Le rapport des gardiens de la rade sur l'analyse des résultats de la surveillance microbiologique de la Baie du Lazaret est paru:
Résumé du rapport
La surveillance microbiologique des zones de productions conchylicoles méditerranéennes fait l’objet d’un rapport annuel édité par l’Ifremer sous l’intitulé « Evaluation de la qualité des zones de production conchylicole Départements des Bouches-du-Rhône, du Var et de la Haute-Corse ». Le présent document analyse les résultats présentés dans les deux dernières éditions des Rapport annuels publiés en 2022 et 2023 par l’Ifremer correspondant aux périodes triennales de surveillance 2019-2021 et 2020-2022.
Il apparaît que la fréquence des prélèvements d’échantillons de la surveillance microbiologique de la zone de production conchylicole de la Baie du Lazaret varie au cours des années. L’absence de prélèvement d’échantillon à certaines périodes conduit à un biais méthodologique important quant à la représentativité de cette surveillance considérée par Ifremer comme mensuelle.
L’exclusion quasi-systématique des résultats d’analyse obtenus en période de précipitations témoignant d’une augmentation du niveau de contamination dégrade la représentativité de la surveillance en excluant les situations chroniques de contaminations microbiologiques.
La sélection des résultats d’analyse avec l’exclusion d’un grand nombre de valeurs supérieures à 4 600 E. coli/100g CLI qui apparaît systématique en 2021 et 2022, introduit un biais méthodologique supplémentaire entachant la représentativité de la surveillance et la détermination du classement de la qualité des eaux de cette zone conchylicole.
Les critères de sélection des résultats des mesures de contrôles officiels des contaminations microbiologiques relatifs aux moules provenant de la zone de production classée de la Baie du Lazaret ne sont donc pas conformes à l’objectif et aux critères de la réglementation en vigueur pour le classement des zones conchylicoles en fonction de la qualité de leurs eaux (Règlement (CE) No 854/2004 et instructions DGAL/SDSSA/2016-448).
Cette approche devrait donc être modifiée pour assurer, pour toutes les situations représentatives de la Baie du Lazaret, la protection des consommateurs des productions locales de moules et d’huitres.
En conséquence,
- Le plan de la surveillance régulière de la zone de productions conchylicoles devrait être révisé pour intégrer des prélèvements réguliers et systématiques d’échantillons après de fortes précipitations, situations courantes d’ailleurs dans de nombreuses zones de productions françaises. Cette prescription est importante puisque localement le système de collecte des eaux usées est équipé de déversoirs d'orage qui débouchent en rade de Toulon et qui peuvent donc conduire à des contaminations microbiologiques des eaux de la rade et des productions conchylicoles.
- Afin de tenir compte du large spectre d’état de la contamination microbiologique, l‘ensemble des résultats de dénombrement d’ coli/100g CLI devrait être utilisé pour le calcul du classement des zones de productions conchylicoles.
- Les éditions des rapports Ifremer des éditions 2022 et 2023 concernant l’« Evaluation de la qualité des zones de production conchylicole Départements des Bouches-du-Rhône, du Var et de la Haute-Corse » devraient faire l’objet de correctifs pour
- Éliminer les incohérences entre les résultats des années 2021 et 2022 présentées dans les deux rapports et
- Intégrer les résultats supérieurs à 4 600 E. coli/100g CLI des tableaux concernant les statistiques de décomptes des résultats en fonctions des seuils.
- Ces propositions concernent également l’édition 2023 du rapport Ifremer intitulé « Evaluation de la qualité des zones de production conchylicole d’Occitanie - Période 2020-2022 ».
Les panaches des rejets des gaz de combustion des Mega Regina, Andrea et Pascal Lota de la Corsica Ferries n’ont pas besoin d’être commentés, ils parlent d’eux-mêmes (Photographies prises les 25 juin 2024 à 19h45 et 26 juin à 6h28).
Nous sommes en plein paradoxe, alors que nombre d’impacts environnementaux annoncés depuis les années 60 par les scientifiques et repris par les mouvements écologistes sont observés quotidiennement, les grands enjeux environnementaux ont quasiment disparu des débats publics pour les élections européennes et maintenant de celles des législatives.
En revanche, la criminalisation du mouvement environnementaliste en France fait l’objet de nombreux constats. Ainsi, dans un récent entretien accordé début juin à Reporterre, M. Forst, rapporteur spécial des Nations unies (ONU) sur les défenseurs de l’environnement estime que, en termes de gestion policière des actions écologistes, la France fait figure d’exception : « La France est le pire pays d’Europe concernant la répression policière des militants environnementaux ».
Eh oui….
Nous vous l’avions prédit, le Scarlet Lady de la compagnie Virgin Voyages, est bien l’égal du Valiant Lady ! Ce navire battant pavillon des Bahamas, a fait une nouvelle escale aujourd’hui au port de Toulon. A chacune de ses escales, le navire rejette pendant des heures les contaminants issus des gaz de combustion de ses moteurs dans l’atmosphère de notre territoire.
Comme souvent le matin à Toulon, une inversion thermique a bloqué dans son ascension la fumée du Scarlet Lady, les contaminants rejetés dans l’atmosphère ont donc été piégés sous l’inversion dans la l’air que nous respirons.
Le Scarlet Lady a contaminé l’atmosphère de notre secteur à partir du quai du port de Toulon puis, en soirée, l’atmosphère littoral en direction de Marina di Cararra en Italie avec un beau rabattement de panache causé par le Mistral sur les ponts du navire. Espérons que les passagers étaient à l’abri à l’intérieur du navire (Photographie du Scalrlet Lady à quai à Toulon prise le 17 juin 2024 à 9h15). Prochain passage du Scarlet Lady programmé le 1 juillet 2024, vous pouvez vous mettre à la campagne pour y respirer un air plus pur…
Le 15 juin, le Mega Regina de la Corsica Ferries battant pavillon italien n’était pas de reste, laissant un panache de contaminants issus des rejets de combustion de ses vieux moteurs, bien visible lors de son passage devant le village de Saint-Mandrier puis au large de la presqu’ile avant de faire son demi-tour habituel pour retourner à Toulon (Photographies du Maga Regina prises le 15 juin 2024 à 19h50 et 20h10)
Encore des journées « Port Propre » de ratées !
N’oubliez pas que lors de leur combustion les mazouts utilisés par ces navires génèrent des panaches de particules fines et ultrafines en grandes quantités, des hydrocarbures aromatiques polycycliques, du carbone suie (Black Carbon), des oxydes d’azote, des oxydes de soufre et des composés organiques volatils ainsi qu’évidemment des gaz à effet de serre tel que le CO2. Ces contaminants se dispersent dans l’atmosphère de la presqu’ile lors du passage et de la métropole au grès du vent.
Si vous voulez un autre avenir pour notre métropole, faites-le savoir en signant la pétition « STOP CROISIERES GRANDE RADE DE TOULON », ICI
Un article de Var-Matin du 6 juin 2024 précise que le maire de Saint-Mandrier a envoyé un courrier au responsable du site du Lazaret à cause des odeurs… Il était temps, cela fait des mois que cela dure !
D’ailleurs sur les douze derniers mois, l’APE a transmis pas moins de 3 courriers au Préfet à ce sujet, le 10 mai 2023, le 10 août 2023 et le 17 mai dernier, tous trois restés sans réponse, pour lui signaler l’importance des émissions atmosphériques du Parc des hydrocarbures du Lazaret.
Le bâtiment ravitailleur de forces Jacques Chevallier de la Marine nationale s’approvisionnant en carburant et le MRC Semiramis, tanker transportant des hydrocarbures et autres produits chimiques naviguant sous le pavillon de Malta, déchargeant sa cargaison d’hydrocarbures au quai du Lazaret (Photographies prises le 26 avril 2023 et le 27 mai 2024)
En effet, au-delà des odeurs d’égout récentes, ce sont bien les risques sanitaires pour les personnes exposées aux composés chimiques potentiellement toxiques qui nous préoccupent, à savoir ceux qui vivent à proximité du parc et les personnes dont des enfants empruntent le sentier bordant le site.
En effet, les hydrocarbures, tels que l’essence et le kérosène, sont dangereux lorsque les émanations sont inhalées et pénètrent dans les poumons. L’inhalation même brève peut être à l’origine d’un rythme cardiaque irrégulier pouvant entraîner la mort ou un arrêt cardiaque, notamment après un effort physique comme peut l’être la pratique du vélo, du jogging dans cette zone ou en cas de stress. Les difficultés respiratoires peuvent se développer plusieurs heures après l’inhalation des hydrocarbures.
D’autre part, le site est toujours classé Seveso seuil haut, toujours en attente d’un Plan de prévention des risques technologiques (PPRT), et aucune réunion de la Commission de surveillance du site n’a été organisée depuis le 13 février 2020 ! Pourtant, ces réunions devraient se tenir annuellement pour ce niveau de dangerosité du site.
Aussi, dans notre dernier courrier nous rappelions à M. le Préfet que « Les CSS constituent un cadre d'échange et d’information prévu à l'article L.124-1 du code de l'environnement, notamment sur les évolutions réglementaires et sur la gestion des risques liés aux installations. C’est l’occasion pour l’exploitant de communiquer un bilan annuel, qui comprend en particulier les actions réalisées pour la prévention des risques et leur coût, le bilan du système de gestion de la sécurité, ou encore le compte-rendu des incidents et accidents ayant affecté leurs établissements ».
Cette réunion de la CSS est plus qu’attendue par les représentants de l’APE !
Retenez votre respiration quand les rejets d’échappement des moteurs des Mega Smeralda et Mega Andrea de la Corsica Ferries polluent l’atmosphère du port de Toulon avant de se disperser dans l’air de la rade. Qu’en pensent Madame le maire de Toulon, le chargé de cabinet de MTPM, le vice-président de MTPM en charge de l'environnement ? Qu’il est urgent d’attendre que ces rejets soient interdits par la future convention SECA annoncée pour 2025 et pour s’en vanter ... ?
Quant aux stations de mesure de la qualité de l’air, elles ne risquent pas de détecter la pollution atmosphérique des navires car elles sont placées sur des sites choisis par TPM au nord ouest du port, alors que les panaches de rejets se dispersent dans le direction opposée.
Comble de « malchance », aucune de ces stations ne mesurent les oxydes de soufre caractéristiques des rejets des navires de la Corsica Ferries... Là aussi, il est surement urgent d’attendre pour mesurer sérieusement la qualité de l’air… qu’il n’y ait plus de rejets autorisés.
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