C’est le 23ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner le long des jardins de la presqu’ile.
Vous allez admirer lors de votre promenade une plante à la floraison spectaculaire très odorante, la glycine (Wisteria sp.). Elles embellissent les espaces par leurs cascades de fleurs très parfumées, d’ailleurs leur fragrance est utilisée en parfumerie. Les inflorescences en grappes pendantes de 30 à 40 cm sont formées de fleurs papilionacées de couleur violet, mauve, rose ou blanc. Certaines espèces peuvent fleurir deux fois dans l'année, au printemps puis en été. Les fruits apparaissent sous forme de gousses à la forme de haricots velus de 10 à 15 cm de long contenant des graines.
Les feuilles caduques, se divisent en une quinzaine de folioles ovales et pointues vert clair et atteignent 40 cm de long. La glycine est une plante grimpante et ligneuse au feuillage épais qui vous l’aurez reconnu fait partie de la famille des Fabacées (anciennement Légumineuses), encore une !
Facile à cultiver, grimpante et vigoureuse elle est mise en valeur en habillant mur, pergola, tonnelle et ce très rapidement. Les tiges de Glycine peuvent pousser de 2 m en une année et atteindre de 10 à 30 m, selon les espèces. Mais attention car ses tiges qui s'enroulent dans le sens inverse des aiguilles d'une montre sur leur support sont si puissantes qu'elles peuvent parfois tordre des montants métalliques !
Elle a fait son apparition dans l'hexagone en 1816, en provenance de Chine ou du Japon suivant la dizaine d’espèces que compte le genre Wisteria. Ainsi, Wisteria floribunda 'Domino', la glycine originaire du Japon aux longues grappes fleuries bleu pur de 50 cm, Wisteria floribunda 'Alba', pour des fleurs blanches, Wisteria sinensis 'Sierra madre' est une glycine de Chine aux fleurs très parfumées, etc…
Le nom de Glycine vient du grec ancien glukus pour sucré, doux, mais attention toutes les parties de la glycine sont toxiques, particulièrement en cas d'ingestion de ses fruits : graines et cosses.
C’est le 22ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner le long des sentiers de la presqu’ile.
Des tâches d’un bleu intense, voir bleu-violacé, vont attirer votre regard au milieu de la garrigue, dans des lieux bien exposés au soleil (pelouses basophiles, mésoxérophiles), à la fois herbeux et caillouteux, ce sont les fleurs de l'iris des garrigues (Iris lutescens). L’iris est aussi très souvent cultivé dans les jardins.
L'inflorescence comporte une ou deux fleurs. C'est une cyme unipare hélicoïde entourée par une spathe verte à extrémité membraneuse. Les trois tépales externes, généralement réfléchis, portent chacun une barbe centrale de poils jaunes. Les trois tépales internes sont érigés, souvent presque aussi larges que longs. Sur la presqu’ile, les fleurs sont généralement de couleur bleue mais elles peuvent être également blanche ou jaune, parfois au sein d'un même groupement. Vous observerez ces magnifiques fleurs de mars à mai.
Le fruit est une capsule à trois loges comportant de nombreuses graines.
L’iris est une plante herbacée rhizomateuse, basse ou petite, à tige atteignant au maximum 35 cm. Feuilles ensiformes évoquant des lames d'épée, ne dépassant généralement pas les fleurs. La largeur des feuilles peut atteindre 3 cm.
Cette plante vivace à rhizome, qui ne craint pas la sécheresse pousse dans les zones sèches de la presqu’ile et est commune dans la région méditerranéenne nord, de la péninsule Ibérique à l'Italie.
L’iris doit son nom à la déesse antique grecque Iris, une messagère des dieux qui était censée utiliser l’arc-en-ciel comme un pont entre le paradis et la terre.
C’est le 21ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner le long des sentiers de la presqu’ile.
La Fumeterre grimpante (Fumaria capreolata) de la famille de Papaveraceae fleurissant actuellement dans les haies et sur les talus le long des sentiers de la presqu’île sera l’une des compagnes de vos promenades. Les fleurs blanches et roses sont rassemblées en épis reconnaissables par les taches pourpres à leur extrémité. D'une taille d'environ 1 cm, elles sont tubulaires, bilabiées et munies d'un éperon. Pour certains, la fleur ressemblerait à une crevette très facile à identifier. Le fruit est une capsule ne renfermant qu'une graine.
Les feuilles sont gris-vert, multi-pennées, avec des lobes lancéolés. La Fumeterre grimpante est une plante herbacée méditerranéenne, annuelle, à tige molle et glabre. Son port est étalé grimpant ou retombant en un faux buisson quand elle ne trouve pas de support. Elle peut atteindre 1 m de haut et autant de large.
Son nom français Fumeterre attesté en 1350 serait emprunté au latin médiéval fumus terrae littéralement « fumée de la terre » en raison du caractère irritant pour les yeux du jus de la plante. Quant au nom d’espèce capreolata, il vient du latin capreolus « vrille de la vigne» à cause du caractère enchevêtré vrillé.
C’est le 20ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner le long des sentiers de la presqu’ile.
Le long des sentiers, entre les rocailles ou les pierres des restanque, vous remarquerez les nombreuses fleurs colorés des oxalis émergeant de touffes de feuilles bien verte. Lorsque les fleurs sont jaunes, c’est que vous admirez l'Oxalis pied de chèvre (Oxalis pes-caprae). Les grandes fleurs jaune-clair sont composées de 5 pétales de 20 à 25 mm et sont juchées sur de longs pédoncules, groupées par 3 à 8 en cyme.
Les feuilles sont disposées en rosette dense, feuilles longuement pétiolées, à 3 folioles en forme de cœur, avec des petites taches brunes. Les feuilles sont acidulées, rafraîchissantes et seraient antiseptiques, antiscorbutiques, styptiques et diurétiques car elles contiennent de l'acide oxalique. Son nom vient du latin oxalis pour oseille.
Durant la nuit ou en cas d'ombre ou de pluie, les feuilles se replient vers le pétiole et les fleurs s'enroulent en fuseau torsadé.
C’est une espèce de plantes herbacées vivaces de la famille des Oxalidacées. Comme les marguerites du Cap, elle est originaire d'Afrique du Sud et s'est dispersée dans toute l'Europe méditerranéenne où elle peut devenir envahissante.
Lorsque les fleurs sont rose vif, parcourus parfois de stries foncées, c’est que vous observez l’oxalis articulé (Oxalis articulata) dont les feuilles obcordées (qui ont la forme d'un cœur renversé) ressemblent à s’y méprendre à celles de l'Oxalis pied de chèvre.
L'oxalis articulé est originaire d'Amérique du Sud (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay) et s’est naturalisé dans le sud de la France, en Bretagne et dans le Sud-Ouest. Cet oxalis est d’ailleurs cultivé comme plante ornementale.
Une autre oxalis cultivé peut être trouvée dans les jardins en ce moment, il s’agit de l'oxalis triangulaire (Oxalis triangularis). Originaire d'Amérique du Sud, elle est connue pour ses cultivars aux feuilles pourpres qui lui donnent alors son nom d'oxalis pourpre. Comme les autres oxalis, l'inflorescence est portée par un long pédoncule, émergeant de terre avec les pétioles. Elle porte 2 à 5 fleurs, rose pale, hétérostyles avec une corolle en forme d'entonnoir à 5 lobes arrondis. La floraison a lieu du printemps à l'automne.
C’est le 19ème jour de confinement, alors aujourd’hui encore fermons les yeux et partons en pensées flâner dans les jardins de la presqu’ile.
Votre regard est attiré par des arbustes élégants au feuillage décoratif, des pittospores (Pittosporum Tobira) portant une abondante floraison de fleurs blanches regroupées en ombelle et exhalant un puissant parfum de fleur d’oranger ou de miel et de vanille.
Les fleurs deviennent jaunâtres en se fanant et donnent des fruits sous forme de capsules globuleuses-ovoïdes, ligneuses à maturité, s'ouvrant par 2-4 valves. Ces capsules contiennent des graines rouges enduites d'une substance résineuse ou visqueuse.
Les feuilles sont coriaces, ovales, le plus souvent vert foncé brillant avec des variétés au feuillage glauque, pourpre, crème ou panaché. Elles sont disposées en nombreuses rosettes sur des tiges ligneuses.
Le pittospore ne dépasse que rarement une dizaine de mètres sur notre presqu’ile alors qu’il dépasse les 20 m dans ses pays d’origine, le Japon, la Corée et la Chine. Vous en verrez en limite de propriété sur le sentier du littoral car les pittospores supportent les embruns et sont parfaits pour les jardins de bord de mer.
Son nom vient du grec pitta, "résine, ou poix" et sporos, "semence", allusion à la substance résineuse (poisseuse) qui enrobe les graines. "Tobira" est le nom japonais.