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26 juin 2025 : Attention Intervention spéciale de démoustication - Quartier Petit Pin Rolland

L’Agence Régionale de Santé (ARS) du Var a mandaté l’Entente interdépartementale pour la Démoustication du littoral méditerranéen (EID) pour réaliser un traitement ciblé dans le Quartier Petit Pin Rolland contre l’espèce de moustique Aedes albopictus (moustique Tigre) suite au signalement d'un cas suspect de maladie transmise par les piqures de moustiques comme la dengue, le chikungunya ou Zica.

01 Affiche démoustification chikungunia  02 Carte pourcentage moustique tigre image2 9

La maladie se transmet d’une personne à l’autre par l’intermédiaire de la piqûre d’un moustique tigre infecté par le virus du chikungunya. La population de moustiques tigres est importante dans notre région puisque plus de 40% des communes du Var dont celle de Saint-Mandrier sont colonisées par cette espèce.

Ce traitement préventif, réalisé à titre exceptionnel est indispensable afin de limiter les risques de transmission de la maladie propagée par le moustique tigre est prévu dans

le secteur proche du Petit Pin Rolland, le vendredi 27 juin 2025, entre 4 et 8 heures du matin

mais peut être annulé ou reporté suivant les conditions météorologiques.

L’ARS indique que cette opération consiste en une pulvérisation d'insecticide depuis lu voie publique à partir d’un véhicule 4x4, complété si nécessaire par des interventions ciblées à l'aide d'appareils portables, dans les espaces extérieurs.

Les produits utilisés sont à base d'un pyréthrinoïde ou de pyréthrines naturelles homologués pour cette application. Ce sont ces mêmes molécules actives qui composent les antimoustiques domestiques disponibles en pharmacie et dans le commerce.

Les pyréthrines sont des insecticides naturels dérivés de certains chrysanthèmes et les pyréthrinoïdes en sont une version synthétique. Ces formulations ont la propriété d’être toxiques pour le système nerveux des insectes et sont utilisées en tant qu’insecticide externe pour les jardins, dans certains shampoings antipuces et collier en prévention des infestations par les puces et tiques.

Mais, attention les chats ne supportent pas ces substances, notamment la perméthrine qui se révèle la plus toxique pour lui (il est également intolérant au paracétamol et à l'aspirine). Contrairement aux autres mammifères, le chat n’a pas de glucuronyltransférase. Il s’agit d’une enzyme qui permet l’élimination des pyréthrines et des pyréthrinoïdes dans l’organisme. Pour être précis, le chat pourrait être intoxiqué s'il ingérait des pyréthrines ou des pyréthrinoïdes à fortes doses. 

L’ARS précise que le traitement prévu est appliqué dans un espace très limité, c’est une intervention maitrisée qui ne présente pas de danger particulier. Toutefois, il s'agit de prendre quelques précautions afin d’éviter toute exposition pouvant entraîner une éventuelle gêne ou irritation transitoire, cutanée ou respiratoire, en particulier chez les personnes sensibles ou allergiques.

03 Affiche démoustification chikungunia ZoomR

Pour vous prémunir d’incommodités éventuelles, vous devez suivre les recommandations suivantes :

  • Rentrer chez soi et fermer les fenêtres donnant sur la voie publique au moment du passage de l'engin de traitement et les maintenir fermées pendant 1 heure après l’intervention.
  • Ne pas se tenir à proximité de l’engin, ni s’exposer directement au nuage de pulvérisation
  • Rentrer les linges, les jouets des enfants ou des aliments qui se trouveraient à l’extérieur au moment du passage du véhicule de traitement. Rincer à l’eau claire des éléments n’ayant pu être mis à l’abri.
  • Eloigner ou rentrer les animaux (chiens, chats, etc.) du véhicule de traitement et protéger leur gamelle des retombées du traitement ainsi que les animaux aquatiques et à sang froid.
  • Attendre 3 jours après le traitement pour consommer, après les avoir lavés, les légumes et fruits du potager qui a été traité.

Pour en savoir plus :

L'Agence Régionale de Santé (ARS) a publié un communiqué le 25 juin concernant la situation du chikungunya en France métropolitaine. Voici les points clés :

Concernant les cas autochtones

  • Au 24 juin 2025, nous avons identifié six épisodes de transmission autochtone de chikungunya dans l’hexagone (n = 8 cas). Ces épisodes se situent dans des régions déjà affectées par des épisodes de transmission autochtone dans les années précédentes : Provence-Alpes-Côte d'Azur, Corse, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes.
  • Une telle précocité dans la saison d’activité du moustique et un nombre aussi élevé d'épisodes n’avaient jamais été observés jusqu’à présent.
  • Bien qu’en baisse, le nombre de cas de chikungunya ayant voyagé à La Réunion et dans l’Océan Indien reste élevé et contribue à l’apparition précoce de transmission autochtone.
  • Santé publique France rappelle l’importance du signalement des cas qui permet une intervention rapide visant à limiter la transmission autochtone, ainsi que l’importance des mesures de protection contre les piqûres de moustiques et de lutte contre les gîtes larvaires.
  • Au total, huit cas autochtones ont été recensés en France métropolitaine depuis le début de l'année 2025.
  • Deux nouveaux cas autochtones ont été détectés à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) le 20 juin. Ces cas sont issus d'une même famille et n'ont pas de lien avec le premier cas autochtone identifié à La Crau (Var) le 11 juin.
  • Les autres cas proviennent de la Drôme, du Gard, de l'Hérault, et de la Corse.
  • Définition de cas autochtone : une personne contracte la maladie sur le territoire national sans avoir voyagé dans une zone où le virus circule dans les 15 jours précédant l'apparition des symptômes.
  • Transmission : par la piqûre du moustique tigre (Aedes albopictus), qui prolifère dans la région.
  • Actions en cours : opérations de démoustication, interventions de porte-à-porte pour identifier d’éventuels symptômes, mobilisation de médecins et laboratoires pour le dépistage, et sensibilisation de la population.

Pour les cas importés, depuis le 1er mai, début de la surveillance renforcée, jusqu’au 24 juin 2025, ont été identifiés :

  • 645 cas importés de chikungunya
  • 454 cas importés de dengue
  • 1 cas importés de Zika

8 juin 2025 : Trop de beaux discours, trop peu d'actes pour notre littoral !

Pas un jour ne passe sans qu’un élu, une entreprise ou une association récemment créée ne clame haut et fort son amour inconditionnel pour la planète, les océans, les mers… L’engagement écologique est devenu la posture incontournable. Et tant mieux, en apparence : le message passe, la prise de conscience semble réelle.

Mais une question persiste : est-il vraiment compris ? sincèrement intégré dans un véritable engagement ?

Car sur le terrain, les scientifiques comme les associations constatent un triste décalage. Entre les envolées lyriques, le trémolo dans la voix, la main sur le cœur et les yeux brillants d’émotion, les actes concrets des institutionnels sont souvent absents. Pire : ceux qui agissent vraiment depuis de nombreuses années, lanceurs d’alerte, bénévoles, collectifs écologistes, sont parfois caricaturés, traités « d’écoterroristes », comme pour mieux décrédibiliser leur combat.

Un exemple tout frais de cette hypocrisie ? Un cas d’école de greenwashing, pardon, d’écoblanchiment à la française, visible en ce moment même sur notre littoral.

Sur le quai Cronstadt du port de Toulon, une série de panneaux baptisée « Les parcours de la mer » a été installée fin mai à grand renfort de logos par Veolia et Toulon Provence Regatta, avec la bénédiction de plusieurs institutions publiques locales et nationales. Objectif : faire croire qu’ils sont à l’avant-garde de la protection des océans, pile à l’approche de la troisième conférence des Conférence des Nations Unies sur l'Océan (UNOC) à Nice.

Mais cette jolie vitrine masque mal la réalité que nous vivons ici, chaque jour : ports pollués, plages souillées, émissions maritimes incontrôlées.

Des panneaux bien léchés… et les eaux de notre littoral polluées par les déchets. Voilà le paradoxe.

Alors oui, parlons de la mer. Mais pas en slogans. En actes. Exemples par l’image des décalages entre discours et actes !

z01 20250521 TL Port Qaui Boué e 8 Plastique 02406643 z02 20250521 TL Port Ponton Navette 02406664 z03 20250521 TL Port Quai Pollution 02406661 z04 20250521 TL Port Quai Panneau Bouée 9 02406646 z05 SM Port 02406559

Le texte du panneau sur les plastiques est explicité, intitulé « Le plastique en mer : Une menace croissante. Chaque année, 8 millions de tonnes de déchets plastiques se déversent dans les océans. dont seulement 1 % est visible en surface. Ces déchets s'accumulent dans cinq gigantesques tourbillons océaniques, certains atteignant six fois la superficie de la France. En Méditerranée, mer quasi fermée abritant 9% de la biodiversité marine mondiale, les microplastiques représentent un danger majeur. Ces particules microscopiques 70 fois plus fines qu'un cheveu menacent les écosystèmes en s'intégrant à la chaîne alimentaire via le plancton… Face à cette pollution croissante aux conséquences encore mal connues pour l'environnement et la santé humaine, la solution réside dans la prévention : réduction des déchets à la source, transformation des modes de production et de consommation, et meilleure gestion des déchets ». Mais la réalité gâche le décor… Malheureusement, alors que ces beaux discours s’affichent sur les quais, la réalité, elle, flotte en surface. Les mêmes jours que l’inauguration des panneaux « Parcours de la mer », les eaux des ports de Toulon et de Saint-Mandrier étaient constellées de débris plastiques bien visibles. Les photos, prises le 21 mai 2025 en plein après-midi des eaux de ces deux ports, parlent d’elles-mêmes.

L’écologie ne s’écrit pas à coups de slogans. Elle se mesure à ce qu’on choisit de ne pas voir.

Malheureusement, comme une démonstration sur le terrain de ce message, les mêmes jours les débris de plastique étaient bien visibles à la surface des eaux des ports de Toulon et de Saint-Mandrier (Photographies prises le 21 mai 2025 après-midi).

z06 20250422 SM Plage Vieille Plastique 02401231 z07 20250607 SM Plage Cavalas 02409802 z08 20250607 SM Plage Cavalas microplastique 02409802

Et ce triste spectacle ne se limite pas aux zones portuaires. Sur de nombreuses plages de la région, on retrouve régulièrement des plastiques de toutes tailles à la dérive ou échoués sur le littoral, en grande quantité. Bouteilles, fragments d’emballages, microplastiques… Une pollution omniprésente, persistante, et pourtant soigneusement ignorée dans les discours officiels (Photographies de déchets de plastique dans les rochers bordant la plage de la Vieille le 21 avril 2025, fragments de plastique de toutes tailles dans les eaux de la plage de Cavalas-Grave le 7 juin 2025).

Les océans et mers forment une entité vivante et non une simple ressource. L'Océan est l'origine commune de toute vie passée, mais également la condition de notre vie présente et future. Pour maintenir la santé de l’Océan ainsi que pour garantir l'épanouissement de la personne et le progrès des sociétés humaines pour lequel il est indispensable, il est nécessaire de transformer fondamentalement la manière dont notre société occidentale perçoit, occupe et exploite l'Océan.

Les scientifiques ont fait leur part : ils ont analysé, alerté, proposé des solutions concrètes. Il ne reste plus qu’aux décideurs politiques – de tous bords – à passer des promesses aux actes. À moins, bien sûr, qu’une fois encore, l’urgence soit… d’attendre !

Pour en savoir plus

  • Les plages de carte postale, le poison qui tue la côte croate à petit feu
  • Rejet des eaux usées dans le bassin d’Arcachon
  • Fascicule pour les droits de l'Océan
  • Greenwashing, ou écoblanchiment, procédé de marketing ou de relations publiques utilisé par une organisation pour se donner une image trompeuse de responsabilité écologique.

18 mai 2025 : Épaves en rade de Toulon : nette amélioration côté civil, mais une situation alarmante persiste sur le littoral militaire

Communiqué de presse Couverture Note EpavesL’APE avec les associations France Nature Environnement var et PACA viennent de publier leur3ème inventaire annuel des épaves visibles en petite rade de Toulon (disponible ICI).

Une baisse encourageante du nombre d’épaves visibles

Bonne nouvelle : grâce aux opérations de relevage menées en mars et avril 2025, le nombre d’épaves visibles en petite rade est passé de 45 en février 2024 à 21 en mai 2025. Une réduction de près de moitié, fruit d’un travail collectif pour protéger le littoral et sécuriser les zones de navigation.

- Secteur civil : Une avancée majeure avec une baisse de 32 à 5 épaves visibles.

- Secteur militaire : Une situation inversée et préoccupante avec une hausse de 13 à 16 épaves.

Un point noir : le secteur militaire du Lazaret à Saint-Mandrier

Aucune épave n’a été retirée du secteur militaire. Pire : certaines, en état avancé de désintégration, libèrent déjà des polluants chimiques dans l’eau et les sédiments. Ces substances menacent l’équilibre des écosystèmes marins, mais aussi les activités économiques locales telles que la mytiliculture et la pisciculture, situées à moins de 400 mètres.

Aujourd’hui, aucune surveillance des contaminants issus de ces épaves n’est en place. Impossible, donc, de mesurer l’ampleur des dégâts sur la faune, la flore… et la santé humaine.

Ce que nous demandons : une action immédiate et responsable

Nous appelons les autorités civiles et militaires à :

- Enlever les épaves sans délai, en priorité celles immergées depuis plusieurs années.
- Le faire dans le cadre du Code des transports (articles L.5142-1 à 8 et R.5142-1 à 25).
- Collaborer avec les filières spécialisées comme l’Association pour la plaisance éco-responsable, qui développe des solutions de déconstruction respectueuses de l’environnement, soutenues par le Secrétariat d’État à la mer.

L’APE appelle à la mobilisation

Cette pollution n’est ni invisible, ni inévitable. Il est encore temps d’agir pour protéger notre rade, notre biodiversité, notre santé et notre économie locale. L’APE reste pleinement mobilisée et prête à coopérer avec tous les acteurs concernés pour des solutions durables.

Agissons ensemble pour une mer plus propre, un littoral plus sûr et un avenir plus responsable.

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7 mai 2025 : La Méditerranée passe en zone à faibles émissions de soufre

Depuis le 1er mai 2025, tous les navires naviguant en mer Méditerranée doivent respecter une teneur maximale de 0,1 % de soufre dans leur carburant, contre 0,5 % jusqu’à présent. Soit quand même pour les ferries, une teneur 10 fois au-dessus de la limite pour le diesel des véhicules qu’ils peuvent transporter. Cette nouvelle « zone SECA » (Sulphur Emission Control Area) s’inscrit dans la lutte contre la pollution atmosphérique liée au transport maritime et vise à protéger la santé des riverains et la richesse des écosystèmes côtiers.

Cependant, une dérogation permet aux armateurs de continuer à utiliser des fuels plus chargés en soufre, jusqu'à 0,5 % ou plus, s'ils équipent leurs navires de scrubbers (épurateurs de gaz d'échappement). Si cela semble une solution verte, elle cache un problème majeur : un transfert de pollution de l'atmosphère vers le milieu marin  En effet., l'utilisation des scrubbers en boucle ouverte (open-loop), utilisent de l'eau de mer pour "laver" les gaz d'échappement des moteurs. L'eau absorbe le soufre et d'autres contaminants (comme les métaux lourds, les hydrocarbures aromatiques polycycliques - PAH, et les particules de suie), réduisant ainsi les émissions dans l'air. Mais au lieu d'éliminer ces polluants, ils sont simplement redirigés : l'eau de lavage, maintenant acide et chargée de polluants, est rejetée directement en mer, souvent sans traitement adéquat. C'est ce qu'on appelle un "transfert de pollution" : on soulage l'atmosphère au prix d'une contamination accrue des océans.

Pourquoi la Méditerranée ?

La Méditerranée concentre l’un des trafics maritimes les plus intenses au monde, avec des pays riverains très peuplés et une fréquentation touristique élevée. Les polluants issus des moteurs marins, notamment les oxydes de soufre (SOₓ) et les particules fines (PM₂.₅), sont reconnus pour aggraver les maladies respiratoires et cardiovasculaires. Les associations dont France Nature Environnement, l’APE et nombre de citoyens ont donc fortement encouragé l’instauration d’une réglementation plus stricte.

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En 2023, plus de 106 700 navires de commerce naviguaient à travers le monde. Pour parcourir la planète, ils utilisent l’un des carburants les plus sales au monde, un résidu visqueux du pétrole, lourd et difficile à brûler. Ce pétrole « bunker » est ce qu’il reste une fois que les autres produits pétroliers – essence, naphta ou encore diesel – plus légers, ont été raffinés. Seul l’asphalte utilisé pour les routes est plus épais ! Lors de sa combustion, il émet un cocktail de polluants comme les oxydes de soufre et d’azote et autres particules fines mais aussi des gaz à effet de serre : du CO₂, du méthane (CH₄) et du protoxyde d’azote (N₂O), responsables du réchauffement climatique…. 

Une étude pilote pour convaincre

Sous l’égide de l’Ineris, associée au Citepa et au Cerema, la France a réalisé une étude de faisabilité technique et sanitaire pour mesurer l’intérêt d’une zone règlementant tous ces types de polluants (ECA) en Méditerranée. Les conclusions, rendues publiques début 2024, ont montré :

  • Des bénéfices pour la qualité de l’air déjà amorcés par la réduction mondiale du soufre de 3,5 % à 0,5 % en 2020.
  • Un gain sanitaire estimé entre 8,1 et 14 milliards d’euros par an pour l’ensemble du bassin, et le double des bénéfices par rapport à 2020.
  • Près de 1 730 de morts prématurées évitées chaque année grâce à la baisse des émissions de NO₂ et de particules fines.

Ces retombées profitent tant aux populations des grandes villes portuaires comme Marseille, Gênes, Barcelone mais aussi de moindre importance comme Toulon ainsi qu’à ceux des zones intérieures, souvent affectées par le transport des polluants.

Qu’est-ce qu’une zone ECA ?

Instituées par la convention MARPOL, les zones ECA imposent aux navires :

  1. Une teneur en soufre du carburant limitée à 0,1 % (contre 0,5 % hors ECA).
  2. La norme moteur Tier III pour réduire de 80 % les émissions d’oxydes d’azote (NOₓ) par rapport à 2000.

Tous les navires – qu’ils soient nationaux ou étrangers – doivent se conformer sous peine de contrôles et de sanctions internationales.

Mise en œuvre et contrôles

La création d’une zone SECA requiert l’accord de l’Organisation maritime internationale (OMI). Après le vote favorable du 78ᵉ Comité de protection du milieu marin (MEPC) en juin 2022, les États riverains ont déployé des dispositifs de surveillance :

  • Inspections dans les ports (port state control), en mer (rares mais possibles, via des patrouilles ou surveillance aérienne/drones), surtout si des soupçons de non-conformité émergent (ex. : fumées visibles ou rapports d'autres navires) et par les États du pavillon, pour vérifier la teneur en soufre des carburants.
  • Sanctions financières ou pénales en cas d’infraction.

Nombre d’armateurs, mais pas tous, ont anticipé ces obligations, adaptant leurs approvisionnements et modernisant leurs motorisations et malheureusement en équipant leurs navires de scrubbers dont la majorité (environ 80 %) est en boucle ouverte. D'autre part, un navire batant pavillon autre que méditerranéen et sans scrubber, en transit entre Suez et Gibraltar sans escale dans un port méditerranéen a donc un risque très faible d'être inspectés. Aussi en violation avec la règle il peut continuer à utiliser un fuel à 0,5% en soufre qu'il a approvisionné dans un port en dehors de la zone SECA sans "changeover" de fuel à 0,1% en soufre avant l'entrée en zone. Il existe une exemption locale en Turquie pour les navires en transit à travers les détroits turcs (Bosphore, Dardanelles, mer de Marmara) sans escale en port turc et sans dépasser 2 heures de mouillage où les navires peuvent utiliser du fuel à plus de 0,1 % de soufre.

Vers un élargissement à d’autres polluants ?

Si la réduction du soufre constitue un premier pas majeur, les discussions internationales portent désormais sur l’instauration d’une zone à faibles émissions de NOₓ . L’objectif : limiter encore davantage l’impact sanitaire et environnemental du transport maritime en Méditerranée.

Enjeux et perspectives

La création de cette zone SECA méditerranéenne sous la pression des associations de citoyens illustre le potentiel du biomimétisme réglementaire : en limitant les polluants à la source, on améliore directement la qualité de l’air et la santé publique. À plus long terme, ce dispositif doit s’accompagner :

  • D’incitations à l’usage de carburants de substitution, comme le gaz naturel liquéfié (GNL) ou l’hydrogène.
  • Du développement d’infrastructures portuaires « propres », capables de fournir de l’électricité à quai pour réduire la pollution des navires à l’arrêt.
  • De la poursuite de la recherche sur les technologies de réduction des émissions (piégeage du carbone, systèmes hybrides, etc.).

En s’inspirant des meilleures pratiques déjà en place en Manche–Mer du Nord, en Baltique ou en Amérique du Nord, la Méditerranée franchit une première étape décisive. Protéger notre « mer intérieure » n’est plus une option : c’est une urgence sanitaire et environnementale dont les bénéfices se mesureront sur plusieurs générations.

L’instauration d’une zone SECA est une première bataille de gagnée par nos associations mais d’autres sont en cours pour éliminer toutes les sources de pollutions maritimes avec la création d’une zone Neca avec la suppression des oxydes d'azote puis d’une zone Eca qui règlementera tous ces types de polluants. Mais les scrubbers "légalisés" dans la SECA Méditerranée pourraient aggraver les problèmes que nous combattons. Il est donc temps d'exiger une interdiction totale des scrubbers en boucle ouverte et une transition vers des carburants vraiment propres !

D'autres batailles sont en cours comme la généralisation de l’électrification des quais de la Seyne par exemple mais aussi l’interdiction des navires des croisiéristes avec scrubbers ou l’abandon des motorisations utilisant des combustibles fossiles dont le développement va à contresens de l’histoire pour viser le « zéro carbone » d’ici à 2050…

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Chaque geste compte pour réduire la pollution !

 Pour en savoir plus :

  • 1er janvier 2020 : Le fuel lourd est mort ! Vive le fuel lourd avec scrubber !
  • 16 janvier 2020 : Très bonne nouvelle bientôt moins de soufre dans nos poumons !
  • 17 décembre 2020 : la pollution atmosphérique des ferries continue …
  • 16 mai 2021 : INFOX INTOX Municipales - Histoire d'enfumage
  • 25 mai 2022 : Tu reprendras bien une p’tite pollution ? Avec ou sans scrubber ?
  • 8 mai 2023 : Encore une journée port propre de ratée, ça promet pour cet été – Pourquoi pas une ZFE-Maritime ?
  • 3 octobre 2023 : D’après Mer et Marine, le Valiant Lady ne polluerait pas, ben voyons …
  • 9 mai 2024 : Pollution atmosphérique des Corsica Ferries, quelle pollution ?

3 mai 2025 : Fascinant, les navires Costa ?

Le Costa Fascinosa, construit en 2012, battant le pavillon italien de la Compagnie Costa est arrivé tout panache de polluant dehors. L’adjectif Fascinosa en italien signifie en français Fascinant, qui exercerait donc une attraction irrésistible…

Lors de sa première venue en novembre dernier, nous avions dénoncé la pollution de ses rejets qui n’avaient rien d’attractifs ! Qu’est-ce qui peut le rendre attractif alors ?

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Le clapier à passagers d’un des 13 ponts passagers du Costa Fascinosa (Source : cruisemapper). Une organisation des cabines digne d’une barre d’immeubles des années 60 permet d’y entasser un total 3 617 passagers dans 1 507 cabines avec 1 100 membres d’équipage.

Mme Christine Rosso présidente des ports de commerce de la rade de TouIon a donc encore raté sa cible aujourd’hui, elle qui déclarait récemment à Var-Matin « je maintiens qu'il faut qu'on soit dans une démarche de développement raisonné… Des navires qui sont de taille tout à fait acceptable — moins de 2 000 passagers à bord. C'est notre cible ». 

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z02 Costa Fascinosa 02402398R3 z03 Costa Fascinosa a quai 02402414R z04 Costa fascinosa DSC03054

L’arrivée au petit matin en grande rade du Costa Fascinosa à la suite du Mega Andrea en fausses couleurs à effectivement quelque chose de fascinant, effrayant sûrement pour ceux qui craignent les conséquences de ces pollutions quotidiennes sur leur santé… (Photographies prises entre 6h30 et 17h30)

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Les navires de la compagnie Corsica ferries battant pavillon italien n’ont pas été de reste question rejets de polluants dans notre atmosphère : Florilège journalier (Photographies du Mega Andrea, du Mega Express three et  Pascal Lotta prises en grande rade et devant les plages du Mourillon entre 6h30 et 19h00)

  1. 2 mai 2025 : Pollution quotidienne (suite)
  2. 30 avril 2025 : Pollution quotidienne
  3. 26 avril 2025: Encore une journée port propre ratée
  4. 20 avril 2025 : Encore une journée port pas propre !

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Association pour la Protection de l'Environnement et l'Amélioration du cadre de vie de la Presqu'île de Saint-Mandrier
Journal Officiel du 15 juin 1983 - Agrément préfectoral du 28 juin 1989
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