement préventif, réalisé à titre exceptionnel est indispensable afin de limiter les risques de transmission de la maladie.
Ce traitement insecticide est prévu dans
le quartier du port, le mercredi 29 mai 2024, entre 4 et 8 heures du matin
mais pourra être annulé ou reporté suivant les conditions météorologiques.
Cette opération consiste en une pulvérisation d'insecticide depuis lu voie publique à partir d’un véhicule 4x4, complété si nécessaire par des interventions ciblées à l'aide d'appareils portables, dans les espaces extérieurs.
Les produits utilisés sont à base d'un pyréthrinoïde ou de pyréthrines naturelles homologués pour cette application. Ce sont ces mêmes matières actives qui composent les antimoustiques domestiques disponibles en pharmacie et dans le commerce.
Ce traitement s’applique dans un espace très limité, c’est une intervention maitrisée qui ne présente pas de danger particulier. Toutefois, il s'agit de prendre quelques précautions afin d’éviter toute exposition pouvant entraîner une éventuelle gêne ou irritation transitoire, cutanée ou respiratoire, en particulier chez les personnes sensibles ou allergiques.
Aussi si votre jardin a fait l’objet d'une intervention, il est préférable d’attendre 3 heures avant d’y accéder à nouveau.
Pour vous prémunir d’incommodités éventuelles, vous devez suivre les recommandations suivantes :
- Rentrer chez soi et fermer les fenêtres donnant sur la voie publique au moment du passage de l'engin de traitement et les maintenir fermées pendant 1 heure après l’intervention.
- Ne pas se tenir à proximité de l’engin, ni s’exposer directement au nuage de pulvérisation
- Rentrer les linges, les jouets des enfants ou des aliments qui se trouveraient à l’extérieur au moment du passage du véhicule de traitement. Rincer à l’eau claire des éléments n’ayant pu être mis à l’abri.
- Eloigner ou rentrer les animaux (chiens, chats, etc.) et protéger leur gamelle du véhicule de traitement ainsi que les animaux aquatiques et à sang froid.
- Attendre 3 jours après le traitement pour consommer, après les avoir lavés, les légumes et fruits du potager.
Depuis 2023, le nombre de cas importés de dengue signalés dans l’Hexagone atteint des chiffres sans précédent dont plus de 60% reviennent des Antilles Françaises, où une épidémie est en cours depuis mi 2023. Entre le 1er janvier et le 19 avril 2024, 1 679 cas de dengue importée ont été notifiés à Santé publique France versus 131 sur la même période en 2023. Sur cette période 82% des cas reviennent des Antilles françaises (source Santé publique France) .
Pour en savoir plus
Une tribune publiée ce 18 mai et cosignée par 27 élus annonce qu’ils s’opposent à une activité qui « ne peut que générer des nuisances qui impacteront gravement l’intégrité du milieu naturel et affecteront la faune et la flore sauvage : ondes sonores aquatiques et aériennes, trafic permanent de navires à moteur pour le transport des clients et du personnel (…) ».
Ces élus s’indignent que « cette exploitation commerciale du milieu marin s’oppose directement aux engagements de nos communes du littoral méditerranéen signataires de la Charte du Sanctuaire PELAGOS pour assurer une protection maximale aux mammifères marins, des chartes ‘Zéro déchet plastique’ et de la ‘Charte d’engagement pour des plages de caractère en Méditerranée ».
Pire, ces élus considèrent que cette activité crée « des distorsions économiques inacceptables vis-à-vis des établissements de tourisme ouverts toute l’année et qui sont soumis à des régimes de taxation qui entravent leur fonctionnement et leur développement. Sans une opposition claire à cette exploitation commerciale du milieu maritime naturel ce projet risque de se multiplier sur nos côtes et se transformer en une activité événementielle qui mettra en péril l’intégrité naturelle du milieu marin ».
Du Figaro à Var-Matin, les médias locaux et nationaux reprennent en cœur cette description apocalyptique d’une nouvelle activité maritime qui va mettre en péril l’intégrité naturelle du milieu marin, rien que ça !
Mais de quelle activité s’agit-il ?
De l’augmentation du nombre de yachts le long du littoral PACA, zone d’accueil privilégiée de la navigation de luxe ?
En effet, les super yachts font leur show entre Cannes et Antibes à proximité du Palais des festivals comme le rapporte le magazine Capital dans son édition du 20 mai ?
On y apprend qu’en ce moment vous ne manqueriez pas de voir passer les 112 mètres de long du yacht Renaissance qui peut accueillir jusqu’à 36 invités et 44 membres d’équipage et qui est proposé à la location pour 3,5 millions d’euros la semaine en haute saison. Ou bien, les 96 mètres du yacht Remus qui peut accueillir 22 passagers peuvant arriver à bord par la terre, par mer mais aussi par les airs, puisqu’il disposerait d’un hélipad. Ou bien encore les 93 mètres du yacht Lady S. équipé d’une salle de cinéma format Imax à deux étages qui peut accueillir douze invités dans six suites pour la modique somme de 1,6 million d’euros la semaine. Heureusement, question pollution des eaux et de l’atmosphère, certains naviguent à l’huile de friture…
Vous remarquerez que ces palaces flottants ont une capacité d’accueil plutôt modeste car la réglementation en vigueur limite le plus souvent à 12 le nombre maximum de passagers à bord pendant la navigation et exceptionnellement jusqu’à 36 passagers pour certaines unités. C’est pour le calme. Il y a souvent plus de membres d’équipage que de passagers, car cette réglementation ne limite pas les membres d’équipage. Remarquez, pour accueillir plus de passagers, il suffit d’organiser les cérémonies ou autres festivités quand le navire est amarré.
Mais non ce n’est pas de cette activité qu’il s’agit !
Alors, s’agit-il de l’augmentation de l’activité des croisiéristes dont le nombre de navires aux dimensions de plus en plus extravagantes viennent impacter notre environnement et notre santé ?
Prenons l’exemple du Scarlet Lady qui a commencé ses rotations en Méditerranée en remplacement du Valiant Lady de la compagnie Virgin Voyages. Nettement plus petit que les navires de navires de croisière de la Royal Caribbean, de Carnival Cruise Line et de la Norwegian Cruise Line, ce navire de luxe flottant fait quand même 277 mètres de long, avec 15 ponts, 1 330 cabines, 78 suites, 20 restaurants, des salles de sport et de spa. Le Scarlet Lady balade ainsi 2 770 passagers, adultes uniquement, et ses 1 160 membres d’équipage, soit un membre d’équipage pour 2.4 passagers.
Inauguré récemment, en aout 2021, pour autant le « Scarlet Lady » laisse une traînée de contaminants potentiellement toxiques dans son sillage. Il a commencé sa saison 2024 en Méditerranée et a accosté une deuxième fois le 21 mai à Toulon. Comme le 6 mai dernier, il est arrivé en rade tout panache dehors et a continué ses rejets gazeux dans l’atmosphère à quai au port de Toulon (Photographies prises le 20 mai 2024 à 8h00 et 8h40).
Ce navire est construit pour fonctionner au moins une partie du temps avec du carburant marin très polluant dont les gaz de combustion issus de ses moteurs sont traités avec des « épurateurs » (scrubbers) qui nettoient les gaz d’échappement du navire d’une partie des contaminants toxiques qui provoquent pluies acides et maladies diverses. Ces « épurateurs » utilisent l’eau de mer pour éliminer une fraction du soufre, des hydrocarbures et des métaux lourds.
Le Scarlet Lady dispose d'épurateurs « double mode », ce qui signifie qu'il peut soit rejeter l'eau de lavage contaminée directement dans la mer, soit stocker cette eau dans des réservoirs jusqu'à ce qu'ils puissent être vidés dans un port équipé pour le traitement de ces effluents. Virgin Voyages ne communique pas sur la manière dont elle exploite les épurateurs de ces navires, dommage…
Mais non il ne s’agit pas de cette activité non plus ! C’est beaucoup plus important !
Il s’agit d’un trimaran d’une surface de 1 750m², aux dimensions extravagantes de 40m sur 45m, qui sera ancré à 600m au large du littoral de Mandelieu-la-Napoule pour accueillir un maximum de 350 personnes et une cinquantaine de membres du personnel.
Uniquement accessible par navette, les concepteurs le définissent comme un « îlot de loisirs » avec un bar-lounge, un restaurant, une piscine d’eau douce et une suite de 50 m².
Evidemment quand on compare les dimensions du Canua Island à celles du Scarlet Lady, on prend peur ! On prend peur effectivement du manque de considération de certains élus pour leurs concitoyennes et concitoyens, du manque de discernement quant aux actions à mener en priorité pour protéger l’environnement (Scarlet Lady et Canua Island à la même échelle et le Cri d’Edvard Munch peint en 1893, National Gallery of Norway).
Après l’exploitation d’un premier exemplaire aux Fidji, les concepteurs du Canua Island s'engagent à respecter la gestion des déchets qui seront triés et rapportés à terre, à ne pas utiliser de plastique à usage unique, à gérer le retraitement des eaux usées, à utiliser du biofuel et à respecter les fonds marins avec un mouillage sur des fonds sableux.
Très vertueux n’est-ce pas mais il faut les croire sur parole, comme les propriétaires des yachts, des super-yachts et les compagnies de croisiéristes. Evidemment une projection reste à faire quant à l’impact environnemental d’une éventuelle multiplication de ces équipements et prestations réservés, ici encore, à des « passagers » journaliers aisés, prolongeant le même modèle touristique écocide et inégalitaire.
Pour autant, aujourd’hui la comparaison de l’impact environnemental de ce seul Canua Island avec ceux des yachts et des navires de croisières est sans commune mesure.
Alors pourquoi les élus signataires de cette tribune ne s’élèvent-ils pas plutôt contre l’augmentation du nombre de yachts, de celle des navires de croisières et de la multiplication de leurs rotations ? Pourquoi autorisent-ils le long de nos côtes les coffres d’amarrage pour les plus grosses unités qui multiplient les navettes entre les navires et les ports qui ne peuvent accueillir ces géants des mers comme précisé dans le SCOT et le Plan climat. Deux de ces coffres sont d’ores et déjà installés à Sanary et au Lavandou, considérés pudiquement comme des secteurs à enjeux.
Où est alors le loup qui justifie cette tribune, cette opération de pure greenwashing ?
Evidemment, du point de vue économique, que pèse la construction artisanale locale éventuelle de ces « îlots de loisirs » face aux chantiers de l’Atlantique qui par exemple viennent de produire l’Ilma, super yacht de grand luxe pour The Ritz-Carlton et qui va rejoindre la Méditerranée, certes propulsé au gaz naturel liquéfié… C'est le pot de terre contre le pot de fer, c’est donc un combat à laisser aux écologistes.
Mais en plus, n’y aurait-il pas la crainte des élus des communes littorales, constatant la diminution des surfaces des plages avec la montée des eaux, que les autorisations d’occupation temporaires délivrées aux restaurants et autres établissements de tourisme ne soient plus suffisamment rémunératrices et que les touristes préfèrent ces « ilots de loisirs » qui à l’heure actuelle échappent aux diverses taxes… C’est là que l’on devient écologistes.
Pour en savoir plus :
Une « piscine » naturelle en eau de mer a été inaugurée aujourd’hui au niveau de la plage des Sablettes du côté du Port de Saint-Elme. De dimensions intérieures 25 mètres de long sur 10 mètres de large, ce bassin permet la mise en place de 4 lignes de nage. Il a été installé au bénéfice des scolaires qui n’ont pas de piscine sur la commune. Des élèves de CM2 devaient tester la piscine aujourd’hui. Mais le Mistral s’est invité à cette inauguration, et ce premier essai du bassin a été annulé à cause du vent bien établi et du refroidissement de l’eau.
Le bassin offrira une belle perspective sur les deux frères. Le Mistral avait fait fuir les habitués de la plage mais les représentants des médias étaient eux bien là et quasiment seuls avec les officiels, dont la maire de la Seyne et le Préfet du Var, à affronter le vent qui soulevait le sable. Il a été annoncé que La Seyne était la seule commune de France métropolitaine à disposer d’une telle piscine mais qu’un deuxième bassin serait inauguré à Marseille dans 10 jours…
En période scolaire le bassin sera ouvert de 10h00 à 19h15 en semaine, et de 9h30 à 18h00 en week-end. Lors des vacances scolaires, il sera ouvert de 9h00 à 16h30 en semaine et de 9h30 à 18h00 en week-end. En dehors des créneaux réservés aux enfants des écoles et des centres aérés, le bassin est ouvert aux adhérents des associations ayant signé une convention avec la commune (Voir l’arrêté municipal du 7 mai 2024).
C’est donc une belle initiative pour que les enfants apprennent à profiter de la mer qui borde notre littoral même si évidemment les conditions météorologiques décideront de son utilisation, mais quel plaisir de nager sous le ciel bleu par rapport à un bassin de piscine dans un bâtiment.
Il ne reste plus à espérer que l’ancrage du bassin tiendra lors des largades qui, de temps à autres, oxygènent les eaux de notre littoral…
Deux épisodes du magazine "sur le front" de cette semaine sur la 5 devraient vous parler particulièrement puisqu’ils abordent le surtourisme et le réensablement des plages.
Notre commune se distingue par le sur-bétonnage de la presqu’île avec des programmes immobiliers et des projets municipaux qui se multiplient et réduisent comme peau de chagrin les espaces naturels. Le littoral de la presqu’ile est aujourd’hui artificialisé sur sa majeure partie, quand ce ne sont pas les quais en béton et les enrochements, ce sont des plages artificielles qui sont maintenues à grand frais et à grand renfort de déversements de sable, sable qui immanquablement sera dispersé en mer lors des tempêtes.
Diffusés ce lundi sur la 5, ces deux reportages sont disponibles gratuitement jusqu'au 20/11/2024 et nous vous engageons à les voir en rediffusion.
Les réseaux sociaux vont-ils tuer le tourisme ? (Replay ICI)
Nos écosystèmes les plus précieux sont ainsi mis à mal. Notre commune voit sa population doubler pendant la période estivale et la commune accorde encore de nouveaux permis alors que les stationnements et les déplacements deviennent de plus en plus difficiles, que les passages des croisiéristes se multiplient d’année en année amenant pollution et surtourisme.
Deux visions pour une même plage : La renaturation d’une partie la plage de la Coudoulière par le Conservatoire du littoral et l’enrochement que la commune maintient coute que coute chaque année alors que les vagues désassemblent les blocs (Photographie du 28 mars 2024, 14h32).
Et les navires des croisiéristes rejettent leurs polluants dans l’atmosphère, mais il ne faut pas faire peur à la population ni aux touristes, l’air est sain sur la presqu’île… d’ailleurs le Canua Island, « resort de luxe », qui préfigure le monde de demain que voudrait certains a quitté discrètement le port de la Seyne pour rejoindre le rivage de Mandelieu-La-Napoule ! (Photographies du Spirit le 16 mai 2024 à 8h56 et du Canua Island le 13 mai 2024 à 18h19).
« Dans l'Hexagone comme ailleurs, des petits coins de nature préservés ont été victimes de surfréquentation après leur exposition sur les réseaux sociaux. Partout en France, des riverains se battent pour limiter le tourisme dans leur région et limiter la pression sur la nature : plage interdite, instauration de quotas ou encore chasse aux posts Instagram populaires. A l'autre bout du monde, Hugo Clément révèle également la face cachée du tourisme "écolo" dans des destinations paradisiaques. Sur l'île de Gili Trawangan, les déchets des vacanciers s'accumulent. Aux Maldives, des îles entières sont construites de toute pièce uniquement pour installer des resorts de luxe ».
Plages en France : d'où vient tout ce sable ? (Replay ICI)
A Saint-Mandrier, non content de sur-bétonner, la commune procède chaque année au ré-ensablement des plages après les périodes de largades, largades qui dispersent le sable en mer et dans les herbiers de Posidonies. Ces atteintes à l’environnement sont caractéristiques d’une vision là encore anachronique mais qui n’est malheureusement pas spécifique à notre commune.
Réensablement de la plage de Sainte-Asile, l’artificialisation gagne la mer et la pinède avec le projet Fliche.
« Chaque hiver, on assiste à une débauche de moyens sur les côtes françaises pour cacher une triste réalité : le sable des plages disparaît petit à petit. Tous les ans, il faut en faire venir des dizaines de milliers de tonnes, par bateau ou par camion, pour assurer la saison estivale suivante. Dans un tour de France des stations balnéaires, Hugo Clément dévoile que les plages ne sont pas seulement un terrain de jeu pour les vacances. Ce sont surtout des sites naturels vivants : ils servent d'airbag entre la terre et la mer et doivent absolument être protégés. Ils abritent également une biodiversité insoupçonnée, des vers marins au plus grand lézard d'Europe ».
Heureusement dans ces deux épisodes, Hugo Clément, montre que des femmes et des hommes, dont certains maires, se battent pour inverser la vision économique anachronique de certains autocrates et défendre l’environnement de leur commune pour le bien de tous, touristes compris.
Au visionnage de ces deux épisodes on se sent moins seul dans notre beau combat aussi pour nous aider à faire respecter la loi Littoral afin de protéger la commune du bétonnage à tout crin et de sauver les derniers sites naturels de la presqu’ile, rejoignez-nous ou soutenez nos actions !
Le navire chinois transporteur de charge lourde Zhon Ren 121 arrivé depuis quelques jours s'est mis à poste en rade des vignettes pour recevoir les 2 bateaux-portes promis à la déconstruction.
A 20 heures, le Mega Express Three de la Corsica ferries passe sans se soucier des maladies respiratoires qu'il provoque insidieusement avec son flot de polluants.
C'est le matin, l'heure de charger le premier bateau-porte voué à la déconstruction:
Tiens, le passage d'un voilier 12JI après sa participation à la Regatta de ce week end, aucune fumée aperçue, la marine à voile a du bon !
Eh voilà le 2ème bateau-porte
Une fois les deux bateaux-portes accouplés et solidement arrimés, le navire porte charge entame sa remontée.
Et revoilà le Canua Island qui va se positionner dans la baie de Cannes, c'est un navire de 1750 m² abritant un restaurant, un bar et une piscine d’eau douce, peut-être pour observer le spectacle du festival ? Après plus d'un an de retard du à un contentieux, l'engin est autorisé à naviguer et à s'installer dans la baie.
Et pour terminer ces 24 heures, la sortie d'un sous-marin de la classe Suffren:
Inhabituellement nous étions invités à lever les yeux au ciel ce soir. C’était une soirée Look up avec mille drones dans le ciel de la petite rade qui ont composé des représentations lumineuses de nos « symboles » locaux en clôture du passage de la flamme olympique à Toulon.
Après une matinée riche en couleurs des voiles de la Regata, en soirée les figures « imposées » du spectacle vues de Saint-Mandrier se sont enchainées pendant trente minutes sous la lumière cendrée d’un croissant de lune lumineux. A la différence d’un feu d’artifice, pas de particules dans le ciel une fois le show terminé, le miracle de la fée électrique ?!
Ce soir la lune apparaissait sous la forme d’un croissant. La partie non éclairée par le Soleil est généralement difficilement visible mais ce soir elle apparaissait sous la forme d’une lueur grisâtre, appelée lumière cendrée. Cette lueur n’apparaît que lorsqu’un mince croissant de lune est visible comme c’était le cas ce soir avec un début de lune croissante illuminée à 5 %.
Sur son site, la NASA, indique que cette lueur porte également le nom de « lueur de Da Vinci » en référence à Leonardo Da Vinci qui, au XVe siècle, fut le premier à envisager que cette lueur de la surface sombre de la lune pouvait être due à la lumière du soleil réfléchie par les océans de la Terre. En réalité il semblerait que cette lueur cendrée soit le résultat de la réflectivité des nuages et de la banquise.
Ceux qui ont profité de l’instant pour flâner sur les quais du port ont également eu l’occasion d’observer le panache de contaminants du Mega Express Three de la compagnie Corsica Ferries battant pavillon italien se disperser dans l’atmosphère de la rade…
Beau rassemblement d’embarcations de tous types pour accompagner le Belem jusqu’au Vieux-Port.
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Le Belem escorté par une multitude d’embarcations, diverses et variées, a vogué de l’île Maïre jusqu’aux îles du Frioul avant d’entrer dans le Vieux-Port. L’occasion d’admirer une concentration de vieux gréments et de… planchiste (!?). Les vedettes de la SNSM de la région, dont bien sûr celle de Saint-Mandrier, étaient au rendez-vous pour assurer la sécurité (Crédit photo : Sébastien R.).
L’occasion aussi pour certain de faire de la pub, et pas discrète, comme celle du GreenLand de la CMA CGM utilisant du gaz naturel liquéfié (GNL, ou LNG de l'anglais liquefied natural gas) comme combustible (Crédit photo : Sébastien R.).
En revanche, dans la rade de Toulon, pendant ce temps là, rien d’inhabituel : les seules concentrations visibles étaient celles des polluants des panaches des uns qui ont croisé ceux des autres. Ainsi, le Viking Mars battant pavillon norvégien est entré et sorti pour rallier Sète tout panache dehors tout comme le Pascal Lota de la Corsica Ferries battant pavillon italien. Le Viking Mars lancé en mai 2022 est le septième navire de la flotte océanique de Viking. Avec ses 229m de long pour 32m de large, ce navire de 9 ponts et 464 cabines réservées aux adultes peut accueillir 930 passagers et 470 membres d'équipage. Don’t look up !