Un document de travail confidentiel diffusé pour examen aux gouvernements et à des experts en préparation du sixième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) qui lui sera publié en 2022, indique que les éléments compilés par les experts du climat montrent que d’ici une trentaine d’années les conditions de vie seront dramatiques dans certaines régions du monde. « Le pire est à venir, avec des implications sur la vie de nos enfants et nos petits-enfants bien plus que sur la nôtre »...
Le Corsica Ferry Pascal Lota toutes fumées toxiques dehors ce 28 juin à 20h40
Rappel : Le 5 mai 2020, dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, des élus locaux de tous bords politiques demandaient au chef de l’État que « la lutte contre la pollution de l’air soit enfin reconnue comme priorité nationale et prise en compte dans l’ensemble des politiques publiques, pour que les près de 67 000 décès que la France connaît chaque année soient rapidement relégués au passé »...
Pour en savoir plus :
L’institut Ifremer vient de publier son rapport annuel sur l’évaluation de la qualité des zones de production de coquillages classées et l’évolution de leur qualité pour la période 2018-2020 sur la base des résultats des réseaux de contrôle microbiologique (REMI) et chimique (ROCCH).
Comme nous le craignions, Ifremer classe la baie du Lazaret en « Très mauvaise qualité » et conclut que « Le classement « B » attribué à la zone par arrêté préfectoral (en 2009) n’est pas concordant avec la qualité estimée sur la période évaluée ».
Evolution de 2018 à 2020 de la présence du nombre de bactéries Escherichia coli par 100g de chair et de liquide intervalvaire (CLI) des échantillons de moules prélevées dans la baie du Lazaret. La valeur seuil de 4 600 E. coli/100g CLI est indiquée par un trait en tiretés.
En effet, le 06 avril 2020 une contamination microbiologique a été détectée atteignant 160 000 Escherichia coli/100g de CLI, soit 34 fois la valeur seuil de 4 600 de E. coli/100g CLI et 22% de la valeur maximale de 720 000 E. coli/100g de CLI observée 18 juillet 1994.
Départ du Corsica Ferries à 20h00 au port de Toulon et arrivée du Jean Bart ce matin à 8h00 dans la passe de la rade. Sans commentaire sur l’impact de ces fumées sur notre santé, “Il est minuit, braves gens, dormez en paix...”
Pour rappel, le 16 mai nous mentionnons que « Dans un contexte d’accroissement des émissions de polluants, d’augmentation des températures et de très forte densité de la population côtière, pourquoi la Méditerranée et ses populations riveraines ne bénéficient-elles pas du même niveau de protection que nos concitoyens vivant sur les côtes de la Manche avec une ECA Méditerranée ? (ECA : Emission Control Area)
Votre mobilisation à côté des associations et votre bulletin de vote restent donc toujours essentiels pour faire aboutir nos propositions pour protéger notre santé, quoi qu’en dise M. Vincent… »
Le 16 mai dernier sous l’intitulé INFOX INTOX Municipales - Histoire d'enfumage, nous vous montrions comment M. Vincent clamant dans le bulletin municipal sa vigie anachronique : “Il est minuit, braves gens, dormez en paix...” voulait faire croire qu’il avait réglé la pollution due aux fumées des transports maritimes toulonnais.
Aujourd’hui, un documentaire d’enquête réalisé par le réseau de médias européens EIC démontre comment le transport maritime parvient en réalité à échapper à toute réforme visant à réduire ses émissions, malgré les dommages infligés à l’environnement et aux habitants des villes portuaires. Cliquez sur l'image ci-dessous.
Documentaire Black Trail (« La Trace noire »),
réalisé par le réseau de médias d’investigation European Investigative Collaborations (EIC),
diffusé par Médiapart (si les sous-titres français ne s’affichent pas, cliquez sur le bouton « CC » du lecteur vidéo).
Chaque année, plus de 50 000 navires transportent 90 % des biens échangés sur la planète, tandis que 30 millions d’individus passent leurs vacances sur d’immenses bateaux de croisière aux allures de villes flottantes. Evidemment, tout cela a un coût très lourd, pour l’environnement comme pour la santé des riverains des ports.
Corsica ferries au départ de Toulon ce 28 mai à 19h52 libère son panache de polluants devant Saint-Mandrier.
Le transport maritime est un secteur très polluant, responsable de 3 % des émissions de CO2 mondiales, de 15 % pour les oxydes d’azote et 13 % pour les oxydes de soufre…. En outre, la combustion incomplète des hydrocarbures lourds utilisés pour les moteurs Diesel des navires libère également du noir de carbone. Celui-ci se présentent sous forme de particules sphériques de 10 à 500 nm suspectées d’être cancérigène. Comme nous vous l’indiquions, l’OMI a imposé l’an dernier un fioul lourd moins chargé en soufre. Mais, ce nouveau carburant lourd « mélangé » ne réduira pas les émissions de CO2 et augmentera les émissions de noir de carbone (ou suie), polluant qui se dépose sur les glaces de l'Arctique et accélère le réchauffement climatique. Ce dépôt noir est également observé localement sur toute surface sous l’influence des retombées des fumées des navires.
Pour en savoir plus : https://www.mediapart.fr/studio/documentaires/international/trace-noire-comment-le-transport-maritime-pollue-en-toute-impunite
Dans le Mandréen d’avril 2021, M. Vincent indiquait qu’il « obligeait les ferries qui passent devant chez nous à utiliser un fioul bas niveau de soufre » et nous accusait d’être dans le verbe parce que nous parlions «de pollution par le trafic maritime auquel serait soumis les Mandréens ». En effet, cela fait plus de 20 ans que nous demandons de réduire la pollution atmosphérique insistant pour l’électrification des quais portuaires de l’ensemble de la rade et l’utilisation de combustibles moins polluants et décarbonés comme l’hydrogène !
En réalité, M. Vincent n’est pour rien quant à une utilisation de combustible à bas niveau de soufre. En effet, depuis le 1er janvier 2020, afin d’être en conformité avec la directive européenne 2012/33 du 21 novembre 2012, les armateurs ont trois options : (1) utiliser du fuel plus raffiné contenant moins de 0.5% de soufre (LSFO), (2) équiper leurs navires de système de retraitement des gaz d’échappement en sortie de cheminée (scrubber) ou (3) basculer vers des modes de propulsion des navires moins polluants (électrique ou au GNL). (voir notre post à ce sujet : 1er janvier 2020 : Le fuel lourd est mort ! Vive le fuel lourd avec scrubber !).
Malheureusement, les navires équipés de scrubber peuvent utiliser, à quai ou en mer, du combustible marin dont la teneur en soufre est de 3,50 %, si le rapport d’émissions de SO2 (ppm)/émissions de CO2 (% v/v) est inférieur à 151,7.
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